vendredi 29 septembre 2023

Rudesse d’Audrey Lemieux


 

Publié chez Leméac le 23 août 2023

126 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Ils n’ont pas de nom, ces enfants nés sur une ferme, dans un paysage vaste, déployé, sans commencement ni fin. Ils sont, filles et garçon, « de la même peau ». Dressés pour obéir, pour endurer, ils partagent le même fonds obscur, la même « fierté de souffrir ».

Pendant que le frère fait des anges dans la gravelle, les filles, les unes après les autres, partent à la ville. Mais elles restent, malgré elles, enchaînées aux terres plates et râpeuses, reliées par les nerfs, par les fils électriques, à la colère qui crépite.

Mon avis

C’est un livre très différent de ce que j’ai l’habitude de lire et je vous avoue que ce n’est pas facile pour moi de le chroniquer. Comme la 4e de couverture le mentionne, les personnages n’ont pas de nom, alors c’est difficile de savoir qui raconte le récit du chapitre. C'est principalement l’histoire d’une enfance avec une mère peu aimante et un père qui ne démontre pas d’émotion.

Seulement quelques pages sont d’un point de vue masculin, alors je devinais que les autres étaient une des sœurs qui est la protagoniste. On y trouve plusieurs éléments en commun de leur enfance qui reviennent et qui m’ont permis de relativiser la mienne. Ce n’est pas un roman lumineux, mais il permet de voir à quel point les événements qui se déroulent pendant la jeunesse affectent les adultes de demain.

C’est un livre court que je recommanderais à ceux qui manquent de temps, mais qui souhaitent lire. Chaque chapitre est indépendant, vous pouvez donc prendre une pause entre chacun d’entre eux pour y retourner plus tard.

Extraits

Mais les patrons ne cessaient de le clamer : ils préféraient la concurrence à la collégialité. Ils leur étaient égal que nous nous liguions les uns contre les autres, pourvu que nous nous contorsionnions de l’intérieur, comme de vieux tubes de dentifrice, pour livrer le meilleur de nous-mêmes, c’est-à-dire encore quelque chose, même quand, sous l’effet de la pression, il nous semblait que toutes nos ressources avaient été épuisées. (p.17)

Il m’a toujours été impossible de rester en place, alors j’ai appris, à l’école comme au travail, à bouger de façon imperceptible, à m’étirer toutes les cinq minutes, sans que personne s’en rende compte. (p.36)

On ne cesse de me dire que je suis trop sensible, que j’ai la peau trop mince. On me dit de me forger une meilleure carapace. Il est vrai que je suis nerveuse – je tressaille à rien, mon regard cille sans raison. Comme on rit de moi! (p.72)

Les livres permettaient cela aussi. Nous en empruntions beaucoup à la bibliothèque de l’école. Notre mère, dès qu’elle nous voyait lire, nous trait de paresseuse. Parfois, elle nous dérobait nos livres, les cachait. Nous envoyions notre petite sœur en éclaireuse dans la chambre défendue – il n’était pas rare qu’elle parvienne à remplacer le livre volé par un autre livre. (p.83)

jeudi 28 septembre 2023

Pour la vie de Marilou Addison

 

Publié dans la collection Tabou des éditions de Mortagne le 13 septembre 2023

288 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Ma meilleure amie et moi, on se connaît depuis toujours. On se partage tous nos secrets, toutes nos histoires. On est tout le temps l’une avec l’autre. C’est simple, on est Fanny et Abi pour la vie !
Enfin, c’est ce que je croyais… jusqu’à ce qu’on arrive au cégep. Entre nos programmes complètement opposés et les nouveaux amis que Fanny s’est faits, j’ai l’impression qu’une distance commence à s’installer. Qu’on est rendues trop différentes pour être aussi proches qu’avant.
Ça ne semble pas déranger Fanny, alors que moi, j’ai le sentiment qu’une partie de mon être m’est arrachée…

Les peines d’amitié peuvent parfois faire aussi mal, sinon plus, que les peines d’amour. Mais il peut être difficile d’en parler, parce qu’on les prend généralement moins au sérieux. Pourtant, elles sont bien réelles. Lorsqu’une relation amicale se termine, il est normal de vivre un deuil.

Ma chronique

C’est un livre qui m’a bouleversé et qui m’a aussi permis de passer à une prochaine étape. L’histoire d’Abi aurait pu être la mienne sauf que j’étudiais en sciences humaines. Vers 16-17 ans, c’est là qu’on vit plusieurs changements et Abi et Fanny n'ont été les seules à se séparer parce qu’elles n’ont pas évolué au même rythme. Bien qu'il ne s’agisse pas d'une rupture amoureuse, cela rend triste lorsqu’une personne qui était aussi proche de nous s’éloigne et je remercie l’auteure d’avoir écrit ce livre. Je crois que c’est un thème important à explorer.

Malgré les circonstances, j’ai trouvé qu’Abi très forte et inspirante. Bien qu’elle ne se sentît pas à l’aise avec des inconnus, elle a décidé de donner une chance aux autres élèves de son groupe au lieu de passer son temps à s’apitoyer. J’aurai souhaité avoir sa force à 17 ans. J’ai particulièrement apprécié sa relation avec Robin, un second personnage qui m’a surpris. Je leur partage mon étoile du match.

Quant à Fanny, je trouve dommage qu’elle se soit davantage consacrée à ses amours au lieu de sa meilleure amie qui avait besoin de son soutien. Malheureusement, nous sommes plusieurs à avoir vécu une situation semblable surtout au début de l’âge adulte. Ce personnage m’a rappelé de mauvais souvenirs, mais Fanny était nécessaire au récit et elle est dépeinte avec un réalisme frappant. Elle a pu répondre d'une certaine façon à certaines questions que je me posais depuis longtemps et je pense que plusieurs adolescentes vont apprécier qu’elle puisse leur ouvrir leurs yeux.

Je le recommande pour un public à partir de 14 ans et même les adultes pourront se reconnaître dans ce récit rempli d’émotions. J'ai noté quelques points avec Corrosive de Janney Deveault, mais l’auteure y a mis son propre point de vue et a réussi à tourner l’histoire d’une façon originale.

Extraits

Pas que la rentrée me fasse si peur que ça. C’est juste que.. l’inconnu et moi, ça fait deux. Et je ne suis pas extravertie comme mon amie. Ce n’est pas pour rien que sa présence me fait autant de bien. Avec elle, je me sens en sécurité. Je sais que quelqu’un est là pour prendre le relais, si je ne me sens pas la force d’affronter la vie. Un jour ou l’autre, il faudra bien que je sois capable de le faire toute seule..Mais tant que Fanny est là, je n’en ressens pas le besoin. (p.37)

Je plonge mon regard dans celui de Fanny. C’est impossible qu’elle ne comprenne pas comment je me sens. Elle n’est pas idiote, quand même ! Elle doit le savoir, que ça me blesse. Que j’ai l’impression de m’être fait remplacer. Que je ne suis plus sa meilleure amie, celle avec qui elle fait des trucs spéciaux. (p.85)

Dix-huit, beau bonhomme. Il aime les sciences, mais il tripe plus sur le salaire qu’il va faire avoir eu son futur diplôme d’ingénieur. Fan de Star Wars, il a vu tous les films de la saga au cinéma, même s’il a dû y aller tout seul, parce que personne voulait l’accompagner. (p.171)

Elle était ma meilleure amie. Depuis la maternelle. On était tout le temps ensemble, on se disait tout, on se confiait l’une à l’autre, on était bien…Sauf qu’on a commencé le cégep. Et elle s’est fait de nouveaux amis. Pis moi…, elle m’a un peu reléguée aux oubliettes, mettons. Donc ouin, c’est pas pantoute une peine d’amour que je vis. Mais je sais pas trop de quelle façon l’expliquer non plus. Ça me fait mal . (P.184)

Mon entrevue avec l'auteure 

Ma chronique de Corrosive de Janney Deveault 


mardi 26 septembre 2023

A change of pace by Freya Barker

 

Published on June 30th, 2018

438 pages

I read the paperback version

Backcover

Once a man who lived by the letter of the law. Newt Tobias will do anything for his little girl. Even take early retirement, sell his city home, and move to cottage country, hoping that the simpler life will provide a better balance for his troubled teenage daughter. Yet, not long after they’ve settled, he finds himself toe-to-toe with a stubborn, fiery tempered woman with pretty brown eyes. Once a recluse preferring to live alone.

