dimanche 31 décembre 2023

Doubles visages – À l’ombre de Londres de Naomi Chauret

 

Publié chez les éditions ADA dans la collection Monarque le 15 novembre 2022

Lu en format papier

248 pages

4e de couverture

Londres, fin du XIXe siècle. Evelyn Winslow mène une double vie. Le jour, elle est la fille d’un riche marchand de bateaux faisant commerce avec les Amériques et elle effectue son entrée comme débutante dans la haute société. La nuit, elle se cache derrière des vêtements masculins et fait partie d’un groupe de rebelles qui, à l’instar de Robin des bois, vole les riches pour redonner aux pauvres. Dans une époque où les femmes ne sont bonnes qu’à marier, où la pauvreté atteint des seuils épouvantables et où la révolution industrielle transforme le quotidien des nobles comme celui des moins nantis, Evelyn doit constamment lutter pour garder le contrôle de sa vie tout en protégeant ses valeurs et ses secrets

Mon avis

Cela fait un moment que ce livre reposait dans ma pile, en fait je l’avais reçu en cadeau l’an dernier et après avoir terminé la lecture du premier tome, je regrette presque d’avoir attendu aussi longtemps pour me lancer. J’avais adoré les 4 tomes de Princesse promise, mais je manquais de temps pour commencer la nouvelle duologie de cette auteure de ma région.

Le style ressemble à ses autres romans, vous risquez de reconnaître sa plume. Ce n’est pas une période qu’on retrouve souvent dans les romans, alors cela m’a fait du bien de découvrir quelque chose de différent. L’histoire ressemble un peu à Robin des bois à l’exception que la protagoniste est une femme forte. Bien sûr, elle rêve de trouver l’amour comme la majorité d’entre nous, mais c’est loin d’être le point central. Evelyn souhaite vraiment aider son prochain et préfère attendre la bonne personne avant de se marier. Je vous laisse découvrir si c’est le cas cette fois-ci.

Evelyn est une féministe avant l’heure. Pendant les bals et les rencontres avec ses prétendants, elle doit affronter des opinions difficiles à avaler et cela me fait réaliser qu’on a évolué depuis et je croise les doigts qu’on ne recule pas avec les derniers événements . Cela fait du bien de voir une femme prendre la défense de ses semblables et qui n’a pas peur de suivre ses rêves.

Le public cible est surtout les adolescentes et les jeunes adultes, mais j’ai apprécié ma lecture. La révolution industrielle est loin d’être ma période préférée, mais l’auteure a réussi à tourner l’histoire d’une manière intéressante. Il y a une aura de mystère autour de Blaireau qui me pousse à vouloir poursuivre avec le second tome. J’ai le pressentiment qu’elle l’a déjà rencontré lors des bals ou qu’il est l’employé du père d’Evelyn.

Si vous aimez les livres qui vous feront passer un bon moment de lecture, je vous le recommande. Le vocabulaire et les thèmes abordés conviennent à un public de 13 ans et plus.

Extraits

La saison pousse les débutantes à se financer le plus tôt possible, mais comme me le suggère mon père, je préfère prendre mon temps, autant que je le peux, avant de devenir vieille fille. (p.13)

J’ai toujours été d’avis que les femmes pouvaient réussir tout ce que les hommes accomplissent (p.36)

Peut-être que Blaireau vient d’une classe moins nantie et que, en dehors des milieux aristocratiques, les gens ont des valeurs plus modernes et plus libérales ? Après tout, dans une famille plus pauvre, la femme doit travailler autant que l’homme pour faire vivre la maisonnée. (p.55)

J’évite de lui parler de mes propres ambitions entrepreneuriales et du rôle que j’aimerais pouvoir jouer dans la compagnie familiale, même après mon mariage. Je ne sais pas encore comment il réagirait. (p.135)

Je connais pourtant plusieurs femmes qui ont le potentiel de faire quelque chose de leur vie ; plus que garder un foyer pendant que leur homme va travailler. Les femmes, du moment qu’elles ont une bonne dose de courage et d’initiative, peuvent aller loin si elles le souhaitent vraiment. (p.152)

Mon entrevue avec l'auteure 

Ma chronique du premier tome de Princesse Promise 


vendredi 29 décembre 2023

Le pouvoir de l’amour – Reflets du cœur et de l’âme de Jenna Ortega

 

Publié chez les éditions Michel Lafon le 23 octobre 2023

237 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Tant que l'amour est là pour éclairer notre chemin, tout est possible.

Depuis mon enfance, je dois jongler entre ma carrière d'actrice, ma vie personnelle et ce que le public attend de moi. J'ai appris, un peu à mes dépens, que la seule façon d'y parvenir est de me laisser guider par l'amour – l'amour pour mes amis, pour ma famille et, avant tout, pour moi-même. Je veux partager avec vous mes échecs, mes triomphes et les leçons que j'en ai tirées. Je vous confie les anecdotes et histoires qui m'ont marquée, aussi bien sur les plateaux de tournage que dans ma vie privée et mes relations.

Mon avis

Bien que je n’aie pas encore eu la chance de regarder la série Mercredi, c’est un personnage qui m’intrigue depuis que j’ai vu le film La famille Addams lorsque j’étais enfant. J’étais curieuse d’en savoir plus davantage sur la dernière actrice qui interprète ce personnage. Vous devez vous en douter, j’aime bien les livres de croissance personnelle. Je dois vous avouer que ce livre convient mieux aux adolescents qu’à mon groupe d’âge.

J’ai adoré les anecdotes après les suggestions de l’auteure pour que le lecteur puisse améliorer sa vie. Toutefois, l'information n'apportait rien de nouveau pour moi, car ce n’est pas le premier bouquin dans ce genre que je parcours. Comme elle fait souvent des liens avec son travail d’actrice, elle a quand même captivé jusqu’à la fin. Il y a seulement les chapitres sur la foi que j’ai passé rapidement, car je m'y reconnais moins.

Elle parle de divers sujets qui pourrait rejoindre les lecteurs que cela soit des réseaux sociaux, de l’amitié, des relations amoureuses, de la vie professionnelle. Je crois qu’on peut trouver un extrait qui peut nous remonter le moral. C’est un livre lumineux et je croise les doigts pour que l’auteure aille davantage en profondeur dans sa prochaine œuvre. Elle mentionne qu’elle écrit un journal intime et j’avais parfois l’impression d’en lire des passages sans obtenir les détails.

Extraits

J’ai la chance de pouvoir vivre ma passion, jouer la comédie, et de faire ce que j’aime chaque jour. Il m’a fallu beaucoup de courage et de détermination pour me faire une place dans ce métier, essayer de décrocher des rôles même quand je doutais, et me considérer comme un choix valable pour les gros projets. (p.12)

Faire preuve de méchanceté n’améliore pas ton état d’esprit. Pourquoi ne pas se concentrer sur quelque chose de positif ? (p.19)

Il est capital de chérir et de respecter tes souvenirs, mais plus encore de garder à l’esprit l’importance de t’en créer de nouveaux. Continue à vivre ta vie ! (p.25)

Nous devrions tous continuer à nous instruire, à parler à de nouvelles personnes et à chercher de nouvelles informations. Le jour ou nous cessons d’apprendre, nous cessons de grandir. (p.41)

J’ai appris que la vie était imprévisible, et qu’il est beaucoup plus sain de lâcher prise en ayant foi dans le fait que les choses s’arrangeront comme elles le doivent. (p.63)

La beauté de la vie réside dans l’inconnu, et on ne sait jamais ce qu’on est capable d’accomplir tant qu’on n’a pas essayé. C’est potentiellement effrayant et inconfortable de se lancer, mais c’est la prise de risques qui te pousse à atteindre de nouveaux sommets. (p.95)

