dimanche 28 avril 2024

Entrevue avec Stéphanie Parent

 


Crédit : Marc-Antoine Charlebois (Stéphanie Parent – Saint-Jean Éditeur (saint-jeanediteur.com)

Biographie

Stéphanie Parent a travaillé en ressources humaines avant de se consacrer à l’écriture. Elle vit à Saint-Lambert avec son mari et leurs deux enfants. Après Flora en éclats, un premier roman éblouissant, L’amour plein les yeux impose l’auteure comme une voix prometteuse de la littérature québécoise.

Crédit : Stéphanie Parent – Saint-Jean Éditeur (saint-jeanediteur.com)

Questions

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans l’écriture?

Adolescente, j’écrivais déjà des histoires. Puis, au fil des ans et de mes choix scolaires, j’ai misé sur mon côté rationnel, j’ai étudié et travaillé en administration et en ressources humaines. Je n’ai plus touché à l’écriture, mais je n’ai jamais cessé de lire, beaucoup, souvent, partout. À l’approche de la quarantaine, mes premières amours pour l’écriture sont revenues. Elles se sont manifestées subtilement, au début ce n’était qu’une insatisfaction professionnelle, et puis un jour il m’est apparu que ce côté de moi que j’avais tu pendant près de vingt ans, il fallait que je le fasse renaître. 

Quels défis avez-vous rencontrés pendant Flora en éclats?

Il m’est arrivé à plusieurs reprises de douter que cette histoire sache intéresser et toucher le cœur des femmes. Mais, rapidement, je me disais qu’il fallait me concentrer sur la seule chose que je contrôlais, c’est-à-dire écrire de façon disciplinée.

Le plus grand défi, toutefois, s’est présenté une fois l’écriture et le processus d’édition terminés. C’est le moment où, comme auteure, on ne contrôle plus rien. La balle est dans le camp des libraires, des critiques littéraires, des bibliothécaires, de l’éditeur et de sa stratégie de promotion et, surtout, des lecteurs et lectrices. On se met disponible, on va dans les salons du livre, on assure une certaine présence sur les réseaux sociaux, mais, en réalité, on passe beaucoup de temps à attendre et à espérer que notre livre trouve son lectorat. Au début – et ça m’arrive encore –, j’avais de la difficulté à lâcher-prise. Il a fallu que je me conditionne à apprécier chaque moment de ce merveilleux cycle que représente la naissance d’un livre.

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur?

Lire davantage qu’on écrit. Lire de tout, pas seulement le genre de nos propres ouvrages. Ça inspire, ça ouvre les horizons, ça nous nourrit. Mon autre conseil serait de se donner une discipline, pas en nombre de mots, de pages ou de temps, mais avoir une certaine régularité dans l’exercice de l’écriture, sans exiger de soi d’avoir le mot parfait du premier coup. La réécriture est faite pour ça, pour polir, raturer, replacer les Lego à la bonne place. Finalement, je dirais qu’on a souvent tendance à écrire trop. Il ne faut pas hésiter à élaguer le texte, comme le fait un sculpteur qui, en enlevant la matière, finit par créer son œuvre.

Quelles sont vos inspirations lorsque vous écrivez ?

Je m’inspire de tout...! Ça peut être une phrase lue dans un livre, une scène dans un film, une anecdote entendue je ne sais où. Ma phrase clé, qui m’ouvre à bien des horizons, c’est « Oui, mais si ça ne se passait pas comme ça ? »

Flora en éclats, c’est tout de même un livre qui est près de moi, en ce sens où j’ai dû me réinventer professionnellement comme Flora. L’inspiration était personnelle. Pour mon deuxième roman, L’amour plein les yeux, l’inspiration vient de mon amour pour l’art, et du désir d’aborder la relation mère-fille d’une manière différente, confrontante.

Écrivez-vous avec de la musique? Si oui, avez-vous une chanson fétiche?

Je me concentre plus facilement et je me sens plus créative s’il y a du bruit ambiant. Quand j’écris chez moi, dans mon bureau, j’écoute de la musique. Si je suis dans un café, les conversations et le brouhaha environnants créent une bulle, je n’ai pas besoin de musique.

Durant l’écriture de Flora en éclats, j’écoutais en boucle les chansons de la liste de lecture du roman (ajoutée en annexe du livre). J’écoutais aussi Beyries, ses albums Landing et Encounter.

Quelles astuces avez-vous utilisées pour trouver votre propre voix lorsque vous écrivez un roman?

Souvent, je m’arrête et je me pose la question, en relisant mon texte : comment pourrais-je écrire ceci différemment ? La clé, c’est la relecture et la réécriture. Laisser le texte reposer un peu, puis relire comme si c’était le texte d’une autre auteure.

Quels sont vos prochains projets ?

Mon deuxième roman, L’amour plein les yeux, est paru en mars dernier chez Saint-Jean. Je travaille présentement à la traduction d’un roman d’une auteure canadienne et je termine l’écriture de mon troisième roman. Beaucoup de pain sur la planche, et j’en savoure chaque instant !


Dans la tête d’Anna.com – Dommages collatéraux de Catherine Francoeur

 

Publié chez la Bagnole le 10 avril 2024

352 pages

Lu en format papier

4e de couverture

La fin des vacances passées à la campagne aurait pu être douce pour Annabelle : elle célèbre ses 15 ans avant la rentrée des classes, elle peut enfin se chercher un emploi et elle a un premier vrai rendez-vous avec Jérémy. En plus, son blogue est plus populaire que jamais ! Mais sa joie aura été de (très) courte durée : le dernier article qu'elle a mis en ligne, devenu viral, a contribué au renvoi injustifié du meilleur professeur de son école, et une enquête policière a été ouverte sur l'affaire. Annabelle réussira-t-elle à réparer sa faute en restant cachée derrière son identité anonyme de blogueuse, ou avouera-t-elle plutôt la vérité ? Cet ultime tome de la série explore le thème de la responsabilisation face à nos actions ainsi que les conséquences qui peuvent en découler… même sur le web.

Mon avis

Quelle finale ! Parmi les 4 tomes, c’est lui qui m’a tenue davantage en haleine jusqu’à la dernière page. Je vous assure que je ne m’étais pas rendu compte que je lisais la 352e page. Il y a quand même beaucoup de textos et les dialogues ressemblent un peu à la façon donc j’écrivais lorsque je publiais des fanfics, mais un événement n’attend pas l’autre.

Je me reconnaissais davantage dans la Annabelle du premier tome lorsqu’elle souhaitait créer un blogue qui obtiendrait beaucoup de vues, mais la curiosité m’a poussé à poursuivre la série et je ne le regrette pas, car j’ai bien aimé son évolution. Je la trouvais un brin égoïste au commencement et elle le demeure dans cet ultime tome, mais des événements la forceront à prendre une décision qui provoquera un changement dans sa vie. Je vous laisse découvrir si elle a pris le bon choix.

L’ambiance s'assombrie, mais je le recommande pour un public de 9 ans et plus. C’est aussi important que les parents le lisent pour qu’ils puissent en discuter avec leurs enfants par la suite. Annabelle doit faire face aux conséquences de ses actes, alors qu’elle pensait qu’elle pouvait écrire tout ce qu’il lui passait par la tête sur son blogue. À 14-15 ans, on ne réalise pas toujours que ce qui se déroule sur Internet ne reste pas seulement dans le virtuel.

Pour cette finale, j’avoue que j’ai moins aimé Sarah et l’ancienne amie d’Annabelle, mais en même temps, je crois que leurs présences étaient nécessaires à l’évolution de la protagoniste. Par contre, j’ai adoré que Jérémy demeure à ses côtés pendant une bonne partie de ses événements.  Leur relation n’est pas toujours rose, mais je l’ai trouvé très intéressante.

Cela me rend triste de lui dire au revoir, mais comme je me suis attachée à l’écriture de l’auteure, j’espère que je vais pouvoir la suivre dans ses prochains projets.

