samedi 26 février 2022

Arcade et Gail – Les âmes brisées de Katherine Girard et Charles-André Marchand

 

Publié chez les éditions Monarque le 8 novembre 2021

366 pages

4e de couverture

Arcade Dubé, devenu héros de l’aviation pendant la Première Guerre mondiale, est porté disparu, quelque part au coeur de la Forêt-Noire, en Allemagne. Gail Lebovits, qui poursuit des études en médecine tout en oeuvrant dans un refuge destiné à soigner les pauvres gens atteints de la grippe espagnole, est morte d’inquiétude. Son entourage doute qu’Arcade ait pu survivre à l’écrasement de son avion.

Toutefois, Gail s’accroche à l’espoir fou de retrouver bientôt son amoureux... Mais quand Arcade rentre en Amérique après avoir affronté l’horreur de la guerre et avoir survécu à la grippe, Gail découvre qu’il s’est marié à une autre femme, une jolie Strasbourgeoise nommée Roselyne, et qu’il est devenu exportateur de produits pharmaceutiques pour le père de cette jeune femme, un éminent droguiste et médecin. Arcade ne lui a même pas écrit! Comment a-t-il pu tant changer? Accablée par le chagrin, Gail se tourne à contrecoeur vers Saül, un jeune avocat ambitieux qui provient du même milieu qu’elle…

Mon avis

Le deuxième tome m’a fait vivre davantage d’émotion que le premier. Il se déroule pendant la Première Guerre mondiale et le début de la grippe espagnole. Il y a quelques conversations qui m’ont fait penser à la situation qu’on vit aujourd’hui 100 ans plus tard. Ce n’est pas un roman lumineux, mais il contient quelques éclaircies. D’ailleurs, j’ai préféré les moments sombres puisque je désirais connaître la suite et je devais poursuivre ma lecture pour obtenir des réponses à mes questions.

En parcourant la 4e de couverture, vous vous doutez que la relation entre les protagonistes demeure compliquée et étant amatrice de romance, je croisais les doigts pour qu’ils se retrouvent. Je ne vous dévoilerais pas le dénouement, mais ils ne sont pas à bout de leur peine.

Je vous avoue qu’au début, je n’aimais pas Roselyne, un nouveau personnage. Je pensais qu’elle provoquerait seulement des problèmes et qu'elle était égoïste. Les écrivains ont réussi à m'étonner et pour cette raison, je lui donne mon étoile bien qu’elle soit un personnage secondaire. Celui que j’ai adoré détester est Saül. Si vous croyiez en avoir fini avec lui après le tome 1, ce n’était que le commencement. Lui aussi a pris une tournure surprenante. Les auteurs ont un don pour garder le lecteur attentif jusqu’à la dernière page.

Quant aux protagonistes, bien qu’ils m’aient tenu en haleine jusqu’à la toute fin, ils m’ont parfois déçu avec leurs décisions. Toutefois, le récit aurait été moins intéressant s’ils avaient fait les bons choix dès le premier chapitre. J’espère que la situation va s’améliorer avec le prochain tome.

Je recommande de commencer par le premier bouquin pour bien cerner les personnalités d’Arcade et de Gail qui ne vous laisseront pas indifférents.  Si vous aimez la romance historique, vous allez être servi pour cette série. Pour le côté émotionnel, j’ai eu une préférence pour ce tome-ci.

Extrait

Et c’est là tout le problème, si vous me permettez : il œuvre davantage pour les politiciens que pour la vraie santé publique. Tout le monde est suspendu à ses lèvres, mais je crois qu’il a les mains liées quand vient le temps de se prononcer publiquement sur cette terrible pandémie. Il n’a pas le choix de mentir aux journalistes, de mentir à la population. (p.93)

Ma chronique du tome 1

Entrevue avec Katherine Girard

Entrevue avec Charles-André Marchand

jeudi 24 février 2022

Entrevue avec Naomi Chauret

 


Biographie

Naomi Chauret est une conseillère en communication qui, depuis ses huit ans, s’amuse à écrire des histoires de tous genres pour mettre sur papier son imagination débordante.

Étant avant tout une lectrice passionnée, Naomi a toujours au moins cinq livres dans sa PAL (pile à lire), sur sa table de chevet.

Ayant réalisé de nombreux voyages en Amérique et en Europe, l’auteure a vécu des aventures qui lui ont permis d’ouvrir ses horizons et de découvrir une grande variété de cultures et paysages, en plus de lui fournir de l’inspiration pour ses écrits.

Naomi est une auteure québécoise publiée aux Éditions AdA depuis 2019. Son premier contrat fut signé alors qu’elle venait tout juste d’avoir 18 ans.

Crédit : À propos – Naomi Chauret Auteure (wordpress.com)


Questions

Pourquoi avoir écrit une série inspirée d’une princesse?

J’ai toujours été intéressée par les monarchies de notre monde, que ce soit les histoires de la cour du Roi Soleil en France, de Marie-Antoinette à Versailles, du Roi fou Ludwig d’Allemagne ou de la reine d’Angleterre et de sa famille. J’aime l’idée de toutes les manigances et alliances qui se déroulent dans une cour royale et de toutes les responsabilités qui peuvent tomber sur les épaules de monarques malgré leurs grandes richesses et leurs nombreux privilèges. Et tout ça, c’est sans compter les beaux habits et les bals grandioses qui viennent avec la vie de princesse! Ce sont tous des éléments que j’ai beaucoup aimés par exemple dans la série Game of Thrones ou encore Reign, puis dans plusieurs livres comme dans la série La Sélection par Kiera Cass. Cette dernière est un gros coup de cœur de mon adolescence et elle a définitivement contribué à l’inspiration de Princesse promise. M’imaginer être à la place d’une princesse pour écrire cette série était vraiment amusant!

Est-ce qu’il y a une différence entre la première version et la réédition?

C’est très minime, en fait! Ce qui est différent, c’est vraiment les couvertures. La première édition des tomes 1 et 2 de Princesse promise est celle qui est sortie en 2019 avec les couvertures de style plutôt abstrait/contemporain, avec les roses au centre. La réédition est la nouvelle version qui est sortie en automne 2021 avec une princesse sur les couvertures. Les tomes 3 et 4 suivront le même style que la réédition des tomes 1 et 2, donc avec une princesse sur les couvertures. Pour ce qui est du contenu des tomes 1 et 2, c’est exactement le même dans les deux versions. Il y a seulement quelques mini corrections qui ont été faites parce qu’elles s’étaient glissées de façon inaperçue dans la première version. Mais si les lecteurs ont déjà les tomes 1 et 2 de la première édition, ils n’ont pas à acheter la réédition; ils peuvent simplement continuer leur lecture de la série avec les tomes 3 et 4 sans problème.

