Crédit : Communications salon du livre de l'Outaouais
Questions
D’où vous vient
votre amour pour la littérature ?
Depuis toute
petite, inspirée des livres que ma mère me lisait, qu’elle lisait elle-même et
qu’elle laissait trainer… Aussi, j’ai toujours emprunté le maximum de livres
possibles à la bibliothèque de mon quartier quand j’étais au primaire et au
secondaire. Cela a continué avec des études en lettres au cégep, ancrage avec
l’Association des auteurs et auteures de l’Outaouais à mon arrivée dans la
région de l’Outaouais.
Le plaisir
d’écrire a lui aussi toujours été là, peu après celui de lire, j’ai encore mes
premiers livres que je lisais seule, et ces deux plaisirs se sont toujours
nourris.
Selon vous,
quelles sont les qualités d’une bonne directrice générale d’un salon du
livre ?
Voici
en vrac une belle liste ;)
·
Capacité
d’adaptation
·
Leadership
et savoir rallier et choisir les bons collègues pour mettre en place une équipe
de feu
·
Savoir
retrouver le plaisir dans le travail et partager ce plaisir avec les
collaborateurs
·
Être
passionné des livres, des gens et des rencontres
·
Être
curieuse, patiente,
·
Bon
gestionnaire de budget
·
Dévouement
et disponibilité
·
Créativité
·
Travail
d’équipe
·
Mobiliser
un bon réseau (le salon fonctionne en équipe d’équipes)
·
Savoir
reconnaître le travail de tous et toutes
·
Avoir
une vision et savoir la transmettre
·
Intégrer
des partenaires locaux
·
Être
bonne communicatrice + être à l’aise pour Répondre aux journalistes… peu
importe le type de question
·
Savoir
s’adapter aux situations protocolaires et aux autres plus conviviales
·
Être
prête à travailler de longues heures, dans des conditions stressantes
·
Être
axée sur les solutions et non les problèmes
· Concilier travail-famille-vie perso malgré le mode événementiel
Quel est votre
parcours avant de devenir directrice générale du SLO ?
Voici en vrac des
étapes de mon parcours assez touffu : Études en théâtre comme metteure en
scène, puis en pédagogie, enseignante de théâtre au secondaire, mis en place
une compagnie de théâtre de création puis fait deux productions, puis journaliste,
agente de communication en théâtre, études en traduction, gestionnaire de
projet en technologies langagières, traductrice pragmatique en technologies de
la santé et littéraire (un peu), autrice (conte pour enfant, récit de poésie),
slameuse, poète, gestionnaire culturelle, présidente et responsable du
marketing d’une maison d’édition,
animatrice télé et sur diverses scènes,
maitrise en études langagières et assistante de recherche, puis directrice
générale adjointe au SLO pour finalement devenir dg du SLO.
J’ai aussi beaucoup fréquenté bcp le SLO (autrice, animatrice, éditrice, exposant) avant d’entrer dans l’équipe comme dga.
Quels défis
avez-vous rencontrés avec cette seconde édition du salon du livre en
virtuel ?
Voici en
vrac :
Refaire trois
fois les plans pour l’ensemble de l’événement, cette fois peu de temps avant la
tenue de ce dernier.
Accepter de
laisser aller cette merveilleuse idée qu’on avait mis du temps à ficeler et
pour convaincre nos collaborateurs.
Motiver
l’ensemble de l’équipe à reprendre le travail et faire les choses autrement.
Susciter
l’adhésion de tous (public, éditeurs, auteurs, écoles, partenaires) envers la
nouvelle formule.
Composer avec des
deuils d’activités qui ont dû être reportées ou abandonnées, ou modifiées de
façon importante.
Composer avec la
fatigue et la lassitude, avec les nouveaux programmes spéciaux et leurs
exigences.
Composer avec une
surcharge de travail pour tous, en tentant de prendre soin de soi.
Ces deuils :
absence à la conférence de presse de février (cas covid dans la famille),
absence d’une collègue à une activité préparatoire importante (cas covid à la
maison), absence de connivence au bureau (télétravail obligé à cause du contexte
sanitaire), absence de contacts avec les auteurs – notre meilleure paie (contexte
sanitaire), difficulté à réaliser certaines parties de notre mission (contact direct
entre auteurs livre lecteurs et ventes) (contexte sanitaire).
Au final, le défi était de proposer une programmation riche, variée, représentative de la diversité de la société, en donnant le goût de plonger dans les livres (je pense qu’on peut dire mission accomplie).
Quels sont vos
souhaits pour le salon de cette année ?
Que les gens
fassent des découvertes, trouvent des livres coups de cœur et les achètent en
grand nombre.
Que les auteurs
se sentent bien, qu’ils profitent du moment malgré la situation.
Que le public
profite de ce qu’on lui offre et nous revienne l’an prochain en personne.
Que l’équipe
puisse être fière de ses accomplissements et se dise mission accomplie.
Que les éditeurs québécois et canadiens sentent qu’on était avec eux dans notre désir de promouvoir leurs œuvres.
Quelle est
votre vision pour le SLO 2023 ?
Palais des
congrès, 40 000+ personnes
Avec beaucoup : auteurs,
livres, bénévoles, jeunes, écoles, public, festivités, activités chaleureuses
inusités.
L’abondance
bref !
Et l’esprit de fébrilité et de fête qui nourrit tout le monde
Quelles sont
vos suggestions littéraires pour un lecteur qui désire découvrir la littérature
québécoise ?
Il y a des tonnes
de livres publiés chaque année au Québec et au Canada français
Je peux déjà recommander de découvrir les dernières publications de nos invité.e.s d’honneur
Francine
Ruel : Le promeneur de chèvres (Libre Expression)
Daniel
Lessard : Le p’tit docteur de Saint-François-de-Beauce (Pierre Tisseyre)
Jean Sioui :
Yändata’ : L’Éternité au bout de ma rue (Hannenorak)
Christian
Quesnel : Mégantic, un train dans la nuit (Écosociété)
Chloé
LaDuchesse : Exosquelette (Mémoire d’encrier)
Blaise
Ndala : Dans le ventre du Congo (Mémoire d’encrier)
Fanie
Demeule : Highlands (Québec Amérique)
Carine
Paquin : La vache qui voulait faire sa place (Michel Quintin)
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