Extraits

Je me trouve soudain bien stupide. Évidemment que c’est cet article qui est devenu viral. C’est ce que je voulais, non ? Retrouver l’attention que j’avais auparavant sur mon blogue. Sauf que je n’avais pas prévu que ça allait autant attirer l’attention, que la direction de mon école serait au courant, que Marc-André se ferait RENVOYER !!! (p.14)

Moi : Oui, et il ne fonctionnait pas du tout ! C’est pour ça que j’ai arrêté, parce que les blogues, c’est passé de mode, au fond. Je vous jure, les filles, ça n’a aucun rapport avec moi. (p.78)

Ça m’irrite tellement quand ma mère me compare à Julianne, C’est incroyable à quel point elle ne me fait pas confiance. (p.161)

Ma chronique du premier tome 

samedi 27 avril 2024

Allô, job de rêve ! Oublie le 9 à 5 et gagne ta vie comme tu l’entends de Béatrice Bernard-Poulin


Publié chez les éditions Logiques le 17 avril 2024

280 pages

Lu en format papier

4e de couverture

« Que veux-tu faire dans la vie ? » Le monde du travail est en pleine transformation et les modèles sont de plus en plus variés : pigiste, salarié, travailleur autonome, entrepreneur… Tout est possible ! Les avenues sont si nombreuses qu'il peut sembler complexe d'atteindre la carrière que tu convoites. En allant à la rencontre d'une trentaine de professionnels au parcours atypique et d'experts de l'emploi et des finances, l'auteure, conférencière et blogueuse Béatrice Bernard-Poulin explique comment réaliser tes ambitions… tout en mangeant trois repas par jour. De quoi rassurer tes parents !

Mon avis

C’est un livre que j’aurai souhaité découvrir avant que j'arrive en secondaire 5 et que je doive faire mon choix au Cégep. L’auteure mentionne que c’est normal d'évoluer au fil des années, mais on doit s’avouer que plus on vieillit, plus changer de parcours est complexe. Bien qu’elle parle principalement des emplois atypiques, je dirais que c’est une œuvre complète à lire que vous planifiez de changer d’emploi, que vous aimeriez confirmer votre chemin de carrière ou que vous devez décider dans quel secteur vous lancer. Béatrice Bernard-Poulin suggère diverses pistes qui peuvent vous guider.

Est-ce qu’il va être d’actualité dans 3 ans ? Avec le marché du travail qui se transforme en vitesse grand V, je crois quand même que certains chapitres vont être encore utiles. La technologie était moins présente lorsque je devais choisir mon domaine d’étude, mais certaines mentions m’auraient aidé surtout sur le fait de se faire confiance et de s’écouter sans trop se laisser influencer, c’est ce qui m’avait manqué à l’époque.

Il convient aux adultes, avec le coût de la vie qui augmente, on est plusieurs à se questionner si nous devions prendre un deuxième emploi. D’ailleurs, j’ai apprécié les anecdotes et les astuces de l’auteure qui est aussi blogueuse, car je réfléchis à ce que je pourrais faire avec le mien et l’apporter à un autre niveau. Le message sur les différents types d’intelligence m'a marqué. Je pense que je suis un mélange de l’intelligence verbale et intrapersonnelle.

Extraits

C’est plus fort que nous : souvent, quand quelqu’un a des ambitions hors nome, on imagine le pire scénario. Il y a trop peu d’élus. Le parcours sera trop difficile. Les chances d’échouer sont trop grandes. Ben voyons, ce n’est juste pas réaliste ! Ou encore pire : c’est un emploi de « gars – fille », ça ! (p.13)

Il n’y a pas de sous-métier, il n’y a pas de métier universellement détestable et tu as le droit de changer d’objectif de vie. (p.20)

Un peu, oui,, parce que je veux qu’il se serve de mon expérience pour comprendre que ce n’est pas parce que ça fait vingt ans que tu es quelque part que tes intérêts ne peuvent pas changer, que la vie ne peut pas t’envoyer des défis à relever.  (p.45)

Quand on prend une job, ce n’est pas juste pour le cash non plus. Il faut une petite affaire qui fait que ça vaut la peine. (p.48)

« Regarde tes valeurs. Peu importe le parcours choisi, essaie de jouer avec ça dans ton quotidien, parce qu’au final, si tu ne choisis pas tes valeurs fondamentales, si tu ne les mets pas de l’avant, tu vas être malheureux. » (p.78)

« La seule opinion que tu devrais écouter, c’est la tienne. Même si c’est difficile de bloquer les commentaires des autres, de rester focus sur ce que tu veux, c’est le plus important. Mais le plus important. Mais le plus important encore, c’est de faire les actions pour t’y rendre. Vouloir, c’est bien, mais il faut que tu agisses pour t’y rendre. Agis et aie confiance en toi ! »  (p.152)

J’ai travaillé un an dans un bureau et j’avais l’impression de perdre mon âme, assisse devant un écran trente-cinq à quarante heures par semaine. Je me souviens, j’allais aux toilettes, je faisais des jumping jacks parce que j’étais tannée d’être assise ! (p.203)

Entrevue avec Marilou Lemay



Biographie

Grande gagnante de la saison 2 de l’émission Chefs de Bois, Marilou Lemay figure aujourd’hui parmi l’élite et se distingue dans les compétitions culinaires.

Marilou a notamment démontré l’étendue de son talent au sein d’institutions telles que le District St-Joseph, Les Sales Gosses, Chez Rioux et Pettigrew, Le Bonne Entente et Le Légende, à Québec.

Grande gagnante de la saison 2 de l’émission Chefs de Bois, Marilou Lemay figure aujourd’hui parmi l’élite et se distingue dans les compétitions culinaires.

Marilou a notamment démontré l’étendue de son talent au sein d’institutions telles que le District St-Joseph, Les Sales Gosses, Chez Rioux et Pettigrew, Le Bonne Entente et Le Légende, à Québec.

Crédit : Boutique - Goélette (goelette.ca)

Questions :

Comment avez-vous choisi vos recettes pour votre livre Cuisiner le Québec sauvage?

En fait, ça s’est fait assez naturellement. Premièrement, j’ai décortiqué mon livre avec des recettes qu’on servirait plus en entrée ensuite en plats principaux et accompagnement et pour finir des desserts. Je voulais aussi que mes recettes soient faciles pour le partage d’une grande tablée par exemple. Je voulais aussi introduire des classiques et des recettes plus aventureuses ! Je voulais faire plaisir à un plus grand nombre de personnes, je crois haha! On retrouve également des recettes chouchous qui ont connu du succès par le passé comme mon pain de viande au fromage en grain de l’émission Les Chefs! Ainsi que la tarte croustade de Chefs de bois saison 2. Mon tataki et mes cavatelli aussi ont fait souvent leurs preuves ! Autrement je voulais aussi me faire plaisir et offrir plein de belles recettes avec une touche de nos forêts. Je voulais surtout introduire mes connaissances aux plantes et divers produits de nos forêts à travers mes recettes. De les démystifier et de ne plus avoir peur de les utiliser!  

Qu’est-ce qui vous a motivé à créer un livre?

Parfois dans la vie on a des rêves et il en a qui les réalise ! Suite a mon passage à chef de bois, la maison d’édition Goélette m’a remarqué et à voulu collaborer avec moi pour un livre de cuisine. Je ne te mentirais pas que j’ai sauté de joie ! Un beau projet que de mettre sur papier mes recettes.

Est-ce qu’il y a des recettes que vous auriez aimé ajouter?

Les recettes que j’aurais aimé ajouter sont des recettes peut-être plus estivales avec les produits de saison en saison. Quand le printemps arrive et que l’été bat sont plein c’est super aussi ! 

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaiterait faire un livre de recettes?

Le conseil que je donnerais c’est que c’est plus de travail qu’on y pense! De prendre le temps, on n’est pas habitué de cuisinier ces recettes et de tout peser haha, mais il le faut. Aussi de se faire confiance je crois et crée des recettes qu’on a envie de manger ! Le reste c’est de se laisser guider !

Quels défis avez-vous rencontrés pendant la création de Cuisiner le Québec sauvage?

Les défis que j’ai eus pour le livre je crois que c’était le délai rapide dans lequel je devais créer les recettes. Aussi étant enceinte au moment de l’écriture et des tests, je vous dirais que c’était ruff sur le corps ! Mais je savais qu’au final je serais fière et mon fils aussi. Les journées de shooting de photo enceinte, ce fut un beau challenge ! Mais j’ai adoré l’expérience! De voir ses créations prendre forme en photo, ça enlève tous les défis et la dureté du travail! 

Avez-vous une recette préférée?