Aimerais-tu écrire un autre genre que de la romance?

La romance est vraiment le genre que j’aime le plus et ce qui est intéressant, c’est qu’elle peut être mélangée avec d’autres genres. Par exemple, ma série Princesse promise est une fiction de romance et d’aventures, mais je viens tout juste de signer un contrat pour une duologie que j’ai écrit et qui est une fiction historique et romantique se déroulant à Londres au 19e siècle. Donc dans Princesse promise, je mélange romance avec fiction d’aventure et dans ma duologie à venir, je mélange romance avec fiction historique. Je pourrais aussi éventuellement écrire une romance contemporaine (dans notre monde actuel). Je suis donc très intéressée à explorer d’autres genres, mais je sais que la romance aura toujours une place assez importante dans mes écrits. Par ailleurs, mon livre jeunesse Objectif Trésor – La Chambre d’ambre est un roman d’aventures dans le monde contemporain qui fait aussi beaucoup de parallèles avec des événements historiques. Donc déjà, j’ai un autre genre que la romance dans mes œuvres!

Quelles embûches as-tu rencontrées lors de l’écriture de ton premier roman?

Étonnamment, je n’ai pas vraiment rencontré d’embûches durant l’écriture du premier tome de Princesse promise, mon premier roman. J’ai commencé à écrire l’histoire lorsque j’avais 16 ans, durant ma dernière année du secondaire. J’écrivais durant mes temps libres, lorsque l’inspiration me venait, et tout est arrivé tout seul. C’était le premier livre que j’avais réussi à écrire jusqu’à la fin et j’en étais très fière. Éventuellement, je l’ai envoyé à ma mère et à ma sœur (mes bêta-lectrices) pour le leur faire lire et j’ai pu réviser et améliorer l’histoire grâce à leurs commentaires. Une fois tout cela terminé, je me suis simplement dit que je n’avais rien à perdre et j’ai décidé d’envoyer le livre à diverses maisons d’éditions dans le but de le faire publier. Deux ou trois mois plus tard, alors que je venais tout juste d’avoir 18 ans, je signais mon premier contrat avec les Éditions AdA.

Les embûches sont venues pour moi avec les tomes 3 et 4 de Princesse promise qui ont pris beaucoup plus de temps à écrire et à se faire éditer que les deux premiers! Ces embûches ont été difficiles, mais elles ont fait travailler ma détermination, ma résilience et ma patience et somme toute, le résultat en aura valu la peine!

Quels conseils donnerais-tu à un nouvel auteur?

Tous les auteurs le disent, mais je conseille de lire beaucoup beaucoup beaucoup de livres! La lecture nourrit automatiquement l’écriture et vous permet de développer votre style en plus de vous inspirer et de vous familiariser avec les différents genres.

Je conseille aussi d’essayer d’écrire un peu chaque jour ou au moins d’ouvrir votre document Word pour relire ou réviser votre progrès précédent. Vous replonger dans votre histoire chaque jour, même pour quelques minutes seulement, vous permettra de demeurer concentré sur votre objectif (finir d’écrire votre livre) et vous gardera dans une bulle d’inspiration et de productivité continue.

Un dernier conseil : une fois votre premier jet terminé, faites-le lire par des bêta-lecteurs. Des bêta-lecteurs sont des personnes de confiance qui liront votre livre avant tout le monde pour le commenter. Ils sont la première étape pour s’habituer à être critiqué sur votre travail et ils vous permettent de voir si votre livre convient à votre public cible, si votre histoire est bien fluide, unique et intéressante, etc. Selon moi, les bêta-lecteurs sont un « outil » et une étape indispensable si vous voulez un jour envoyer votre manuscrit à une maison d’édition.  

Quels sont tes prochains projets?

Pour revenir un peu à ma réponse à ta troisième question sur mon intérêt à écrire d’autres genres que la romance : mes prochains projets sont pas mal variés. J’ai présentement une idée pour un fantasy jeunesse, pour une romance contemporaine et pour une romance dystopique. Je ne sais pas encore quelle idée j’écrirai en premier, cela va dépendre de ce qui m’inspirera le plus! Pour l’instant, je prends une petite pause de l’écriture puisque j’ai été très occupée avec la finalisation de la série Princesse promise et avec la révision de Doubles visages, ma duologie fiction historique et romantique à Londres au 19e siècle. Les tomes 3 et 4 de Princesse promise devraient justement paraître très bientôt en librairie, alors que Doubles visages est prévu pour fin 2022! Somme toute, j’encourage toujours mes lecteurs à me suivre sur mes réseaux sociaux, puisque je les y tiens au courant de tout ce qui concerne mes livres et mes projets.

Facebook : Naomi Chauret-Auteure

Instagram : @naomi_chauret

Site Web : https://naomichauretauteure.wordpress.com/

Ma chronique du tome 1 de Princess promise 

mercredi 23 février 2022

Nouées de Catherine Voyer-Léger

 


Publié chez Québec Amérique le 15 février 2022

158 pages

4e de couverture

« Nouées de mère en fille. Inextricables, tissées serrées, jusqu’à nous étouffer. De mère en fille. Nouées dans une caresse suffocante quand des petites mains de quatre ans te pressent la gorge parce qu’elles comprennent mal les limites entre le doux et la douleur. De mère en fille, nos angoisses tressées ensemble pour le meilleur et pour le pire. Indispensables l’une à l’autre et toujours un peu de trop en même temps. »


En dénouant ses souvenirs dans ce récit en trois temps à forte teneur autobiographique, la narratrice s’interroge sur ce qui forme les relations de confiance et d’attachement, particulièrement dans les rapports mère-fille. Troublant, percutant.

Mon avis

En lisant la 4e de couverture, j’ai immédiatement été intriguée par ce livre qui a été écrit par une auteure de ma région. J'ai assisté à plusieurs de ses tables rondes, mais je ne m’attendais pas à ce que cette œuvre me touche autant. J’ai probablement embarqué dans l’histoire, car j’ai longtemps pensé à adopter et que je trouve courageuses les femmes qui élèvent leurs enfants seules. Tout comme la protagoniste, je me suis souvent réfugiée dans un monde imaginaire que cela soit en regardant de nombreuses séries télé ou en parcourant une quantité incalculable de romans.