Working with troubled adolescents, Frederique Marchand doesn’t suffer fools and won’t put up with bullies. Especially handsome strangers like Newt who think they can run roughshod over her. She loves her work, but on her own time she much prefers the company of her menagerie of animals. But with the welfare of a teenager at stake, she must put aside rocky first impressions and work with a man who needs her as much as she’ll come to need him.

My review

This is the fourth book I read from this author and she impressed me every time. She is one of my top authors in English. If you like contemporary romance with older character, I recommend it. I like the fact that the protagonists are in their 40’s. I am getting closer to that age and I have more in common with these characters.

I have a soft place for Frederique who have a passion for dogs and cats. I did not see so many animals since I read 100 dalmatians when I was a child. She is also working with teenagers with troubles which means she had a lot of compassion. I like to find characters like her in a novel. She is sweet and spicy in the same time.

I also like Newt who will do everything for his daughter. Since he is a single dad, he is the only one who can take care of her. I also have to tell you that his daughter is a surprising character. She brings action into the story and the relationship between Newt and Fred would not be the same if she weren’t there.

None of the characters are perfect, but it’s their flaws that make them likable. The title resume the story knowing that Newt and his daughter moved to a quiet place. At first, they were living in Kanata (near from where I like) and he had a stressful job. He made the best decision of his family and it reminded me that a change of pace is what I need right now.

Excerpts

" He’s a therapy dog, and he comes in contact with a lot of people. If he just accepted every treat that was offered, he’d be as wide as he is tall. Not healthy for a dog. "(p.49)

" Kids that age don’t always know how to express themselves, and in an already emotionally charged situation, they turn inward. I’m guessing Millie never really talks much about her feelings, period. " (p.125)

" Haven’t been home much lately. Fuck..I’ve even slept in my office to avoid going home. Always fighting – I figured it’d be easier just to stay away. Avoid confrontation. Thought it would be less stressful for the kids. Never once did I consider…" (p.191)


My review of A change of tide 

My review of A change of view 

vendredi 22 septembre 2023

Ma sœur par -delà les siècles de Madeleine Fortier

 

Publié chez Essor Livres

150 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Roman sur l'art, l'histoire, les voyages, la vie des femmes et le destin

Ce roman raconte la quête d’identité et de liberté de deux femmes : Marianne, historienne d’art vivant au XXIe siècle et Marieke, apprentie de Jérôme Bosch au XVe siècle.

En apercevant le visage de Marieke dans le Jardin des délices de Bosch, Marianne, intriguée, pressent que la jeune femme désire lui transmettre un message important. Cet appel la mènera jusqu’aux Pays-Bas, voyage qui changera radicalement sa vie.

Mon avis

C’est un livre que je recommande de parcourir à tête reposée, car il y a des voyages dans le temps. Le lecteur va y trouver deux points de vue : celui de Marianne et celui de Marieke, une femme du 15e siècle. Bien que plusieurs siècles les séparent, les deux femmes ont plusieurs points en commun et une vie de jeune adulte semblable surtout en ce qu’il lié avec la relation avec leurs parents. Je crois que plusieurs lectrices pourront se reconnaître. J’aime qu’elles aient pris les meilleures décisions pour elles-mêmes au lieu de se laisser influencer par leur entourage.

Bien que la peinture ne soit pas mon art préféré, j’ai une prédilection pour Marianne. Elle part seule en voyage et j’admire sa détermination même si son conjoint la décourage sans arrêt. Je dirais que si vous aimez les arts en général, vous allez apprécier ce récit qui se déroule à un rythme rapide. Heureusement que l’histoire s'étend sur deux tomes, car je trouvais que 150 pages formaient un livre trop court pour compléter le sujet.

Je vous avoue que je n’ai pas apprécié Éric qui me rappelle la voix dans ma tête qui me juge et qui me nuit. En voyant les mots qu’il disait à Marianne, je me questionnais s’il l’aimait alors qu’il tentait de la restreindre et la rabaisser lorsqu’elle mentionnait ce qu’elle souhaitait vraiment. C’est quand même un personnage très important, car d’une certaine façon, il la pousse à devenir elle-même.

J’avais parfois l’impression de lire deux livres différents, car certains chapitres sont consacrés à Marieke, qui est aussi attachante que Marianne. C’est un peu dans le style nouvelle, mais dans un format roman puisque tous les chapitres sont liés les uns aux autres. Si vous cherchez un livre qui réchauffe l’âme, je vous le recommande.

Extraits

Tous les deux quittent l’agence, joyeux et enthousiastes; moi, je me sens pareil à une enfant qui a reçu un magnifique cadeau…alors que ce n’est même pas ma fête! Pour une des premières et rares fois de ma vie, j’ai le sentiment que tout ce que je sais, tous mes talents et toutes mes connaissances sont appréciés. Quoi que puisse en dire Éric. (p.26)

Étrange qu’elle me pose cette question! Comment se fait-il qu’une pure inconnue soit capable de déceler chez moi des émotions qu’Éric ne perçoit même pas? Lui, la personne censée être la plus proche de moi? (p.47)

Comme Marieke, j’étais recluse, emmurée, condamnée à une existence qui me semblait misérable et étriquée, à jouer un rôle imposé. (p.89)


Entrevue avec Sandra Lemire Wolf

 


Biographie

Elle a écrit de nombreux articles à propos d’internet et des réseaux sociaux. Depuis 2016, elle se consacre à l’écriture de fiction. Terminé les horaires, les réseaux sociaux, la réalité…

En 2020, son roman Pour le temps qu’il me reste, a été publié chez Les éditeurs réunis. En 2023 Le rôle d’une vie, chez le même éditeur. Son prochain livre est en route et j’ai ( elle a ) plusieurs autres projets en tête pour le futur. Si elle n’écrit pas, elle va dehors. Elle aime la photographie et les grands espaces. Si le temps ne le permet pas, elle dessine et elle cuisine.

Elle est native de Montréal, elle a déménagé souvent et beaucoup voyagé. Elle habite maintenant à Sand Bay en Outaouais.

Après des études en communication à l’Université Laval, elle a couvert la Formule Un durant plus de dix ans comme journaliste, chroniqueuse, rédactrice et productrice de contenu pour différents médias (web, radio, télévision, journaux et magazines.) Comme web entrepreneure elle a créé une entreprise de publicité et de création de sites web.

Crédit :  À propos – Sandra Lemire Wolf (salemwolf.ca)

Questions

Quelles sont vos sources d’inspiration lorsque vous écrivez ?