J’aime beaucoup regarder les autres et apprendre d’eux, car on ne sait jamais ce qui fonctionnera pour sa propre pratique artistique. L’essai-erreur est l’une des meilleures façons d’apprendre, même s cela demande du temps et de la patience. (p.101)

Désormais, chaque fois que je suis triste, je prends un carnet et je commence à écrire ce qui me vient à l’esprit, des pensées motivantes, le récit de ma journée, ou des histoires courtes. Je me sens toujours créative quand je fais ça, et ça me rappelle qui je suis au fond de moi. (p.125)

Si tu rêves d’écrire un roman, si tu fantasmes à l’idée de composer et d’interpréter une chanson, si ton idéal est de devenir capitaine de ton équipe de foot : vas-y, fonce. Tu n’as peut-être pas encore toutes les ressources à ta disposition, ni toutes les connaissances ou compétences nécessaires, mais tu peux commencer. (p.235)


jeudi 28 décembre 2023

Le destin c’est les autres de Claudine Bourbonnais


Publié chez Québec Amérique le 17 octobre 2023

152 pages

Lu en format papier

4e de couverture

« Quelque chose de trop flou dans cette histoire nous incitait à ne pas avoir envie d’en apprendre davantage. » Dans la jeune vingtaine, Claudine entreprend des études sur le Moyen-Orient en Angleterre, où elle assiste, en compagnie de ses amis, à l’arrestation troublante d’un étudiant. S’installe alors dans le groupe un climat de méfiance.

Réunis près de vingt ans plus tard à Londres, ils découvriront la vérité. Devenue journaliste à la télévision, Claudine constatera avec stupéfaction que leurs doutes à l’époque étaient fondés. Pourquoi se sont-ils fermé les yeux ?

Mon avis

J’aime bien la collection III dans laquelle l’auteur raconte trois souvenirs. Cela donne l’impression de lire une biographie sans à passer à travers toutes les étapes de la vie. C’est le troisième livre de cette collection que je lis, mais le premier de l’auteure. Comme le journalisme m’intéresse, j’étais curieuse de plonger dans les souvenirs de Claudine Bourbonnais et je n’ai pas été déçue.

Les trois récits sont interreliés, mais j’ai une préférence pour celle qui se déroule en Égypte. Elle découvre qu’elle souhaite devenir journaliste. Vous pouvez prendre une pause, mais certains éléments reviennent surtout dans la première et la troisième histoire. J’ai apprécié la finale qui répond à des questions que vous pourriez avoir en tête après avoir terminé celle qui se passe à Durham. En plus, on voyage beaucoup en seulement quelques pages.

Le rythme est rapide, je finissais un chapitre sans m’en rendre compte et j’avais hâte de poursuivre ma lecture. L’auteure trouve les bons mots pour garder l’intérêt du lecteur. Il n’y a pas de répétition et j’ai adoré suivre Claudine Bourbonnais dans ses aventures. Cela diffère de mes lectures habituelles et m’a aidé à oublier la grisaille de l’hiver le temps que je parcours le livre.

Depuis mes études, j’ai développé un intérêt pour l’Égypte, alors cela m’a fait plaisir de voir que la seconde histoire se déroule au Caire. Je trouve que j’en connais peu sur ce pays et cela m'a permis d'en apprendre davantage. L’intrigue coule bien et tous les éléments se retrouvent dans le troisième récit.

Je le recommande aux gens qui adorent les biographies et les voyages. Je ne me suis pas ennuyée et je suis certaine que cela sera aussi votre cas. On ouvre la première page et on est déjà rendu à la fin sans s’en rendre compte.

Extraits

Dans l’étroite bibliothèque en chêne que j’avais dénichée pour quelques quid au marché historique de Durham, mes livres les plus « intellectuels » en évidence : Les Sept Piliers de la sagesse, Le Quatuor d’Alexandrie, Un thé au Sahara et d’autres romans de Paul Bowles, des dictionnaires arabes et anglais-arabe, l’histoire de l’islam en plusieurs tomes et les derniers numéros de Middle East Report. (p.15)

Et puis, la santé mentale, on n’en parlait pas trop à l’époque. Ou si on en parlait, c’était quelque chose de honteux, on préférait ne pas savoir. Alors, on ne disait rien. (p.22)

Pour le reste, une carrière dans un bureau était la dernière chose que je désirais : je rêvais d’une vie professionnelle dans les aéroports et les avions, faite d’aventures et de découvertes. Étrangement, je m’imaginais sans attaches, ni famille, ni même amoureux, alors qu’il y avait eu des moments dans ma vie, dont pendant ces années en Angleterre, où la solitude, même si j’y tenais, m’oppressait comme une étreinte non consentie. (p.28)

Des images et des impressions d’enfant me venaient à l’esprit. Cléopâtre avec Élizabeth Taylor. Astérix, Tintin. Des mondes à l’exotisme dessiné à gros traits – et stéréotypes-dans lesquels la petite fille que j’étais se réfugiait, rêveuse. (p.65)

Je me sentais en phase, comme le seraient mon corps et mon ombre sous le soleil de midi. Cette nuit-là, sous le croissant de lune, en compagnie de mes amis journalistes, je me disais pour la première fois : Voilà, c’est ce que je ferai. (p.80)

mardi 26 décembre 2023

Essence Surfaced by Carey Decevito


Published on September 25th, 2018 by Emberlust Press

130 pages

I read the paperback version

Back Cover

Orphan.

Empath.

Succubus.

Matched.

These are all things Payton Lilith Devonshire is aware of, but could she deal with them, and where did her match fit in to all of this?

When she discovers the fate of the Fae world rests solely on her shoulders, Payton struggles with her new reality. Curse or gift--could she embrace what she is and move forward with Rafe at her side--or will she embrace the destiny foretold by an oracle and her ancient prophecies?

One thing is clear, someone doesn't want her to reign supreme, and they'll do everything they can to keep her--and those she loves--from prevailing, or just maybe keep her for themselves; something Rafe is hell-bent on preventing.

My review

It’s a mixt of romance with a touch of paranormal. I never read a story with a succubus before I started this trilogy and I thought it was a little bit original. If you are looking for something that will made you forget about real life, it’s a good suggestion. I recommend to start with book 1, so you will know about Payton and Rafe. The story is also very short so it’s a good reading if you do not have enough time to read or if English is your second language.

I thought the story was a little slow at the beginning, but the author surprised me at the end. There is a lot of action and I couldn’t put the book down. I had to say some scenes were difficult to read, but they turned out okay.

I wasn’t sure what to think about Payton first, but I started to like her. After what happened, she is stronger that I thought and she is my favorite character from this book. I also liked Rafe, but I think he is missing something to get the first place. I am just glad he was in Payton’life especially at the end.

Excerpts

Not knowing what she was thinking about this new reality of hers, I made sure to do up a room for Payton, while she ordered us some Italian food for dinner. I didn’t want her to think I expected something out of her. Without saying anything, she seemed to appreciate the gesture. (p.8)

I had hurt him, of that I had no doubt, but he forgot about my independence as well as the sense of preservation I’d acquired since my parents’demise. (p.40)

Needless to say, I never felt any more insecure about who I was as a person. Everything I was; everything I’ve dk e; none of it was ever truly me, now was it? (p.56)

My review of Essence Derived 

lundi 25 décembre 2023

Madame X – Pour la dominer, il devra se soumettre de Sara Agnès L.

