dimanche 14 avril 2024

Les Spice Girls – La solidarité féminine expliquée aux enfants de Xavier Cadieux et Byanca Bert

 


Publié chez les éditions La Bagnole le 10 avril 2024

24 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Dans le monde lointain de l'Angleterre des années 90, deux producteurs de musique ont une idée révolutionnaire : créer un « girls band ». Avec des filles, ça va être facile, se disent-ils, elles feront tout ce que nous voudrons ! N'est-ce pas ?

Mon avis

Je suis tellement contente qu’il y a un livre pour présenter les Spice Girls à la nouvelle génération. J’ai grandi avec leur musique et elles m’ont marqué plus que je pourrais l’avouer, J’ai écouté les Backstreet Boys en 6e année, mais dès que je suis entrée au secondaire, j’ai eu ma phase Spice Girls et elles ne m’ont jamais quittée. Je continue à écouter leurs chansons et à suivre leurs carrières solos. Mes deux préférées sont Emma et Mel C. , mais je pense que chacune des membres ont apporté un plus. Je crois que c’est elles qui m’ont introduit au féminisme et à la solidarité même s’il y avait de la tension parmi elles.

Le livre ne mentionne pas le départ de Geri, mais je dirais que c’est l’événement qui m’a le plus marqué en lien avec le groupe lorsque j’étais adolescente. Le commencement de l’album ressemble à ce que j’ai appris en regardant des entrevues. Toutefois, les auteurs nous réservent une surprise. Je vous laisse le découvrir. Les dessins sont humoristiques et risquent de garder l’attention du lecteur jusqu’à la dernière page. Il convient à un enfant de 4 ans, je conseillerais de le parcourant en écoutant Spice up your life !

Extraits

Il y a très longtemps existait un pays enchanté appelé l’Angleterre des années 90. Un pays dont la musique était connue du monde entier. C’était l’époque des « boys band » des groupes de musique formés uniquement de garçons. (p.1)

Unies, elles commencèrent à avoir de meilleures idées de chansons que celles qu’on leur imposait.


La doudou qui s’était perdue presque pour toujours de Claudia Larochelle

 

Illustré par Maira Chiodi

Publié chez les éditions La Bagnole le 28 mars 2024

32 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Un beau matin, Jeanne et sa doudou s'en vont faire un tour au marché aux puces. Quel endroit merveilleux et parfait… pour se perdre ! Mais où te caches-tu, doudou adorée ?

Mon avis

C’est le troisième album que je lis de cette magnifique série jeunesse et je vous avoue que je commence à m’attacher à Jeanne et sa doudou. Je trouve Doudou tellement mignonne que j’ai offert la version peluche à mon neveu l’an dernier. Si vous ne connaissiez pas la série, c’est un beau cadeau à donner à un enfant pour qu’il découvre la lecture. Il est recommandé pour les 3 ans et plus, mais les phrases sont assez simples pour un public un peu plus jeune et les dessins vont captiver leur attention.

En parcourant les pages, je me suis remémoré mes visites au marché aux puces lorsque j’avais l’âge de Jeanne et j’ai aussi perdu une peluche rose, mes parents ont dû m’en procurer une nouvelle puisque selon ce que je me rappelle, on ne l’a jamais retrouvé. Est-ce aussi le cas de Doudou?  Est-ce que Jeanne a dû avoir une nouvelle doudou ou a-t-elle retrouvé l’original? Je vous laisse découvrir le dénouement de cette palpitante aventure.

Extraits

Quand on vieillit, il n’y a pas que les pieds, les orteils et les oreilles qui allongent..La tête grossit aussi! Celle de Jeanne n’entre même plus dans son casque de vélo. (p.1)

Bien sûr, Jeanne est inconsolable. Recroquevillée dans le placard de sa chambre, elle sanglote. Tant de larmes coulent de ses yeux! Peut-être l’équivalent de toute l’eau contenue dans l’océan Atlantique et aussi dans l’océan Pacifique.