Je n’ai pas besoin d’inspiration, enfin pour un bon bout de temps, puisque j’ai toutes ces histoires qui attendent, ce que je leur promets depuis des lustres : « dès que j’ai du temps libre, je vais t’écrire et te laisser enfin sortir! » C’est comme des enfants, que je trimballe en moi depuis longtemps, des histoires que je connais par cœur et qui se rappelle à mon bon souvenir lorsque je conduis, ou que je marche en forêt ou que je frotte mes chaudrons. Tant qu’elles ne seront pas publiées, elles vont m’obséder. Publier c’est aussi comme un enfant qui quitte le nid; on espère que tout ira bien, que les gens seront gentils avec lui. Sinon pour revenir à la question, pourquoi ces histoires-là ? Je ne le sais pas trop. Je crois que ce sont les histoires qui nous choisissent. Parfois je me demande ce que cela ferait d’être dans les souliers de. Je me suis déjà prise pour un bas perdu sous un meuble ou un petit sapin dans un développement immobilier. Ce sont des petites histoires que j’espère un jour regroupées sous une même couverture.

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur ?

D’écrire. Écrire tout ce qui vous passe par la tête. Prendre des notes de ce qui suscite votre attention et les grouper selon des thèmes pour y revenir. Il faut écrire pour soi et pas pour plaire. Relis-toi encore et encore. Tu l’aimes vraiment ? Alors, lance-toi. Pour être publié, il faut aussi une certaine structure et tu devras aussi faire des concessions.

Quels défis avez-vous rencontrés lors de l’écriture de votre premier roman ?

Étant journaliste, j’étais habituée à être brève et entrer dans une colonne de journal. Devoir m’étendre a été difficile. Aussi, j’ai eu la chance d’avoir plusieurs maisons d’édition intéressées à me publier. Pourtant, si on m’offrait de publier mon manuscrit tel qu’il était. Les éditeurs réunis, eux, me demandait d’ajouter 20 000 mots. Pardon ? Puis, je me suis dit l’histoire est claire pour moi, mais peut-être ne l’est-elle pas les autres. Au final, je ne regrette pas du tout ces chapitres en plus.

Écoutez-vous de la musique lorsque vous écrivez ? Si oui, avez-vous une chanson fétiche ?

J’écris très tôt le matin, je me lève vers 4 h, j’aime le silence, le ronflement de mon chien ou le vent du nordet. Pourtant, ces histoires ont toutes des trames sonores, car les idées nous viennent avant d’être au clavier. J’écoute un peu de tout. Pourtant, si je devais choisir, là, là ? Je dirais qu’à toute les sauces un peu de  : The police, every breath you take.

Pourquoi avoir écrit de la romance ?

Ça, c’est me catégoriser, car il faut bien me placer quelque part, je sais bien. Pourtant, comme je dis souvent à mon éditeur ( qui parfois ne sait pas trop où me mettre) : j’écris des histoires de personnages qui, à un moment donné, au cours de leur vie bien réglée, sont confrontés à un bouleversement. Impossible de revenir en arrière. Ils doivent faire face, se remettre en question.

Votre dernier roman parle surtout du monde des acteurs, avez-vous un film favori ou une série préférée ?

J’adore le cinéma. En fait, je me suis fait plaisir avec ce roman, car je désirais devenir réalisatrice lorsque, je suis entrée à l’université. Je suis une admiratrice de Spielberg et de son ami Lucas. Mon film préféré est Jaws.

Quels sont vos prochains projets ?

J’en ai beaucoup… Disons pour les 18 prochains mois.

La suite de : le rôle d’une vie. C’est au tour de l’énigmatique Claude d’être confrontée à l’amour.

La purge ( le titre ne restera sûrement pas) Une femme dépressive se purge de tout ce qui l’entoure jusqu’à se retrouver dans la rue. Lorsqu’une adolescente en fuite croise son chemin, elle décide de l’aider.

Le cas Sand Bay : lorsqu’une femme est retrouvée sans vie dans un bois en saison de chasse dans le Pontiac, cela semble un simple accident, pourtant…

Ma chronique Pour le temps qu'il me reste

Ma chronique Le rôle d'une vie 

jeudi 21 septembre 2023

Entrevue avec Anaïs Favron

 

Biographie

Passionnée de voyage depuis sa tendre enfance, Anaïs Favron, qui a coanimé pour une 2e saison Tout le monde en parle, aux côtés de Guy A. Lepage, est une véritable globe-trotteuse. Elle a d’abord voyagé avec ses parents avant de poursuivre ses aventures entre amis, en couple, en famille, en solo et même pour le boulot! Elle a présenté La course aux vacances, une compétition de télé-réalité diffusée sur la chaîne Évasion, en plus d’avoir animé plusieurs autres émissions qui nourrissaient sa passion au fil du temps. Possédant plus de 20 ans d’expérience derrière le micro ou devant la caméra, Anaïs Favron est aussi une improvisatrice aguerrie.

Crédit pour la biographie et la photo : Livres par Anaïs Favron - Goélette (goelette.ca)

Questions

D’où vous vient votre passion pour le voyage?

Ça doit venir de mes parents, ils étaient aussi curieux que moi et m’ont fait voyager pas mal! C’est ce que je retiens de cette psychanalyse qu’est l’écriture d’un livre!

Avez-vous une destination en particulier que vous pourriez y retourner régulièrement et continuer à faire de nouvelles découvertes?

Ceux qui liront mon livre le découvriront rapidement, le japon est MA destination, j’y retourne d’ailleurs pour la 4e fois en novembre si tout va bien!

Quelle est la plus drôle mésaventure qui vous est arrivée lors d’un voyage?

Il y en a plein, certaine sont dans le livre d’autre pas. Mais dans mes souvenirs de voyage les plus drôle il est toujours question de gens qui m’amusent. Les gens maladroits me font particulièrement rire et je les adore. Que ce soit mon ami Mathieu qui se baigne avec son passeport ou mon amie Marie-Christine qui fonce dans un escalier en scooter, je conseillerai toujours de partir en voyage avec des amis drôle/gauche, car ce sont des machines à anecdotes!

Quels défis avez-vous vécus lors de l’écriture de votre livre?

J’ai terminé l’écriture de mon livre en février 2020… écrive un livre de voyage la veille d’une pandémie mondiale, ça ne pouvait arriver qu’à moi! Après 3 ans d’attente et de réécriture le voici enfin!

Quel est le meilleur conseil que vous pourriez donner à une personne qui souhaite voyager?

De commencer doucement et de bien choisir sa destination. Faut que ce soit passionnant dès le départ!

Lorsque vous faites de nouvelles découvertes culinaires en voyage, est-ce que vous réessayez les recettes à la maison?

Absolument tout le temps!! Et c’est comme ça que j’ai découvert des épiceries des 4 coins du monde à Montréal!

Quels sont vos prochains projets?

Je commence les tournages d’une nouvelle émission de télé, un jeu sur la langue française et la culture Québécoise qui sera diffusé à Télé-Québec en janvier prochain, ça s’appelle La langue dans ma poche.

Je vais plancher sur l’écriture d’une pièce de théâtre solo, et d’une web série avec mon fils.

Et je vais voyager!!


Interview with Anjelica Grace

 


Credit : Amazon.com: Anjelica Grace: books, biography, latest update

Interview with Anjelica Grace

Biography

Anjelica Grace is a Denver native living in the same suburb north of the Mile High City that she grew up in. She’s an avid reader, and blogger, turned Contemporary Romance author that has an affinity for crazy socks, Minions, and candy. But not chocolate. She’s also a diehard Colorado Avalanche hockey fan who never misses a game.

Family and friends are the most important things in Anjelica’s life, but when she’s not with them, you can find her with a book in hand, writing, or working as a BCBA with children and young adults on the Autism Spectrum. Or… you can find her attending an Avs game.

Still a small fish in the Romance Sea, Anjelica started her journey off in late 2018 by publishing a short story as a part of a Christmas anthology with a group of amazing authors who helped and encouraged her along the way. Once she dipped her toe into the writing waters, that was it, she knew she couldn’t stop or look back again.

Credit : About | AuthorAnjelicaGrace

Questions

What do you like the most about writing?