Je ne dirais pas que le récit est sombre, mais il porte à réfléchir sur certains sujets, particulièrement sur les relations entre les mères et les filles.  Que cela soit à propos de sa relation avec sa propre mère qui est loin d’être simple ou tout le processus qu’elle a dû passer pour devenir famille d’accueil, on passe par toute une gamme d’émotion. Je ne vous cacherais pas que j’ai presque versé des larmes en lisant certains chapitres. L’écrivaine a tout mon respect d’avoir passé à travers cette épreuve et j’espère qu’un jour j’aurais le courage de faire de même.

L’écriture est percutante et je le recommande à ceux qui comme moi aiment observer l’évolution psychologique des personnages. L’auteure mentionne plusieurs souvenirs qu’ils soient bons ou mauvais, mais qui lui ont permis d’évoluer et de devenir la mère qu’elle est.

Extraits

Je cherchais une émotion forte, très forte, qui aurait dû m’accompagner. Je me disais : Tu devrais être plusquelque chose. Tu devrais en faire un cas. Ce qui se prépare n’est pas banal. Je répétais : C’est le premier jour du reste de ta vie. Mais les signes étaient absents, rien n’annonçait une journée en raz-de-marée. (p.11)

Au primaire, j’étais souvent seule ; je n’étais pas très portée vers la camaraderie de cour d’école. Les enfants criaient, avaient souvent des gestes brusques et des mots acerbes. (p.103)

Je sais le mal de vivre lancinant, la peur d’être de trop, la culpabilité qui vous bouffe, qui ronge même vos liens à l’attachement, l’impression de ne servir à rien, d’être un obstacle dans la vie des autres. La profonde, intense certitude de n’être la priorité de personne. (p.130)

On peut se demander en quoi ça aurait été mieux que je meure à sa place. Que je m’offre, d’une certaine façon, en sacrifice. Mais à l’époque, même si je n’étais plus autant traversée par l’idée de la mort, je restais convaincue que ma vie valait moins que celle de la plupart des gens. (p.138)


mardi 22 février 2022

Entrevue avec Carine Paquin

 


Crédit : Carine Paquin : écrivain, auteur | Petit homme (editions-petithomme.com)

Biographie

Carine Paquin est née en 1982 à Val-d’Or. Elle est enseignante au primaire, professeure d’art dramatique et auteure de plusieurs livres et pièces de théâtre. Croyant fermement que l’apprentissage et le jeu vont de pair, elle insuffle beaucoup d’humour et de rocambolesque dans tout ce qu’elle fait. Elle ne rate pas une occasion de se déplacer pour des animations dans les écoles ou pour des ateliers littéraires et est également très impliquée dans le milieu de l’édition scolaire, participant à la création de trousses pédagogiques axées sur la littérature jeunesse.

Crédit :  Communication Jeunesse | Paquin, Carine (communication-jeunesse.qc.ca)

Questions

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

Mes enfants et ceux que je côtoie, car je suis professeur de théâtre au primaire et au secondaire, mes amis, mes voyages, tous ceux qui m’entourent, ma vie.

Qu’est-ce qui vous a motivé à écrire des séries jeunesse ?

Je ne me vois pas faire autre chose que des romans jeunesse. Les enfants sont pour moi une grande source d’inspiration, c’est une passion, j’ai l’éducation à cœur. J’ai moi-même gardé mon cœur d’enfant et le désir profond d’écrire des histoires qui parlent aux enfants.

Lequel de vos livres recommanderiez-vous à un nouveau lecteur ?

Difficile de recommander un seul livre, chaque lecteur a son livre. Il n’y a pas un seul qui peut plaire à tout le monde. Je ne peux pas dire au lecteur : ce livre-là de moi, c’est certain que tu vas aimer. Il faut regarder avec chaque personne ses propres intérêts et sa capacité en lecture. Il y en a plus difficile à lire que d’autres. J’ai écrit 45 livres jeunesse, je ne peux pas en choisir un seul pour tous les lecteurs. Il faut que les enfants me parlent d’eux pour leur proposer le livre parfait. Sur mon site internet, les enfants peuvent faire un petit quizz et cela leur donne leur livre parfait.

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur ?

C’est de garder en tête la raison pour laquelle on fait ce travail. D’abord la passion de raconter des histoires. Quand la passion devient un travail, parfois on oublie la raison pourquoi on le faisait au départ. Il ne faut pas écrire sous pression ou avec un désir de performance lié à des exigences venant des maisons d’édition ou des lecteurs. Il faut garder en tête, la raison pourquoi on fait ce travail est qu’on aime le faire. C’est la seule façon de rester inspiré et de se respecter.

Est-ce qu’il y a un genre littéraire que vous n’écririez pas ?

Je ne suis pas le genre à me mettre des barrières ou à me fermer des portes. Il est possible que je touche à un autre genre littéraire. Pour le moment, j’écris de la jeunesse. C'est un genre assez large. On peut faire de l'humour, de la romance, de l'horreur, du policier. Est-ce que je sais d'avance s’il y a un genre que je n’écrirais pas ? Pour le moment, non. Ça viendra comme ça viendra.

Quels sont vos prochains projets ?

C’est la suite des projets qui sont déjà commencés. On parle de la triple vie de Charlie, la théorie ratée de l’évolution, Ella, full textos, L’école des superhéros, Forfight, et d’autres albums jeunesse dans la collection de la ferme de la haute-cour. Les prochains projets qui aborderaient de nouvelles séries ne sont pas prévus avant 2023.


jeudi 17 février 2022

Nuances - #Consentement de Stéphanie Deslauriers

 

Publié chez Boomerang en janvier 2022

235 pages

4e de couverture

Ballerine depuis sa plus tendre enfance, étudiante performante fréquentant les meilleures écoles et ado modèle, Juliette ne pouvait pas s’imaginer que sa vie allait basculer après que Niko Popov, le gars cool de l’école qui est en 5° secondaire, s’intéresse à elle. À elle, Juliette Pinsonneault, qui n’est qu’en 4e secondaire et qui ne fait pas partie de la gang populaire.