J’ai beaucoup du mal à choisir seulement une recette, car toutes les recettes pour moi ont leur place et une valeur. Mais disons que je fais un menu, je commencerais par le ceviche de pétoncle et quenouille ensuite le tataki amène son lot de petit défi, mais quand tu manges le tout c’est vraiment délicieux! Mes incontournables cavatelli aux champignons sauvages sont à essayer et pour finir une bonne dose de sucre avec le pouding chômeur inspirer de ma grand-maman avec un ingrédient spécial vaut de détour !

Quels sont vos prochains projets?

Mes prochains projets : je vais me laisser guider par la vie et ce qui m’arrivera ! Je suis en congé de maternité encore jusqu’à octobre. Je serai une des invitées au Festigrill de Sept-Îles 9-10 août. Je suis ouverte à toute proposition ! Au plaisir !

jeudi 25 avril 2024

Nightshade – Book 3 – Night Hunt by Carey Decevito

 

Published on 2020, November 10th

206 pages

I read the papierback version

Backcover

Two disappearances…
Lives forever altered…
A witness leads to a manhunt that’ll shape what’s to come.

She disappeared so long ago, but she’d never faded from his mind. Search and Rescue handler Caden Summers loved his life for the most part. He owns a little piece of wildlife heaven on the outskirts of town, has great friends, a side gig with Nightshade Securities and best of all—Renegade—his four-legged search partner and best friend. Suspected, ridiculed and dismissed.

No one can blame Aspen Ridge for resorting to a corner in the middle of nowhere to live her life after her sister’s kidnapping. Her cottage keeps her away from the society that once ostracized her. Her career moonlighting as Penny Sexton helps her keep a pulse on the outside world, becoming the person she always wanted to be. Her only complaint in life is that heAsr past surrounds her everywhere she looks.

Rescued from a suspect retrieval attempt gone wrong, Cade finds himself nursed by a spitfire of a woman who isn’t afraid to wield a weapon in front of his friends—something he’d found oddly attractive—yet a little foolish considering their background.

When past and present collide, submersing him into the longest unsolved manhunt of his career, Cade knows one thing is sure. No one involved with this case will ever be the same again.

All it took was three days with the feisty Amazon for him to make up his mind. He’d help her find her peace.

Then he’d help himself to a piece. Hopefully before all hell breaks loose.

My review

I have to admit the author have a great taste to choose her cover. It’s one of the reasons why I started to read this series at first, that and because I like to read novel with a mixt of romance and action. Just like the took other books, I was hooked until the last page. 

Even though I liked all the characters, I could relate more to Aspen and not only because she is also a writer. Just like most of characters in books, she is not perfect, but it’s also made her more humans and more likable to the readers. She is a strong female and her evolution was exciting.

For Caden, he was interesting, but I found that he was too similar to the other male in the series especially for the overprotective side and that he and Aspen felt in love really fast. In the same time, I think when your life is in danger, things escalate without having the time to notice it.

I recommend to start with book 1 because most of the characters are coming back maybe to help or create trouble, it’s up to you to find it.

Excerpts

" I write books. Damn good books. It’s how I make a living, " she stated. " It’s not mommy porn at all. Yes, I like details my scenes, and I admit they are creative at times. I’m good at it, and I don’t plan on.." (p.32)

This book was good. Great even. So great I’d read so much, my head’s been pounding for the last hour and the letters have started to blur. And I wasn’t just saying that because I now know the author, or the fact that the hero in it works in Search and Rescue, just like me. (p.36)

The only reason I didn’t feel the pressure was mostly because I’d given my editor more that what had been asked of me last week so she wouldn’t hound me until closer to the end of this week for more work. (p. 87)

For the first time since I’d been younger, someone had taken charge of things and allowed me the luxury of feeling my emotions instead of fighting them for self-perseveration purposes. (p.96)

" I’m not going to apologize for protecting what’s mine, baby. You can bitch, scream, hit me if you will, but I’m not going to feel one ounce of guilt for protecting you. " (p.120)

To say I was feeling compelled to work a little of Devolin into one of my future characters was a gross understatement. She was definitely inspiration personified and whether she agreed or not, she was going to be the lead in a new series that was beginning to take shape in my head. (p.131) 

My review of Nightshade book 1

My review of Nightshade book 2 


mercredi 24 avril 2024

Entrevue avec Josyane Bissonnette

 

Crédit : Facebook

Biographie

Épicurienne assumée et auteure passionnée, Josyane Bissonnette adore la fantaisie que lui procure l’écriture… et l’introspection liée à cette activité. En effet, le procédé littéraire agit sur elle comme une véritable méditation. Lorsqu’elle écrit, elle rêve, elle rit, elle s’émeut, elle s’interroge. Josyane possède un talent indéniable pour combiner ces ingrédients merveilleux que sont l’humour, la sensibilité et le dépaysement.

Crédit : Josyane Bissonnette - Les Éditeurs réunis (lesediteursreunis.com)

Questions

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans l’écriture?

Lorsque j’avais 10 ans et que j’étais en quatrième année au primaire, mon enseignante de l’époque, Paulette Bastien, m’a fortement encouragée à soumettre l’un de mes textes pour un concours littéraire. J’ai d’abord remporté le 1er prix de ma classe et de mon école, puis finalement le 1er prix régional, dans ma catégorie. À ce moment, j’ai compris que j’avais un certain talent pour raconter des histoires et j’ai commencé à rêver de devenir écrivaine, un jour.

Cependant, en grandissant, j’ai délaissé cette activité pour me concentrer sur autre chose pendant plusieurs années, vingt-sept ans pour être exacte. Puis, au matin de mes trente-sept ans, j’ai réalisé que je n’avais jamais fait d’espace pour cette passion et ce talent dans ma vie. J’ai donc écrit mon premier roman : « Que cherches-tu Éloïse? », publié chez Les Éditeurs Réunis, en deux mois. Je ressentais l’urgence du temps qui passe et de la vie qui file, et je souhaitais profondément explorer cet univers. Ça m’est apparu comme étant viscéral. C’est de cette manière que mon parcours d’auteure a débuté…

Quels défis avez-vous rencontrés pendant l’écriture de votre premier roman?

La peur de l’imposteur! Les mots coulaient, c’était fluide et facile, mais la pensée qui roulait toujours dans ma tête était : et si je n’avais aucun talent, au fond? On s’entend, j’avais 10 ans lorsque j’avais remporté ce concours, donc l’eau avait coulé sous les ponts depuis! Je me demandais donc constamment si mon histoire était bonne, bien écrite, et si elle pourrait intéresser quelqu’un.

J’étais aussi terrorisée de partager mon manuscrit. Je craignais énormément la critique et j’avais peur de me faire dire que je n’avais plus aucun talent… Ce qui aurait voulu dire, pour moi, que ce rêve secret que je chérissais dans mon cœur de petite fille d’être écrivaine un jour, ne se réaliserait sans doute jamais. Et ça me rendait profondément triste. Mais heureusement, mon manuscrit a été accepté par une maison d’édition! J’étais folle de joie. Ça m’a profondément émue.

Pourquoi avoir choisi d’écrire de la romance?

Parce que l’amour, selon moi, c’est tout ce qui importe, à la fin. Parce que je trouve qu’il y a assez de souffrance dans le monde, et oui, j’assume totalement cette partie utopique en moi qui souhaiterait vraiment la paix dans le monde! Alors l’amour, c’est la clé. Je trouve que les gens ont de la difficulté à s’aimer eux-mêmes, et à s’aimer entre eux. Alors je souhaite écrire des romans inspirants qui font du bien et qui invitent à revenir vers plus de douceur, de paix et oui, d’amour!

Est-ce qu’il y a un autre genre littéraire que vous aimeriez écrire?

Pour l’instant, la romance m’inspire beaucoup, plus particulièrement les romances feelgood. J’aimerais également explorer la romance un peu plus sombre, pour développer la psychologie de personnages un peu plus « brisés » par la vie et bien sûr, leur donner l’opportunité de se libérer de leurs chaînes pour… retrouver l’amour! Hahaha. Ce style un peu plus sombre de la romance me permettrait également d’explorer le sujet de la sexualité, ce qui m’inspire beaucoup aussi.

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur?