Mon entrevue avec Claudia Larochelle

Mon entrevue avec Maira Chiodi

samedi 13 avril 2024

Mentores de Brigitte Jalbert

 

Publié chez Québec Amérique le 23 avril 2024

112 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Brigitte Jalbert part à la rencontre d’entrepreneures qui, comme elle, ont appris à trouver leur place dans le monde des affaires tout en demeurant fondamentalement connectées à leurs valeurs profondes. À travers une douzaine d’entretiens avec des femmes de tête et de cœur bien de chez nous, elle explore ce qui définit le leadership féminin d’aujourd’hui.

Avec la précieuse participation de:
- Anne-Marie Trudeau, Trudeau Corporation
- Geneviève Blanchard, BMO et Ölistik
- Emmanuelle et Julie Rainville, Fraco
- Marie-Ève St-Amour, Boulangerie St-Donat
- Marie-Noëlle Hamelin, bicom
- Pénélope Fournier, LG2
- Habi Gerba, Gazelles
- Andreea Crisan, ANDY Transport
- Marilou Bourdon, Trois fois par jour
- Vicky Vaillancourt, Ferme Vaillancourt et O’Citrus
- Anie Rouleau, The Unscented Company
- Indira Moudi, Viandes Lafrance

Mon avis

Bien que le livre soit qualifié comme biographie, les chapitres sont construits sous forme d’entrevue. Je vous avoue qu’en dehors de Marilou (j’écoutais sa musique en boucle lorsque j’étais une jeune adulte) et Brigitte Jalbert dont j’ai lu le premier bouquin, il y a maintenant deux ans, je ne connaissais pas les autres participantes à cette magnifique œuvre.

Depuis que j’ai eu la chance de rencontrer Janie Duquette qui a éveillé mon intérêt pour le leadership féminin, je me renseigne sur le sujet. Le livre est une véritable source d’information accessible à tous et vous allez trouver de nouvelles d’inspirations.

Chaque chapitre commence par un résumé de la personne interviewée qui inclut leur parcours avant de répondre aux questions  de l’auteure qui détaille les hauts et les bas de la vie d’entrepreneure. Je dirais que l’authenticité et la détermination sont les qualités qui reviennent le plus souvent. J’ai aimé que les participantes n’aient pas tenté de cacher le côté un peu plus sombre de l’entrepreneuriat tout en décrivant les bons moments. Les sections se terminent avec À mon avis. Vous risquez d'augmenter votre bibliothèque, car une partie porte sur leurs lectures inspirantes.

Chaque entrevue m’a inspiré et m’a donné le petit coup de pouce qui me manquait pour poursuivre mon projet en espérant qu'il va se réaliser. Si vous pensez créer votre entreprise, c’est un livre à avoir dans sa bibliothèque. J’ai l’intention de le garder et le ressortir lorsque je manquerai de motivation.

Extraits

Et si ce que l’on perçoit a priori comme une faiblesse pouvait s’avérer une force? Et s’il y avait autant de leaders qu’il y a d’humain-es ? L’unicité, c’est aussi ça le leadership, qu’il soit féminin ou masculin. (p.8)

Tout le monde a des doutes et se remettre en question est une bonne chose! Ça nous permet de réfléchir, d’analyser, de faire appel à notre intuition et à notre cœur et de nous ouvrir aux autres et à leurs idées. Au final, ça nous permet de mieux atteindre nos objectifs. (p.13)

Ma mère m’a dit : « En affaires, on ne dit jamais non! On dit oui, et on cherche une solution! » (p.22)

Dans un monde d’hommes, les femmes doivent connaître leurs produits et leurs entreprises sur le bout de leurs doigts, parce qu’elles se font davantage critiquer et juger. (p.29)

De son propre aveu, c’est un travail difficile, qui demande d’être entièrement disponible à tout moment. « C’est une des raisons qui me rebutaient, au départ. J’ai vu mon père travailler si fort toute mon enfance, s’absenter de longues heures..Ce n’était pas un train de vie qui m’attirait. (p.45)

Je répète toujours aux plus jeunes, aux nouveaux dans l’industrie : be your biggest fan. Surtout aux femmes, qui souffrent davantage du syndrome de l’imposteur. En tant que femme en affaires, il faut tuer ça le plus rapidement possible dans notre carrière. Il faut investir en nous-mêmes. Apprendre à se connaître est le plus beau cadeau qu’on puisse se faire dans notre vie, dans notre carrière. (p.58)

