Publié chez Saint
Jean le 12 mars 2024
400 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
À Maskinongé,
dans les années 1950, Constance, Julienne et Marie-Belle, trois amies
d’enfance, sont les vedettes de cette huitième série de France Lorrain. . À
l’hiver 1951, la mort de Félicien, l’aîné des Rose, fragilise la petite famille
déjà ébranlée par le décès de Marthe, la matriarche, quelques années plus tôt.
Ce départ complique les plans de Jacques-Robert pour son garage : il craint de
ne pas réussir à faire fonctionner le commerce sans son fils..
De son côté,
Constance, la benjamine, a beau travailler à l’école et s’occuper
temporairement des enfants de Gratien, leur voisin veuf depuis trois ans, elle
se questionne sur son avenir. Pour ses amies, la vie semble presque tracée
d’avance; Julienne est secrétaire et Marie-Belle file le bonheur auprès de son
mari et ses jumeaux. Autour du garage Rose gravitent Reine, une amie de la
famille que Constance admire, ainsi que Gustave, un cousin très intéressé par
la succession de l’entreprise familiale. Où se trouve donc la place de
Constance dans tout ça?.
Une nouvelle
série, avec des personnages merveilleusement bien dessinés, des drames et du
bonheur, d’une auteure qui a vite construit sa place dans les ligues majeures
de la saga familiale..
Mon avis
C’est le premier
livre que je lis de cette auteure et j’ai été agréablement surprise. Comme
j’aime la romance historique, j’avais l’impression que j’allais embarquer dans
le récit avant d'ouvrir le bouquin. Le féminisme est très présent puisque
Constance souhaite prendre la relève de son père au garage familiale. Je me
doutais bien qu’en 1950, c’était un métier hors du commun pour une femme. Je
vous laisse découvrir le parcours qu’elle a vécu dans le but de seulement
convaincre son père, mais je dirais que c’est ce que j’ai le plus apprécié.
C’est le premier
tome d’une trilogie dont les suites vont porter sur les deux autres amies de
Constance. Dans celui-ci, j’avoue que je donne mon étoile du match à Constance
pour son évolution depuis le décès de son frère. Sans aller dans la mélancolie,
son histoire m’a fait traverser parmi une multitude d’émotions. L’amour se
trouve en arrière-plan, mais je dirais que l’amitié prend les devants. C’est un
second sujet qui me touche beaucoup. Je souhaite rencontrer davantage de femmes
aussi déterminées que Constance qui s’écoute au lieu de demeurer dans le moule
de la société.
J’ai un peu moins
apprécié Gustav, le cousin de Constance, mais je ne crois pas qu’elle aurait
pris la rélève, si la vente du garage n'était pas prévue. Il n'apparaît que
quelques fois, mais je ne l'apprécie pas à cause de ses propos en lien avec la
place des femmes comme mécanicienne.
Si comme moi,
vous ne connaissiez pas la plume de l’auteure, c’est une belle façon de la
découvrir surtout si vous aimez les romans historiques. Le livre est très bien
écrit, on ressent l’ambiance des années 50 sans que cela soit trop lourd. On
s’attache aux personnages et j’ai l’intention de lire les deux autres tomes de
la série lorsqu'il sortiront.
Extraits
Ça veut pas dire
que t’es capable de réparer un car par exemple. Quant à Félicien, c’est bien
plate, mais il n’est plus là pour prendre la relève. C’est ici que j’entre en
jeu. (p.32)
Quand Constance
avait décidé d’accepter un poste à l’école numéro 4, en janvier 1950, c’était
pour gagner un peu de sous et surtout pour passer le temps en attendant. En
attendant quoi ? Elle l’ignorait. Jusqu’à ce que Gratien se fiance avec
Joséphine, elle s’imaginait que son voisin aurait un jour une épiphanie et
qu’il arriverait chez les Rose avec un bouquet de fleurs à la main pour lui
faire part de son amour. (p.48)
Moi, je constate
que le monde va de plus en plus mal, grogna le malcommode. Un jour, si ça
continue, on va se retrouver avec une femme première ministre ! (p.76)
« S’il y a juste des petites affaires à arranger,
je pourrais le faire à la place de papa. Personne en saura rien. »
(p.141)
Ça m’agace de
penser que les gens me jugent sur la base de mon sexe, Julienne. Je comprends
pas que tu le fasse toi aussi. Tu penses vraiment qu’on est plus idiotes que
les hommes ? (p.158)
Même si Julienne est
une jeune femme intelligente, elle n’avait jamais été capable de faire preuve
de confiance en présence de la gent masculine. Les moqueries de ses pairs dans
le passé et les commentaires déplaisants de son frère Raymond n’étaient pas
bien loin dans son esprit. Pourtant, cette fois-ci, elle se dit qu’il lui
fallait faire preuve d’audace si elle ne voulait pas rester vieille fille, ou
pire, devoir se marier à un homme qui ne l’intéressait pas du tout. (p.276)
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