De se lancer sans tarder! Nos peurs nous empêchent souvent de passer à l’action, alors on reste coincés dans l’inaction. Moi je conseille de plonger. Et d’aller chercher de l’aide si c’est plus difficile au niveau de la structure ou de la syntaxe ou autre. Notre manuscrit n’a pas à être parfait du premier coup! C’est important de le faire lire à d’autres et d’être ouverts aux commentaires constructifs qui pourraient en découler, afin d’améliorer notre histoire ou la structure de celle-ci.

Et surtout, je trouve important de souligner l’importance de s’offrir ce cadeau à soi-même, d’abord et avant tout. Personnellement, écrire me fait du bien. Et c’est à ça que je m’accroche à chaque fois que j’écris et que je rencontre des petits blocages : fais-le pour toi!

Écrivez-vous avec de la musique? Si oui, avez-vous une chanson fétiche?

Oui, toujours! C’est mon petit rituel. Mais comme je suis auditive, j’écoute de la musique sans paroles. Sinon, ça me déconcentre. J’écoute donc du piano, comme Yiruma ou Alexandra Stréliski. Ça peut être aussi de la guitare, comme Andy McKee ou des musiques douces de relaxation.

Quels sont vos prochains projets?

J’ai une romance feelgood qui sort l’hiver prochain, et fort probablement une romance plus sombre à l’automne 2025… ;-)

En terminant, merci beaucoup pour cette belle invitation! Et merci pour tout le beau rayonnement que vous faites aux auteurs d’ici! C’est tellement important pour nous. <3


lundi 22 avril 2024

Entrevue avec Brigitte Jalbert

 


Biographie

Brigitte Jalbert s’est retrouvée un peu malgré elle à la tête des Emballages Carrousel, entreprise fondée par son père en 1971. Elle a dû prendre confiance, affronter son syndrome de l’imposteur et abandonner ses idées préconçues quant au rôle de l’entrepreneur. Malgré ses doutes, elle a réussi à doubler le chiffre d’affaires de l’entreprise en l’espace de 10 ans… 

Crédit pour la photo et la biographie : Brigitte Jalbert - Québec Amérique (quebec-amerique.com)

Questions

Comment avez-vous choisi les personnes interviewées pour Mentores?

Cet exercice a été le plus ardu du projet !  Il y a tellement de femmes qui m’inspirent.  Avec ma maison d’édition (Québec Amérique), on a fait une première liste de femmes provenant de divers secteurs d’activité.  Ensuite, nous avons tenté de sélectionner douze profils différents, des femmes provenant d’entreprises de secteurs divers et de toute taille.  À titre d’exemple, il y a plusieurs femmes avec de très beaux parcours dans le domaine du transport et de l’entreposage, ça été difficile de n’en choisir qu’une.

Comment avez-vous eu l’idée pour ce projet?

Après la sortie de mon premier livre : La PDG qui ne pensait jamais le devenir, j’ai reçu de nombreux messages et témoignages de personnes qui avaient lu mes ‘’états d’âme professionnels’’, mes doutes, mes remises en question, la manière dont j’ai dû gérer mon méga syndrome de l’imposteur…Ces gens m’ont dit s’être sentis soulagés de voir qu’ils n’étaient pas seuls à négocier avec ces émotions.  J’ai donc souhaité récolter d’autres témoignages, d’autres histoires, d’autres réalités afin que les plus jeunes aient plus de modèles auxquels s’identifier.  Montrer que tout est possible grâce à nos forces, mais surtout, malgré nos lacunes.   J’avais aussi le désir de démystifier ce que l’on peut prendre pour des faiblesses (par exemple le doute), mais qui s’avèrent bien souvent un moteur, un déclencheur.

Quels défis avez-vous rencontrés pendant la création de Mentores?

Honnêtement, je n’ai pas rencontré de défis autres que le devoir de faire des choix concernant les protagonistes du livre.  Il y a beaucoup trop d’histoires inspirantes au Québec, des femmes qui ont fait du travail sur elles-mêmes afin de déconstruire leurs biais, leurs peurs, leurs freins, surmonter leurs doutes.  Tout ça me dit que je devrais peut-être écrire d’autres tomes de ce Mentores ;)

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaiterait se lancer dans l’entrepreneuriat?

J’ai maintenant 60 ans, j’ai près de 40 ans d’expérience, je peux affirmer aujourd’hui en toute modestie que j’avais ce qu’il fallait pour être leader d’entreprise, mais malheureusement ça m’a pris tellement de temps avant de le réaliser.

Mon premier conseil : se faire confiance, écouter et considérer son intuition.  Ensuite, lorsqu’on arrive en toute humilité, à prendre conscience de ses failles, il suffit d’aller chercher des acolytes qui auront les forces qui viendront compenser nos faiblesses.  Faire confiance, élever et offrir l’espace nécessaire à nos collègues afin qu’ils déploient tout leur potentiel est mon second conseil.

Avez-vous des suggestions de lectures en lien avec le leadership féminin?

La PDG qui ne pensait jamais le devenir :)
Sans blague, ce livre je l’ai écrit sans savoir qu’il serait édité et publié, il est donc 100% authentique. J’y étale mes travers, mes faiblesses, mes angoisses … mais aussi plusieurs apprentissages.  Je pense que ce livre peut être réconfortant pour plusieurs.

Autrement, j’ai beaucoup aimé Good to Great de Jim Collins.  Même s’il ne traite pas tant de leadership au féminin, ses leaders de niveau 5 partagent plusieurs qualités dites féminines, je m’y suis reconnue à plusieurs endroits.

Quels sont vos prochains projets?

Je suis encore plutôt présente dans mon rôle de présidente d’Emballages Carrousel et j’en suis très très heureuse.  Autrement, plusieurs petits et moyens projets autres m’allument. Le fil conducteur entre ces activités : le partage des grands apprentissages d’une fille qui s’est tellement questionnée professionnellement, qui a tellement douté de ses compétences, mais qui finalement, est pas mal fière de ce qui a été accompli.  Je souhaite partager aux plus jeunes ce que j’aurais aimé entendre au début de ma carrière.

Ma chronique de La PDG qui ne pensait jamais le devenir

Ma chronique de Mentores 

L’amour plein les yeux de Stéphanie Parent

 

Publié chez Saint Jean le 12 mars 2024

452 pages

Lu en format papier

4e de couverture

«Arrête de faire ta diva, t’es pas mieux que personne!» Sous l’injure de sa mère, Anne claque la porte de la maison la veille de ses dix-huit ans, un bloc d’argile dans le sac à dos. Son union avec Robert et la naissance de leur fille, Erin, ne comblent pas le vide qui l’habite. Tissé d’insuffisances et de marchandages, le quotidien n’apporte à la jeune sculptrice qu’échecs et désillusions. Jusqu’à ce qu’une rencontre inattendue allume en elle mille feux, éclairant le tréfonds de son âme. L’instinct maternel à bout de souffle, Anne fuit l’existence qui semble l’avoir choisie par erreur. . Mais on ne quitte jamais totalement une vie qui nous a tant pris…

Des années plus tard, lorsque les machinations diaboliques de Robert éclatent au grand jour, Anne et Erin doivent naviguer entre non-dits, vengeances et deuxièmes chances. Sauront-elles recoller les fragments de leurs déceptions? Une histoire familiale où l’amour se fait et se défait, à la fois troublante et fulgurante..

Mon avis

En regardant le titre, je m’attendais à une romance, mais je vous avoue que l’auteure m’a réservé une belle surprise. C'est surtout l’histoire d’une mère et de sa fille étalée sur plusieurs décennies. Quand j’ai remarqué le nombre de pages, j’étais effrayée de commencer le livre en me disant que cela allait me prendre un temps colossal pour parcourir l’œuvre, mais encore là je me suis trompée. 

La première partie parle surtout de la vie d’Anne jusqu’à la naissance Erin et de son déménagement en France et je n’ai pas vu les heures passées. Les chapitres sont courts et se terminent d’une façon à ce que le lecteur souhaite poursuivre la lecture. Sans que cela soit irréaliste, les vies des deux protagonistes sont loin d’être linéaires.

Bien que j’aie trouvé Anne davantage captivante, j’ai une préférence pour Erin qui me rejoint plus. Anne possède un côté froid à un certain moment du roman, mais je sais qu’elle voulait seulement le bien-être de sa famille. Erin est plus forte que je l’imaginais et elle m’a surprise à plusieurs reprises vers la fin du livre. Par contre, j’ai adoré qu’Anne écrit dans ses carnets rouges pendant sa jeunesse pour se défouler et s’évader. C’est encore une tactique que j’utilise aujourd’hui.