I like that I get to step out of the real world–the stresses, sadness, frustration, and business–and into my characters' worlds. I gwt to hear them in my head, tell the story to readers that my characters convey to me. I like that the imagination I had with dolls and Barbies as a child has translated to a more adult version of that same imagination.

Why did you decided to write romance?

I decided to write romance because I absolutely love reading it, first and foremost. I also have always had that romantic at heart mindset. As I mentioned, I had a vivid imagination with my dolls and Barbies when I was a child, and they were always in relationships, building families, and finding and expressing love. Writing it just came naturally to me.

What struggles did you met when you wrote your first novel?

Oh man. The biggest struggle was self-doubt. (Which I still have, by the way.) I didn't believe I could write a book, much less one other people would read or even want to read. I wasn't sure the right way, or even the wrong, to write. It was all just so new, and I was honestly winging it one too many commas at a time.

What is inspiring you the most when you are writing?

A lot of things inspire me when I write; the couple walking through the store together, the single dad out at the park or in the mall with his young child, television have all inspired me through many stories. With my Cowboys and Angels books, watching rodeo inspired me. Along with those things, I listen to music when I write, and I tailor playlists to the theme or feel of the story I'm writing or the scene I'm writing.

What advices will you give to a new author?

It is such a cliché to say this, but just write. It is really, really easy to get yourself stuck in a cycle of write, fix, re-write, repeat without ever making progress. So just write. Write until 'the end'.

Which one of your books will you recommend to a new reader?

This is always such a hard question for me to answer. It's like asking me to pick a favorite child, ya know, if I had kids. I love all my books, and the characters that share my brain, so picking just one to share is really challenging. That said, I would likely recommend Hold on Tight (Cowboys and Angels, 1) because it's a first in series, but also the first book I ever wrote. The trope is unique,as well, as they're a married couple fighting to save their marriage.

What is a difference between writing a short story and writing a novel?

This is going to sound counter-intuitive, but writing novels is easier. I am a wordy person, and when I have to condense a story to 10,000 words or less, well, I struggle. I tend to write 75,000 plus words in my full-length novels.

What are your future projects?

I am working on book three in my Cowboys and Angels series now! After that, I plan on diving into my hockey series! Next year I plan on writing a military romance, as well.


Entrevue avec Magali Laurent


 

Biographie

Magali Laurent est franco-canadienne. Sa maîtrise de journalisme en poche, elle quitte la France en 2007 pour s’installer avec son conjoint à Québec, où ils fondent leur petite famille. C’est là qu’elle écrit le premier tome de la trilogie jeunesse Billy, finaliste du Prix de création littéraire de la Bibliothèque de Québec et du Salon international du livre de Québec en 2014.

Ne comptant pas s’arrêter en si bon chemin, Magali récidive avec une trilogie post-apocalyptique, B.O.A., dont le premier tome est édité en septembre 2017 par les Éditions de Mortagne. Aujourd’hui, elle compte 24 romans à son actif, dont trois en cours de publication. Elle écrit à temps partiel et travaille avec d’autres auteurs en proposant des services de direction littéraire et de révision linguistique.

Crédit : Magali Laurent - Éditions de Mortagne (editionsdemortagne.com)

Questions

En quelques mots, comment résumerais-tu ta nouvelle trilogie : Le pouvoir des ombres ?

C’est l’histoire d’une adolescente, Rosaly, qui vit en marge de la société à cause du terrible secret qu’elle cache : elle voit des fantômes. Étrangement, la porte de son appartement semble la protéger de ces esprits souvent terrifiants, parfois intrusifs. Au début du tome 1, elle héberge chez elle une vieille dame un peu sénile qu’elle prend en pitié. Cette rencontre inattendue va obliger Rosaly à s’ouvrir au petit monde que représentent les habitants de son immeuble. Au fil des tomes, elle devra apprendre non seulement à accepter son « pouvoir », mais aussi à le dompter, car il s’avérera beaucoup plus dangereux qu’elle ne le pense. Elle fera la rencontre de plusieurs personnes destinées à l’aider. C’est une histoire humaine qui, bien que paranormale, évoque le mal de vivre de beaucoup de jeunes (et d’adultes) aujourd’hui. La solitude, l’isolement, le manque de confiance au monde qui nous entoure, mais aussi l’acceptation de soi, l’amitié, la solidarité et le courage font partie des thèmes de ce récit.

Quels défis as-tu rencontrés lors de l’écriture du premier tome ?

À l’origine, il s’agissait d’un roman réaliste. Rosaly souffrait de phobie sociale. Mais je trouvais que le récit manquait de souffle. Comme je suis une autrice de l’imaginaire et que j’adore les histoires de fantômes, j’ai décidé d’en faire un roman paranormal. Il a donc fallu le transformer en ce sens. Ce fut un beau défi, car l’histoire a pris une tout autre dimension grâce à ça. Les fantômes ajoutent une touche d’horreur que j’aime beaucoup et qui rend, je l’espère, l’histoire plus palpitante.

Quelles ont été tes inspirations pour la création de cette trilogie ?

Le personnage de Denise, la vieille dame de mon histoire, m’est inspirée de ma grand-mère qui porte le même prénom. La maladie d’Alzheimer l’a rongée pendant de trop longues années. Je voulais lui rendre hommage, en quelque sorte, grâce à un personnage un peu ailleurs, mais drôle et rempli de lumière. Denise est mon coup de cœur dans cette série, et déjà celui de plusieurs lecteurs. C’est un beau cadeau pour ma grand-mère, qui est malheureusement décédée avant la publication du premier tome.

Selon toi, quelles sont les différences entre écrire un tome unique et une trilogie ?

La première fois que j’ai écrit un tome unique (il s’agissait de L’ogre et l’enfant), c’était après deux trilogies qui totalisaient plus de 600 000 mots. Mes 40 000 mots couchés sur le « papier », j’ai réalisé que c’était terminé, que je pouvais – déjà – passer à l’étape de correction. À ce moment-là, je me suis dit que je n’écrirais plus jamais de séries ! Ha ! ha ! ha ! En fin de compte, j’ai continué quand même, avec Demi-Vie, puis avec Le journal d’Anna et Le pouvoir des ombres. Rédiger un tome unique est certes moins exigeant, parce qu’on n’a pas à construire l’intrigue sur plusieurs livres, à se préoccuper de la cohérence de l’histoire sur la longueur, à s’assurer que toutes les boucles sont bouclées (et il y en a en masse dans les séries, c’est étourdissant !), mais ce n’est quand même pas pareil que d’écrire une série, qui laisse plus de marge de manœuvre. Là, on a plus d’espace pour construire l’univers, élaborer la psychologie des personnages (et les faire évoluer) et ajouter des sous-intrigues. C’est trippant ! Alors, quand je me sens essoufflée, j’opte pour un tome unique, et quand je suis remplie d’énergie (et motivée), je me jette dans une série.

Il y a une playlist liée au premier tome, as-tu une chanson préférée et pourquoi ?

La chanson phare du premier tome, c’est Partout, de Roxane Bruneau. Elle aurait pu être écrite pour cette histoire ! Il y est question des gens ordinaires qui en arrachent, mais qui continuent malgré tout. Chaque fois que j’entends la phrase « Je voudrais qu’on m’entende », j’imagine mon héroïne, Rosaly, en train de la crier à pleins poumons.

Selon toi, à quel type de lecteur recommanderais-tu cette série ?

