mardi 8 février 2022

Entrevue avec Daniel Lessard

 


Crédit photo : Christine Thibault (daniellessard.ca) 

Biographie

Né à Saint-Benjamin, Beauce en février 1947. Études au Séminaire de St-Georges et de St-Victor de Beauce.

Début en radio à CKBM-Montmagny en 1969. Séjour à CJRC-Ottawa en 69 et à CKAC-Montréal de 70 à 72. Arrivé à Radio-Canada en 1972 à CBOFT-Ottawa comme journaliste et animateur du Ce Soir en 78-79.

Correspondant national à la radio de 79 à 81. Affecté à la colline parlementaire.

Correspondant-Télé de 1981 à 1994. Responsable surtout de la couverture des premiers ministres Trudeau, Mulroney et Chrétien. Couverture de tous les événements importants de l'époque : rapatriement de la Constitution, congrès au leadership, Meech et Charlottown, référendum, élections générales, etc...

En 1994, co-animateur de l'émission du matin à la télé de Radio-Canada avec Marie-Claude Lavallée.

En 1995, animateur de la nouvelle station RDI à Ottawa.

Devint chef de bureau de la Colline parlementaire en 1998 et animateur de relève au Téléjournal/Le Point.

Animateur des Coulisses du Pouvoir de 2005 à 2011

Publication d’un premier roman, Maggie, en 2011

Marié et père de deux enfants, Christian et Charles-Adrien.

Crédit : Daniel Lessard

Questions

Quelle a été votre inspiration pour le personnage de Maggie ?

 Plus d’une. D’abord le goût d’écrire un roman historique qui explorerait les relations entre catholiques et protestants au début des années 1900. Il y avait dans mon village une petite communauté protestante qui vivait à l’écart des catholiques. Les relations étaient bonnes à la condition que les deux groupes ne fraternisent pas trop et plus, que jamais une catholique ne fréquente un protestant, ce qu’a fait Maggie au désespoir du curé.

Maggie, c’est un mélange de ma mère, maitresse d’école de rang, d’une protestante flamboyante qui s’appelait La Maggie et de ma tante Marie-Marthe, la première femme à devenir mairesse en Beauce. Et un peu beaucoup de mon imagination !

D’où vous vient votre intérêt pour le roman historique ?

Mes romans préférés de tous les temps sont des romans écrits il y a plus de 50 ans, comme Le Survenant de Geneviève Guèvremont, Les Plouffe de Roger Lemelin, Le vieil homme et la mer d’Ernest Hemingway. J’aime bien me retremper dans cette époque. Et ce que j’aime encore plus, c’est la recherche. Fouiller dans les vieux journaux pour découvrir les us et coutumes du temps.

Est-ce qu’il y a une période sur laquelle vous ne voudriez pas écrire ?

Non. Je ne remonterais pas au déluge, mais toutes les périodes m’intéressent. Je dois dire que les périodes des deux grandes guerres sont mes préférées. Comme l’entre-deux-guerres, la période de la Grande Dépression qui est celle de mon dernier roman, Le P’tit docteur de Saint-François-de-Beauce. J’aime bien aussi écrire dans le temps présent comme c’est le cas pour mes romans policiers.

Est-ce qu’il y a un personnage historique sur lequel vous aimeriez écrire ?

Probablement Maurice Duplessis, premier ministre du Québec pendant 15 ans . Mon grand-père Lessard était l’un de ses collaborateurs. Un premier ministre contesté au nationalisme cajoleur comme en témoigne ces slogans, « Duplessis donne à sa province » ou « le butin du Québec » qu’il voulait récupérer d’Ottawa. 

Un premier ministre qui avait l’appui de l’église catholique dont il respectait « religieusement » les directives. Un premier ministre vivement opposé aux syndicats « communistes » aux journaux comme le Devoir, pas très partisans des artistes ni de l’Éducation, mais dévoué à l’agriculture, à l’exploitation des richesses naturelles, etc. Je cherche l’angle qui ferait un bon roman.

Quels conseils donnez-vous à un nouvel auteur ?

Écrire, écrire et encore écrire. Noircir du papier, des pages de papier jusqu’à ce que ça devienne facile et sans penser à être publié. D’abord, développer son style. C’est important aussi de lire, beaucoup lire pour meubler votre esprit. Avant de se lancer pour de bon, faire un plan, dresser une liste de personnages et en développer le caractère avant de les projeter dans le roman. Se relire, recommencer, faire lire les premiers jets à des amis en qui vous avez confiance. Et espérer. Beaucoup d’auteurs ont essuyé des refus au départ. Ne jamais vous décourager.

Avez-vous une routine d’écriture ?

J’écris pour le plaisir, donc je n’ai pas d’horaire. Je ne m’impose pas d’horaire. J’écris quand j’en ai envie. Ça peut être tôt le matin, parfois en soirée, bref, quand ça me tente. Il arrive qu’une idée surgisse dans ma tête et que je me précipite à mon ordinateur pour la noter et la développer. Mais il ne faut jamais qu’écrire soit une corvée.

Quels sont vos prochains projets ?

J’écris un roman policier avec mes deux mêmes « vedettes »  la sergente-détective Sophie Comtois et la journaliste Marie-Lune Beaupré. Il devrait être prêt au début de l'automne. C’est une histoire de complot de policiers contre d’autres policiers. Je ne vous en dis pas plus. Après, je songe à un recueil de nouvelles beauceronnes. De courtes histoires basées sur des faits réels, mais transposées en fiction. On verra bien.



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