Si vous ne connaissez pas l’auteure, c’est le meilleur moment.  Il s’agit de son deuxième roman, mais les deux ne sont pas liés. Je suis heureuse de l’avoir découverte et je l’ajoute à ma liste d’écrivain à suivre. Elle a une plume hors de l’ordinaire qui vous transportera du début jusqu’à la fin sans que vous vous rendiez compte que vous avez lu 400 pages.

Extraits

Plus tard, dans un cahier fatigué qu’elle avait repêché dans un tiroir du buffet, Anne avait écrit des pages et des pages jusqu’à ce que la lumière de la lune inonde sa chambre. Son Carnet rouge est devenu son espace à elle, un monde où tout pouvait exister. (p.12)

Robert a toujours détesté ce mot, « moyen ». Il présumait le normal, le banal, le sans intérêt, et comme son miroir le lui confirmait chaque matin, le moyen était imprimé sur lui, dans ses traits et dans son corps tout entier. (p.23)

Le rejet la projette dans un isolement qui lui rappelle les humiliations de son adolescence. L’indifférence la tue à petit feu. Elle le déteste de l’ignorer ainsi, de la propulser dans l’abîme de la solitude. (p.63)

L’amour dure trois ans, paraît-il. Philippe et elle en sont rendus à quatre et leur gagnait en couleurs, pastels de jour, fauves de nuit. Anne veille farouchement à leur bonheur.  (p.174)

Je sais juste que le voir emmerder le reste du monde tous les matins me fait un bien immense. (p.287)


dimanche 21 avril 2024

Entrevue avec Joanie Boutin

 


Biographie

Joanie Boutin adore les jeux vidéo, les romans trop bons qui mènent à l’insomnie, les gâteaux au fromage de toutes les saveurs et les films de catastrophes naturelles.

Diplômée du baccalauréat en langue française et rédaction professionnelle de l’Université Laval et traductrice de métier, Joanie jongle avec les mots depuis longtemps, mais commence tout juste son rêve de publier des livres.

Crédit : Joanie Boutin – Auteure de romans pour ados

Questions

Qu’est-ce qui vous a motivé à écrire pour les jeunes adultes?

C’est une étape de la vie qui me fascine parce qu’elle est très riche en changements, en transformations et en émotions. J’adore explorer tous les thèmes qui s’y rattachent : la transition entre l’adolescence et l’âge adulte, les questionnements quant à l’avenir, la recherche d’indépendance, les premiers vrais amours... Ça me permet aussi de revivre cette partie de ma vie à travers mes personnages et de pousser un peu plus loin que ce que j’ai vécu. À cause de mon anxiété et de mon agoraphobie, qui étaient à leur apogée durant mon adolescence, j’ai l’impression d’être passée à côté de beaucoup de belles expériences, et je pense que je cherche un peu à pallier ce manque dans mes histoires.

Quelles sont vos sources d’inspiration lorsque vous écrivez ?

Je suis très inspirée par les saisons! Peut-être que personne ne sera surpris de l’apprendre, étant donné que j’ai écrit deux romans de Noël, et maintenant un roman d’été, mais je pars souvent d’une « vibe » saisonnière. Je pense à tous les moments propres à cette saison, aux odeurs, aux souvenirs qui y sont rattachés, et je laisse l’inspiration me guider pour l’histoire. J’ai envie de plonger les lecteurs dans une atmosphère dès le départ, donc c’est important pour moi de bien imaginer les lieux et la saison avant de me lancer. J’ai l’impression que ça ancre bien le récit.

Quels défis avez-vous rencontrés pendant l’écriture de votre première œuvre?

Un gros manque de confiance en moi. J’ai toujours voulu écrire un roman, mais je n’arrivais pas à terminer un manuscrit. Je me butais toujours à la page blanche une fois arrivée au milieu du récit, et je me disais que je ne devais pas être une « vraie » autrice si l’inspiration ne me venait pas comme par magie.

J’ai ensuite lu beaucoup d’ouvrages sur l’écriture qui m’ont fait comprendre que je devais tout simplement mieux planifier mon manuscrit. Certain.es auteur.ices n’ont pas besoin de le faire, mais dans mon cas, c’est primordial. Donc après avoir découvert un processus qui fonctionne pour moi, j’ai écrit La collision des étoiles durant NaNoWriMo, un défi d’écriture en ligne qui encourage les participants à rédiger 1667 mots par jour pendant 30 jours, pour un total de 50 000 mots.

J’ai réussi le défi, mais j’étais convaincue que le roman n’était pas assez bon pour être publié parce que c’était mon premier. C’est grâce à ma mère, à qui je l’ai fait lire et qui essayait de me convaincre quelques fois par année de l’envoyer à des maisons d’édition, que j’ai tenté ma chance en 2020. Je l’ai écrit en 2015, donc ça m’a pris 5 ans avant de me décider à le soumettre, et j’étais encore certaine qu’il ne serait pas retenu!

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur?

Trouve le processus d’écriture qui fonctionne pour toi. Tous et toutes les auteur.ices sont différent.es, et toutes les méthodes sont bonnes, tant qu’elles te permettent d’atteindre ton but. Fais des recherches en ligne et explore les stratégies de plusieurs auteur.ices pour ouvrir tes horizons.

Lis beaucoup, et surtout, lis en tant qu’écrivain.e : porte attention aux détails, à ce qui te semble fonctionner ou pas, et demande-toi pourquoi. Analyse la plume, l’équilibre entre les dialogues, les descriptions, l’action et les réflexions internes du personnage, etc. C’est ce qui va t’aider à développer ta propre plume et ton talent.

Et surtout : l’écriture est une compétence comme une autre. Le talent vient avec la pratique et l’effort. C’est normal si tes premiers écrits ne sont pas à la hauteur de tes attentes, et ça ne veut absolument pas dire que tu n’as pas la « graine d’écrivain ». Continue d’écrire et tu vas t’améliorer!

Écrivez-vous avec de la musique? Si oui, avez-vous une chanson fétiche?

Je crée des listes de lecture pour chacun de mes projets, mais ironiquement, je n’arrive pas à écrire quand j’écoute des chansons avec des paroles. Donc je joue la playlist avant d’écrire ou durant les moments où je dois réfléchir. Quand j’écris, je me tourne vers de la musique d’ambiance type « lofi », et je cherche un mix qui convient à l’atmosphère du manuscrit.

Quels sont vos prochains projets?

J’ai deux projets d’écriture en branle en ce moment, mais malheureusement, j’en suis encore aux tout débuts, donc il est trop tôt pour en parler! Tout ce que je peux dire, c’est que je vais me tremper l’orteil dans l’horreur, et que je vais aussi explorer l’automne dans un projet de romance contemporaine super le fun que je voulais faire depuis longtemps. J’ai très hâte de pouvoir en parler plus en détail!


Le vent des Highlands de François Guilbault

 

Publié chez les éditions ADA le 25 janvier 2024

240 pages

Lu en format papier

4e de couverture

1297. L’Écosse est à feu et à sang. Édouard I d’Angleterre a maté la rébellion de William Wallace. Le jeune James Douglas est exilé en France par son père, loin de la rage vengeresse de l’Anglais. Subjugué par le charme de Louison, une danseuse de rue, il deviendra père. Mais lors du terrible hiver de 1303, Louison et leur fils meurent de froid. À dix-huit ans, James vogue vers l’Écosse. Il espère retrouver ses terres en prêtant hommage au roi Édouard. Quelle illusion ! L’Anglais le chasse de sa cour tel un vil hobereau. Le seul espoir qu’il reste à James de récupérer le Douglasdale est d’adhérer au parti de Robert Bruce, le noble à la tête du parti patriote.

Mais une femme changera ses plans. Loralyne O’Plessy, mi-Poitevine, mi-Irlandaise, avait reconnu en James son promis. À la suite du meurtre d’un rival de Bruce, elle fuit avec la suite du laird sous la protection de James. Attaqués, les femmes sont faites prisonnières et James est laissé pour mort. James renaîtra-t-il de ses cendres ? Partira-t-il à la recherche de Loralyne ou suivra-t-il le nouveau roi d’Écosse pour l’aider à chasser les Anglais ? Réussira-t-il à rentrer en possession du Douglasdale ? Pourra-t-il sauver Loralyne, capturée par la garnison de Douglas Castle ? Le destin de James Douglas est plus qu’une épopée. C’est une ode à la fidélité, au don de soi, à l’amour éternel.