 

Publié chez A Éditeur le 1er novembre 2023

384 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Publiciste renommé de New York et fraîchement emménagé à Toronto, Jake Miller se rend au Temple, un club sadomasochiste sélect qu’on lui a recommandé, où il peut sévir en tant que dominant. Il y rencontre Madame X, une switch sensuelle et visiblement déterminée à l’esquiver. Un défi ? Voilà qui ne l’a jamais effrayé…

Roxy ne s’attendait certainement pas à croiser son nouveau collègue au Temple. En prime, il passe son temps à essayer d’attirer son attention ! Son seul soulagement, c’est qu’il ne semble pas la reconnaître grâce à son loup orné de plumes. Mais il a tout intérêt à cesser de l’énerver, autrement, il le regrettera !

Mon avis

Je le recommande pour un public averti. On est loin des scènes intenses qu’on retrouve dans la trilogie Annabelle de la même auteure, mais les sujets abordés conviennent davantage aux adultes. Comme ce n’est pas le premier roman SM que je lis, je savais à quoi m’attendre. J’aime que certains chapitres se déroulent au travail et d’autres au club. Cela donne la chance au lecteur de reprendre son souffle. Toutefois, je tiens à vous avertir que vous allez retrouver plusieurs scènes érotiques.

Le suspense dure jusqu’à la moitié du livre, l’auteure a réussi à me garder captivée jusqu’à la fin. L’histoire est racontée avec deux points de vue ce que j’ai apprécié. J’étais curieuse de savoir ce qui se passait dans la tête de Jake, un homme fort intéressant. Je lui donne mon étoile du match, je n’en ai pas vu des personnages semblables dans les livres.

Madame X arrive en deuxième place. Je crois que c’est une femme qui vaut la peine d’être connue, mais l’auteure n’a pas encore tout dévoilé dans ce premier tome et j’ai de grands espoirs pour la suite. Si vous lisez régulièrement de l’érotisme, vous risquez de remarquer des points similaires, mais j’aime bien en découvrir une fois de temps en temps. Cela me sort de ma zone de confort et j’adore voir des personnages aller au bout d’eux-mêmes. Il y a une sorte d’aura de mystère qui plane et je pense que c’est ce qui rend ce roman intéressant. Je crois que ce n'est pas la fin des surprises.

Extraits

Je lui ai pourtant dit que c’était une très mauvaise idée de prendre un américain pour ce poste. Il ne connaît rien de ce pays. De cette culture ou des compagnies que nous représentons. Autrement dit : il a tout à apprendre ! (p.13)

Ces soirées au Temple sont mes seuls moments de détente. Il est hors de question que je les abandonne sous prétexte qu’un idiot de publiciste a décidé de venir se divertir sur mon territoire. (p.37)

Une retraite d’écriture, insiste-t-elle. Je suis allée dans un monastère où on ne doit pas parler. On a une petite chambre, les repas sont déjà prêts, de ce fait je n’ai rien à faire. J’en profite pour me ressourcer, pour me promener dehors et écrire mon roman. Je fais ça deux ou trois fois par an. (p.80)

Ça m’inspire ! leur expliqué-je. On associe souvent Noël aux enfants, eh bien, avec Katsu, on va l’associer aux couples. On trouve un slogan du genre : « Retrouvez la magie de Noël..au lit ! » (p.121)


samedi 23 décembre 2023

Le succès en affaires grâce aux médias sociaux de Marco Bérubé

 


Publié chez Septembre éditeur le 23 novembre 2023

138 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Vous n’arrivez pas à percer sur Facebook, Instagram ou TikTok? Vous rêvez d’atteindre l’audience la plus pertinente pour votre entreprise? Vous sentez que vos activités professionnelles gagneraient à être plus visibles sur les médias sociaux? Ce livre vous aidera à identifier les médias sociaux les plus adaptés à vos besoins, à préparer une stratégie de communication numérique gagnante et à développer vos affaires.

Au fil des chapitres, vous découvrirez la technique Moneyball, inspirée du baseball. Celle-ci vous permettra de progresser à coup sûr jusqu’à « atteindre le marbre », soit transformer un client potentiel en client régulier. Rédigé dans un style concret, simple et accessible, ce livre s’adresse avant tout aux entrepreneurs, aux travailleurs autonomes et aux dirigeants de PME. Il propose des outils efficaces pour définir vos objectifs, déterminer vos piliers de contenu, planifier vos publications, cibler les bons indicateurs de performance, et bien plus encore !

 « Ce livre parle d’une approche que j’utilise dans mon quotidien d’entrepreneur. » Étienne Boulay entrepreneur et ex-joueur de football.

Mon avis

C'est le livre parfait pour célébrer le 6e anniversaire de mon blogue et le 3e de ma chaîne YouTube. Quand j’ai créé mon blogue, j’avais conscience que je devrais être sur les réseaux sociaux pour pouvoir communiquer avec des lecteurs et partager ma passion pour le monde littéraire. Avec le temps, j’ai découvert ce qui fonctionnait un peu moins et j’ai pu observer leurs démarches. Je crois que c’est les premières pistes mentionnées dans le bouquin.

Si comme moi, vous vous questionnez sur les réseaux sociaux qui changent perpétuellement ou que c’est un sujet qui vous intéresse, je vous le recommande. D’ailleurs, après avoir terminé le livre, cela m’a donné envie d’en apprendre davantage. Les informations et les conseils suggérés sont génériques et peuvent convenir à plusieurs groupes de personnes incluant les auteurs et les autres membres du milieu littéraire.

Est-ce que vous allez fermer l'oeuvre avec la recette miracle ? Chaque situation est unique, mais vous allez obtenir des pistes pour savoir vers où aller pour la suite de votre projet. J’aime qu’il parle des différents réseaux sociaux, cela m’a fait réfléchir pour réaliser que j’utilisais déjà les bons, je dois seulement trouver une façon de les maximiser.

Extraits

Il me fallait penser autrement, m’aventurer hors des sentiers battus. Je devais trouver une formule adaptée à ma situation, et non tenter de recourir aux solutions classiques des grandes entreprises. (p.11)

C’est comme pour les médias sociaux : ça semble très facile d’être actif sur les différentes plateformes et d’y avoir du succès. Malheureusement, ce n’est pas aussi simple que ça en a l’air. Ceux qui, déçus de ne pas obtenir les résultats qu’ils espéraient, baissent les bras et laissent tomber les médias sociaux sont, en vérité, nombreux. (p.19)

Regardez ce que vos concurrents font de bien et de mal. En fait, surtout ce qu’ils font de mal. Par exemple, ils peuvent avoir eu une bonne idée de publication, mais l’avoir mal exploitée. (p.40)

Veuillez adapter votre contenu à chacune des plateformes que vous utilisez. Par exemple, on peut publier un texte sur Facebook, mais sur Instagram, ça s’y prête nettement moins bien. À cela s’ajoute le fait que les habitudes et les attentes des utilisateurs ne sont pas les mêmes. (p.75)

Une partie de votre travail, sans conteste, consiste à surveiller l’arrivée de nouveaux médias sociaux, dans les années à venir. L’idée est de voir si ceux-ci gagnent en popularité, et surtout s’ils intéressent particulièrement votre clientèle cible.  (p.95)


Entrevue avec Véronique Boisjoly

 


Crédit photo : Véronique Boisjoly - iXmédia | Agence numérique | LinkedIn

Biographie

Véronique Boisjoly a étudié les communications à l'Université Concordia. Elle a habité la campagne, la ville et la forêt et aimerait passer plus de temps à la mer. C'est une multi qui aime lire, écrire, philosopher, résoudre des problèmes et synthétiser les idées. Son entourage la dit curieuse, persévérante et créative. La plupart des gens ne savent pas qu’elle angoisse à l’idée de ne pas avoir assez contribué à embellir le monde.