« En affaires, il n’y a personne d’autre que toi-même qui peut te faire bouger. Tu dois foncer, avoir de l’autodiscipline. C’est éreintant, et je passe mon temps à douter. Ça me fait sentir fragile, et c’est pourquoi la sensibilité a un rôle important dans la façon dont je leade. » (p.87)


jeudi 11 avril 2024

Le Garage Rose – Constance de France Lorrain

 


Publié chez Saint Jean le 12 mars 2024

400 pages

Lu en format papier

4e de couverture

À Maskinongé, dans les années 1950, Constance, Julienne et Marie-Belle, trois amies d’enfance, sont les vedettes de cette huitième série de France Lorrain. . À l’hiver 1951, la mort de Félicien, l’aîné des Rose, fragilise la petite famille déjà ébranlée par le décès de Marthe, la matriarche, quelques années plus tôt. Ce départ complique les plans de Jacques-Robert pour son garage : il craint de ne pas réussir à faire fonctionner le commerce sans son fils..

De son côté, Constance, la benjamine, a beau travailler à l’école et s’occuper temporairement des enfants de Gratien, leur voisin veuf depuis trois ans, elle se questionne sur son avenir. Pour ses amies, la vie semble presque tracée d’avance; Julienne est secrétaire et Marie-Belle file le bonheur auprès de son mari et ses jumeaux. Autour du garage Rose gravitent Reine, une amie de la famille que Constance admire, ainsi que Gustave, un cousin très intéressé par la succession de l’entreprise familiale. Où se trouve donc la place de Constance dans tout ça?.

Une nouvelle série, avec des personnages merveilleusement bien dessinés, des drames et du bonheur, d’une auteure qui a vite construit sa place dans les ligues majeures de la saga familiale..

Mon avis

C’est le premier livre que je lis de cette auteure et j’ai été agréablement surprise. Comme j’aime la romance historique, j’avais l’impression que j’allais embarquer dans le récit avant d'ouvrir le bouquin. Le féminisme est très présent puisque Constance souhaite prendre la relève de son père au garage familiale. Je me doutais bien qu’en 1950, c’était un métier hors du commun pour une femme. Je vous laisse découvrir le parcours qu’elle a vécu dans le but de seulement convaincre son père, mais je dirais que c’est ce que j’ai le plus apprécié.

C’est le premier tome d’une trilogie dont les suites vont porter sur les deux autres amies de Constance. Dans celui-ci, j’avoue que je donne mon étoile du match à Constance pour son évolution depuis le décès de son frère. Sans aller dans la mélancolie, son histoire m’a fait traverser parmi une multitude d’émotions. L’amour se trouve en arrière-plan, mais je dirais que l’amitié prend les devants. C’est un second sujet qui me touche beaucoup. Je souhaite rencontrer davantage de femmes aussi déterminées que Constance qui s’écoute au lieu de demeurer dans le moule de la société.

J’ai un peu moins apprécié Gustav, le cousin de Constance, mais je ne crois pas qu’elle aurait pris la rélève, si la vente du garage n'était pas prévue. Il n'apparaît que quelques fois, mais je ne l'apprécie pas à cause de ses propos en lien avec la place des femmes comme mécanicienne.  

Si comme moi, vous ne connaissiez pas la plume de l’auteure, c’est une belle façon de la découvrir surtout si vous aimez les romans historiques. Le livre est très bien écrit, on ressent l’ambiance des années 50 sans que cela soit trop lourd. On s’attache aux personnages et j’ai l’intention de lire les deux autres tomes de la série lorsqu'il sortiront.