Mon avis

Depuis que j’ai lu son premier roman Napoléon, François Guilbault fait partie de ma liste d’auteurs à suivre et j’avais bien hâte de découvrir les aventures de James et Loralyne. Je m’intéresse à l’Écosse depuis que j’ai regardé le premier épisode d’Outlander. Bien que le récit de Jamie et Claire se déroule plusieurs centaines d’années plus tard, j’ai noté quelques similitudes dans le caractère de James et le protagoniste de la série.  Sans compter que certains noms de famille reviennent dans le roman dont Fraser.

Vous allez rencontrer plusieurs personnages au fil de votre lecture, mais ma préférée est Loralyne. Elle n’a pas vécu un parcours facile, mais c’est ce qui la rend intéressante. James gagne la seconde place qui lui aussi a vécu un parcours atypique et loin d’être ennuyeux, mais c’est Loralyne qui a capté davantage mon attention. Je profite pour remercier l’auteur d’avoir mis une liste de tous les personnages à la fin du livre, cela m’a permis de mieux comprendre les événements et apprécier ma lecture.

La royauté apparaît à quelques reprises et on voyait déjà la tension entre les Anglais et les Écossais. Ce n’était pas aussi palpable que dans les années 1700, mais j’ai noté quelques remarques dans les conversations.  

Si vous ne connaissez pas la plume de l’auteur et que vous hésitez à vous lancer dans la lecture d’un ouvrage de plus de 400 pages, Le vent des Highlands est un excellent choix, car on reconnaît son ton et il est plus court que ses autres romans. Cela vous donnera une idée avant de vous procurer sa bibliographie complète.

Extraits

Saisissant leurs bâtons de marche, ils simulèrent un combat, comme ils le faisaient depuis le premier jour de leur rencontre. James cédait rarement devant les attaques de Marcus. (p.7)

Je me souviens avoir entendu mon père dire que les aînés étaient de bon conseil. Il m’a aussi répété que ceux qui souhaitent notre bien n’hésitent pas à nous mettre à l’épreuve. (p.62)

Sa maigreur aurait effrayé une fillette le croisant au détour d’un couloir. Mais pas Loralyne O’Plessy. (p.165)

Vous avez bien compris. Je ne souhaite pas que l’on me reconnaisse. Rien n’est plus inoffensif et crédible qu’une nonne. (p.201)

Mon entrevue avec l'auteur 

vendredi 19 avril 2024

Entrevue avec France Lorrain

 


Crédit photo : Facebook

Biographie

France Lorrain demeure à Mascouche et est retraitée de l’enseignement. On lui doit 16 romans jeunesse en plus de sa remarquable saga en 4 tomes, La promesse des Gélinas, propulsée au sommet des ventes dès la sortie du premier tome.

Lien : France Lorrain – Saint-Jean Éditeur (saint-jeanediteur.com)

Questions

Pourquoi avoir choisi d’écrire des romans historiques?

Ce fut un peu par accident si je suis tombée dans ce créneau. L’histoire des Gélinas est basée sur un fait véridique. Je côtoyais cette fratrie ayant fait la promesse à leur mère de ne jamais se marier et de ne pas avoir d’enfants. Comme j’étais déjà autrice jeunesse, plusieurs personnes de l’entourage de cette famille me suggéraient de composer un roman à partir de cette histoire. Après le succès de cette série, j’ai eu envie de continuer à découvrir d’autres territoires et d’y installer de nouveaux personnages.

Lorsque vous commencez un nouveau projet, est-ce que vous devez faire des recherches? Si oui, combien de temps cela vous prend-il?

Quand je décide où je situe mon roman, je me rends sur ce territoire et je m’y installe parfois pour plusieurs jours. C’est le cas de l’île Verte, de la Gaspésie, de l’Abitibi… en fait, pas mal partout. Je vais presque toujours au centre d’archives du village choisi. Je fais plusieurs recherches avant et pendant que j’écris. Il est difficile de nommer une durée puisque je fais souvent l’écriture et les recherches en parallèle. Je suis assez exigeante envers moi-même et j’aime intégrer des événements historiques qui me demandent de fouiller dans les journaux, les revues, les livres d’histoire. 

Comment choisissiez-vous votre sujet lorsque vous commencez une nouvelle série?

Il y a deux choses qui me font débuter un projet : des personnages vrais (les Gélinas, ma grand-mère Gabrielle dans la Biscuiterie Saint-Claude, le père de Jeanne dans À l’ombre de la mine…) ou un lieu qui m’inspire. Ensuite, j’explore le vécu de l’époque que j’ai choisi. De quoi vivaient les gens? Comment étaient les relations sociales? Quels étaient les enjeux?...

Quels défis avez-vous rencontrés lorsque vous avez écrit votre premier livre?

Mon premier roman a été écrit sur deux, voire trois ans. C’était le premier tome de La promesse des Gélinas. J’ai eu le bonheur de voir cette série accueillie avec beaucoup d’enthousiasme par les lectrices et les lecteurs. J’ai donc envie de vous dire que mon plus grand défi est venu à la seconde série. Comme les Gélinas avaient été très bien reçus, je craignais que ma deuxième histoire ne touche pas autant les gens.  J’avais plusieurs idées, mais je ne savais pas sur laquelle travailler. J’ai donc hésité avant de plonger dans «Au chant des marées». Cette duologie, composée de deux très gros romans (plus de 600 pages) m’a demandé beaucoup de relecture. Mon rythme de travail a dû s’accélérer afin de réussir à publier les livres avec un écart respectable pour une série.  Dans certains chapitres, il y avait parfois plus d’une vingtaine de personnages et je devais m’assurer de la cohérence au niveau de leurs interactions! Disons que le travail de va-et-vient entre mon éditrice et moi fut de longue haleine! Plus jamais une telle brique !

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur?

Il faut écrire chaque jour et ne pas déroger de cette routine. Avant, lorsque j’enseignais encore, je m’installais tous les après-midis à mon retour de l’école pour une heure, parfois même juste 30 minutes. Peu importe la durée, il faut instaurer une habitude. À certains moments, j’ai conscience que ce que j’écris est plus ou moins réussi, mais ce n’est pas grave, j’écris quand même. Le jour suivant, je relis toujours mon texte et je le corrige.

Écrivez-vous avec de la musique? Si oui, avez-vous une chanson fétiche?

Lorsque je suis en première écriture, j’ai besoin de silence. Par contre, pour la révision, la relecture, la correction, j’écoute souvent des groupes instrumentaux (mon groupe préféré est Hermanos Gutiérrez) ou des sons de la nature. J’adore entendre le son de la mer quand je travaille :D.

Quels sont vos prochains projets?  

Après la remise du manuscrit de mon tome 3 du Garage Rose, je prendrai une pause d’une dizaine de mois pendant laquelle je n’écrirai pas de roman d’époque. J’ai d’autres projets en tête sur lesquels je veux me concentrer: un album jeunesse, une série de romans jeunesse et un roman policier. Je suis une très grande lectrice de polars et j’ai envie d’essayer de m’y mettre. À suivre…


jeudi 18 avril 2024

Daïquiris et bikinis de Stéphanie Duchesne

 


Publié chez A éditeur le 2 avril 2024

384 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Enseignante au primaire, Amandine vit avec son adolescente et n'entretient aucune relation amoureuse. À l'approche de la quarantaine, elle préfère s'enraciner dans une routine rassurante qui lui plait bien. Jusqu'au jour où le message que lui transmet une clairvoyante la frappe de plein fouet: son amie décédée tient à lui dire qu'il est grand temps de "rallumer les étoies"...

Un mantra qui soudait l'amitié des deux femmes. Vous aurez bientôt à faire des choix... Les tentations deviendront omniprésentes et vous offriront la chance de vous ouvrir à de nouveaux horizons, mais gare à vous ! Vos décisions entraîneront des répercussions sur votre destinée... À la suite de cette rencontre, Amandine accepte de sortir avec Robin, un collègue de travail particulièrement sexy, et renoue une amitié avec Chris, le frère de son amie d'enfance. Et pendant ce temps, Simon, son ex-conjoint, tente de se rapprocher d'elle...