Crédit : Véronique Boisjoly – Septembre éditeur

Questions

Qu’est-ce qui vous a inspiré à écrire un livre sur les personnes multis?

J’avais envie que d’autres personnes, comme moi, puissent nommer ce qui peut représenter à la fois une force et un inconfort. Parce que se nommer est un acte fort, qui peut permettre de s’identifier à des personnes comme nous, de se retrouver, au sens introspectif comme au sens collectif. Partager un même lexique ou une compréhension d’un mot peut aider dans nos échanges et dans l’accueil de l’autre.

Parfois, on tient pour acquis que les autres voient les choses du même angle que nous, mais c’est important de prendre conscience que nos fonctionnements ne sont pas toujours compatibles « du premier coup » ! Ça prend de l’humilité, de l’écoute et du courage pour dire les choses.

À une époque, les personnes qui multipliaient les savoirs étaient valorisées. J’ai envie qu’on soit de plus en plus à reconnaître l’importance de cette diversité.

Selon vous, comment peut-on distinguer une personne multi d’une personne curieuse?

Il n’y a rien de mal à dire à une personne curieuse qu’elle nous rappelle le profil multi. Ça peut amener une belle discussion et contribuer à faire connaître cette réalité. Il ne s’agit pas de coller une étiquette sur les gens, mais plutôt de célébrer l’ouverture. La curiosité est un des traits, mais il y aussi la pensée arborescente, la soif de nouveauté, le désir d’apprendre et le regard systémique. Il y a aussi parfois, malheureusement, le sentiment d’imposture et l’angoisse qui vient avec le fait d’avoir trop de choix, comme dans l’expression « trop c’est comme pas assez ».

Quel a été l’élément déclencheur qui vous a fait réaliser que vous aviez une personnalité multi?

Mon envie de tout faire et de plonger dans des projets pour apprendre en faisant.

Qu’est-ce que vous souhaiteriez que les gens retiennent en fermant votre livre?

Qu’être multi, comme être expert, vient avec des responsabilités. Qu’il faut s’autoriser à être soi-même pour ultimement se mettre au service de la société. J’aimerais que les personnes qui lisent ce livre, multi ou pas, reconnaissent la valeur de la diversité des parcours et la valeur des connaissances acquises à travers nos expériences.

Quels sont vos prochains projets?

Après des albums jeunesse (Renaud le petit renard (2012), Renaud en hiver (2016) et mon essaie Multi (2023), j’ai envie d’écrire un roman (pour les adultes) qui parle de nos rapports à l’autre.


vendredi 22 décembre 2023

Libérer Mademoiselle Sinclair d’Angel Trudel

 

23 novembre 2020

366 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Caroline Sinclair est une jeune héritière de 19 ans qui rêve de liberté. Depuis le décès tragique de ses parents, 10 ans plus tôt, chacun de ses pas est accompagné par un agent de sécurité. Ayant toujours suspecté une main criminelle dans ce triste incident, son frère l’a toujours surprotégée. Or, voilà qu’un voyage familial est venu confirmer leur plus grande crainte alors que Caroline et son amie Justine ont été enlevées par des malfaiteurs. Sa sécurité est réellement menacée. Pourtant elle n’en peut plus de vivre dans la peur, dans sa cage dorée, et tentera de s’immiscer dans l’enquête pour enfin vivre sa vie librement comme toutes les autres filles de son âge.

Pour atteindre son objectif, Caroline dirigera toute son attention sur Julien, le responsable de sa sécurité, mais aussi le meilleur ami de son frère. Même si celui-ci la voit encore comme une petite fille, il se rendra vite à l’évidence qu’elle ne le laisse pas indifférent. Leurs premiers rapprochements lui confirmeront qu’il sera difficile de résister à cette nouvelle attirance qui se développe. Une relation est tout simplement impossible entre eux, mais comment peut-il éviter Caroline quand la menace est de plus en plus présente et que ses services sont plus que jamais nécessaires? Il la protègera à tout prix, même s’il réalisera que c’est son cœur qui risque le plus.

Mon avis

C’est un livre qui peut se lire indépendamment de la série Aime-moi de la même autrice, mais je vous suggère de connaître l’histoire de David et Justine avant celui-ci pour vous faire une idée de l’univers et de bien comprendre la psychologie des personnages, car les deux protagonistes reviennent en tant que personnage secondaire dans celui-ci ainsi qu’Annie et Ève. Il y a quelques mentions et cela risquerait de vous divulgâcher l’élément déclencheur si vous ne l’avez pas lu.

Si vous appréciez la romance anglophone, vous vous attendiez possiblement à une histoire BDSM en voyant le titre et la couverture, ce n’est pas le cas. C'est une romance contemporaine avec une intrigue un peu différente de ce que l’on retrouve habituellement dans ce genre littéraire.

J’ai bien aimé Caroline, bien qu’elle se soit renfermée sur elle-même depuis la mort de ses parents, elle est plus forte qu’on peut l’imaginer au début. J’éprouvais parfois de la difficulté à imaginer qu’elle avait seulement 19 ans. Pourtant son désir de liberté correspond exactement à une jeune femme de son âge. Elle souhaite de vivre la même chose que ses amies et décide de ne plus reculer malgré l’événement qui s’est déroulé dans le livre précédent.

Toutefois, j’aimoins aimé David qui est trop protecteur avec sa sœur. Je comprends son point de vue en sachant ce qu’elle a vécu à Cuba, qu’il a aussi perdu ses parents, mais j’avais envie de lui dire de la laisser vivre en sachant qu’elle est adulte. J’avais le même sentiment envers Julien, mais je me suis attachée à lui au fil de ma lecture. Il ne faut pas oublier que c’était son travail de protéger Caroline.

Les chapitres sont courts, mais le rythme ralentit par certains moments. En anglais, on appellerait cela une Slow Burning. L’auteure a pris le temps de développer la relation entre Caroline et Julien. C’est ce que je recherchais en lisant ce livre, alors j'ai apprécié le bouquin. Quelques scènes sont intenses, mais beaucoup moins comparés à ce que l’on voit dans les romans érotiques. Toutefois, les scènes intimes en valent la peine.

Extraits

Mes pas ne me mènent pas assez vite à ma chambre. L’odeur de Julien me suit. Un mélange épicé et boisé. J’ai senti l’animal sauvage en lui. Sa carrure ne m’a jamais intimidée avant, mais aujourd’hui, dans son t-shirt noir qui épousait parfaitement son corps musclé, il était facile de voir qu’il est bâti pour protéger. (p.31)

Chaque fois que je regarde les Sinclair, je sens que c’est moi qui leur vole leur liberté. Caroline aurait dû goûter à son premier baiser avec un jeune de son âge. C’est ce qu’elle aurait fait si elle avait une existence normale. Je n’aurais pas été son premier choix. (p.76)

J’aime bien la tête de Julien également, même si en ce moment, ce sont ses mains qui me reviennent en mémoire. Je ne peux pas croire qu’il est là. Il est encore obligé de s’occuper de nous. Je dois lui offrir sa liberté à lui aussi, on verra après s’il désira me choisir, je le souhaite. (p.177)

Je fais le tour rapidement de Netflix, je décide de regarder pour énième fois Twilight. Comment résister aux yeux glacés d’Edward ? Ils me rappellent des yeux que je connais bien et que j’aimerais avoir sur moi en ce moment. (p.253)

Mon entrevue avec l'auteure 

Ma chronique Aime-moi Justine et David 

dimanche 17 décembre 2023

Écrire et être publié d’Alain Williamson

 

Publié chez les éditons Le Dauphin Blanc le 10 octobre 2023

162 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Qui ne rêve pas d’écrire ? Que ce soit pour un roman ou un essai, les projets d’écriture foisonnent dans l’esprit de milliers de personnes. Pourtant, les gens sont souvent mal préparés à vivre l’aventure de l’édition. Ils ignorent ou connaissent peu le milieu du livre et l’univers de la création littéraire. . Animé de sa passion et fort de son expérience de près de 35 ans dans le milieu du livre, notamment à titre d’éditeur, Alain Williamson nous partage ses connaissances et nous offre des trucs, des astuces et des informations pour éclairer et faciliter un projet d’écriture en vue d’être publié.