Extraits

Ça veut pas dire que t’es capable de réparer un car par exemple. Quant à Félicien, c’est bien plate, mais il n’est plus là pour prendre la relève. C’est ici que j’entre en jeu. (p.32)

Quand Constance avait décidé d’accepter un poste à l’école numéro 4, en janvier 1950, c’était pour gagner un peu de sous et surtout pour passer le temps en attendant. En attendant quoi ? Elle l’ignorait. Jusqu’à ce que Gratien se fiance avec Joséphine, elle s’imaginait que son voisin aurait un jour une épiphanie et qu’il arriverait chez les Rose avec un bouquet de fleurs à la main pour lui faire part de son amour. (p.48)

Moi, je constate que le monde va de plus en plus mal, grogna le malcommode. Un jour, si ça continue, on va se retrouver avec une femme première ministre ! (p.76)

« S’il y a juste des petites affaires à arranger, je pourrais le faire à la place de papa. Personne en saura rien. » (p.141)

Ça m’agace de penser que les gens me jugent sur la base de mon sexe, Julienne. Je comprends pas que tu le fasse toi aussi. Tu penses vraiment qu’on est plus idiotes que les hommes ? (p.158)

Même si Julienne est une jeune femme intelligente, elle n’avait jamais été capable de faire preuve de confiance en présence de la gent masculine. Les moqueries de ses pairs dans le passé et les commentaires déplaisants de son frère Raymond n’étaient pas bien loin dans son esprit. Pourtant, cette fois-ci, elle se dit qu’il lui fallait faire preuve d’audace si elle ne voulait pas rester vieille fille, ou pire, devoir se marier à un homme qui ne l’intéressait pas du tout. (p.276)


mercredi 10 avril 2024

Entrevue avec Carol-Ann D. Lebeau

 

Crédit : Facebook

Biographie

Carol-Ann D. Lebeau naît en 1992 à Notre-Dame-de-Pierreville, un petit village situé sur une île dans le delta de la rivière Saint-François. Diplômée en langues et en psychologie, elle est chroniqueuse pour la revue historique Nostalgie. C’est dans les récits, les souvenirs familiaux et les rencontres qu’elle trouve l’inspiration pour écrire l’histoire des Beaupré.

Crédit : Boutique - Goélette (goelette.ca)

Questions

D’où vient ton intérêt pour l’histoire ?

D’aussi loin que je me souvienne, cet intérêt a toujours fait partie de ma personnalité. J’ai envie de répondre que je suis née pour voguer entre les époques… Mes deux grands-pères étaient de grands adeptes d’histoire. Je crois que, chacun à leur façon, ils ont nourri ce feu qui m’habitait dès le plus jeune âge. D’un côté, j’avais un spécialiste des guerres, puis de l’autre, un véritable conteur ! Tranquillement, les mots généalogie et descendance sont apparus dans mon vocabulaire, tandis que je me plaisais à chercher d’où je venais. D’une île à l’autre, du fleuve à l’océan, de l’Amérique à l’Europe. Je me découvrais de par mes gênes, suivant le courant de mon propre sang par la mémoire d’autres. Et sans m’en rendre compte, l’univers de Gaëlle commençait déjà à germer en moi, comme un écho à ma propre existence, laquelle porterait la voix de centaines d’âmes.

Quelles ont été tes inspirations pour Le chant de la cigale ?

L’univers de Gaëlle prit concrètement naissance en 2011, au moment où on apprenait que ma grand-mère maternelle souffrait d’Alzheimer. La pensée de coucher sur le papier ses mémoires m’effleura, tandis qu’une pléiade d’histoires, d’anecdotes s’entrechoquaient dans ma tête. C’est alors que l’idée de romantiser ces bribes de vie me vint, un certain matin frisquet de décembre. Par la force des mots, je voulais qu’elle se souvienne, l’instant de quelques secondes, qu’elle se réapproprie un univers familier. Je commençai par écrire ce qui deviendrait le second chapitre du roman, sans véritablement savoir où cela me mènerait. Puis un autre, et encore un autre… J’y enchâssais de ses propres mots, de ses propres histoires, brodant la réalité à la fantaisie. Et comme j’adorais la faire réagir avec des personnages, tel le curé Verville, qui avait le don de la faire grincer des dents !

Le chant de la cigale a passé plus de huit ans dans ma tête, à se faire tourner, puis retourner sous toutes ses coutures. Il porte en lui tant de genres humains, passés et actuels. Une véritable courtepointe de vies, lesquelles j’ai cousues ensemble par de simples lettres. Et si les souvenirs de ma grand-mère composent une partie du récit, l’écho de bien d’autres voix a su le faire vibrer !