On l’a classée 13 ans et plus avec ma maison d’édition, parce qu’il y a des scènes assez effrayantes, voire dérangeantes dans le tome 1. Je crois que ceux qui aiment l’horreur l’apprécieront, même s’il n’est pas classé dans ce genre littéraire, mais plutôt dans le paranormal. Mon objectif n’était pas de faire peur, mais de parler d’une jeune femme isolée socialement qui va peu à peu déployer ses ailes, notamment grâce au pouvoir qui lui pourrit l’existence. Disons que c’est un roman paranormal avec une (belle) touche d’horreur et de romance. Si tu aimes vibrer et frissonner, c’est pour toi !


mardi 19 septembre 2023

Le rôle d’une vie de Sandra Lemire Wolf

 

Publié chez les éditeurs réunis le 12 septembre 2023

368 pages

Lu en format papier

4e de couverture

À 45 ans, la célèbre actrice Kelly Leblanc offre toujours un sourire radieux aux photographes. Mais derrière celui-ci se cache maintenant un immense désarroi, puisqu’elle a récemment surpris son mari au lit avec une fille qui a la moitié de son âge. Quand on lui offre un rôle secondaire dans un téléfilm tourné dans des contrées indomptées, elle accepte immédiatement. Sur le plateau, Kelly tombe sous le charme du séduisant Rob Ryan, de quinze ans son cadet. Le tournage est difficile et la réalisatrice Claude Granger, une femme fougueuse aux antipodes de Kelly, est tyrannique.

Lorsqu’une grève des techniciens éclate, l’équipe décide de poursuivre le tournage en secret dans un village reculé au Québec. Partagée entre son désir pour son jeune co-acteur et la pression de sa famille et son mari qui voudraient qu’elle passe l’éponge, Kelly est déroutée. Elle décide alors de se retirer des feux de la rampe, le temps d’y voir clair et de reprendre confiance en elle. Y trouvera-t-elle enfin l’inspiration nécessaire au retour de son immémorial sourire ?

Mon avis

J’avais adoré son premier roman Pour le temps qu’il me reste et j’avais bien hâte de découvrir la seconde œuvre de cette auteure de ma région. Ce livre un peu plus lumineux et comme j’aime tout ce qui touche le monde culturel, j’ai embarqué dans l’histoire à 100 %.

Dans le résumé, on mentionne que Claude est tyrannique, mais au cours de ma lecture, je n’ai pas trouvé que c’était le cas. On s’attache à cette réalisatrice qui m’a surprise surtout avec ses relations avec le fils de Kelly et avec l’actrice elle-même. Elle demeure à ses côtés dans une épreuve difficile.

Même si je désapprouve le tournage secret, alors que les acteurs faisaient la grève, ce passage fut mon favori du roman, car on assiste au développement de la relation entre Kelly et son partenaire. On voit la tension s’approfondir et cela me poussait à tourner les pages pour savoir ce qui allait arriver par la suite. Sans compter, qu’il y a un chien et un chat qui font un passage éclair, un aspect de plus qui m’a fait fondre le cœur.

Certaines personnes imaginent que les acteurs vivent la vie parfaite de riche sans soucis, j’aime le fait que l’auteur a dépeint une vision plus véridique de cette réalité. En tant qu’artiste, j’ai conscience que la vie n’est pas rose tous les jours et qu’ils sont plus humains qu’on pourrait le croire.

Bien que j’aie adoré Claude, je dirais que Kelly et son fils Jamie se partagent la première place pour l’étoile du match. J’apprécie qu’elle ait 45 ans, c’est un peu plus vieux que ce qu’on retrouve habituellement dans la romance dont les personnages ont soit à la fin vingtaine ou début trentaine. Je crois qu’on se pose toutes les mêmes questions qu’elle un moment ou l’autre dans notre vie. Bien qu’elle ait un métier hors du commun, plusieurs lectrices pourront se reconnaître dans cette protagoniste. J’ai aussi mis Jamie en première place, car il est vraiment mignon et on souhaiterait avoir un garçon curieux comme lui. Je ne pourrais pas imaginer l’histoire sans lui.

Quant à l’antagoniste David, j’ai adoré le détester. Je ne peux pas trop en dévoiler, mais il apporte beaucoup dans le questionnement de Kelly. Son évolution n'aurait pas eu lieu, s’il n’avait pas gaffé qui l’a marqué à tout jamais. Ce fut le moment déclencheur de cette aventure.

Extraits

À quarante-huit ans, Claude Granger pouvait être fière de ce qu’elle avait accompli jusqu’à maintenant- professionnellement du moins. Indépendante financièrement, elle avait la liberté de choisir ses projets et de s’entourer de ceux qu’elle souhaitait. Claude n’aimait pas travailler avec de grosses équipes. Pour elle, plus il y a de gens, plus c’est long, et plus il y en a pour ne rien faire. Et comme la patience et l’empathie n’étaient pas les qualités premières de Claude Granger, sa réputation de tyran n’était pas surfaite. (p.21)

À quarante-cinq ans, revenir chez ses parents avec son fils était pour Kelly Leblanc le summun de la défaite. Elle avait entendu la déception ans la voix de sa mère au téléphone et elle avait bien vu la désapprobation dans les yeux de son père à leur arrivée. Elle voyait bien que ses parents peinaient à se retenir de l’admonester pour cette fuite en catastrophe qui lui a fait remonter la quasi-totalité de la côte américaine en pleine nuit avec leur petit-fils. (p.33)

J’en ai marre d’être la boniche, celle qui fait pitié, de jouer la pauvre fille abandonnée. Celle qui est trompée. Celle qui est nominée, mais qui ne gagne jamais. (p.121)

Il faut dire que depuis ls tragédie lors du tournage du film Rust au Nouveau-Mexique, le contrôle des armes à feu sur les plateaux de tournage s’est grandement resserré. Heureusement, il ne fallut que deux prises avant que l’armurier puisse remballer le fusil de chasse. (p.136)

Les remontrances et le jugement des autres ne doivent pas mener ta vie. Il faut que tu t’écoutes, que tu te fasses confiance. Toi aussi, tu as du jugement. (p.186)


Interview with Rachel Hope

 


Biography

Rachel Hope was always writing stories, it just took a couple of romances to put them on the page. Chasing the 'feels' and up for a good laugh, led her down the path of romantic comedies, always including little anecdotes or experiences from her own zany life.  Living in the picturesque province of Quebec with her young daughter and extremely special English Springer Spaniel (Gord), she works full time as an office wunderkind and dabbles in all sorts of other side hustles, along with writing the comedies she's come to love.

Questions

What do you like the most about writing?

I like the freedom to dream about all the what-ifs and could have been, from failed relationships. In a way its giving myself closure with happily ever afters.  I find it’s an escape to fall into a completely made up world, where I still plant little parts of me, and a way to share my fun.

Why did you decided to write romance?

It’s one of my most favourite things to read, and living with a fairly high level of stress, to read and write happily ever afters are my favourite dopamine hits.

Do you write with music? If yes, do you have a special song?

I listen to instrumental music. The Bridgerton soundtrack is all top 40 but instrumental versions and then spotify just goes down into a wormhole of all other kinds of instrumental. Right this very moment, my favourite song is Dawn of Faith by Eternal Eclipse. To listen to that at full volume and feel the music play through you moves me into the zone.  

What are your inspirations when you are writing?

I’m inspired by the meet cute, and how many directions that relationship can go in. The need to see the good in the world. My daughter inspires me to always try harder, and to try to live up to how she sees me on a daily basis.

What advices will you give to a new reader?

In life - Look for the glimmers or joy, you don’t need to have all the big moments, string the little ones together and you’ll see life is pretty good on a daily basis.

In Relationships - believe in yourself and your intuition, if you’re hesitant about something there’s a reason.

What struggles did you meet when you wrote your first book?

The bravery to actually put it out into the world. I struggle with conflict, in my day-to-day life I’m conflict averse and struggle to pour all the angst into the books.  

What are your next projects?