En première partie, il nous introduit au monde de l’édition. Il nous parle entre autres des intervenants et de leurs rôles dans la commercialisation d’un livre, de ce que recherche un éditeur, des raisons du refus ou de l’acceptation d’un manuscrit, des contrats d’édition, du cheminement du projet vers la publication, du marché et des défis. Mieux renseignés, les futurs auteurs savent ainsi à quoi s’attendre et maximisent leurs chances d’être publiés. .

En seconde partie, Alain Williamson, lui-même auteur de plus d’une douzaine d’ouvrages de fiction et de non-fiction dont plusieurs sont des livres à succès, nous convie à une fascinante incursion dans l’univers de la création littéraire. Il nous partage des trucs et des astuces pour écrire un essai ou un roman. Que ce soit le travail de préparation avant la rédaction, le plan de travail, le développement du thème, la création des personnages et de l’univers dans lequel ils évoluent, le déroulement de l’intrigue, les dialogues ou le choix du titre, Alain Williamson nous offre des informations pertinentes et axées vers la conclusion souhaitée pour tout projet d’écriture : la publication.

Mon avis

La 4e de couverture résume assez bien ce que vous allez trouver dans l’œuvre. Je le recommande surtout aux personnes qui souhaitent écrire, mais qui ne savent pas par quoi commencer ou bien qui désirent en apprendre davantage sur le métier d’éditeur. J’ai débuté à me renseigner sur le sujet et à suivre des formations depuis 2016, alors j'étais en terrain connu. Toutefois, j'ai apprécié le  rafraîchissement est toujours la bienvenue. Je vous dirais que c’est une oeuvre assez complète pour commencer l’écriture d’un livre. Le vocabulaire est accessible et même les apprentis auteurs vont comprendre les divers thèmes abordés. Par contre, je trouve qu’on a effleuré la lettre de présentation.

Les suggestions proposées par Alain Williamson sont excellentes, elles sont revenues à maintes reprises lors de mes entrevues avec les auteurs et mes formations. Il demeure réaliste et j’avoue que j’ai ressenti quelques pincements pendant le chapitre sur l’acceptation de manuscrit ou celui sur le pilonnage. J'ai conscience que c'est la réalité et que c'est un domaine difficile à percer.

J’aime qu’il parle de l'édition et celui de l'écriture comme cela, le lecteur peut voir les deux côtés de la médaille. Ceux qui s’intéressent à ce milieu en général vont apprécier d’en apprendre davantage. C'est beaucoup plus complexe que l’on peut l’imaginer et je crois que c’est important de se renseigner avant de s’y lancer.

Extraits

L’éditeur est le deuxième intervenant dans la chaîne du livre, Comme chacun des autres intervenants, son rôle est d’une importance capitale. Parmi les centaines de manuscrits qu’il reçoit chaque année, l’éditeur doit sélectionner ceux qui croit avoir le potentiel pout rejoindre les lecteurs dans leurs intérêts, leurs difficultés, leurs préoccupations ou leurs préférences. (p.26)

Sans lecteur, il n’y a plus de librairies. Sans auteur, il n’y a plus d’éditeurs. Si les librairies et les éditeurs n’existent plus, les métiers d’imprimeurs de livres et de diffuseurs deviennent inutiles. Les intervenants dans le milieu du livre sont reliés les uns aux autres et dépendent les uns des autres. (p.30)

Il vaut toujours mieux, pour un auteur, viser à être publié par une maison reconnue que de publier son livre lui-même. Une maison d’édition a l’expertise nécessaire, un distributeur, un catalogue, un lectorat déjà établi, une réputation, une reconnaissance de la part des différents intervenants du milieu, ce qu’un auteur seul n’a pas. (p.60)

Les activités de l’auteur seront-elles aussi des outils de promotion pour le livre. Que ce soit par des conférences, des ateliers, des activités médiatiques ou par un travail relié au livre, l’auteur devient un intervenant précieux dans le marketing entourant la promotion de son bouquin. (p.90)

La même chose vaut pour un auteur. Il lira plusieurs ouvrages et auteurs, il essaiera de comprendre comment ils structurent leur texte, comment ils développent leur sujet ou l’intrigue, comment ils décrivent les personnages ou des lieux, comment ils les introduisent dans l’histoire, comment ils créent et maintiennent l’intrigue, comment ils créent une chute réussie ou des rebondissements forts.. Il ne s’agit pas de lire pour le plaisir, mais lire pour comprendre le mécanisme d’écriture. (p.98)

Rappelez-vous que le thème, ou le sujet, n’est pas l’histoire de votre roman. L’histoire sera en quelque sorte la façon par laquelle vous traiterez du sujet. Elle sera le véhicule par lequel vous partagerez au lecteur votre sujet. (p.130)


samedi 16 décembre 2023

Entrevue avec Maria Pia Briffaut

 

Merci à l'auteure pour les photos et la biographie

Biographie

Maria Pia Briffaut est née sous X et adoptée. Elle est présidente d'une association de personnes adoptées et connait donc parfaitement le sujet. Elle a autrefois exercé le métier de bibliothécaire dans une administration parisienne et vit aujourd'hui en Vendée, en bord de mer. "Le secret de ma mère" est son quatrième ouvrage publié. Elle souhaitait vulgariser auprès du jeune public, sous forme d'une joyeuse aventure menée par des enfants et leur chien, le thème des recherches et des retrouvailles.




Questions 

Qu’est-ce qui vous a motivé à écrire 4 œuvres ?

Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours souhaité écrire. J’écrivais enfant, adolescente (pour moi-même à ces époques). Plus tard, à la trentaine, j’ai écrit des nouvelles que je publiais sur un site internet interactif où des lecteurs me donnaient leurs avis sur ces textes ce qui était très enrichissant. Finalement, je me suis décidée à publier mon premier livre, une autobiographie. Née sous X, adoptée, retrouvée par ma famille biologique, il me semblait important de partager cette expérience. Mon premier ouvrage intitulé « De coeur et de sang » porte sur la complémentarité des filiations biologiques et adoptives. Ceci dit, j’écris pour tout le monde, il s’agit d’un sujet sociétal qui touche toute la population : qui ne connaît pas une personne adoptée ? Ce n’est pas du tout marginal. Mon second livre est un essai sur ce thème. Le troisième est un roman à suspense qui devrait plaire à toutes et à tous et qui a été vendu sous le titre « Elle l’a bien cherché » et soutenu par une association féministe. Il est maintenant vendu sur Librinova sous le titre « Séquestrée ».

Quels défis avez-vous rencontrés pendant l’écriture de votre premier livre ?

J’ai sollicité, pour ce premier livre, les conseils d’une coach en écriture, une personne qui animait un atelier d’écriture à Paris où je résidais alors. Son expérience a été fondamentale, elle m’a guidée pour ce premier ouvrage, pointant mes erreurs, par exemple. Ensuite, l’écriture m’a été plus facile.

Quels conseils donneriez-vous à un jeune auteur ?

