Publié chez les
éditions de l’Homme le 28 mai 2025
224 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
Trente ans après
la tragédie qui lui a enlevé sa famille, Corneille revient sur les expériences
qui lui ont permis de reconstruire sa vie. Grâce à la présence bienveillante –
et critique – de son père qui est aux cieux, et dont il imagine dans ce livre
les réactions à travers des dialogues savoureux, Corneille partage des idées
qui font du bien et transforment la vie en un projet passionnant. Avec sa
générosité et son extrême sensibilité, Corneille nous emmène sur le chemin de
l’amour et du pardon.
Mon avis
Si j’avais à
résumé ce livre en quelques phrases, je dirais que c’est un ouvrage
philosophique, mais qu’on n’a pas besoin de se prendre la tête comme lorsqu’on
suit des cours de philosophie. Toutefois, il porte à réfléchir sur des sujets
sur lesquels on a tendance à s’interroger dans la vie quotidienne.
Effectivement,
l’auteur mentionne la tragédie qu’il a vécue à plusieurs reprises comme point
déclencheur lors des discussions avec son père qui se trouve au Paradis, mais
je crois que plusieurs lecteurs pourront quand même s’y reconnaître
spécialement lorsqu’il écrit à propos de sa femme, de ses enfants ou de sa vie
de tous les jours.
Plusieurs
passages m’ont marqué. Je vais en partager quelques-uns avec vous. C’est un
bouquin qui m’a fait du bien et qui m’a aidé à voir certaines situations
différemment. Si jamais, vous aussi vous vous questionnez, je vous le
recommande. Il vous sortira de votre zone de confort, mais il vous permettra
peut-être de vous aider à trouver des réponses.
Extraits
En plus de deux
décennies, j’ai dû répondre à plusieurs milliers de questions. Et, de toute, la
plus récurrente a été : « Après tout le mal que la vie t’a fait,
comment fais-tu pour ne pas la haïr ? » (p.13)
Mais bonne
nouvelle ! La haine et l’amour étant la même chose, il suffit de
comprendre l’un pour accueillir l’autre ! Pas mal comme espoir,
non ?! (p.19)
Il m’arrive
souvent de me trouver franchement pas assez altruiste. Pas assez socialement
militant. Pas assez politiquement engagé. Un peu trop nonchalant face à une
civilisation qui, si l’on en croit les médias et plusieurs penseurs
professionnels, est à l’aube de son écroulement. Mais, je me pardonne la
paresse. (p.85)
La persévérance
serait un avancement désiré, conscient et soutenu, n’en déplaise les
résistances. Sauf que voilà, moi, les résistances sur le chemin vers mes
triomphes, je ne les ai jamais senties. Je ne mérite donc pas
d’applaudissements. Je ne peux exiger le mérite d’avoir défoncé des murs alors
que je ne les voyais pas. (p.118)
Si une formation
en informatique à Yale t’amène à inventer ce qui est aujourd’hui devenu X et
TikTok, je ne suis pas sûr que les mathématiques méritent la place qu’elles
occupent dans les classes de l’école primaire. (p.141)
J’ai appris avec
le temps que la liberté pour un artiste n’existe pas. Puisqu’une œuvre d’art ne
s’imagine jamais vraiment à huis clos. L’Autre, qui est toujours nous, qu’il
nous aime ou pas, est toujours notre muse et l’on ne peut jamais en être libre.
(p.168)
Ma musique
affecte bien sûr superficiellement les autres puisqu’ils l’écoutent et qu’elle
peut éventuellement leur procurer quelques frissons. Mais elle ne change pas le
cours de leur existence. Elle ne fait pas manger leurs enfants ni n’arrête des
guerres..Et si je fais une chanson tristement médiocre, le monde tournera
exactement dans le même sens. (p.172)
Tu dois ton
bonheur au pire de ton existence ! La sagesse, ce n’est pas quand on
pardonne aux bourreaux, mais quand on les remercie. Quand on arrive à ce niveau
de renoncement, là, on touche à quelque chose. (p.183)
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