My next project is a small town rom com series. Book one is about halfway done (September 2023) hopefully I’ll have it and book two out in time for Ignite Your Soul.


dimanche 17 septembre 2023

Les carnets de voyages d’Anaïs Favron


 

Publié chez les éditions Goélette en septembre 2023

160 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Suivez Anaïs Favron dans ses aventures autour du monde et apprenez-en davantage sur l’univers du voyage grâce à ses nombreux conseils. Destinations, nourriture, hébergement, escapades et excursions, moyens de transport, marchés et activités figurent notamment dans ses carnets où rien n’est laissé au hasard! Laissez-vous captiver par ses voyages originaux, ses palmarès insolites, ses recommandations culinaires qui vous feront saliver et ses entrevues réalisées auprès de personnalités publiques, également globe-trotteurs.

Mon avis

C’est un livre que je recommande à tous les amateurs de voyages et c’est un excellent complément à Voyagez-mieux, est-ce vraiment possible de Marie-Julie Gagnon. Dans celui-ci, vous trouverez des suggestions d’endroits (pays) et de nourritures à essayer à travers le monde. Ma liste contenait plusieurs emplacements, mais ce livre l’a allongée et il confirme quelques choix que j’avais en tête.

C’est une œuvre assez complète dans le sens qu’elle fasse le tour de plusieurs thèmes, dont les avantages de voyager seule, en duo ou en groupe. Il y a des entrevues avec des gens qui décrivent leurs aventures qui ont été soit positives ou négatives. Cela peut aider les lecteurs à prendre les meilleures décisions avant de partir. Vous allez aussi trouver un chapitre sur l’hébergement. J’ai bien aimé l’extrait sur son expérience de dormir dans une capsule au japon, cela m’a toujours intrigué.

Je suggère de vous le procurer en format papier pour bien profiter des images qui accompagnent l’œuvre. Elles sont magnifiques et cela m’a donné encore plus envie de partir dès demain. Elle donne quelques astuces pour économiser et le un chapitre mentionne le meilleur temps de l’année pour voyager. Comme le monde est vaste, l’Internet et le récit des gens qui ont été au même endroit peuvent aussi vous éclairer.

Le voyage est une passion pour l’auteure et cela transparaît dans son écriture surtout vers la fin du livre. Bien qu’il y a plusieurs lieux à visiter, le Québec a sa place dans le bouquin et cela m’a fait réaliser que j’ai encore plusieurs régions à découvrir. D’ailleurs, l’Outaouais est mentionnée, je remercie Anaïs Favron pour cela.

Extraits

Voyager, c’est plus qu’une passion, c’est un besoin de changer de rythme et de me retrouver. Les voyages me permettent d’apprendre, de réfléchir et de relativiser, de rester en équilibre dans ma vie un peu futile. C’est aussi une grosse dose de beau et de nouveau pour mes yeux curieux. (p.23)

Les vacances sont synonymes de repose et de changement de rythme. On ne se casse pas la tête. Le voyage propose plutôt du dépaysement, de l’aventure, de l’organisation et de la gestion. Si vous êtes fatigués, que vous manquez de vitamines et que la simple idée de faire une brassée de lavage vous fait monter les larmes aux yeux, oubliez le voyage et prenez des vacances ! Un chalet ou un tout-inclus, voilà ce qu’il vous faut. Être en vacances peut aussi signifier rester chez soi, ne pas travailler et profiter de sa propre ville. (p.40)

La destination dont j’ai le plus rêvé était le Japon. J’ai découvert la culture grâce à des cours de théâtre à l’université. Je ne peux pas expliquer pourquoi, mais tout ce qui est japonais m’a toujours attirée, et je ne dis pas ça uniquement parce que, là-bas, les vêtements sont à ma taille ! (p.47)

Appelons ça la banlieue riche de New York City ! Broadway, Fifth Avenue , la statue de la Liberté, Soho; on a fait le tour plusieurs fois, mais ce qui m’a marquée le plus, c’est qu’au McDonald’s, on nous servait la bouffe dans une assiette de porcelaine et il y avait un pianiste vêtu d’un smoking assis derrière un piano à queue qui jouait en plein centre du restaurant. (p.60)

Par ailleurs, voyager plus tard dans la vie est totalement différent. Moins de déplacements, plus de fatigue…et là, je ne fais pas d’âgisme, je le vis personnellement : vingt ans et quarante ans, ce n’est pas pareil! La seule chose que je répète souvent est de ne pas trop attendre. Si vous avez envie de partir, faites-le maintenant.

Ma chronique de Voyez mieux - Est-ce vraiment possible? 

vendredi 15 septembre 2023

La promesse – Le secret de Suzanne Roy

 

Publié chez Andara le 27 juillet 2023

384 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Il y a six ans, Max et Camille se sont rencontrés dans une école de renommée de New York. Lui, danseur destiné à une grande carrière ; elle, chanteuse timide au talent incontestable. Ils se sont aimés passionnément, jusqu’à ce que Camille disparaisse sans jamais plus donner de nouvelles… Aujourd’hui, Max Hill est marié avec une danseuse étoile. Même s’il a entamé une glorieuse carrière sur Broadway, une déchirure au genou le force à tout arrêter. Exaspéré par la lenteur de sa guérison, il reçoit l’appel d’une université montréalaise qui lui propose un poste au sein de sa faculté des arts. Lorsqu’il apprend que Camille y enseigne aussi, il accepte de faire le déplacement pour venir passer un entretien…

Qu’est donc devenue la jeune femme de son souvenir ? Désormais mariée et mère d’un petit garçon, Camille angoisse à l’idée que Max revienne dans sa vie. Vu son talent, sa place est à Broadway et non dans une université ! Elle ne peut pas croire qu’ils pourraient travailler ensemble, et surtout, elle craint le pire si Max découvre la vérité à propos de son fils…

Mon avis

Une magnifique romance qui se déroule à l’université. J’aime bien l’univers scolaire et je crois que les professeurs méritent davantage de reconnaissance bien que cela ne soit pas tout à fait la profession des deux protagonistes. L’art est une des raisons majeures du pourquoi j’ai commencé ce blogue, alors c’était évident que j’allais me lancer dans cette aventure.

Je ne vous dévoilerais pas quel est le fameux secret, mais le lecteur peut le deviner. Vous trouverez des indices au fil des chapitres. Les deux protagonistes sont attachants quoique Max pousse parfois un peu trop Camille, mais sans cela elle ne sortirait pas de sa coquille. Ses idées aident à améliorer le projet de comédie musicale et j’ai bien aimé les chansons mentionnées surtout celles de Bon Jovi, un de mes groupes préférés.

Les chapitres sont courts et directs. J’avais l’impression que ma lecture avançait à vitesse grand V sans m’en rendre compte. L’intrigue est bien, c’est semblable à ce que l’on voit habituellement dans la romance. Toutefois, l’auteure ajoute sa dose d’humour et les lecteurs peuvent s’attacher aux personnages. Il y a seulement Betty que j’ai un peu moins accrochée, mais je sais qu’elle a son importance dans l’histoire. Tout comme Vincent, la relation entre Camille et Max serait ennuyeuse si leurs conjoints respectifs n’existaient pas.

Les chapitres démontrent les deux points de vus et j’apprécie cela, car cela donne une chance de découvrir ce que les protagonistes vivent et d’entrer dans leurs têtes.

J’ai une légère préférence pour Un baiser au goût de, mais si vous ne connaissez pas l’écriture de l’auteure et que vous êtes amateurs de romance, c’est un bon roman avec lequel commencé.

Extraits

Une comédie musicale avec du Bon Jovi, ce serait vraiment super ! J’achète sans hésiter.

Tu es toujours fan, alors ?