Juliette se trouvera à la croisée des chemins le soir d’un party auquel elle a été invitée; bon, elle s’était imaginée vivre sa première virée avec sa best, Léa, et non pas avec Alexandra, qu’elle ne connaît pas tant que ça. Au cours de cette soirée, elle devra faire face à un choix qui changera le cours de sa vie: montera-t-elle les marches en compagnie de Niko ou prendra-t-elle ses jambes à son cou ?

#Consentement aborde les notions de consentement, de dénonciation, mais aussi de solidarité, d’amitié et de résilience.

Mon avis

Un bouquin important pour toutes les adolescentes. J’aurais aimé le lire lorsque j’étudiais au secondaire. Je le recommande aussi aux adultes afin qu’ils puissent discuter de ce sujet avec leurs enfants. J’ai été touchée par ce que Juliette a vécu. L’auteure ne tourne pas autour du pot et va directement au but et nous fait passer par toute une gamme d’émotions.

Je comprends son désir de devenir indépendante, de vivre les mêmes choses que les adolescents de son âge et ce qui s’est produit avec Niko pourrait arriver à n’importe quelle autre fille. Plusieurs personnes vont se reconnaître en Juliette.

Dans cette œuvre, le lecteur peut décider parmi deux options et le destin de Juliette change selon ce qui se produit. J’ai trouvé le concept intéressant. J’ai lu les deux dénouements et ils m'ont bouleversés. Cela fait longtemps que je n’avais pas parcouru un roman semblable, mais je crois que cela plaira davantage aux adolescents. J’entrais dans la peau du personnage et de choisir la suite.

C’est le premier livre que je parcours de cette autrice et elle a du potentiel. J’avoue que certains anglicismes m'ont fait brièvement décrocher. J’avais l’impression de plus connecter avec la mère de la protagoniste à ce sujet. D’ailleurs, ses parents m’ont fait rire. J’avais la même image des miens lorsque j’avais 16 ans. Bien que le sujet soit difficile, on y trouve une touche d’humour et Juliette et ses amies ont décidé de créer quelque chose de positif pour aider les autres.  Je vous laisse découvrir de quoi il s’agit.

Extrait

Sérieux, on dirait que la soirée d’hier est un mauvais rêve. Il s’est passé tellement de choses en si peu de temps qu’on dirait que ça s’peut pas, que ce soit arrivé en quelques heures, On dirait que j’suis une autre personne qu’hier. Que je volerais le retourneur de temps d’Hermione Granger pour changer le cours des choses. Pis j’m’en veux. J’men veux de pas t’avoir écoutée pis d’avoir ignoré ma p’tite voix intérieure.  (p.128)


mercredi 16 février 2022

Entrevue avec Mélanie Rivet

 


Crédit : Communications salon du livre de l'Outaouais 

Questions

D’où vous vient votre amour pour la littérature ?

Depuis toute petite, inspirée des livres que ma mère me lisait, qu’elle lisait elle-même et qu’elle laissait trainer… Aussi, j’ai toujours emprunté le maximum de livres possibles à la bibliothèque de mon quartier quand j’étais au primaire et au secondaire. Cela a continué avec des études en lettres au cégep, ancrage avec l’Association des auteurs et auteures de l’Outaouais à mon arrivée dans la région de l’Outaouais.

Le plaisir d’écrire a lui aussi toujours été là, peu après celui de lire, j’ai encore mes premiers livres que je lisais seule, et ces deux plaisirs se sont toujours nourris.

 

Selon vous, quelles sont les qualités d’une bonne directrice générale d’un salon du livre ?

Voici en vrac une belle liste ;)

·         Capacité d’adaptation

·         Leadership et savoir rallier et choisir les bons collègues pour mettre en place une équipe de feu

·         Savoir retrouver le plaisir dans le travail et partager ce plaisir avec les collaborateurs

·         Être passionné des livres, des gens et des rencontres

·         Être curieuse, patiente,

·         Bon gestionnaire de budget

·         Dévouement et disponibilité

·         Créativité

·         Travail d’équipe

·         Mobiliser un bon réseau (le salon fonctionne en équipe d’équipes)

·         Savoir reconnaître le travail de tous et toutes

·         Avoir une vision et savoir la transmettre

·         Intégrer des partenaires locaux

·         Être bonne communicatrice + être à l’aise pour Répondre aux journalistes… peu importe le type de question

·         Savoir s’adapter aux situations protocolaires et aux autres plus conviviales

·         Être prête à travailler de longues heures, dans des conditions stressantes

·         Être axée sur les solutions et non les problèmes

·         Concilier travail-famille-vie perso malgré le mode événementiel

Quel est votre parcours avant de devenir directrice générale du SLO ?

Voici en vrac des étapes de mon parcours assez touffu : Études en théâtre comme metteure en scène, puis en pédagogie, enseignante de théâtre au secondaire, mis en place une compagnie de théâtre de création puis fait deux productions, puis journaliste, agente de communication en théâtre, études en traduction, gestionnaire de projet en technologies langagières, traductrice pragmatique en technologies de la santé et littéraire (un peu), autrice (conte pour enfant, récit de poésie), slameuse, poète, gestionnaire culturelle, présidente et responsable du marketing d’une maison d’édition,  animatrice télé et sur diverses scènes,  maitrise en études langagières et assistante de recherche, puis directrice générale adjointe au SLO pour finalement devenir dg du SLO.

J’ai aussi beaucoup fréquenté bcp le SLO  (autrice, animatrice, éditrice, exposant) avant d’entrer dans l’équipe comme dga.

Quels défis avez-vous rencontrés avec cette seconde édition du salon du livre en virtuel ?

Voici en vrac :

Refaire trois fois les plans pour l’ensemble de l’événement, cette fois peu de temps avant la tenue de ce dernier.

Accepter de laisser aller cette merveilleuse idée qu’on avait mis du temps à ficeler et pour convaincre nos collaborateurs.

Motiver l’ensemble de l’équipe à reprendre le travail et faire les choses autrement.

Susciter l’adhésion de tous (public, éditeurs, auteurs, écoles, partenaires) envers la nouvelle formule.

Composer avec des deuils d’activités qui ont dû être reportées ou abandonnées, ou modifiées de façon importante.

Composer avec la fatigue et la lassitude, avec les nouveaux programmes spéciaux et leurs exigences.

Composer avec une surcharge de travail pour tous, en tentant de prendre soin de soi.

