Publié chez Libre
Expression le 22 novembre
104 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
Véritable
phénomène télévisuel, les lettres de David Goudreault à Bonsoir bonsoir ! ont
été vues des millions de fois. Durant trois saisons, l'écrivain a mêlé humour
et poésie dans de solides performances scéniques. Ce recueil rassemble ses
quinze textes, accompagnés de ses commentaires et de portraits esquissés par
Irina Pusztai. Une incursion privilégiée dans l'univers de David Goudreault, un
passage de la scène à l'intime.
Mon avis
C’est le premier
livre que je lis de cet auteur, mais je l’avais entendu souvent à différentes
émissions. Il a le don de jouer avec les mots autant à l’oral qu’à l’écrit.
Bien que le bouquin soit court, il parle de différents sujets et je crois que
chaque personne va pouvoir en trouver un qui va le toucher. Chaque lettre à ses
points forts, mais ma préférée est Lettre à la maladie mentale puisque c’est un
sujet qui m'a rejoint plus que les autres. Celle qui suit de près est Lettre
aux mal-aimés. Je me suis reconnue dans celle-là. Plusieurs m’ont bouleversé,
mais ces deux lettres m’ont marquée davantage.
Vous n’avez pas à
avoir entendu les textes à l’émission Bonsoir bonsoir ! pour apprécier la
qualité de ceux-ci. J’ai uniquement vu le tout dernier et même si je ne suis
pas une amatrice de poésie, j’ai passé du rire aux larmes en quelques lignes
seulement. Certains thèmes m’ont fait réfléchir sur la vision que j’avais. J’ai
aussi admiré les quelques dessins qui accompagnent l’œuvre, ils ajoutent un peu
de lumière. Un autre point fort, il a créé une mise en contexte pour la
majorité des lettres, alors vous pouvez obtenir une explication avant de parcourir
le texte original.
Que vous aimiez
l’écriture de David Goudreault ou que vous souhaitez plonger dans l’univers de
la poésie, je vous le recommande. Même si vous manquez de temps, vous pouvez
lire une lettre et attendre pour la prochaine sans perdre le fil. Par contre,
vous risquez de vouloir le lire d’un seul trait.
Extraits
Le plus difficile
dans la préparation de ce livre fut sans doute de relire tous ces textes sans
pouvoir les modifier de fond en comble, privé du droit de préciser ma pensée,
de la reformuler. Pour chaque texte, à l’exception près, il me fallait coller è
la version déclamée. (p.7)
Qui meurt
Au moment de
Tuer ?
À l’instant
Quel masque portes-tu
Quelle souffrance te ronge, t’engouffre (p.26)
J’aurais voulu que tu vives encore. C’est égoïste, parce que pour toi, vivre encore, c’était souffrir plus longtemps. Tu as tout essayé : les médecins, les psys, les médicaments, l’entraînement, tu as voyagé, tu as écrit, tu t’es confié à tes amis, tu as fait tout ce que tu as pu pour rendre ta vie plus vivable. (p.46)
T’a oublié de te prendre au sérieux
Entre deux bons livres, t’as écrit un mauvais couplet
Attends un peu, je connais le refrain
Passe la caravane et jappent les chiens
Si tout va mal, tout ne peut qu’aller mieux
Mais y a des matins où l’horizon
Ne voit pas plus loin que le bout de son néant (p.53)
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