Publié chez Libre Expression le 27 octobre 2025
208 pages
Lu en format papier
4e de couverture
En décembre 2004, un tsunami frappe le Sri Lanka, un pays
déjà déchiré par une guerre civile qui dure depuis vingt ans. Le journaliste
abénakis Jean-Nicholas Legendre est dépêché sur les lieux alors qu’il a du mal
à se sortir de son propre tsunami intérieur, celui causé par la perte de sa
femme et de sa fille.
Chargé de couvrir les conséquences de la catastrophe, il se
rend dans le Nord, contrôlé par les Tigres tamouls, qui s’opposent au
gouvernement central. Sa rencontre avec l’un des chefs des rebelles qui ont
choisi de prendre les armes pour se libérer du joug de la majorité cinghalaise
le mènera à reconsidérer la situation des Premiers Peuples au Québec et
l’attitude des pouvoirs à leur endroit. Confronté à la détresse d’un pays en
crise, Jean-Nicholas parviendra-t-il à accepter le drame qui a bouleversé son existence
et à se réconcilier avec la vie ?
Mon avis
J’ai rarement expérimenté autant d’émotions en 200 pages.
L’auteur a un don pour faire vivre des montagnes russes en peu de temps en
utilisant des mots justes. Le journalisme m’intéresse, ce roman m’a permis d'en
apprendre sur la réalité du terrain. Cela ressemble un peu au documentaire que
j’avais regardé récemment et, depuis, j’ai un tout nouveau respect pour les
reporters.
Encore une fois, Michel Jean nous fait découvrir une réalité
que nous connaissions peu, mais qui mérite qu’on en parle. Dès le début,
Jean-Nicholas traverse une période sombre avec la perte de sa femme et de sa
fille, ce qu’il va vivre avec les Tigres tamouls lors d’un reportage va le
changer à tout jamais.
200 pages, c’est plus court que ce que j’ai l’habitude de
lire, mais l’auteur a réussi à me surprendre à plus d’une reprise. Je ne peux
pas vous en dire plus, mais la fin vaut la peine d’attendre. J’ai dû déposer le
livre lorsque j’ai parcouru le dernier chapitre.
Extraits
« Avant, on traversait le lac sans danger, si le temps le
permettait, bien sûr. Au milieu, encerclé par l’eau, on sent la force du
territoire. On s’y sent petit et grand. Mais on n’est pas seul, on n’est pas
seul, on n’est jamais seul sur Nebsek, Jean-Nicholas. » (p.15)
Mourir m’aurait soulagé et débarrassé de la boule d’angoisse
qui s’était logée juste derrière le sternum, ce serpent enroulé qui, depuis
cette nuit d’horreur, me rongeait de l’intérieur. (p.21)
Nous nous étions connus en 2001, au moment des attentats
contre le World Trade Center- ma première affectation à l’étranger. (p.31)
Quand on côtoie la mort, on arrive à s’en moquer. Jusqu’à ce
qu’elle vous rattrape. (p.130)
« Personne ne s’intéresse au sort des peuples minoritaires comme
le nôtre. Seul celui des États compte. » (p.168)

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