Ces deuils : absence à la conférence de presse de février (cas covid dans la famille), absence d’une collègue à une activité préparatoire importante (cas covid à la maison), absence de connivence au bureau (télétravail obligé à cause du contexte sanitaire), absence de contacts avec les auteurs – notre meilleure paie (contexte sanitaire), difficulté à réaliser certaines parties de notre mission (contact direct entre auteurs livre lecteurs et ventes) (contexte sanitaire).

Au final, le défi était de proposer une programmation riche, variée, représentative de la diversité de la société, en donnant le goût de plonger dans les livres (je pense qu’on peut dire mission accomplie).

Quels sont vos souhaits pour le salon de cette année ?

Que les gens fassent des découvertes, trouvent des livres coups de cœur et les achètent en grand nombre.

Que les auteurs se sentent bien, qu’ils profitent du moment malgré la situation.

Que le public profite de ce qu’on lui offre et nous revienne l’an prochain en personne.

Que l’équipe puisse être fière de ses accomplissements et se dise mission accomplie.

Que les éditeurs québécois et canadiens sentent qu’on était avec eux dans notre désir de promouvoir leurs œuvres.

Quelle est votre vision pour le SLO 2023 ?

Palais des congrès, 40 000+ personnes

Avec beaucoup : auteurs, livres, bénévoles, jeunes, écoles, public, festivités, activités chaleureuses inusités.

L’abondance bref !

Et l’esprit de fébrilité et de fête qui nourrit tout le monde

Quelles sont vos suggestions littéraires pour un lecteur qui désire découvrir la littérature québécoise ?

Il y a des tonnes de livres publiés chaque année au Québec et au Canada français

Je peux déjà recommander de découvrir les dernières publications de nos invité.e.s d’honneur

Francine Ruel : Le promeneur de chèvres (Libre Expression)

Daniel Lessard : Le p’tit docteur de Saint-François-de-Beauce (Pierre Tisseyre)

Jean Sioui : Yändata’ : L’Éternité au bout de ma rue (Hannenorak)

Christian Quesnel : Mégantic, un train dans la nuit (Écosociété)

Chloé LaDuchesse : Exosquelette (Mémoire d’encrier)

Blaise Ndala : Dans le ventre du Congo (Mémoire d’encrier)

Fanie Demeule : Highlands (Québec Amérique)

Carine Paquin : La vache qui voulait faire sa place (Michel Quintin)


mardi 15 février 2022

Princesse promise – les racines d’une rose de Naomi Chauret

 

Publié chez les éditions Scarab le 31 août 2021

4e de couverture

Mila-Rose est la princesse du royaume de Trevion. À dix-sept ans, elle apprend qu’elle est promise depuis sa naissance au prince du royaume voisin. Naythan de Chander est loin d’être son idéal, et l’attitude froide et distante de ce jeune homme n’aide pas Mila à s’en faire un ami.

Déterminée à atteindre son propre bonheur, inconsciente des véritables problèmes de son royaume et poussée par ses passions, Mila tentera de trouver une issue à ses fiançailles. Déracinée, la rose doit revoir son futur.

Mon avis

C’est le premier livre de cette auteure de ma région que je l’ai et je vous avise que j’ai été grandement surprise par la qualité de l’œuvre. Je le recommande chaudement aux jeunes filles de plus de 10 ans. C’est un roman qui fait du bien et j’ai passé un merveilleux moment avec Mila et Naythan. Moi qui adore les prénoms avec des Y, je donne une étoile à l'écrivaine pour l’originalité du nom.

Je le suggère pour les plus de 10 ans, car bien que la protagoniste est une princesse, le contenu et les réflexions conviennent à un lecteur avec un bon niveau. Mila ressemble à la majorité des princesses des films qui souhaite trouver le bonheur. Le récit en tant que tel a plusieurs points en commun avec d’autres œuvres dans un genre similaire, mais Mila a un humour et une personnalité attachants. Je la préfère davantage que celle qu’on retrouve dans La fiancée. Elle n’hésite pas à accepter ses erreurs même si c’est sur le point d’être trop tard et elle a le don de se mettre dans des situations amusantes.

Je vous avoue que Naythan me laissait indifférente au début. Un peu comme dans les films, il apparait peu dans les premières pages et on doit faire preuve de patience pour le voir agir. Vers la fin, j’ai commencé à m’y attacher puisqu’on apprend à mieux le connaître.

J’ai adoré l’histoire jusqu'au dernier chapitre. Bien que je n’appartienne pas au public cible, je crois que les adultes aimeront aussi cet univers féérique. La vie de princesse n’est pas simple. Mila devra faire des choix déchirants pour l’avenir de son pays. La politique ne prend pas de place dans le roman, mais on voit que les dirigeants doivent faire ce qu’il faut pour éviter une guerre ou de la famine.

Je crois que la série va contenir 4 tomes dont deux qui vont sortir prochainement. Je possède déjà la suite dans ma pile et je risque de ne pas patienter longtemps pour le lire. Si vous l’offrez en cadeau, je conseille d’attendre que les 4 bouquins soient en librairie.

Extraits

-        -   J’étais curieuse. J’aime bien ce que vous en avez fait.

-         -  Comme si la lecture vous intéressait, réplique-t-il d’un air arrogant.

J’ai toujours aimé la lecture ! Sa supposition confirme mes conclusions à son égard : il me connaît à peine. Je décide de jouer le jeu et de prendre le même ton amer que lui. (p.15)

En fait, j’adore la lecture. J’y trouve un moyen de détente incroyable et j’aime découvrir de nouveaux mondes. Voyager simplement en lisant.

Il semble si surpris que je m’adoucis d’un coup. Heureusement et curieusement, la surprise fait place à une détente et une tendresse que je ne lui connaissais pas. (p.70)

 


samedi 12 février 2022

Honeyed Nut by Jodi Kendrick

 


Published on February 15th, 2022

Back cover

A kid. A mission. A second chance.

Bears don’t fly.

At least this one didn’t until FUC dropped a retrieval case in his lap with snickering designs to reunite him with his one true love.

And this particular squirrel can’t let go of the past, or can she?

How can Bear and Maggie overcome two decades of separation when presented with the ultimate second chance, while rescuing a vulnerable groundhog from devious rogue scientists?

This book is part of Eve Langlais' Furry United Coalition ‘F.U.C.’ EveL Worlds.

My review

It's the first book I read from this author and I think she have lot of potential. This novel is from Eve Langlais’world and it's also the first time I read something like this. The idea is great, but I also love to know if Jodi uses the same sense of humour in her other writing. I'm curious to read her others books to make up my mind. 