De faire la même chose, prendre les conseils d’une personne expérimentée dans le domaine de l’écriture. Pour un premier ouvrage, cela me semble nécessaire.

Quelles ont été vos inspirations pour écrire Le secret de ma mère ?

Ce livre pour enfants a été une sorte de défi pour moi ! En effet, j’avais écrit trois livres pour adulte, une autobiographie, un essai, un récit personnel présenté comme un roman à suspense. Un ouvrage destiné au jeune public est tout-à-fait différent dans sa construction et son écriture. J’ai beaucoup aimé imaginer et mettre sur pied un récit pour le jeune public. Je voulais absolument faire découvrir aux enfants le thème de l’adoption, de l’abandon et, surtout des retrouvailles, sujet tabou en France. Le tout sous la forme d’une enquête farfelue et jouissive menée par une fillette de douze ans, ses ami(e)s et son chien qui a un rôle important dans l’histoire… Les enfants qui l’ont lu disent l’avoir apprécié.

Est-ce que vous écoutez de la musique lorsque vous écrivez ? Si oui, avez-vous une chanson fétiche ?

Non, cela me déconcentrerait. J’ai besoin de silence lorsque j’écris. Je n’aime pas être dérangée non plus. Silence et solitude pendant mes heures d’écriture !



Quels sont vos prochains projets ?

J’ai commencé l’écriture d’un thriller, sur mon thème favori. Il s’appellera, je crois, « Ma fille ». J’espère qu’il plaira au public. J’ai, comme je l’ai dit plus haut, déjà écrit un roman à suspense qui s’intitule «Séquestrée ».

Un peu plus tard, je raconterai le procès en cours en ce moment pour faire justice à ma mère de naissance à qui j’ai été enlevée de force à l’âge de dix jours pour être mise en adoption. J’espère gagner ce procès, bien entendu, pour moi, pour elle et pour beaucoup d’autres en France. On verra. Quoi qu’il en soit, je le raconterai. Mon procès va être médiatisé, il a d’ailleurs déjà fait l’objet d’un article dans la presse et d’un tournage dans le Nord, à Lille. Il fera l’objet d’un tournage spécifique présenté à la télévision dans quelques mois et je pense que cet ouvrage sera intéressant pour bien comprendre la mécanique à l’oeuvre dans ces processus de séparation de la mère et de l’enfant en France. l'émission de télévision "Les Maternelles" envisage de parler un jour de ce livre "Le secret de ma mère". J'attends une confirmation de date de leur part.


Fais-le pour toi pendant 365 jours de Frédérique Dufort

 

Publié chez les éditions La Bagnole le 27 août 2018

224 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Du bonheur à petites doses pour tous les jours de l'année ! Tu trouveras dans ce livre des réflexions motivantes, des conseils, des suggestions d'activités, des petites actions à faire pour te sentir bien au quotidien et plus encore... Peu importe ton âge et d'où tu viens, tes rêves sont encore plus beaux quand tu les dis tout haut ! – Frédérique

Mon avis

C’est un livre différent des deux tomes Fais-le pour toi de la même auteure, mais il a sa place dans la collection. Il risque d’être difficile à trouver en librairie, mais vous pouvez toujours le commander sur le Web. Je me disais que comme le 1er janvier approche à grands pas, c’est une belle suggestion littéraire pour bien commencer l’année. Il est surtout ciblé pour les préadolescents d'autant plus qu’il a des citations qui se ressemblent en lien d’avoir le courage de réaliser ses rêves, d’aider les autres et d’avoir confiance en soi.

C’est un bouquin qu’on devrait lire une citation par jour, mais je souhaitais le parcourir du début jusqu’à la fin pour pouvoir vous en parler avant l’année 2024. Des agendas et des calendriers vont dans le même sens et je trouve que cela fait du bien de découvrir une citation bienveillante pour bien commencer la journée.

Des personnalités inspirantes ont aussi participé au livre bien que la majorité vienne de l’auteure. J’avoue que les trois extraits de Guy Jodoin m’ont fait le plus sourire surtout à cause de sa signature qui change à la fin de chacune de ses notes.

Extraits

Tu as le droit de faire des erreurs ; ça veut dire qu’au moins, tu as essayé. (p.22)

Gagne du temps : Tu perds beaucoup de temps à faire défiler tes fils d’actualité sans vraiment les regarder ? Essaie d’en être conscient et choisis de faire autre chose à la place ! Tu gagneras non seulement du temps, maos aussi de bons moments. (p.26)

Tu es ton meilleur outil de travail et, lorsque tu réalise tout ce que tu peux faire avec un peu de volonté et de discipline un, tu deviens une version incroyable de toi-même. (p.42)

Ton pire ennemi, ce n’est pas les autres, c’est la petite voix dans ta tête qui te dit que c’est impossible. (p.63)

La seule personne sur qui tu peux réellement compter, c’est toi-même ne te laisse pas tomber. (p.140)

Les réseaux sociaux influencent directement l’estime que nous avons de nous-mêmes, que ce soit en l’amoindrissant à coups de commentaires négatifs ou en la renforçant relativement au nombre de petits cœurs attribués à une publication. Ne te laisse pas amadouer par les « j’aime « qu’une publication peut susciter et apprends à ne pas compter sur l’approbation des autres pour te liker toi-même. (p.144)

 Mon entrevue avec l'auteure 


vendredi 15 décembre 2023

Les héritiers de la Calder Wood – La dame de compagnie de Marylène Pion

 



Publié chez les éditeurs Réunis le 15 novembre 2023

347 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Montréal, 1900. Encouragée par sa cousine, Florence Provencher quitte son village natal de Sainte-Julienne et obtient le poste de dame de compagnie chez la richissime famille Calder, à la tête d’une prospère entreprise forestière. Peu habituée à côtoyer la haute société montréalaise et intimidée par sa nouvelle situation, elle aura comme premier défi d’amadouer Fiona Gillespie Calder, la doyenne du clan, qui ne voit pas d’un bon oeil son arrivée dans la maison. La vieille dame résiste à la décision prise par sa petite fille Charlotte qui, inquiète de l’état de lassitude de sa grand-mère, lui a imposé la présence de cette « intruse ».

Florence gagne peu à peu la sympathie et la confiance de sa patronne, qui revoit en elle la fougue et l’ambition de sa jeunesse. Mais elle s’attire bientôt la méfiance et l’hostilité de son entourage, dont Gregory, petit-fils et héritier potentiel de la fortune familiale. Est-ce que le charmant Rhys Hatley, meilleur ami de Greg et allié discret, pourra l’en protéger ? Au milieu des maîtres et des domestiques, entre mépris et jalousie, la jeune femme se bat pour sa légitimité. Et elle est loin d’avoir dit son dernier mot…

Mon avis

C'est une autre magnifique série écrite par une de mes auteures de romance historique préférée.  Si vous avez aimé Les lumières de Ritz, vous allez aimer celle-ci. Le premier tome est un peu plus lent, car il met en place l’univers et les personnages, mais j’ai été captivée du premier au dernier chapitre. J’ai remarqué quelques ressemblances avec Downtown Abbey, mais l'action se déroule à Montréal. On y voit aussi la famille Calder que les employés. D’ailleurs, la lecture demande parfois beaucoup de concentration, car vous allez rencontrer de nombreux personnages, mais c’est ce qui créer la beauté du roman.

J’ai noté le début d’un triangle amoureux. Toutefois, je me questionne si c’est une fausse piste lancée par l’auteure. Je ne vous en dévoilerais pas davantage, mais c’est ce qui m’a gardé captivé vers la fin. Trois personnages méritent une étoile : Florence, parce qu’elle a eu le courage de quitter sa famille et son village pour repartir à zéro. J’ai l’impression qu’elle est plus forte qu’elle désire le montrer. Rhys Hatley parce qu'il a toujours été gentil avec la protagoniste même si elle prenait parfois ses distances. La dernière est Fiona, même si elle n’est pas commode, elle a donné une chance à Florence. Je crois qu’au fond, on souhaiterait comme grand-mère.

