dimanche 19 septembre 2021

Entrevue avec Suzanne Roy

 


Biographie

Même si je suis littéraire de formation, je suis professeure de médias numériques au collégial (et j’adore ça !) Geekette assumée et maman bien occupée, j’adore écrire, principalement de la romance.

Questions

Quel genre de romance préfères-tu écrire? J’ai remarqué que tes romans sont assez diversifiés.

Je me décris avant tout comme une auteure de romance, parce qu’il y a toujours de l’amour dans mes romans, et aussi parce que ce genre a mauvaise presse (tant pis pour ceux qui boudent leur plaisir). Pourtant, certaines de mes histoires ne sont pas des romances dans le sens strict de la définition (la romance n’est pas toujours au cœur du récit et j’aime beaucoup explorer des thèmes comme l’identité, le deuil, les limites, etc.) Cependant, tu as raison, je suis assez diversifiée dans ce créneau, puisque j’ai une série policière, des romances contemporaines, des romans fantastiques et que je vais bientôt publier ma première romance historique (mais sous couvert de la romance, il est vrai que j’explore beaucoup d’autres choses).

Lequel de tes romans suggérerais-tu à un lecteur qui vient de te découvrir et pourquoi?

Je dis toujours de lire mes derniers, parce que j’ai l’impression d’avoir évoluée (et que mes thèmes se sont beaucoup complexifiés), mais en vérité, c’est surtout que je suis plus proche de ces histoires (elles n’ont pas été écrites il y a 10 ans). Si tu posais la question à mes lectrices, ils te diraient sûrement de lire Un cadeau du ciel (qui est doux) et Le Cercle félin (plus jeune et fantastique).

Quels défis as-tu rencontrés lors de l’écriture de ton premier roman?

Je n’ai pas beaucoup de difficulté à écrire, de ce fait, le temps est mon principal souci. Mais je vais diviser la question. Mon premier roman a été écrit très vite (3 tomes / 3 mois), mais j’y consacrais tout mon temps – et je ne l’ai jamais publié. Je dirais que le souci était la cohérence, beaucoup de détails inutiles, qui auraient pu être dit autrement pour garder le lecteur attentif (mais il y avait beaucoup de choses dans cette histoire). Je pense que l’écriture est un peu comme un muscle et qu’il se développe. Plus on écrit, plus ça me semble facile (enfin… pas toutes les scènes, mais disons que je ne trouve pas ça aussi ardu qu’au début).

Quelles sont tes principales inspirations lorsque tu écris?

J’ai toujours un thème ou une scène en tête et mon moteur, c’est de m’y rendre (et de trouver comment je vais y arriver). Je n’écoute pas de musique ni rien. Je veux juste écrire ÇA et faire en sorte que tout me mène LÀ. Sinon, je pense toujours à l’histoire dès que j’ai un moment libre. J’y songe en me couchant, en me levant, en me brossant les dents. Je rejoue la prochaine scène à écrire dans ma tête pour que tout soit parfait.

Dois-tu faire de la recherche avant de commencer l’écriture d’un roman? Si oui, cela prend environ combien de temps?

Ça dépend des romans. Pour mon historique, à paraître, c’était obligé, évidemment. La preuve : j’ai un personnage traumatisé (mais évidemment le mot traumatisme n’existe pas en 1843 donc… il a fallu revoir plein de petites choses, comme les vêtements, les publications de l’époque, etc. Alors je dirais que pour l’historique, c’est essentiel de faire des recherches poussées. Pour mes autres romans, ça dépend de beaucoup de chose : pour le Cercle félin, j’ai lu sur les chats, les tigres, etc. mais aussi sur des lieux en particulier afin de m’imprégner de l’endroit. Je dirais qu’en fantastique, j’ai besoin de le faire davantage qu’en contemporain, sauf pour certains éléments qui me sont moins familier (le travail d’un personnage, par exemple, un lieu ou un modèle de voiture qui m’est nécessaire pour une scène), mais en général, je ne suis pas maniaque de descriptions interminables alors je vais souvent au plus simple (et les romans qui ne font que retranscrire leurs recherches… ça m’ennuie profondément aussi).

Quels conseils donnerais-tu à un nouvel auteur?

De lire beaucoup et d’écrire beaucoup. Ce sont les seuls conseils qui comptent vraiment. Lire pour sortir de sa bulle, pour augmenter son vocabulaire, pour être impressionné, pour pleurer devant le talent des autres et pour vouloir s’améliorer. Puis, écrire pour les mêmes raisons, mais surtout : pour le plaisir. Avant même de chercher à publier. Une fois, j’ai trouvé triste un auteur disant qu’il ne voulait pas écrire la suite de sa trilogie avant d’avoir trouvé un éditeur pour le premier tome. J’avoue m’être demandé pourquoi est-ce qu’il écrit. Juste pour publier? Pourtant, l’écriture me nourrit tellement! Je ne dis pas que ce n’est pas bien de publier et de ne pas y songer, au contraire!, mais c’est quelque chose qui vient après le texte.

Pour ma part, ce qui compte, c’est de ne jamais perdre le plaisir d’écrire. Et il ne faut pas se décourager, car tout est long dans ce processus. De ce fait la patience est de mise. La preuve, en 2022, je vais publier deux textes que j’ai écrit en 2015!

Quels sont tes prochains projets?

Ouh, alors… je viens de récupérer plein de romans que je compte autopublier dans les prochains mois (Un cadeau du ciel, la trilogie Alice, Cœur de verre, Un Cœur vide et Celle qui lisait dans mes pensées). Mais ça prend du temps, car je dois tout relire, voir à refaire de jolies couvertures, etc.

Quant aux nouveautés, j’ai La main de Dieu (un jeunesse fantastique) qui sortira chez Andara début 2022 – et La marque du loup, une romance paranormale qui sortira un peu plus tard sous la même bannière. Quant à ma romance historique intitulée Au-delà des convenances, elle devrait sortir chez AdA, mais je n’ai pas de date officielle encore. C’est à suivre!

Et comme toujours, j’ai plein de romans qui dorment dans mes tiroirs!


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