dimanche 13 août 2023

Un baiser au goût de fin du monde de Suzanne Roy


Publié chez Andara le 14 juin

384 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Depuis que Justin sait que sa mère est atteinte d’un cancer, rien ne va plus dans sa vie. La colère qu’il ressent est omniprésente et il est incapable de se changer les idées. Ses nombreuses absences en classe obligent le directeur du collège à lui lancer un ultimatum : soit il se reprend en main, soit il est expulsé. Ajouter un stress supplémentaire à sa mère alors qu’elle se bat pour sa vie ? C’est hors de question ! Le voici donc forcé de retrouver Juliette, la freak du collège, trois fois par semaine, à la bibliothèque de l’école. Elle le prend de haut et le fait travailler d’arrache-pied afin qu’il rattrape son retard.

Mon avis

Si vous aimez l’écriture de Suzanne Roy, c’est définitivement un livre à lire. J’ai vécu toute une gamme d’émotions en parcourant les pages de ce bijou. J’ai déjà dit que La vie est non remboursable ressemblait à Une promenade inoubliable, celui-ci m’a fait exactement penser à la relation de Landon – Jamie. Tout comme Jamie, Juliette ne s’ouvre pas facilement, se tient occupée avec des activités solitaires et tente de passer inaperçue à l’école et garde un secret. Je vous laisse découvrir, s’il s’agit du même, mais je me suis reconnue dans ce personnage et je crois que c’est pour cette raison que cette histoire m’a touché autant. Peu de femmes affirment leur fierté d’être une freak et préfère entrer dans le moule ce qui n’est pas le cas de Juliette et je l’admire pour cela.

Quant à Justin tout comme Landon, il ne se tenait pas avec le bon groupe d’amis et il était dans une relation superficielle avec la fille populaire de l’école. Est-ce qu’il a fait le meilleur choix ? C’est ce que j’avais hâte de savoir. Justin est mon personnage préféré de ce tome-ci à cause de son évolution. C’est certain qu’il n’avait pas plusieurs options s’il ne voulait pas ruiner son futur, mais il s’est quand même repris en main en demandant de l’aide à Juliette. Les scènes qui se déroulent à la bibliothèque sont mes préférés sûrement parce que j’y ai passé beaucoup de temps pendant mes études et que c’est l’endroit ou la protagoniste à enfin retrouver le sourire.

Certains lecteurs pourraient trouver les personnages immatures pour leur âge, je me questionnais parfois s’ils étaient au Cégep ou au secondaire surtout dans le cas d’Alana, l’antagoniste et petite amie de Justin qui agissait comme s'il lui appartenait. En même temps, je me suis souvenue que si c’était son premier petit ami sérieux, elle ne savait peut-être pas comme agir et cela expliquerait son comportement. J’ai quand même aimé ce personnage qui ajoute du piment et du trouble.  

J’ai dévoré le livre en une seule journée tellement j’ai accroché à l’histoire et la bonne nouvelle est que certains chapitres n’ont que quelques pages, vous pouvez facilement déposer le bouquin si vous souhaitez prendre une pause. Je n’ai pas noté de temps mort et chaque action apporte au récit tout en contenant assez de détails pour laisser son imagination vaguer.  Pendant ma lecture, je me suis rappelée pourquoi je n’aimais pas les romans qu’on m’obligeait à étudier. Juliette et Justin ont tous les deux eu de bons points.

Extraits

Pour le moment, je parvenais à me maintenir la tête hors de l’eau, car j’avais une bonne mémoire, et aussi parce que la biologie et la chimie étaient des matières que j’affectionnais, mais en littérature, il fallait lire et décortiquer des romans affreusement ennuyeux. (p.10)

C’est un roman que tu dois apprendre à aimer, voilà tout. Certains sont plus faciles à comprendre, j’en conviens, mais celui-ci t’oblige à réfléchir si tu veux capter les multiples couches de l’histoire. (p.35)

Merde ! J’ai vraiment cru que t’avais tout compté ! Je ne te dis pas ce que j’aurais pensé de toi.

Que je suis une Hermione Granger puissance 10, et une nerd qui n’a aucune vie sociale, résumai-je sans trop de difficulté. (p.82)

Mon père n’avait jamais aimé lire, mais ça lui plaisait que je lui raconte les livres que je lisais. Je soupçonnais que c’était surtout un moyen de me faire parler, autrement j’étais sujette au mutisme. Depuis deux ans, je passais mon temps enfermée dans ma chambre pour lire ou écrire. (p.129)

Mon entrevue avec l'auteure 

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