Je le recommande, si vous appréciez la romance historique. L’amour n’est pas le point central de ce roman, mais l’écrivaine met quelques pistes qui risquent de se développer dans un prochain tome. Ce n’est pas la première fois que je lis un livre qui se déroule au commencement du siècle dernier, mais l’auteure a réussi à tourner le récit d’une manière originale et intéressante. Si vous avez lu ses autres bouquins, vous allez reconnaître sa plume, mais l’univers change.

Extraits

Elle méritait cette ascension sociale, loyale et dévouée qu’elle était à sa patronne. Elle, qui savait à peine lire et écrire, ne connaissait personne à Montréal, n’avait aucune notion musicale, se promit de devenir la jeune femme du monde dont elle rêvait si fort. Grâce à madame Calder, elle serait reconnue à sa juste valeur. (p.29)

Madame Calder tenait à avoir autant de livres écrits dans la langue de Molière que dans celle de Shakespeare. D’ailleurs, on pouvait trouver une impressionnante collection de recueils de théâtre ainsi que des romans de Jules Verne, de Gustave Flaubert et de Sir Arthur Conan Doyle, des livres d’histoire et de géographie. (p.44)

Vieillir était une plaie, une invitation à la pitié. Néanmoins, Florence ne semblait pas se formaliser de la faiblesse de sa patronne et continuait de s’émerveiller des fleurs qui les entouraient. (p.76)

La Calder Wood engage presque tous les hommes pendant l’hiver. Mon frère et mon cousin montent au chantier depuis des années pour bûcher et risquent leur vie au nom de votre compagnie. Enfin..la compagnie de madame Calder. Mon oncle a perdu la vie dans l’un de vos camps. Il s’agit du père de Victorine, d’ailleurs. Tout cela pour des salaires fort discutables et des taux d’accident trop élevés. Mais les chiffres, monsieur Reed, vous les connaissez. (p.144)

Vous travaillez trop, Rhys, le sermonna Fiona. Vous ne profitez pas assez de la vie. (p.279)

Mon entrevue avec l'auteure

Ma chronique de Les lumières du Ritz 

dimanche 10 décembre 2023

Je t’attendrai sur Vénus de Victoria Vinuesa

 


Publié chez les éditions Petit Homme le 15 novembre

328 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Est-ce qu’un road trip en Espagne pourra réparer leurs cœurs brisés?

Après que Kyle, 17 ans, eut accidentellement tué son meilleur ami dans un accident de voiture, la culpabilité le rend fou. Ravagé par le remords, il grimpe au sommet d’une cascade, prêt à sauter, quand une mystérieuse fille nommée Mia le retient avec une menace : s’il saute, elle le fera aussi. Mais Mia a son propre projet: dans deux jours, elle se rendra en Espagne à la recherche de sa mère biologique. Et comme laisser Kyle à lui-même n’est pas une option, elle le persuade de l’accompagner. Parcourant les routes espagnoles dans un camping-car chambranlant, le voyage est plus romantique que ce à quoi ils s’attendaient, et Mia a un secret qui pourrait briser leurs cœurs à tous les deux…

Une histoire d’amour émouvante entre deux adolescents en pleine quête d’eux-mêmes face aux événements tragiques qui les frappent, qui s’entraident et cherchent à trouver ensemble un chemin vers l’acceptation de la mort… mais aussi du bonheur.

Mon avis

Ce roman est recommandé pour les 9 à 15 ans, mais je dirais que les jeunes adultes apprécieront aussi l’œuvre. J’avoue que Mia m’a irrité avec certaines décisions qu’elle a prises surtout au commencement , mais je me rappelais qu’elle a seulement 17 ans et ce n’est pas l’âge où on prend les meilleures décisions, mais celles où on prend des risques. Cela ajoute du réalisme au récit qui sort de l'ordinaire.

J’aime l’idée du voyage, j’ai lu peu de livres dont l’histoire se déroule en Espagne et la trame m’intéressait. Je suis souvent touchée lorsque le protagoniste part à la recherche d’un parent biologique et qu’il évolue par la même occasion. C’est le cas de Mia, je trouve qu’elle prend davantage confiance en elle au côté de Kyle. D’ailleurs, je lui donne une étoile pour avoir été patient avec l’héroïne. Disons qu’elle est une adolescente têtue et cela ne devrait pas être évident de vivre cette aventure qui se déroule sur plusieurs jours. Il n’est pas parfait, il se sentait coupable de la mort de son ami et il était parfois grognon, mais c’est compréhensible si on se met à sa place.

Un passage en particulier m’a touché, c’est lorsque Mia tente de convaincre Kyle de s’écouter au lieu de se fondre dans le moule que la société nous impose. Je sentais elle s’adressait aussi à moi tellement que je me suis reconnue dans cette situation. L’auteure a réussi à trouver les phrases justes.

C’est un roman à deux voix, ce que j’aime retrouver dans les livres. J’apprécie de découvrir les points de vue des deux protagonistes et les chapitres sont courts. Je n’avais pas l’impression que le bouquin contenait plus de 300 pages. Le rythme convient à des lecteurs intermédiaires et ils resteront captivés jusqu’au dernier mot.  Toutefois, vous risquez de vous reposer, car plusieurs événements peuvent se dérouler en quelques lignes seulement surtout vers le milieu du livre. J’ai dû respirer à quelques reprises.

Extraits

On dit qu’avec le temps toutes les blessures finissent par guérir, mais ceux qui le disent oublient que le temps peut aussi s’arrêter. Alors chaque seconde dure des heures, chaque heure dure une vie. (p.21)

J’avale tranquillement le reste de macaronis au fromage faibles en graisses et sans sodium, avec une émission de télé politique qui bourdonne en fond sonore, et je ne peux empêcher mes pensées de vagabonder jusqu’à Kyle. (p.38)

Je rédige mentalement quelques messages d’adieu (que je mettrai sur papier quand j’arriverai à bouger). C’est ce qu’on fait dans ces cas-là, non ? Rien d’élaboré comme dans 13 Reasons Why, juste un truc du genre : « Je suis désolé, je sais que je vous laisse tomber, mais je brûle à vif et je n’ai rien trouvé que ça pour éteindre le feu. Vous n’y êtes pour rien. S’il vous plaît, ne soyez pas tristes, Je vous aime. » (p.47)

Une fois que j’aurai rencontré ma mère, je veux juste arrêter de souffrir, cesser de me battre Vivre est épuisant. Pour chasser ce train de pensées sombres, je me gave des couleurs éblouissantes qui m’entourent, me concentre sur l’exploration du quartier en photographiant ce qui attire mon attention. – c’est-à-dire tout ! (p.114)

Payer les factures ! Tu t’entends ? Tu parles comme mon dernier père d’accueil, un vrai de la vieille école, triste, responsable et ennuyeux à mourir. (p.138)

Tu veux être comme tous ces gens qui passent leur vie à attendre ?  Ils attendent de terminer le collège pour aller à l’université, ils attendent de terminer l’université pour commencer leur carrière, ils attendent pour se marier, acheter une maison, avoir des enfants, rembourser l’emprunt…Ils attendent jusqu’à ce qu’un jour, ils découvrent que leurs rêves se sont envolés et que la vie leur a glissé entre les doigts. (p.139)


jeudi 7 décembre 2023

Les lettres attachées de David Goudreault

 

Publié chez Libre Expression le 22 novembre

104 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Véritable phénomène télévisuel, les lettres de David Goudreault à Bonsoir bonsoir ! ont été vues des millions de fois. Durant trois saisons, l'écrivain a mêlé humour et poésie dans de solides performances scéniques. Ce recueil rassemble ses quinze textes, accompagnés de ses commentaires et de portraits esquissés par Irina Pusztai. Une incursion privilégiée dans l'univers de David Goudreault, un passage de la scène à l'intime.