Toujours, confirma-t-il fièrement. Dès qu’ils passent à proximité de New York, je vais voir leur concert. Je vais même régulièrement manger au resto de Jon Bon Jovi. (p.109)

La rue Sainte-Catherine était toujours très occupée. J’y croisai des jeunes qui sortaient en ville, des itinérants, des gens qui quémandaient des sous. En descendant vers le Vieux-Port, je traversai le quartier chinois. Dix minutes de marche et voilà que j’étais complètement dépaysé. Cette ville était vraiment agréable. (p.134)

J’aimerais des trucs..badass, tu vois ? Les filles chantent toujours des chansons romantiques.

Ce n’est absolument pas vrai le contredis-je.

Ah non ? Allez ! Donne-moi des exemples !

Oups I di dit again de Britney Spears, Bad romance de Lady Gaga.. (p.202)

Chaque artiste a un parcours différent, Max. Parfois, c’est juste une question de confiance en soi pour qu’un étudiant parvienne à se dépasser. Toi, tu en avais pour dix. Tes parents t’ont poussé à devenir qui tu es. Ils ont cru en toi dès le départ! Tout le monde n’a pas cette chance, tu sais? Certains ont besoin que des gens leur donnent l’opportunité de monter sur une scène pour découvrir qui ils sont vraiment. (p.226)

J’attendis qu’une musique démarre, mais quand elle leva une main, le silence gagna la salle, puis elle entama Livin’on a prayer d’une voix douce et sur un rythme plus lent que la version originale. A cappella. Dès le premier couplet, tout mon corps se figea. Elle avait réellement un timbre qui m’atteignait en plein cœur.. (p.309)

Ma chronique de Une baiser au goût de fin du monde

Mon entrevue avec l'auteure 

mercredi 13 septembre 2023

Somber Jann – Saison 1 Dark Edition de Cynthia Havendean


 Publié chez les éditions Édiligne le 14 août 2023

500 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Jaylen, Jonas et Joshua Jann sont mes nouveaux voisins. Trois frères mystérieux. Chaque nuit, je les épie par lafenêtre de ma chambre. Ils m’obsèdent.

J’aimerais pouvoir dire que c’est uniquement parce qu’ils sont canon, mais c’est plutôt comme être dans un film d’horreur : je redoute le moment où ils vont défoncer ma porte et me faire disparaître. Pourquoi? Parce que j’ai tout vu. Tel un psychopathe, d’un seul coup de couteau agile, l’un
d’eux a tué une personne sous mes yeux. Ce n’est pas son premier meurtre. C’est un tueur en série. Son fourgon est rempli de sacs avec des morceaux de corps…

J’ai que dix-sept ans et je suis seule à la maison. Maintenant que je sais ce qu’ils sont, même verrouiller, les portes et les fenêtres ne les empêchera pas de m’atteindre. Je suis leur nouvelle cible…

Mon avis

Si vous connaissez déjà l’univers de l’auteure, vous devriez avoir une bonne idée à quoi vous attendre en parcourant les pages de cette œuvre qui est davantage plus sombre que la première version (d’où l’idée de la Dark Edition). J’ai l’impression que c’est avec la suite que je vais remarquer une modification notable, car le premier tome ne fait que présenter ce monde et je comprends pourquoi le livre est recommandé pour les 18 ans et plus.

J’ai dévoré les 4 romans de la version originale et c’est encore le cas avec celui-ci. L’auteure a le don de me sortir de ma zone de confort tout en gardant mon attention. Je vous avoue que j’aime l’horreur à petite dose, mais là, c’est à un tout autre niveau. On parle d’une jeune femme de 18 ans qui tombe amoureuse d’un tueur en série qui ne ressent pas d’émotion sauf pour elle. Au commencement, on remarque qu'Engy développe le syndrome de Stockholm. On pouvait croire qu’elle tentait de le séduire seulement pour demeurer en vivante, mais au fil des chapitres on découvre qu’elle a des sentiments pour Jaylen pourtant il lui a fait des choses impardonnables de mon point de vue.  Comme la majorité des femmes de 18 ans, elle vit une phase que son amour va pouvoir le changer sauf qu’il peut la tuer à tout moment. Je vous avouerais que même moi, j’ai vécu une phase amour-haine avec Jaylen sûrement parce qu’il garde la protagoniste en vie, alors qu’elle devrait être déjà morte.

Ce bouquin risque de ne pas convenir à tous les lecteurs. Toutefois, si vous appréciez la Dark romance, je vous suggérais de donner une chance à cette série. J’ai vécu une multitude d’émotions en parcourant les pages que cela soit du rire au dégoût (surtout pour Jonas qui est le pire des personnages ) . J’aime la psychologie de tous les membres de la famille de Somber Jann. Je n’ai retrouvé cela dans aucun autre roman et je crois que c’est pour cette raison qu’ils m’intriguent autant.

La musique est aussi une partie importante de l’œuvre. J’ai même noté quelques chansons à écouter dans le futur.  Cela me change du style pop que j’écoute habituellement, mais ce n’est pas la première fois que j’ouvre mes horizons grâce à l’auteure.

Extraits

Enfin, tu réagis comme il se doit, s’exalte leur géniteur. C’est ce que tu aurais dû faire à la seconde où elle t’a vu commettre un meurtre. Règle ça vite fait, bien fait. Je ne veux plus en entendre parler. Quand je reviens à l’aube, elle a intérêt à avoir disparu. (p.143)

C’est vrai qu’il y a quelque chose qui se produit quand on se regarde ; malgré la peur, la chair de poule, le dégoût, il stimule mon esprit. Je n’ai jamais ressenti ça. Et on dirait que c’est pareil pour lui. Mais je ne sais pas ce que ça signifie exactement. Entre lui et moi, c’est comme tenter de faire une connexion incompatible. Les flammèches et la tension électrique que cela produit créent une fusion dangereuse. On a du mal à communiquer, mais nos corps et nos âmes réagissent. (p.197)

Mon esprit a compris : il se soumet à Jaylen. Ça fonctionne. Mon corps répond positivement à son toucher. Une fois que Jaylen va voir que je ne cherche plus à fuir, que je comprends que je suis mieux avec lui plutôt que chez moi, il commencera à baiser sa garde. (p.220)

Bon, certes, j’ai découvert un harem inversé dans un de mes bouquins et je lui en ai parlé pendant deux jours. C’était nouveau et intriguant pour moi. J’avoue que j’ai aussi lu un autre roman dans lequel la nana se tape deux mâles alphas et par la suite j’en ai rêvé la nuit, et plusieurs fois. Est-ce que c’est un fantasme ? Non, pas du tout, ça ne veut pas dire que je veux ça en vrai. Si ? (p. 328)

lundi 4 septembre 2023

Gideon Resurrection – Book 2 of the GIDEON trilogy by Grant Rosenberg

 


Published on July 4th 2023

362 pages

I read the paperback version

Backcover

In GIDEON, Dr. Kelly Harper discovered that her recently murdered father had a shocking secret; he'd led a dark and treacherous double life as a shadowy hit man who targeted only the most depraved people in society. That stunning revelation put Kelly in dire jeopardy and forced her to eventually embrace her father's sinister past to save herself.

In GIDEON RESURRECTION, two months have passed, and Kelly is struggling to keep the clinic afloat. Despite her insistence that Gideon is retired, Benedetto presents her with an “opportunity” she may want to consider…there’s compelling evidence that a sociopathic mother has killed two of her children, and her 13-year-old daughter is very likely to be next unless someone takes drastic measures to stop her.

Meanwhile, Inspectors Pete Ericson and Ron Yee are tracking down a suspect who has murdered multiple drug dealers throughout the city. The investigation quickly turns personal, and Pete must decide if he’s going to take the law into his own hands to bring the killer to justice.