The relationship between Bear and Maggie is great. If you love second chance, I recommend it. You do not have to read other books from Evel World to understand the story, but I wish I read Jodi's first novel from this world. My favorite character is Maggie. She made me laugh and brought some sparks in the story. Bear also have his own sense of humour. 

The intrigue is fine, I did not find any death moments and I read it in only few hours. I'm interested to read more books from her just to get a complete idea about her writing. I am also curious to know more about Bryah who is a secondary character is this novel. 

 


jeudi 10 février 2022

Les lumières du Ritz – Les étincelles de l’espoir T3 de Marylène Pion

 

Publié chez les éditeurs réunis le 12 janvier 2022

376 pages

4e de couverture

Montréal, février 1916.

Tandis que la haute société afflue au Ritz-Carlton afin d’assister au premier appel interurbain entre Montréal et Vancouver – un événement très attendu –, Ida Sloane, le ventre rebondi, évite d’y mettre les pieds. Elle ne tient pas à y croiser Julien, promu tout récemment au poste de voiturier qu’il convoitait. Les nouvelles des militaires partis au front se font rares, mais alors qu’Adéline se languissait des réponses de son promis déployé en Europe, elle sent maintenant son inquiétude s’évaporer peu à peu, laissant place à un nuage de culpabilité flottant au-dessus de sa tête.

Soutenue par Candice et Violette, Ida appréhende la naissance de sa fille qui lui remémore les derniers instants de bonheur qu’elle a vécus. Malgré un soleil brillant, le ciel s’assombrit rapidement à la suite de décisions prises par l’entourage de la New-Yorkaise. Et qu’en est-il au juste des spéculations qui circulent à l’égard de la compagne de son père ?

Pendant que la guerre continue ses ravages outre-mer, les lumières du Ritz resplendissent et font jaillir de l’obscurité ses mille secrets…

Mon avis

Je remercie la maison d’édition pour sa confiance. J’attendais la suite et la fin des aventures Adéline, Ida et Julien avec impatience. Je me suis attachée à eux depuis le premier tome publié en avril 2021. Si vous avez aimé les autres livres de l’auteure, je vous recommande celle-ci. J’ai remarqué des ressemblances dans l’écriture avec ses œuvres précédentes, mais les lumières du Ritz a aussi un charme qui lui est unique.

Cette finale de la trilogie est surtout basée sur les émotions et les réactions des protagonistes, alors qu'ils vivent pendant la Première Guerre mondiale. La tension est à son comble et chacun des personnages tente de trouver le bonheur dans une période incertaine.  Ce roman-ci est moins lumineux que le premier puisque certains liens se brisent, ils vivent dans l’inquiétude de perdre un proche qui est au front ou la menace de devoir s’inscrire dans l’armée. Toutefois, je vous laisse deviner si la situation s'améliore vers la fin. 

J’ai éprouvé de la difficulté à choisir mon personnage favori entre Adéline et Ida. Les deux m’ont fait ressentir des montagnes russes d’émotions et apportent beaucoup à l’histoire. Je vous rassure, j'ai remarqué des moments heureux aussi comme des fêtes de famille qui ajoutent de positif au récit. L’auteure dépeint parfaitement ce que les gens pouvaient vivre à l’époque peu importe leur classe sociale. Malgré leurs différences, Adéline et Ida ont dû toutes les deux prendre des décisions difficiles pour leur futur.

J’ai adoré retrouver Julien qui se trouve plus en second plan, mais toujours important pour Adéline et Ida. Il apporte un point de vue masculin nécessaire à l’histoire. J’ai apprécié lire diverses opinions. Tout comme sa sœur et Ida, il a vécu un point de non-retour qui a changé sa vie à tout jamais.

Je le recommande si vous aimez cette période ainsi que les quatre tomes des infirmières de Notre-Dame, la première série qui m’a fait découvrir l’auteure et qui se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale.

Extraits

Ça ne m’a même pas effleuré l’esprit, tu sais. Nous sommes une équipe et s’il y a un problème, je préfère m’adresser directement à ma coéquipière plutôt que d’aller voir la patronne. (p.63)

Même si je suis née à Montréal, continua Madison, la plupart de mes connaissances se sont établies ailleurs qu’ici, si bien qu’il y a très peu de jeunes femmes de mon âge avec qui je puisse discuter comme je le fais avec vous. (p.104)

Je suis comme vous, je préfère de loin éviter les grands rassemblements, mais une fois de temps en temps, une sortie de ce genre nous fait le plus grand bien. Je suis persuadée que de voir autre chose que les quatre murs de votre boudoir vous a permis de vous égayer un peu. (p.190)

 Ma chronique du tome 1

Ma chronique du tome 2

Entrevue avec l'auteure 

 


mardi 8 février 2022

Entrevue avec Daniel Lessard

 


Crédit photo : Christine Thibault (daniellessard.ca) 

Biographie

Né à Saint-Benjamin, Beauce en février 1947. Études au Séminaire de St-Georges et de St-Victor de Beauce.

Début en radio à CKBM-Montmagny en 1969. Séjour à CJRC-Ottawa en 69 et à CKAC-Montréal de 70 à 72. Arrivé à Radio-Canada en 1972 à CBOFT-Ottawa comme journaliste et animateur du Ce Soir en 78-79.

Correspondant national à la radio de 79 à 81. Affecté à la colline parlementaire.

Correspondant-Télé de 1981 à 1994. Responsable surtout de la couverture des premiers ministres Trudeau, Mulroney et Chrétien. Couverture de tous les événements importants de l'époque : rapatriement de la Constitution, congrès au leadership, Meech et Charlottown, référendum, élections générales, etc...

En 1994, co-animateur de l'émission du matin à la télé de Radio-Canada avec Marie-Claude Lavallée.

En 1995, animateur de la nouvelle station RDI à Ottawa.

Devint chef de bureau de la Colline parlementaire en 1998 et animateur de relève au Téléjournal/Le Point.

Animateur des Coulisses du Pouvoir de 2005 à 2011

Publication d’un premier roman, Maggie, en 2011

Marié et père de deux enfants, Christian et Charles-Adrien.

Crédit : Daniel Lessard

Questions

Quelle a été votre inspiration pour le personnage de Maggie ?