Mon avis

C’est le premier livre que je lis de cet auteur, mais je l’avais entendu souvent à différentes émissions. Il a le don de jouer avec les mots autant à l’oral qu’à l’écrit. Bien que le bouquin soit court, il parle de différents sujets et je crois que chaque personne va pouvoir en trouver un qui va le toucher. Chaque lettre à ses points forts, mais ma préférée est Lettre à la maladie mentale puisque c’est un sujet qui m'a rejoint plus que les autres. Celle qui suit de près est Lettre aux mal-aimés. Je me suis reconnue dans celle-là. Plusieurs m’ont bouleversé, mais ces deux lettres m’ont marquée davantage.

Vous n’avez pas à avoir entendu les textes à l’émission Bonsoir bonsoir ! pour apprécier la qualité de ceux-ci. J’ai uniquement vu le tout dernier et même si je ne suis pas une amatrice de poésie, j’ai passé du rire aux larmes en quelques lignes seulement. Certains thèmes m’ont fait réfléchir sur la vision que j’avais. J’ai aussi admiré les quelques dessins qui accompagnent l’œuvre, ils ajoutent un peu de lumière. Un autre point fort, il a créé une mise en contexte pour la majorité des lettres, alors vous pouvez obtenir une explication avant de parcourir le texte original.

Que vous aimiez l’écriture de David Goudreault ou que vous souhaitez plonger dans l’univers de la poésie, je vous le recommande. Même si vous manquez de temps, vous pouvez lire une lettre et attendre pour la prochaine sans perdre le fil. Par contre, vous risquez de vouloir le lire d’un seul trait.

Extraits

Le plus difficile dans la préparation de ce livre fut sans doute de relire tous ces textes sans pouvoir les modifier de fond en comble, privé du droit de préciser ma pensée, de la reformuler. Pour chaque texte, à l’exception près, il me fallait coller è la version déclamée. (p.7)

Qui meurt

Au moment de

Tuer ?

À l’instant

Quel masque portes-tu

Quelle souffrance te ronge, t’engouffre (p.26)

J’aurais voulu que tu vives encore. C’est égoïste, parce que pour toi, vivre encore, c’était souffrir plus longtemps. Tu as tout essayé : les médecins, les psys, les médicaments, l’entraînement, tu as voyagé, tu as écrit, tu t’es confié à tes amis, tu as fait tout ce que tu as pu pour rendre ta vie plus vivable. (p.46)

T’a oublié de te prendre au sérieux

Entre deux bons livres, t’as écrit un mauvais couplet

Attends un peu, je connais le refrain

Passe la caravane et jappent les chiens

Si tout va mal, tout ne peut qu’aller mieux

Mais y a des matins où l’horizon

Ne voit pas plus loin que le bout de son néant (p.53)

 


mercredi 6 décembre 2023

Multi – Potentialité, Diversité et Collaboration de Véronique Boisjoly

 

Publié chez Septembre éditeur le 3 octobre 2023

168 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Ce livre s’intéresse aux personnes qui ont parfois le sentiment d’être super dans tout, expert·es dans rien: les multis. Avoir envie de toucher à tout et compter plusieurs cordes à son arc peut être très utile, que ce soit pour affronter la complexité du monde actuel ou les défis de demain, mais nous devons d’abord reconnaitre nos forces et apprendre à les valoriser. Cet ouvrage tantôt pratique, tantôt philosophique tente de définir un espace de bienveillance pour nous apprécier en tant que multis et surmonter les préjugés et le doute qui nous freinent parfois dans nos élans. Il suggère une nouvelle posture pour faciliter nos relations et nos collaborations avec nos entourages et pour contribuer à une cause plus grande que nous, en défendant la diversité et l’inclusion..

Mon avis

Je ne connaissais pas ce sens du mot multi avant de lire cette œuvre. Puisque je dois gérer plusieurs tâches comme adjointe dans ma vie professionnelle et même avec ce blogue, le titre et la 4e de couverture m’ont intriguée. Si vous êtes abonné depuis un moment, vous avez pu voir la diversité de mes intérêts et je vous en montre une infime partie. Je me suis souvent questionnée si j’avais une passion et cela m’a pris jusqu’à 25 ans pour trouver que la littérature était le point commun.

Quand l’auteure mentionnait que plusieurs personnes multis avaient un travail pour payer l’essentiel et qu’ils se consacraient à leurs diverses passions pendant leur temps libre, je me suis sentie un peu moins seule.

L’écriture est accessible, mais j’avoue que mon intérêt pour la psychologie est ressorti en parcourant le livre. J’aime essayer de comprendre comment l’humain fonctionne surtout sur un thème que je ne connaissais pas. Véronique Boisjoly utilise des exemples concrets et ajoutent des histoires (et citations) de personnes multis. Je crois que si j’avais un seul intérêt, ma vie m'ennyerait et je dirais que certains passages ont ouvert des pistes de réponses que je me posais en lien avec ma profession. Si c’est aussi votre cas, je vous recommande de le lire peut-être que cela vous permettra de découvrir de nouvelles opportunités. J’espère que ce livre vous aidera à prendre votre place, ce qui n’est pas toujours évident lorsqu’on veut gérer plusieurs tâches (ou projets) dans notre emploi.

Extraits

D’après Antidote, si on se fie au sens du verbe défricher, ce terme peut être utilisé pour décrire des personnes capables de présenter des éléments essentiels d’une idée, d’un projet ou d’un concept, sans aller trop loin dans les détails. On imagine ces personnes au service d’une autre personne ou d’un groupe, comme des recherchistes, des documentaristes, des artistes, des essayistes ou autres, prêtes à sortir des sentiers battus pour découvrir des pépites de contenu peu connues. (p.10)

Elle (Barbara Sher) utilise ce terme (Les scanneuses) comme synonyme de « multi » pour décrire des personnes à la curiosité débordante, continuellement apprenante, qui entreprennent différents projets, activités ou emplois en série ou en simultané. (p.12)

Mieux se connaître est un passage obligé pour défaire les nœuds dans votre tête qui peuvent parfois nous empêcher d’exploiter votre plein potentiel. (p.50)

La peur de de décevoir leurs parents, leurs camarades ou leurs enseignant -es les amène parfois à emprunter une « voie » malgré la petite « voix » qui refuse de se taire et qui répète en boucle : « C’est vraiment ce que tu veux faire? Pour vrai ? Comment tu le sais ?  Si tu fais ça, tu ne pourras pas faire x, y,z. Tu n’as quand même pas le choix, il faut que tu choisisses. » (p.79)

Pour nous réaliser pleinement dans toutes nos dimensions, nous devons nous en donner les moyens. Certaines personnes multis sont plus à l’aise de le faire dans leurs temps libres, d’autres optent pour un milieu de travail flexible. Personnellement, je combine les deux en démarrant différents projets ou en contribuant à d’autres qui piquent ma curiosité, ponctuellement ou au gré des opportunités qui se présentent. (p.114)


Nightshade – Book 3 – Night Hunt by Carey Decevito

  Published on 2020, November 10 th 206 pages I read the papierback version Backcover Two disappearances… Lives forever altered… ...