Les vacances d'été au bord du lac seront l'occasion pour la jeune femme de faire le ménage dans le tourbillon d'émotions qui l'assaillent, et, qui sait, de peut-être trouver sa véritable âme soeur...

Mon avis

C’est le deuxième livre pour adulte de l’auteure et j’ai été agréablement surprise. Honnêtement, je l’ai même préféré à son premier. J’ai noté une évolution dans son écriture. Je ne dis pas cela seulement à cause du métier de la protagoniste et de son âge. J’avoue que nous avons des questionnements semblables quand vient le temps de réfléchir à l’amour et qu’avoir le choix entre trois hommes est très rare d'autant plus qu’elle n’utilise pas les applications. Je me suis reconnue dans son désir de rester dans sa petite vie tranquille, mais aussi de vivre quelque chose de plus excitant. Heureusement que sa meilleure amie est présente pour lui donner un coup de main pour que Mandy se motive à sortir de sa coquille.

Bien qu’Amandine tente de trouver l’âme sœur, elle est loin de penser comme Jessica et ses réactions me rejoignaient davantage. L’amitié prend une place importante à un point que je me questionne si je le classais plus dans la section chickLit que romance. J’apprécie bien ce genre littéraire, mais cela fait changement de lire une histoire que l’évolution de la protagoniste ne tourne pas seulement autour de la recherche de l'amour. On a aussi un point en commun en lien avec la musique, Pink est une de mes chanteuses préférées et on mentionne ses chansons plusieurs fois. Mandy l’écoute pour se calmer.

J’ai moins aimé Robin, un des collègues d’Amandine qui semblait vouloir renouer avec son ancienne flamme et proposait des activités qui plaisaient moins à la femme. C’est possible qu’il change au fil des chapitres et qu’il gagne le cœur de Mandy, je vous laisse le deviner. Par contre, j’ai adoré Chris même s’il s’apparaît qu’à quelques reprises. Ce fut mes moments préférés du récit après son amitié avec Jessica.

Si vous ne connaissez pas encore l’auteure, c’est un bon roman pour découvrir sa plume. Vous allez rire à plusieurs reprises et j'en avais besoin en parcourant les pages du livre.

Extraits

Pour ma part, c’est l’inverse. Les néons, la musique des années 80, le décor complètement Out me font littéralement flipper. (p.6)

Les vacances arrivent à grand pas et j’ai bien l’intention de prendre ça relaxe. Je fais une croix sur mon calendrier chaque jour pour m’insuffler le courage de finir l’année en un morceau. Je suis épuisée. Je veux juste me repose, me confié-je reregardant mon reflet dans le miroir. (p.26)

Je m’imbibe des paroles de Pink, me laissant contaminer par cet air entrainant, souhaitant ardemment retrouver ma face au plus vite. (p.123)

Ah ! L’insouciance de la jeunesse ! On ne le savait pas, mais maudine qu’on était bien ! (p.178)

Mon entrevue avec l'auteure 

dimanche 14 avril 2024

Les Spice Girls – La solidarité féminine expliquée aux enfants de Xavier Cadieux et Byanca Bert

 


Publié chez les éditions La Bagnole le 10 avril 2024

24 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Dans le monde lointain de l'Angleterre des années 90, deux producteurs de musique ont une idée révolutionnaire : créer un « girls band ». Avec des filles, ça va être facile, se disent-ils, elles feront tout ce que nous voudrons ! N'est-ce pas ?

Mon avis

Je suis tellement contente qu’il y a un livre pour présenter les Spice Girls à la nouvelle génération. J’ai grandi avec leur musique et elles m’ont marqué plus que je pourrais l’avouer, J’ai écouté les Backstreet Boys en 6e année, mais dès que je suis entrée au secondaire, j’ai eu ma phase Spice Girls et elles ne m’ont jamais quittée. Je continue à écouter leurs chansons et à suivre leurs carrières solos. Mes deux préférées sont Emma et Mel C. , mais je pense que chacune des membres ont apporté un plus. Je crois que c’est elles qui m’ont introduit au féminisme et à la solidarité même s’il y avait de la tension parmi elles.

Le livre ne mentionne pas le départ de Geri, mais je dirais que c’est l’événement qui m’a le plus marqué en lien avec le groupe lorsque j’étais adolescente. Le commencement de l’album ressemble à ce que j’ai appris en regardant des entrevues. Toutefois, les auteurs nous réservent une surprise. Je vous laisse le découvrir. Les dessins sont humoristiques et risquent de garder l’attention du lecteur jusqu’à la dernière page. Il convient à un enfant de 4 ans, je conseillerais de le parcourant en écoutant Spice up your life !

Extraits

Il y a très longtemps existait un pays enchanté appelé l’Angleterre des années 90. Un pays dont la musique était connue du monde entier. C’était l’époque des « boys band » des groupes de musique formés uniquement de garçons. (p.1)

Unies, elles commencèrent à avoir de meilleures idées de chansons que celles qu’on leur imposait.


La doudou qui s’était perdue presque pour toujours de Claudia Larochelle

 

Illustré par Maira Chiodi

Publié chez les éditions La Bagnole le 28 mars 2024

32 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Un beau matin, Jeanne et sa doudou s'en vont faire un tour au marché aux puces. Quel endroit merveilleux et parfait… pour se perdre ! Mais où te caches-tu, doudou adorée ?

Mon avis

C’est le troisième album que je lis de cette magnifique série jeunesse et je vous avoue que je commence à m’attacher à Jeanne et sa doudou. Je trouve Doudou tellement mignonne que j’ai offert la version peluche à mon neveu l’an dernier. Si vous ne connaissiez pas la série, c’est un beau cadeau à donner à un enfant pour qu’il découvre la lecture. Il est recommandé pour les 3 ans et plus, mais les phrases sont assez simples pour un public un peu plus jeune et les dessins vont captiver leur attention.

En parcourant les pages, je me suis remémoré mes visites au marché aux puces lorsque j’avais l’âge de Jeanne et j’ai aussi perdu une peluche rose, mes parents ont dû m’en procurer une nouvelle puisque selon ce que je me rappelle, on ne l’a jamais retrouvé. Est-ce aussi le cas de Doudou?  Est-ce que Jeanne a dû avoir une nouvelle doudou ou a-t-elle retrouvé l’original? Je vous laisse découvrir le dénouement de cette palpitante aventure.

Extraits

Quand on vieillit, il n’y a pas que les pieds, les orteils et les oreilles qui allongent..La tête grossit aussi! Celle de Jeanne n’entre même plus dans son casque de vélo. (p.1)

Bien sûr, Jeanne est inconsolable. Recroquevillée dans le placard de sa chambre, elle sanglote. Tant de larmes coulent de ses yeux! Peut-être l’équivalent de toute l’eau contenue dans l’océan Atlantique et aussi dans l’océan Pacifique.

Mon entrevue avec Claudia Larochelle

Mon entrevue avec Maira Chiodi

samedi 13 avril 2024

Mentores de Brigitte Jalbert

 

Publié chez Québec Amérique le 23 avril 2024

112 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Brigitte Jalbert part à la rencontre d’entrepreneures qui, comme elle, ont appris à trouver leur place dans le monde des affaires tout en demeurant fondamentalement connectées à leurs valeurs profondes. À travers une douzaine d’entretiens avec des femmes de tête et de cœur bien de chez nous, elle explore ce qui définit le leadership féminin d’aujourd’hui.

Avec la précieuse participation de:
- Anne-Marie Trudeau, Trudeau Corporation
- Geneviève Blanchard, BMO et Ölistik
- Emmanuelle et Julie Rainville, Fraco
- Marie-Ève St-Amour, Boulangerie St-Donat
- Marie-Noëlle Hamelin, bicom
- Pénélope Fournier, LG2
- Habi Gerba, Gazelles
- Andreea Crisan, ANDY Transport
- Marilou Bourdon, Trois fois par jour
- Vicky Vaillancourt, Ferme Vaillancourt et O’Citrus
- Anie Rouleau, The Unscented Company
- Indira Moudi, Viandes Lafrance

Mon avis

Bien que le livre soit qualifié comme biographie, les chapitres sont construits sous forme d’entrevue. Je vous avoue qu’en dehors de Marilou (j’écoutais sa musique en boucle lorsque j’étais une jeune adulte) et Brigitte Jalbert dont j’ai lu le premier bouquin, il y a maintenant deux ans, je ne connaissais pas les autres participantes à cette magnifique œuvre.