 Plus d’une. D’abord le goût d’écrire un roman historique qui explorerait les relations entre catholiques et protestants au début des années 1900. Il y avait dans mon village une petite communauté protestante qui vivait à l’écart des catholiques. Les relations étaient bonnes à la condition que les deux groupes ne fraternisent pas trop et plus, que jamais une catholique ne fréquente un protestant, ce qu’a fait Maggie au désespoir du curé.

Maggie, c’est un mélange de ma mère, maitresse d’école de rang, d’une protestante flamboyante qui s’appelait La Maggie et de ma tante Marie-Marthe, la première femme à devenir mairesse en Beauce. Et un peu beaucoup de mon imagination !

D’où vous vient votre intérêt pour le roman historique ?

Mes romans préférés de tous les temps sont des romans écrits il y a plus de 50 ans, comme Le Survenant de Geneviève Guèvremont, Les Plouffe de Roger Lemelin, Le vieil homme et la mer d’Ernest Hemingway. J’aime bien me retremper dans cette époque. Et ce que j’aime encore plus, c’est la recherche. Fouiller dans les vieux journaux pour découvrir les us et coutumes du temps.

Est-ce qu’il y a une période sur laquelle vous ne voudriez pas écrire ?

Non. Je ne remonterais pas au déluge, mais toutes les périodes m’intéressent. Je dois dire que les périodes des deux grandes guerres sont mes préférées. Comme l’entre-deux-guerres, la période de la Grande Dépression qui est celle de mon dernier roman, Le P’tit docteur de Saint-François-de-Beauce. J’aime bien aussi écrire dans le temps présent comme c’est le cas pour mes romans policiers.

Est-ce qu’il y a un personnage historique sur lequel vous aimeriez écrire ?

Probablement Maurice Duplessis, premier ministre du Québec pendant 15 ans . Mon grand-père Lessard était l’un de ses collaborateurs. Un premier ministre contesté au nationalisme cajoleur comme en témoigne ces slogans, « Duplessis donne à sa province » ou « le butin du Québec » qu’il voulait récupérer d’Ottawa. 

Un premier ministre qui avait l’appui de l’église catholique dont il respectait « religieusement » les directives. Un premier ministre vivement opposé aux syndicats « communistes » aux journaux comme le Devoir, pas très partisans des artistes ni de l’Éducation, mais dévoué à l’agriculture, à l’exploitation des richesses naturelles, etc. Je cherche l’angle qui ferait un bon roman.

Quels conseils donnez-vous à un nouvel auteur ?

Écrire, écrire et encore écrire. Noircir du papier, des pages de papier jusqu’à ce que ça devienne facile et sans penser à être publié. D’abord, développer son style. C’est important aussi de lire, beaucoup lire pour meubler votre esprit. Avant de se lancer pour de bon, faire un plan, dresser une liste de personnages et en développer le caractère avant de les projeter dans le roman. Se relire, recommencer, faire lire les premiers jets à des amis en qui vous avez confiance. Et espérer. Beaucoup d’auteurs ont essuyé des refus au départ. Ne jamais vous décourager.

Avez-vous une routine d’écriture ?

J’écris pour le plaisir, donc je n’ai pas d’horaire. Je ne m’impose pas d’horaire. J’écris quand j’en ai envie. Ça peut être tôt le matin, parfois en soirée, bref, quand ça me tente. Il arrive qu’une idée surgisse dans ma tête et que je me précipite à mon ordinateur pour la noter et la développer. Mais il ne faut jamais qu’écrire soit une corvée.

Quels sont vos prochains projets ?

J’écris un roman policier avec mes deux mêmes « vedettes »  la sergente-détective Sophie Comtois et la journaliste Marie-Lune Beaupré. Il devrait être prêt au début de l'automne. C’est une histoire de complot de policiers contre d’autres policiers. Je ne vous en dis pas plus. Après, je songe à un recueil de nouvelles beauceronnes. De courtes histoires basées sur des faits réels, mais transposées en fiction. On verra bien.



samedi 5 février 2022

Hantises – tome 2 de Rachel Graveline et Julie Brassard

 


Publié chez Victor et Anaïs en novembre 2021

180 pages

4e de couverture


Ressentiments, manifestations étranges, apparitions : Xavier, Corinne et Thomas tentent par tous les moyens de communiquer avec les fantômes du village. Lorsqu’ils y parviennent, le jeu devient dangereux, mais jusqu’à quel point sont-ils menacés ?

Malgré les avertissements de Solène Harris, Xavier poursuit sa mission paranormale en se découvrant une sensibilité particulière. Lui seul semble être en mesure de percevoir les messages d’outre-tombe. Encore faut-il les démystifier avant que l’histoire ne se répète...

Mon avis

Je remercie Julie pour le cadeau. Ce tome-ci est encore plus intrigant que le premier. Il se parcourt rapidement et le rythme de l'écriture est parfait pour le public cible. Je suggère de lire le premier pour découvrir les personnages, mais je sens que les adolescents vont vouloir connaître la suite des aventures de Xavier. Il commence à accepter la situation et il n'est pas au bout de ses peines.  

Je m'attendais à un roman d'horreur en voyant la couverture. Toutefois, ça ressemble plus aux bouquins de la collection Frissons ou Chair de poule que je lisais à 12 ans. Je le recommanderais dès la première secondaire. Certains extraits m'ont fait frissonné comme les rêves de Xavier, mais les jeunes vont passer un bon moment de lecture. Si vous vous questionniez s’il contenait des différences entre certains chapitres parce qu’il est écrit à 4 mains, je n’ai pas remarqué de rupture dans le récit qui est fluide du début jusqu’à la fin.

Si vous connaissez la série Surnaturel, vous allez reconnaître certains éléments de la chasse aux fantômes. Les aventures de Xavier et ses amis ne sont pas aussi sombres que la série, mais j’ai vu des points en commun avec le cercle de sel pour se protéger des esprits malins.

Cette fois-ci, je donne mon étoile à Solène. Bien qu'elle soit un personnage secondaire, elle se distingue par sa personnalité hors du commun. J'aime le mystère qui l'entoure et je suspecte qu'elle en sait plus sur la situation qu'elle veut le dévoiler. 

Pour le moment, je crois qu'un troisième tome est en route, mais je suis consciente que certaines séries vont jusqu'à 10. Il y a assez de contenu avec Hantises pour plusieurs bouquins.

