Biographie
Brigitte Jalbert
s’est retrouvée un peu malgré elle à la tête des Emballages Carrousel,
entreprise fondée par son père en 1971. Elle a dû prendre confiance, affronter
son syndrome de l’imposteur et abandonner ses idées préconçues quant au rôle de
l’entrepreneur. Malgré ses doutes, elle a réussi à doubler le chiffre
d’affaires de l’entreprise en l’espace de 10 ans…
Crédit pour la photo et la biographie : Brigitte
Jalbert - Québec Amérique (quebec-amerique.com)
Questions
Comment avez-vous choisi les personnes interviewées pour
Mentores?
Cet exercice a
été le plus ardu du projet ! Il y a tellement de femmes qui
m’inspirent. Avec ma maison d’édition (Québec Amérique), on a fait une
première liste de femmes provenant de divers secteurs d’activité. Ensuite,
nous avons tenté de sélectionner douze profils différents, des femmes provenant
d’entreprises de secteurs divers et de toute taille. À titre d’exemple,
il y a plusieurs femmes avec de très beaux parcours dans le domaine du
transport et de l’entreposage, ça été difficile de n’en choisir qu’une.
Comment avez-vous eu l’idée pour ce projet?
Après la sortie
de mon premier livre : La PDG qui ne pensait jamais le devenir, j’ai reçu de
nombreux messages et témoignages de personnes qui avaient lu mes ‘’états d’âme
professionnels’’, mes doutes, mes remises en question, la manière dont j’ai dû
gérer mon méga syndrome de l’imposteur…Ces gens m’ont dit s’être sentis
soulagés de voir qu’ils n’étaient pas seuls à négocier avec ces émotions.
J’ai donc souhaité récolter d’autres témoignages, d’autres histoires, d’autres
réalités afin que les plus jeunes aient plus de modèles auxquels
s’identifier. Montrer que tout est possible grâce à nos forces, mais
surtout, malgré nos lacunes. J’avais aussi le désir de démystifier
ce que l’on peut prendre pour des faiblesses (par exemple le doute), mais qui
s’avèrent bien souvent un moteur, un déclencheur.
Quels défis avez-vous rencontrés pendant la création de
Mentores?
Honnêtement, je
n’ai pas rencontré de défis autres que le devoir de faire des choix concernant
les protagonistes du livre. Il y a beaucoup trop d’histoires inspirantes
au Québec, des femmes qui ont fait du travail sur elles-mêmes afin de
déconstruire leurs biais, leurs peurs, leurs freins, surmonter leurs
doutes. Tout ça me dit que je devrais peut-être écrire d’autres tomes de
ce Mentores ;)
Quels conseils donneriez-vous à une personne qui
souhaiterait se lancer dans l’entrepreneuriat?
J’ai maintenant
60 ans, j’ai près de 40 ans d’expérience, je peux affirmer aujourd’hui en toute
modestie que j’avais ce qu’il fallait pour être leader d’entreprise, mais
malheureusement ça m’a pris tellement de temps avant de le réaliser.
Mon premier
conseil : se faire confiance, écouter et considérer son intuition.
Ensuite, lorsqu’on arrive en toute humilité, à prendre conscience de ses
failles, il suffit d’aller chercher des acolytes qui auront les forces qui
viendront compenser nos faiblesses. Faire confiance, élever et offrir
l’espace nécessaire à nos collègues afin qu’ils déploient tout leur potentiel
est mon second conseil.
Avez-vous des suggestions de lectures en lien avec le
leadership féminin?
La PDG qui ne
pensait jamais le devenir :)
Sans blague, ce livre je l’ai écrit sans savoir
qu’il serait édité et publié, il est donc 100% authentique. J’y étale mes
travers, mes faiblesses, mes angoisses … mais aussi plusieurs
apprentissages. Je pense que ce livre peut être réconfortant pour
plusieurs.
Autrement, j’ai
beaucoup aimé Good to Great de Jim Collins. Même s’il ne traite pas tant
de leadership au féminin, ses leaders de niveau 5 partagent plusieurs qualités
dites féminines, je m’y suis reconnue à plusieurs endroits.
Quels sont vos prochains projets?
Je suis encore
plutôt présente dans mon rôle de présidente d’Emballages Carrousel et j’en suis
très très heureuse. Autrement, plusieurs petits et moyens projets autres
m’allument. Le fil conducteur entre ces activités : le partage des grands
apprentissages d’une fille qui s’est tellement questionnée professionnellement,
qui a tellement douté de ses compétences, mais qui finalement, est pas mal
fière de ce qui a été accompli. Je souhaite partager aux plus jeunes ce
que j’aurais aimé entendre au début de ma carrière.
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