Depuis que j’ai eu la chance de rencontrer Janie Duquette qui a éveillé mon intérêt pour le leadership féminin, je me renseigne sur le sujet. Le livre est une véritable source d’information accessible à tous et vous allez trouver de nouvelles d’inspirations.

Chaque chapitre commence par un résumé de la personne interviewée qui inclut leur parcours avant de répondre aux questions  de l’auteure qui détaille les hauts et les bas de la vie d’entrepreneure. Je dirais que l’authenticité et la détermination sont les qualités qui reviennent le plus souvent. J’ai aimé que les participantes n’aient pas tenté de cacher le côté un peu plus sombre de l’entrepreneuriat tout en décrivant les bons moments. Les sections se terminent avec À mon avis. Vous risquez d'augmenter votre bibliothèque, car une partie porte sur leurs lectures inspirantes.

Chaque entrevue m’a inspiré et m’a donné le petit coup de pouce qui me manquait pour poursuivre mon projet en espérant qu'il va se réaliser. Si vous pensez créer votre entreprise, c’est un livre à avoir dans sa bibliothèque. J’ai l’intention de le garder et le ressortir lorsque je manquerai de motivation.

Extraits

Et si ce que l’on perçoit a priori comme une faiblesse pouvait s’avérer une force? Et s’il y avait autant de leaders qu’il y a d’humain-es ? L’unicité, c’est aussi ça le leadership, qu’il soit féminin ou masculin. (p.8)

Tout le monde a des doutes et se remettre en question est une bonne chose! Ça nous permet de réfléchir, d’analyser, de faire appel à notre intuition et à notre cœur et de nous ouvrir aux autres et à leurs idées. Au final, ça nous permet de mieux atteindre nos objectifs. (p.13)

Ma mère m’a dit : « En affaires, on ne dit jamais non! On dit oui, et on cherche une solution! » (p.22)

Dans un monde d’hommes, les femmes doivent connaître leurs produits et leurs entreprises sur le bout de leurs doigts, parce qu’elles se font davantage critiquer et juger. (p.29)

De son propre aveu, c’est un travail difficile, qui demande d’être entièrement disponible à tout moment. « C’est une des raisons qui me rebutaient, au départ. J’ai vu mon père travailler si fort toute mon enfance, s’absenter de longues heures..Ce n’était pas un train de vie qui m’attirait. (p.45)

Je répète toujours aux plus jeunes, aux nouveaux dans l’industrie : be your biggest fan. Surtout aux femmes, qui souffrent davantage du syndrome de l’imposteur. En tant que femme en affaires, il faut tuer ça le plus rapidement possible dans notre carrière. Il faut investir en nous-mêmes. Apprendre à se connaître est le plus beau cadeau qu’on puisse se faire dans notre vie, dans notre carrière. (p.58)

« En affaires, il n’y a personne d’autre que toi-même qui peut te faire bouger. Tu dois foncer, avoir de l’autodiscipline. C’est éreintant, et je passe mon temps à douter. Ça me fait sentir fragile, et c’est pourquoi la sensibilité a un rôle important dans la façon dont je leade. » (p.87)


jeudi 11 avril 2024

Le Garage Rose – Constance de France Lorrain

 


Publié chez Saint Jean le 12 mars 2024

400 pages

Lu en format papier

4e de couverture

À Maskinongé, dans les années 1950, Constance, Julienne et Marie-Belle, trois amies d’enfance, sont les vedettes de cette huitième série de France Lorrain. . À l’hiver 1951, la mort de Félicien, l’aîné des Rose, fragilise la petite famille déjà ébranlée par le décès de Marthe, la matriarche, quelques années plus tôt. Ce départ complique les plans de Jacques-Robert pour son garage : il craint de ne pas réussir à faire fonctionner le commerce sans son fils..

De son côté, Constance, la benjamine, a beau travailler à l’école et s’occuper temporairement des enfants de Gratien, leur voisin veuf depuis trois ans, elle se questionne sur son avenir. Pour ses amies, la vie semble presque tracée d’avance; Julienne est secrétaire et Marie-Belle file le bonheur auprès de son mari et ses jumeaux. Autour du garage Rose gravitent Reine, une amie de la famille que Constance admire, ainsi que Gustave, un cousin très intéressé par la succession de l’entreprise familiale. Où se trouve donc la place de Constance dans tout ça?.

Une nouvelle série, avec des personnages merveilleusement bien dessinés, des drames et du bonheur, d’une auteure qui a vite construit sa place dans les ligues majeures de la saga familiale..

Mon avis

C’est le premier livre que je lis de cette auteure et j’ai été agréablement surprise. Comme j’aime la romance historique, j’avais l’impression que j’allais embarquer dans le récit avant d'ouvrir le bouquin. Le féminisme est très présent puisque Constance souhaite prendre la relève de son père au garage familiale. Je me doutais bien qu’en 1950, c’était un métier hors du commun pour une femme. Je vous laisse découvrir le parcours qu’elle a vécu dans le but de seulement convaincre son père, mais je dirais que c’est ce que j’ai le plus apprécié.

C’est le premier tome d’une trilogie dont les suites vont porter sur les deux autres amies de Constance. Dans celui-ci, j’avoue que je donne mon étoile du match à Constance pour son évolution depuis le décès de son frère. Sans aller dans la mélancolie, son histoire m’a fait traverser parmi une multitude d’émotions. L’amour se trouve en arrière-plan, mais je dirais que l’amitié prend les devants. C’est un second sujet qui me touche beaucoup. Je souhaite rencontrer davantage de femmes aussi déterminées que Constance qui s’écoute au lieu de demeurer dans le moule de la société.

J’ai un peu moins apprécié Gustav, le cousin de Constance, mais je ne crois pas qu’elle aurait pris la rélève, si la vente du garage n'était pas prévue. Il n'apparaît que quelques fois, mais je ne l'apprécie pas à cause de ses propos en lien avec la place des femmes comme mécanicienne.  

Si comme moi, vous ne connaissiez pas la plume de l’auteure, c’est une belle façon de la découvrir surtout si vous aimez les romans historiques. Le livre est très bien écrit, on ressent l’ambiance des années 50 sans que cela soit trop lourd. On s’attache aux personnages et j’ai l’intention de lire les deux autres tomes de la série lorsqu'il sortiront.

Extraits

Ça veut pas dire que t’es capable de réparer un car par exemple. Quant à Félicien, c’est bien plate, mais il n’est plus là pour prendre la relève. C’est ici que j’entre en jeu. (p.32)

Quand Constance avait décidé d’accepter un poste à l’école numéro 4, en janvier 1950, c’était pour gagner un peu de sous et surtout pour passer le temps en attendant. En attendant quoi ? Elle l’ignorait. Jusqu’à ce que Gratien se fiance avec Joséphine, elle s’imaginait que son voisin aurait un jour une épiphanie et qu’il arriverait chez les Rose avec un bouquet de fleurs à la main pour lui faire part de son amour. (p.48)

Moi, je constate que le monde va de plus en plus mal, grogna le malcommode. Un jour, si ça continue, on va se retrouver avec une femme première ministre ! (p.76)

« S’il y a juste des petites affaires à arranger, je pourrais le faire à la place de papa. Personne en saura rien. » (p.141)

Ça m’agace de penser que les gens me jugent sur la base de mon sexe, Julienne. Je comprends pas que tu le fasse toi aussi. Tu penses vraiment qu’on est plus idiotes que les hommes ? (p.158)

Même si Julienne est une jeune femme intelligente, elle n’avait jamais été capable de faire preuve de confiance en présence de la gent masculine. Les moqueries de ses pairs dans le passé et les commentaires déplaisants de son frère Raymond n’étaient pas bien loin dans son esprit. Pourtant, cette fois-ci, elle se dit qu’il lui fallait faire preuve d’audace si elle ne voulait pas rester vieille fille, ou pire, devoir se marier à un homme qui ne l’intéressait pas du tout. (p.276)


Entrevue avec Stéphanie Parent

  Crédit : Marc-Antoine Charlebois ( Stéphanie Parent – Saint-Jean Éditeur (saint-jeanediteur.com) Biographie Stéphanie Parent a travaillé...