Mon inspiration première me vient de mes propres racines. Dans le roman, la famille Beaupré possède des terres sur l’île Saint-Joseph, là où leur maison trouve pignon sur rue. Eh bien, cette île existe vraiment, tout comme la maison d’ailleurs, laquelle est toujours debout. Elle est, en quelque sorte, ma muse, mon ancrage. Un premier contact avec mon univers, dont les personnages semblent flotter de par-delà la rivière Saint-François, impatients de prendre vie sous ma plume.

 

Quels défis as-tu rencontrés pendant l’écriture du roman ?

Le temps ! Lorsque j’ai entamé ce processus d’écriture, je n’avais pas pour but ultime d’écrire un roman. J’étais une jeune étudiante au CÉGEP qui rêvait de vivre de sa plume, mais qui portait à bout de bras mille et un projets en même temps. Il s’est écoulé presque une décennie entre l’écriture des première et deuxième parties… et mon style littéraire avait bien changé entre temps. Cela a exigé une réadaptation à un certain moment. J’avais envie de créer un univers qui nous ferait du bien, lent, doux, ensoleillé. Je voulais que les lecteurs adoptent les Beaupré, qu’ils entrent dans leur maison, dans leur quotidien, qu’ils respirent le bon air de la campagne.  

Quels conseils donnerais-tu à un nouvel auteur ?

Crois en ton texte, en tes mots et concentre-toi sur ce que cela t’apporte de positif. De mon côté, j’ai écrit un roman comme moi je les aime. Mon style ne peut faire l’unanimité, j’en suis bien consciente. Mais lorsque je croise des gens qui me disent à quel point mon univers les a touchés droit au cœur, qu’ils adorent mes personnages, que ma plume les a aidés à traverser des situations parfois difficiles, je ne peux d’écrire le sentiment de joie intense que cela me procure.    

As-tu fait des recherches avant d’écrire Le chant des cigales ? Si oui, combien de temps, cela t'a pris ?  

Oh oui, tout un tas ! J’ai voulu rester le plus près de la réalité possible, alors j’ai fouillé partout dans nos archives familiales. Avec avidité, j’ai ouvert tous les albums photos, les dossiers, les coffres de contrats anciens, espérant me retrouver dans ces racines éparpillées. Je touchais à l’histoire, mon histoire. Celle de mes aïeuls Landry originaires d’Acadie, dont quelques descendants, ayant vécu sur cette île que je décris dans mon histoire, ont eu la gentillesse de me raconter leur vie d’insulaire, isolés, dénuée de toute commodité moderne. Et je n’ai pas été déçue !

J’ai également dû faire d’importantes recherches sur l’époque, particulièrement en ce qui a trait à la religion. J’ai eu la chance de rencontrer monsieur Pierre-Paul Lefebvre, un abbé à la retraite qui a été d’une générosité sans borne. D’ailleurs, plusieurs anecdotes touchant les personnages de James Prescott, du curé Verville et du curé Yergeau m’ont été inspirées par ses paroles.  

Est-ce que tu écris avec de la musique ? Si oui, as-tu une chanson fétiche ?

Cela dépend des jours. J’aime écrire dehors et me laisser bercer par cette trame sonore naturelle. Alors qu’à d’autres moments, je trouve qu’il n’y a rien de plus inspirant qu’une bonne mélodie… sans paroles ! Sinon, je m’emmêle dans mes propres mots ! J’aime que le rythme se marie à l’action que je décris. Mais peu importe l’enchaînement, j’y insère toujours quelques reels de La bottine souriante, c’est un incontournable !

Quels sont tes prochains projets ?

J’ai plusieurs projets qui se chevauchent. J’aimerais poursuivre l’histoire du clan Beaupré, que chaque enfant ait sa propre histoire dans un contexte temporel varié. Que l’on puisse retourner en arrière, puis revenir, de sorte que les lecteurs n’aient pas à lire tous les romans pour suivre la série. Je travaille également sur un autre projet prenant place pendant les grands conflits mondiaux, autre sujet qui me passionne. J’ai envie de toucher à plusieurs genres, plusieurs styles… Le chant de la cigale n’est qu’un début !