 Lien de ma chronique du tome 1 

Mon entrevue avec Rachel Graveline 

Mon entrevue avec Julie Brassard 


Entrevue avec Véronique Leduc

 


Biographie

Véronique Leduc aime écrire, voyager, manger et rencontrer des humains. C’est pourquoi elle est journaliste en tourisme et en agroalimentaire depuis une douzaine d’années pour divers médias. Elle est cofondatrice et corédactrice en chef du magazine Caribou qui met en lumière depuis 2014 toute la richesse de la culture culinaire québécoise. Elle a participé à divers collectifs en tourisme et est l’autrice de livres à propos du monde agricole. Elle raconte souvent les histoires des autres. C’est la première fois qu’elle raconte la sienne.

Crédit pour la photo et la  biographie: Parfum d'encre | Véronique Leduc (groupecourteechelle.com)

Questions

Quels défis avez-vous rencontrés lors de la rédaction de votre livre Infertilité?
Honnêtement, ça s’est écrit relativement facilement parce que la plus grande partie du texte a été écrite pendant le processus. Je tenais alors un « journal » en écrivant mon trop plein d’émotions quand j’en avais besoin sans savoir alors que ça allait devenir un livre. Je dirais donc que mon plus grand défi a été ensuite d’ajouter les entrevues, avec le médecin par exemple, afin d’arriver à bien expliquer le processus médical par lequel les couples infertiles doivent passer. Je voulais expliquer les démarches médicales mais sans perdre les lecteurs non plus. Bref, la vulgarisation a été mon plus grand défi.

Qu’est-ce qui vous a motivé à écrire un livre sur un sujet aussi personnel?
J’ai vécu cette grande épreuve et je me suis sentie tellement seule pendant des années. Je ne savais pas vers qui me tourner ou à qui en parler. Les proches voulaient bien faire mais n’arrivaient pas à comprendre ma grande douleur. J’ai réalisé aussi pendant le processus que le sujet de l’infertilité était encore assez tabou dans notre société. Je voyais bien que les gens ne savaient pas quoi me dire quand j’en parlais, minimisaient ma peine ou étaient mal à l’aise. J’ai écrit le livre que j’aurais voulu lire pendant ce long parcours qui aura pour moi duré 5 ans.

Selon vous, quelles sont les principales qualités d’une bonne corédactrice en chef d’un magazine?
Il faut avoir un œil de lynx pour savoir repérer chaque faute d’orthographe et coquille. Une bonne capacité d’analyse et de recul afin de se demander si le texte est bon, intéressant, cohérent, clair. Et de la patience parce qu’on se rend parfois jusqu’à une douzaine de relectures (!) pour certains textes.

Comment résumeriez-vous votre expérience d’avoir participé à des collectifs sur le tourisme?
J’ai adoré faire partie d’une équipe d’autrices inspirantes et grandes voyageuses. C’était vraiment génial de jumeler toutes nos expériences pour créer un seul livre riche et varié.

D’où vous vient votre intérêt pour le monde agricole?
Honnêtement, je me suis retrouvée à écrire sur le sujet un peu par hasard. J’écrivais autrefois en tourisme, puis j’ai parti avec des amies le magazine Caribou, qui porte sur la culture culinaire québécoise. Le monde agricole me semble un mélange des deux : on touche à la fois aux différentes régions du Québec et à l’alimentation.

Quels sont vos prochains projets?
Je suis pour le moment en congé de maternité (hé oui!) mais je retourne au printemps avec l’équipe de Caribou, le magazine que j’ai cofondé et qui grandit depuis maintenant 8 ans.

Lien de ma vidéo de ma chronique du livre Infertilité - Traverser la tempête 


mercredi 2 février 2022

Entrevue avec Emilie Ouellette

 


Crédit : Andréanne Gauthier - Facebook Emilie Ouellette 

Biographie

Emilie Ouellette est une humoriste, autrice, scénariste et anciennement clown thérapeutique canadienne1. Diplômée de l’École nationale de l'humour (ENH) en 2003 et diplômée de l’UQAM en travail social en 2014, cette humoriste se spécialise dans l'humour touchant la famille, la maternité et la parentalité. Son spectacle d'humour Accoucher de rire est destiné aux parents qui viennent assister à celui-ci avec leur bébé âgé de 0 à 1 an. EÉmilie Ouellette est également scénariste membre de la SARTEC2.

Crédit : Emilie Ouellette — Wikipédia (wikipedia.org)

Questions

Combien de tomes avez-vous prévus pour la série L’après ?

3. Ce sera une trilogie.

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

Pour L’après…c’est la pandémie qui a été ma source d’inspiration. Sans la pandémie et sans mon aînée qui avait peur que ses parents meurent, jamais je n’aurais eu l’idée de cette histoire.

Quelles sont les différentes entre écrire un texte pour un spectacle d’humour et un roman ?

Les deux racontent des histoires, mais la manière de le faire est différente. Pour un spectacle d’humour, on veut des images, du lien, du drôle parce qu’idéalement on veut que les gens rient. Alors que pour un roman, on peut se permettre plus d’ambiance et d’introspection. Les gens accompagnent l’intériorité des personnages.

Pourquoi avez-vous choisi d’écrire pour les adolescents ?

J’adore les ados. Je trouve qu’on les laisse souvent de côté dans la société et ça, c’est quand on ne les critique pas carrément. Ils sont authentiques et vrais. Et je crois que l’adolescence fait partie de la fondation de chaque être humain. Je connecte bien avec eux.

Quels défis avez-vous rencontrés lors de l’écriture de votre premier livre ?

Mon premier livre en était un pour adulte. Un recueil de plein de choses. Mon défi était entier parce que je n’Avais jamais fait ça. Je ne connaissais pas la structure ni le temps que ça pouvait prendre pour rédiger une section. Aujourd’hui je sais ce que ça vaut écrire 5000 mots Hahaha !

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui aimerait devenir humoriste ?

De plonger. Il faut écrire, mettre ses idées en ordre et foncer. Il y a des soirées d’humour partout. il y a les réseaux sociaux, on peut tester ses choses partout maintenant.

Quels sont vos prochains projets ?

J’ai un projet de film en route ainsi que d’autres livres et la télévision. Pas mal occupée, mais heureuse !

Ma chronique de L'Après tome 2 


Entrevue avec France Lorrain

  Crédit photo :  Facebook Biographie France Lorrain demeure à Mascouche et est retraitée de l’enseignement. On lui doit 16 romans jeuness...