Publié dans la
collection Tabou des éditions de Mortagne le 13 septembre 2023
288 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
Ma meilleure amie
et moi, on se connaît depuis toujours. On se partage tous nos secrets, toutes
nos histoires. On est tout le temps l’une avec l’autre. C’est simple, on est
Fanny et Abi pour la vie !
Enfin, c’est ce que je croyais… jusqu’à ce qu’on arrive au cégep. Entre nos
programmes complètement opposés et les nouveaux amis que Fanny s’est faits,
j’ai l’impression qu’une distance commence à s’installer. Qu’on est rendues
trop différentes pour être aussi proches qu’avant.
Ça ne semble pas déranger Fanny, alors que moi, j’ai le sentiment qu’une partie
de mon être m’est arrachée…
Les peines d’amitié peuvent parfois faire aussi mal, sinon plus, que les peines
d’amour. Mais il peut être difficile d’en parler, parce qu’on les prend
généralement moins au sérieux. Pourtant, elles sont bien réelles. Lorsqu’une
relation amicale se termine, il est normal de vivre un deuil.
Ma chronique
C’est un livre
qui m’a bouleversé et qui m’a aussi permis de passer à une prochaine étape.
L’histoire d’Abi aurait pu être la mienne sauf que j’étudiais en sciences
humaines. Vers 16-17 ans, c’est là qu’on vit plusieurs changements et Abi et
Fanny n'ont été les seules à se séparer parce qu’elles n’ont pas évolué au même
rythme. Bien qu'il ne s’agisse pas d'une rupture amoureuse, cela rend triste
lorsqu’une personne qui était aussi proche de nous s’éloigne et je remercie
l’auteure d’avoir écrit ce livre. Je crois que c’est un thème important à
explorer.
Malgré les
circonstances, j’ai trouvé qu’Abi très forte et inspirante. Bien qu’elle ne se sentît
pas à l’aise avec des inconnus, elle a décidé de donner une chance aux autres
élèves de son groupe au lieu de passer son temps à s’apitoyer. J’aurai souhaité
avoir sa force à 17 ans. J’ai particulièrement apprécié sa relation avec Robin,
un second personnage qui m’a surpris. Je leur partage mon étoile du match.
Quant à Fanny, je
trouve dommage qu’elle se soit davantage consacrée à ses amours au lieu de sa
meilleure amie qui avait besoin de son soutien. Malheureusement, nous sommes
plusieurs à avoir vécu une situation semblable surtout au début de l’âge
adulte. Ce personnage m’a rappelé de mauvais souvenirs, mais Fanny était
nécessaire au récit et elle est dépeinte avec un réalisme frappant. Elle a pu répondre
d'une certaine façon à certaines questions que je me posais depuis longtemps et
je pense que plusieurs adolescentes vont apprécier qu’elle puisse leur ouvrir
leurs yeux.
Je le recommande
pour un public à partir de 14 ans et même les adultes pourront se reconnaître
dans ce récit rempli d’émotions. J'ai noté quelques points avec Corrosive de
Janney Deveault, mais l’auteure y a mis son propre point de vue et a réussi à
tourner l’histoire d’une façon originale.
Extraits
Pas que la
rentrée me fasse si peur que ça. C’est juste que.. l’inconnu et moi, ça fait
deux. Et je ne suis pas extravertie comme mon amie. Ce n’est pas pour rien que
sa présence me fait autant de bien. Avec elle, je me sens en sécurité. Je sais
que quelqu’un est là pour prendre le relais, si je ne me sens pas la force
d’affronter la vie. Un jour ou l’autre, il faudra bien que je sois capable de
le faire toute seule..Mais tant que Fanny est là, je n’en ressens pas le
besoin. (p.37)
Je plonge mon
regard dans celui de Fanny. C’est impossible qu’elle ne comprenne pas comment
je me sens. Elle n’est pas idiote, quand même ! Elle doit le savoir, que
ça me blesse. Que j’ai l’impression de m’être fait remplacer. Que je ne suis
plus sa meilleure amie, celle avec qui elle fait des trucs spéciaux. (p.85)
Dix-huit, beau
bonhomme. Il aime les sciences, mais il tripe plus sur le salaire qu’il va
faire avoir eu son futur diplôme d’ingénieur. Fan de Star Wars, il a vu tous
les films de la saga au cinéma, même s’il a dû y aller tout seul, parce que
personne voulait l’accompagner. (p.171)
Elle était ma
meilleure amie. Depuis la maternelle. On était tout le temps ensemble, on se
disait tout, on se confiait l’une à l’autre, on était bien…Sauf qu’on a
commencé le cégep. Et elle s’est fait de nouveaux amis. Pis moi…, elle m’a un
peu reléguée aux oubliettes, mettons. Donc ouin, c’est pas pantoute une peine
d’amour que je vis. Mais je sais pas trop de quelle façon l’expliquer non plus.
Ça me fait mal . (P.184)
Ma chronique de Corrosive de Janney Deveault
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