Liaisons secrètes d’Isabelle Bond


 

Publié chez Édiligne le 19 février 2024

285 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Amy, une jolie maman dévouée à sa famille, est ancrée dans la routine «? métro-boulot-dodo ?». Le manque de passion dans son couple la pousse à assouvir ses désirs refoulés depuis longtemps… trop longtemps.

Mais cette aventure a un prix. Coincée dans un tourbillon duquel elle ne veut plus sortir, Amy est déchirée entre ses deux existences parallèles ? celle de la mère de famille mariée et celle de l’amante.

Voici le récit dans lequel elle a eu besoin de se confier sans craindre le jugement.
Ce dernier vous fera vivre des émotions fortes ?! Il n’est pas une invitation à sauter la clôture. En revanche, si c’est déjà fait, vous vous reconnaîtrez peut-être à travers ces pages. Sinon, son histoire pourra vous aider à satisfaire quelques-uns de vos fantasmes secrets, sans en subir les conséquences.

Mon avis

Je commence cette chronique en vous mentionnant qu’il s’agit d’une lecture pour adultes avertis à cause des nombreuses scènes érotiques. Si vous aimez ce genre de littérature, je vous le recommande. C’est le premier livre que je lis de cette auteure et je le trouve bien écrit. Chaque chapitre ajoute un élément au cheminement de la protagoniste. Étrangement, j’ai le même âge qu’elle et je me suis déjà posé les mêmes interrogations. Dans la vingtaine, on commence notre carrière et c’est existant, ensuite vient la famille et on finit par être envahi par la routine. Je comprends qu’Amy souhaite vivre autre chose. Par contre, je me questionne sur la façon qu’elle a choisi pour atteindre ses buts.

La protagoniste rencontre des hommes et des femmes qui la feront évoluer et l’aider à découvrir qui est elle vraiment. L’idée en tant que telle est bonne, je sais que cela revient souvent dans les livres érotiques, mais j’ai bien aimé en général les personnages qu’Amy rencontre. Chacun ajoute sa touche au récit et donne envie de poursuivre sa lecture. Sans compter que les voyages prennent une place importante puisque c’est un thème qui m’intéresse, je donne une étoile de plus au roman pour cette raison.

Pour ce qui est de son mai James, il m’a permis de comprendre davantage les décisions d’Amy. Je n’ai pas une bonne opinion de lui, mais l’histoire manquerait de subtence sans lui. Il est un personnage primordial dans l’évolution de sa femme.

Si vous n’aimez pas les scènes intimes, vous risquez de trouver quelques longueurs puisqu’elles sont nombreuses. Dans mon cas, j’apprécie quand cela apporte un avantage. Je crois qu’Amy essaie surtout d’oublier sa vie monotone avec son mari et tente de retrouver celle qu'elle est vraiment.

Extraits

J’ai toujours eu confiance à l’avenir et cela m’a bien servi. J’ai étudié, j’ai voyagé, j’ai surmonté une multitude de défis, j’ai su m’adapter à toutes sortes de situations. Jusqu’à aujourd’hui, je qualifiais ma vie d’heureuse. Mais en ce moment, cette femme n’est plus visible dans le reflet du miroir. Mon estime s’est énormément effritée, je le constate maintenant. Je me sens seule, brisée.  (p.7)

Tu doutes de moi, de mes capacités. À la longue, moi aussi, j’en suis venue à douter de moi. J’ai beaucoup réfléchi aujourd’hui. Je ne me reconnais pas et je m’enfonce de plus en plus. Mon sentiment d’incompétence me pousse à continuellement confirmer l’image que nous avons tous les deux de moi. C’est un peu comme une prophétie qui se réalise. (p.9)

Amy, tu es non seulement une femme magnifique, mais tu as surtout cette étincelle dans les yeux. Tu m’émerveilles devant les petites choses de la vie, et ça te donne un charme unique. J’ai senti une authenticité et une beauté intérieure magnétique lorsque tu m’as rencontré ton enfance. J’ai eu envie de te protéger, de t’offrir ce qui te rendrait heureuse. (p.180)

