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Christine Thibault (daniellessard.ca)
Biographie
Né à Saint-Benjamin, Beauce en février 1947. Études
au Séminaire de St-Georges et de St-Victor de Beauce.
Début en radio à CKBM-Montmagny en 1969. Séjour à CJRC-Ottawa en 69 et à
CKAC-Montréal de 70 à 72. Arrivé à Radio-Canada en 1972 à CBOFT-Ottawa comme
journaliste et animateur du Ce Soir en 78-79.
Correspondant national à la radio de 79 à 81. Affecté à la colline
parlementaire.
Correspondant-Télé de 1981 à 1994. Responsable surtout de la couverture des
premiers ministres Trudeau, Mulroney et Chrétien. Couverture de tous les
événements importants de l'époque : rapatriement de la Constitution,
congrès au leadership, Meech et Charlottown, référendum, élections générales,
etc...
En 1994, co-animateur de l'émission du matin à la télé de Radio-Canada avec Marie-Claude
Lavallée.
En 1995, animateur de la nouvelle station RDI à Ottawa.
Devint chef de bureau de la Colline parlementaire en 1998 et animateur de
relève au Téléjournal/Le Point.
Animateur des Coulisses du Pouvoir de 2005 à 2011
Publication d’un premier roman, Maggie, en 2011
Marié et père de deux enfants, Christian et Charles-Adrien.
Crédit : Daniel Lessard
Questions
Quelle a été votre inspiration pour le personnage
de Maggie ?
Plus d’une. D’abord le goût d’écrire un roman historique qui explorerait
les relations entre catholiques et protestants au début des années 1900. Il y
avait dans mon village une petite communauté protestante qui vivait à l’écart
des catholiques. Les relations étaient bonnes à la condition que les deux
groupes ne fraternisent pas trop et plus, que jamais une catholique ne
fréquente un protestant, ce qu’a fait Maggie au désespoir du curé.
Maggie, c’est un
mélange de ma mère, maitresse d’école de rang, d’une protestante flamboyante
qui s’appelait La Maggie et de ma tante Marie-Marthe, la première femme à
devenir mairesse en Beauce. Et un peu beaucoup de mon imagination !
D’où vous vient votre
intérêt pour le roman historique ?
Mes romans préférés de tous les temps sont des romans écrits il y a plus de 50 ans, comme Le Survenant de Geneviève Guèvremont, Les Plouffe de Roger Lemelin, Le vieil homme et la mer d’Ernest Hemingway. J’aime bien me retremper dans cette époque. Et ce que j’aime encore plus, c’est la recherche. Fouiller dans les vieux journaux pour découvrir les us et coutumes du temps.
Est-ce qu’il y a une période sur laquelle vous ne voudriez pas écrire ?
Non. Je ne remonterais pas au déluge, mais toutes les périodes m’intéressent. Je dois dire que les périodes des deux grandes guerres sont mes préférées. Comme l’entre-deux-guerres, la période de la Grande Dépression qui est celle de mon dernier roman, Le P’tit docteur de Saint-François-de-Beauce. J’aime bien aussi écrire dans le temps présent comme c’est le cas pour mes romans policiers.
Est-ce qu’il y a un personnage historique sur lequel vous aimeriez écrire ?
Probablement Maurice
Duplessis, premier ministre du Québec pendant 15 ans . Mon grand-père Lessard
était l’un de ses collaborateurs. Un premier ministre contesté au nationalisme
cajoleur comme en témoigne ces slogans, « Duplessis donne à sa province »
ou « le butin du Québec » qu’il voulait récupérer d’Ottawa.
Un premier ministre qui avait l’appui de l’église catholique dont il respectait « religieusement » les directives. Un premier ministre vivement opposé aux syndicats « communistes » aux journaux comme le Devoir, pas très partisans des artistes ni de l’Éducation, mais dévoué à l’agriculture, à l’exploitation des richesses naturelles, etc. Je cherche l’angle qui ferait un bon roman.
Quels conseils donnez-vous à un nouvel auteur ?
Écrire, écrire et encore écrire. Noircir du papier, des pages de papier jusqu’à ce que ça devienne facile et sans penser à être publié. D’abord, développer son style. C’est important aussi de lire, beaucoup lire pour meubler votre esprit. Avant de se lancer pour de bon, faire un plan, dresser une liste de personnages et en développer le caractère avant de les projeter dans le roman. Se relire, recommencer, faire lire les premiers jets à des amis en qui vous avez confiance. Et espérer. Beaucoup d’auteurs ont essuyé des refus au départ. Ne jamais vous décourager.
Avez-vous une routine d’écriture ?
J’écris pour le plaisir, donc je n’ai pas d’horaire. Je ne m’impose pas d’horaire. J’écris quand j’en ai envie. Ça peut être tôt le matin, parfois en soirée, bref, quand ça me tente. Il arrive qu’une idée surgisse dans ma tête et que je me précipite à mon ordinateur pour la noter et la développer. Mais il ne faut jamais qu’écrire soit une corvée.
Quels sont vos prochains projets ?
J’écris un roman
policier avec mes deux mêmes « vedettes » la
sergente-détective Sophie Comtois et la journaliste Marie-Lune Beaupré. Il
devrait être prêt au début de l'automne. C’est une histoire de complot de
policiers contre d’autres policiers. Je ne vous en dis pas plus. Après, je
songe à un recueil de nouvelles beauceronnes. De courtes histoires basées sur
des faits réels, mais transposées en fiction. On verra bien.
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