jeudi 12 juin 2025

La mélodie du pardon de Corneille

 

Publié chez les éditions de l’Homme le 28 mai 2025

224 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Trente ans après la tragédie qui lui a enlevé sa famille, Corneille revient sur les expériences qui lui ont permis de reconstruire sa vie. Grâce à la présence bienveillante – et critique – de son père qui est aux cieux, et dont il imagine dans ce livre les réactions à travers des dialogues savoureux, Corneille partage des idées qui font du bien et transforment la vie en un projet passionnant. Avec sa générosité et son extrême sensibilité, Corneille nous emmène sur le chemin de l’amour et du pardon.

Mon avis

Si j’avais à résumé ce livre en quelques phrases, je dirais que c’est un ouvrage philosophique, mais qu’on n’a pas besoin de se prendre la tête comme lorsqu’on suit des cours de philosophie. Toutefois, il porte à réfléchir sur des sujets sur lesquels on a tendance à s’interroger dans la vie quotidienne.

Effectivement, l’auteur mentionne la tragédie qu’il a vécue à plusieurs reprises comme point déclencheur lors des discussions avec son père qui se trouve au Paradis, mais je crois que plusieurs lecteurs pourront quand même s’y reconnaître spécialement lorsqu’il écrit à propos de sa femme, de ses enfants ou de sa vie de tous les jours.

Plusieurs passages m’ont marqué. Je vais en partager quelques-uns avec vous. C’est un bouquin qui m’a fait du bien et qui m’a aidé à voir certaines situations différemment. Si jamais, vous aussi vous vous questionnez, je vous le recommande. Il vous sortira de votre zone de confort, mais il vous permettra peut-être de vous aider à trouver des réponses.

Extraits

En plus de deux décennies, j’ai dû répondre à plusieurs milliers de questions. Et, de toute, la plus récurrente a été : « Après tout le mal que la vie t’a fait, comment fais-tu pour ne pas la haïr ? » (p.13)

Mais bonne nouvelle ! La haine et l’amour étant la même chose, il suffit de comprendre l’un pour accueillir l’autre ! Pas mal comme espoir, non ?! (p.19)

Il m’arrive souvent de me trouver franchement pas assez altruiste. Pas assez socialement militant. Pas assez politiquement engagé. Un peu trop nonchalant face à une civilisation qui, si l’on en croit les médias et plusieurs penseurs professionnels, est à l’aube de son écroulement. Mais, je me pardonne la paresse. (p.85)

La persévérance serait un avancement désiré, conscient et soutenu, n’en déplaise les résistances. Sauf que voilà, moi, les résistances sur le chemin vers mes triomphes, je ne les ai jamais senties. Je ne mérite donc pas d’applaudissements. Je ne peux exiger le mérite d’avoir défoncé des murs alors que je ne les voyais pas. (p.118)

Si une formation en informatique à Yale t’amène à inventer ce qui est aujourd’hui devenu X et TikTok, je ne suis pas sûr que les mathématiques méritent la place qu’elles occupent dans les classes de l’école primaire. (p.141)

J’ai appris avec le temps que la liberté pour un artiste n’existe pas. Puisqu’une œuvre d’art ne s’imagine jamais vraiment à huis clos. L’Autre, qui est toujours nous, qu’il nous aime ou pas, est toujours notre muse et l’on ne peut jamais en être libre. (p.168)

Ma musique affecte bien sûr superficiellement les autres puisqu’ils l’écoutent et qu’elle peut éventuellement leur procurer quelques frissons. Mais elle ne change pas le cours de leur existence. Elle ne fait pas manger leurs enfants ni n’arrête des guerres..Et si je fais une chanson tristement médiocre, le monde tournera exactement dans le même sens. (p.172)

Tu dois ton bonheur au pire de ton existence ! La sagesse, ce n’est pas quand on pardonne aux bourreaux, mais quand on les remercie. Quand on arrive à ce niveau de renoncement, là, on touche à quelque chose. (p.183)

 


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