Mon entrevue avec l'auteure 

dimanche 7 avril 2024

#moi ce que tu vois de Suzanne Roy

 


Publié chez A éditeur le 12 mars 2024

320 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Une vie glamour, c'est compliqué... Léo a un problème de taille : s’il ne trouve pas un moyen de rendre son bar rentable, il sera obligé de le vendre à des promoteurs immobiliers. Mais l’idée de s’en départir lui est insupportable. Après tout, ce commerce est un héritage de son père. Fille d’un grand magnat des communications, Kitty Goodwin a l’habitude de faire la une de tous les journaux à potins. Riche, belle et populaire, elle réussit tout ce qu’elle entreprend. Mais malgré le succès de ses projets, souvent attribué à tort à sa filiation, sa vie a un goût de vide qu’elle tente de combler à coups de soirées bien arrosées et de nuits sans lendemain.

Mon avis 

Prenez note c'est un premier tome, alors l’action se déroule très lentement. Plus de la moitié du livre se porte sur les rénovations du bar et de la femme de Léo qui souhaite devenir influenceuse et qui suit Kitty partout. En même temps, c’est compréhensible, car cela est la première étape à un second roman qui risque de contenir davantage de hauts et de bas. La lenteur m’a permis d’en apprendre davantage sur les protagonistes et de m’attacher à eux.

Je vous avoue que je n’ai pas une très bonne opinion des influenceurs en général, alors j’avais quelques réserves à propos de Kitty Goodwin au commencement. J’espérais qu’elle ne soit pas une Paris Hilton 2,0 (Je sais ça trahi mon âge) et heureusement, ce n’est pas le cas. Elle mentionne le vide qu’elle ressent malgré sa popularité et les efforts qu’elle doit mettre pour créer un projet. J’ai adoré sa détermination et son intelligence, car même si elle m’a énervée parfois, elle est sympathique la majorité du temps et je ne regrette pas de lui avoir donné une chance.

Léo, le propriétaire du bar arrive à la deuxième place. Je l’ai aussi trouvé très déterminé. Il aurait pu facilement vendre son établissement et vivre une vie paisible, mais il refuse, car il appartenait à son père. Ce fut un des moments touchants du livre. Il semble un homme fidèle à ses valeurs et il nous réserve quelques surprises au fil des chapitres.

Autant j’ai apprécié Kitty, autant je n’ai pas aimé Annette, la femme de Léo. Si vous avez un petit frère ou une sœur qui vous imitait lorsque vous étiez enfant, vous allez comprendre pourquoi. J’aurais souhaité qu’elle soit plus complexe, mais à part de suivre Kitty, de parler d’obtenir plus de j’aime et d’abonnés sur Instagram et de participer à l’émission, je l’ai trouvé un peu vide.

J’ai bien hâte de lire la suite pour en connaître le dénouement. Entre-temps, si vous désirez vous détendre avec un bouquin et laisser votre imagination vaguée, je vous le recommande.

Extraits 

Tu fais de la magie, Kate, reprend-il. Mais personne ne le voit parce que tu fais toujours tout, toute seule. (p.41)

Tu sais, quand j’ai commencé au bar, je voulais que mon père en fasse une sorte de cabaret, me confie-t-il soudain. Pas un cabaret tout le temps, juste..certains soirs. Les autres, ça pouvait rester un bar tout simple, mais j’avais l’impression que si on faisait un truc qui sortait de l’ordinaire un soir ou deux par semaine, ce serait moins monotone. Et je voulais aussi un resto. Ou une brasserie. Un endroit où les gens pourraient venir se détendre.  Où je les accueillerais, un peu comme un ami. Pour ceux qui sont seuls, par exemple. (p.144)

Malgré moi, je reste accrochée à ses mots : il va faire tout ce que je veux, vraiment ? Si seulement je savais ce qui peut remplir ce vide que je ressens continuellement.. (p.160)

Mon entrevue avec l'auteure 

Les Spice Girls – La solidarité féminine expliquée aux enfants de Xavier Cadieux et Byanca Bert

  Publié chez les éditions La Bagnole le 10 avril 2024 24 pages Lu en format papier 4 e de couverture Dans le monde lointain de l&#...