Publié chez les éditions Réunis le 30 mars 2021
331 pages
4e de couverture
Montréal, 31 décembre 1912. Tandis qu’ailleurs en
ville on se prépare à célébrer le Nouvel An, les Couturier n’ont pas le coeur à
la fête. Depuis la mort de leur père, Adéline et Julien travaillent
d’arrache-pied dans des conditions déplorables afin d’éviter que leur vieille
maison ne tombe en ruine. Des retrouvailles fortuites feront bientôt germer en
eux l’espoir d’un avenir florissant. Leur tante Philomène passera quant à elle
son réveillon au prestigieux Ritz-Carlton, dont les portes tournantes pivoteront
pour la première fois en cette soirée d’inauguration. Sous son oeil vigilant,
une quinzaine de femmes de chambre s’apprêtent
à investir le luxueux hôtel de la rue Sherbrooke et à se mettre au service de
sa richissime clientèle.
Quelques étages plus haut, Ida Sloane contemple
avec lassitude la magnifique tenue qu’elle doit revêtir pour cette chic
réception mondaine qui ne l’attire en rien, même si les meilleurs partis de la
métropole y sont conviés. Mais Violette, sa fidèle dame de compagnie, vante
tellement les mérites de l’établissement que la jeune New-Yorkaise pourrait
être tentée de faire une apparition.
À l’aube de 1913, tous ignorent à quel point les
lumières du Ritz embraseront leur existence au cours des années à venir…
Mon avis
Si vous avez regardé mes vidéos, vous vous doutez
que c’est une auteure que je suis avec attention depuis que j’ai découvert avec
sa série Les infirmières de Notre-Dame. J’ai remarqué des similitudes entre les
attitudes de ses personnages, mais c’est une découverte à chaque fois. Il ne me
reste qu’à lire deux tomes du Grand magasin pour compléter sa bibliographie.
Est-ce que je demeure aussi enthousiaste après avoir terminé celui-ci ? Je vous
réponds par l’affirmative.
J’ai noté que l’auteure met l’accent sur le
quotidien des Québécois qui travaillent d’arrache-pied pour maintenir un
semblant de vie. Dans les lumières du Ritz, on voit les deux extrêmes, Ida
Sloane, une jeune femme de bonne famille, qui souhaitait demeurer à New York,
mais qui doit accompagner son père à Montréal. D’un autre côté, Adéline et son
frère habitent une maison qui a manifestement besoin d’amour. Le
contraste entre les deux familles est saisissant.
Concernant l’écriture du bouquin, même si la
majorité des personnages sont fictifs, j’ai l’impression d’en apprendre un peu
plus sur la vie des gens qui ont vécu à Montréal en 1912 et qui ont participé à
l’ouverture du Ritz. J’aime aussi que l’histoire tourne autour des relations
familiales et des amitiés et pas seulement des couples. Je pense que le but du
roman est de dépeindre l’époque telle quelle et la mission est réussie dans ce
cas-ci.
Comme tous les premiers tomes, il met en place
l’univers qui s’étendra sur deux autres livres. Je n’ai pas remarqué de moments
trop intenses à part un passage qui concerne Julien. Je crois que l’auteure
nous réserve des surprises pour la suite. D’habitude, ses personnages ont des
vies en forme de montagne russe et je m’attends que cela soit encore le cas.
J’espère que la prochaine fois, ils vont me couper le souffle.
J’aime bien le lieu que l’auteure a choisi. On
parle souvent de cette période dans les cours d’histoire, mais elle a réussi à
la décrire à sa façon en la rendant intéressante et cela m’a fait réaliser
combien je m’ennuie de Montréal. Je souhaite avoir la chance d’aller visiter
cet endroit un jour juste pour observer l’environnement. Toutefois, certains
passages ont confirmé la fragilité du français. Je me demande si elle a tant
changé en 100 ans.
J’ai éprouvé de la difficulté à choisir un
personnage favori, je dirais que c’est Adéline qui ne s’est pas laissé marcher
sur les pieds et qui a tenu tête à son frère. Je la trouve innovatrice pour son
époque. Peu de femme travaillait en 1912 et elle a réussi à me surprendre. Dubh
est celui que j’ai adoré détesté. Il a bien mérité son coup de poing. Je ne
sais pas s’il va revenir, mais il a ajouté du piquant.
Si vous avez apprécié ces autres romans, je vous le
recommande. Même chose, si vous désirez une nouvelle écrivaine, vous n’allez
pas être déçu.
Extraits
Chaque jour passé à l’usine était de plus en plus
pénible. Adéline n’avait jamais été une lâcheuse, mais elle devait avouer
qu’elle songeait de plus en plus à remettre sa démission (p. 74)
Les propos de Philomène touchaient profondément
Adéline qui éprouvait les mêmes impressions. Elle se sentait comme une
prisonnière qui devait effectuer sa sentence jour après jour dès qu’elle
franchissait les lourdes portes de la Dominion. Prise dans cette usine, elle ne
savait plus comment en sortir. (p. 153)
Une standardiste lui demanda quel numéro elle
voulait joindre et d’une voix tremblotante, elle demanda le service aux
chambres. Une voix féminine à l’accent prononcé lui répondit :
- Hello, I am Miss Cartier,
head housekeeper of the Ritz-Carlton. How may I help you? (p. 228)
Vidéos mentionnant l'auteure
Journée pour les droit de la femme
Book haul du livre Les lumières du Ritz
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