As Kelly once again risks exposure by befriending a potential target, Benedetto is kidnapped by a dangerously eccentric man who’s desperate to uncover Gideon’s identity and will go to any lengths to find out…making every one of Kelly’s moves all the more perilous.

My review

I would like to thank Laura Vandervoort for sending me the book and give me a chance to read and discovers a new author. It’s the second book from a trilogy, but there is a recapitulation from book one at the beginning, so I was able to understand what was going on during the first chapters. I was not lost, but I would recommend to read book 1 first if you like books about murder with a good intrigue.

I did not read that genre since a while, but I was curious to know how the author will turn the story. He surprises me a few times and the intrigue took time to develop and I think it was a great idea. It gives reader the time to get to know the characters and trying to guest what will happens next.

Even though, Kelly has a dark secret, she can be likable sometime and readers can relate to her on some point especially when it came to her wish to live a normal life and she is trying her best to grief her father. She is different from the other protagonist I met in the book I usually read, but I found that refreshing. Even though she is far away to be perfect, I understood her flaws while I was reading and I was wishing her a better life.

I would say that the second character who got my attention was the antagonist, Lisa. She is the type of character I like to dislike. She is selfish and even though she is trying to make Kelly believe that she cares about her daughter, I am not sure it’s the case. I did not feel any compassion for her, but she bring spice in the story and she is the center of Kelly’s evolution.

I think it would make a great movie (or series), the writing is intense and keep the readers interested from the first to the last page. If you like that genre, you will want to read the complete trilogy.

Excerpts

Since her father’s death, Kelly had spent countless hours ruminating on whether she’d ever again enjoy a normal life. A life that included a relationship with Pete. Could she somehow lock her secrets into the darkest recesses of her mind, walling them up like Fortunato? She didn’t know if that were at possible, but the meantime, her hopes for a future with Pete led her to at least keep her options open. (p.9)

He was a sucker for true crime shows and spent far too many weekends binge watching documentaries on HBO and Netflix. Particularly those that dealt with homicide. He was fascinated by murderers and what made them tick, and had an encyclopedic knowledge of killers, from the infamous to the obscure. (p.54)

" What’re you watching? "

" Spider-Man. Zendaya is hot. "

" Which one is she? "

" The hot one, dude. She’s like a bigtime movie star. "

Tomas checked her out and nodded. " She’s too old for you, but I could totally get with that. " (p.115)

" Kelly, you’ve been in turmoil since your father died, and I’m not sure it’s a good idea for you to add more turbulence to your life. If you go though with this, all the progress you’ve made toward healing in the past two months will be washed away and you’ll likely take a massive step backwards. " (p.211)


dimanche 3 septembre 2023

Tennessee – Huile et le feu d’Audrée McNicoll

 

Publié chez les éditions de Mortagne le 22 août 2023

344 pages

Lu en format papier

4e de couverture

1865
Persuadée que son mari est mort au combat lors de la Guerre de Sécession, Tennessee laisse tout derrière elle pour retourner sur le ranch de son enfance, dans le Montana.

Si elle avait pu se douter de ce qui l’attendait là-bas, jamais elle n’aurait entrepris ce voyage. À destination, elle fait la rencontre de Jeffrey Morgan, un séduisant et impétueux cowboy qui provoque chez elle un maelström enflammé d’exaspération et de désir.

Sous le charme et le caractère imprévisible de ce bel inconnu, Tennessee entrevoit un lourd passé meublé de secrets. Pour des raisons qu’elle ignore, il semble lié à elle de la façon la plus inattendue qui soit.

Quel sera le prix de la vérité ?

Mon avis

Je vous avoue que c’est la sortie que j’attendais le plus cet automne. J’ai adoré la trilogie Winchester que j’ai lue à deux reprises (l'édition autopubliée et celle de Mortagne) et c’est une écrivaine dont je ne manque aucun oeuvre. Si vous ne la connaissez pas encore, je dirais qu’elle a un style similaire à Sonia Alain et Sylvie G. surtout en ce qui est lié à l’histoire, à la romance et aux protagonistes qui éprouvent des difficultés.

J’apprécie que l’auteure ait choisi une période qu’on retrouve peu dans les romans et dans les cours d’histoire. Si vous n’êtes pas amateur d’histoire, il peut quand même vous plaire en sachant que ce n’est pas le thème principal, mais l’époque sert surtout de contexte et se trouve en arrière-plan. C’est vraiment la relation entre Tennessee et Jeffrey qui mis de l’avant.

J’ai parcouru le livre presque d’un seul trait, mais je ne vous le suggérais pas pour éviter de manquer des détails importants. Les protagonistes vivent de véritables montagnes russes et en un seul clignement, vous pouvez sauter un événement. Certains passages se déroulent dans le présent et d’autres dans le passé, c’est une lecture qui demande de la concentration. Vous devez vous en douter, la vie à cette époque n’était pas de tout repos surtout sur un ranch. D’ailleurs, j’ai trouvé amusant le chapitre où Tennessee monte à cheval. Elle tente de demeurer forte en disant qu’elle est habituée, pourtant son derrière lui montre le contraire.

J’hésite à donner mon étoile du match à Tennessee qui vit une période difficile et affronte les embûches sans rechigner et Jeffrey, un cowboy qui peut paraître rustre en premier lieu, mais qui a un grand cœur quand il tombe amoureux. Je vous raconte une anecdote, je croyais que Tennessee était l’état où se déroulait l’histoire et non le prénom de la protagoniste avant que je lis la 4e de couverture.

L’auteure m’a surprise à plusieurs reprises au fil des chapitres. Je ne m’attendais pas qu’ils aient une vie paisible au soleil, mais les dénouements m’ont épatée. Si vous avez aimé les Winchesters, vous allez adorer ce roman-ci.

Extraits

L’indignation avait disparu et la détresse que lisant Richard dans les yeux noisette de sa femme lui brisait le cœur. Il n’avait pas d’autre choix. Chaque homme en état de combattre avait le devoir de s’enrôler. C’était un honneur pour lui d’aller défendre cette noble cause auprès d’Abraham Lincoln. (p.10)

Décidément, vivre seul sur ce ranch lui avait fait perdre toute notion de civilité. Il lui restait à découvrir si cet air grognon était dirigé vers elle, ou si c’était naturel chez lui. (p.48)

Je ne suis pas un homme pour toi, Montana. Bien que j’aie foutrement envie de te goûter, de t’entendre crier mon nom pendant que je te baiserais, cela n’arrivera pas. Je ne fais pas l’amour, je baise. Je prends sans rien donner en retour et je ne fais que semer le mal autour de moi. Si je t’évite, c’est pour te protéger. (p.122)

Qu’as-tu fait de si grave pour avoir une si piètre opinion de toi ? Je ne suis pas blanche comme neige non plus, tu sais.

Si tu l’es,

Comment peux-tu en être si sûr ? Tu ne me connais pas. (p.145)

Certes, il avait eu une vie avant qu’elle ne la bouscule. Elle s’était faite à l’idée qu’il se livrerait à son rythme, une page de son histoire à la fois. Ferait-il quelques omissions volontaires ? Assurément. Après tout, n’avait-elle pas elle-même son propre jardin secret ? (p.193)

Vous ne cessez de vanter la force et la combativité de votre épouse. Vous allez assurément passer un mauvais quart d’heure à votre retour, mais si elle vous aime autant que vous l’aimez, elle vous pardonnera. (p.280)

Mon entrevue avec l'auteure 


Nightshade – Book 3 – Night Hunt by Carey Decevito

  Published on 2020, November 10 th 206 pages I read the papierback version Backcover Two disappearances… Lives forever altered… ...