mercredi 16 février 2022

Entrevue avec Mélanie Rivet

 


Crédit : Communications salon du livre de l'Outaouais 

Questions

D’où vous vient votre amour pour la littérature ?

Depuis toute petite, inspirée des livres que ma mère me lisait, qu’elle lisait elle-même et qu’elle laissait trainer… Aussi, j’ai toujours emprunté le maximum de livres possibles à la bibliothèque de mon quartier quand j’étais au primaire et au secondaire. Cela a continué avec des études en lettres au cégep, ancrage avec l’Association des auteurs et auteures de l’Outaouais à mon arrivée dans la région de l’Outaouais.

Le plaisir d’écrire a lui aussi toujours été là, peu après celui de lire, j’ai encore mes premiers livres que je lisais seule, et ces deux plaisirs se sont toujours nourris.

 

Selon vous, quelles sont les qualités d’une bonne directrice générale d’un salon du livre ?

Voici en vrac une belle liste ;)

·         Capacité d’adaptation

·         Leadership et savoir rallier et choisir les bons collègues pour mettre en place une équipe de feu

·         Savoir retrouver le plaisir dans le travail et partager ce plaisir avec les collaborateurs

·         Être passionné des livres, des gens et des rencontres

·         Être curieuse, patiente,

·         Bon gestionnaire de budget

·         Dévouement et disponibilité

·         Créativité

·         Travail d’équipe

·         Mobiliser un bon réseau (le salon fonctionne en équipe d’équipes)

·         Savoir reconnaître le travail de tous et toutes

·         Avoir une vision et savoir la transmettre

·         Intégrer des partenaires locaux

·         Être bonne communicatrice + être à l’aise pour Répondre aux journalistes… peu importe le type de question

·         Savoir s’adapter aux situations protocolaires et aux autres plus conviviales

·         Être prête à travailler de longues heures, dans des conditions stressantes

·         Être axée sur les solutions et non les problèmes

·         Concilier travail-famille-vie perso malgré le mode événementiel

Quel est votre parcours avant de devenir directrice générale du SLO ?

Voici en vrac des étapes de mon parcours assez touffu : Études en théâtre comme metteure en scène, puis en pédagogie, enseignante de théâtre au secondaire, mis en place une compagnie de théâtre de création puis fait deux productions, puis journaliste, agente de communication en théâtre, études en traduction, gestionnaire de projet en technologies langagières, traductrice pragmatique en technologies de la santé et littéraire (un peu), autrice (conte pour enfant, récit de poésie), slameuse, poète, gestionnaire culturelle, présidente et responsable du marketing d’une maison d’édition,  animatrice télé et sur diverses scènes,  maitrise en études langagières et assistante de recherche, puis directrice générale adjointe au SLO pour finalement devenir dg du SLO.

J’ai aussi beaucoup fréquenté bcp le SLO  (autrice, animatrice, éditrice, exposant) avant d’entrer dans l’équipe comme dga.

Quels défis avez-vous rencontrés avec cette seconde édition du salon du livre en virtuel ?

Voici en vrac :

Refaire trois fois les plans pour l’ensemble de l’événement, cette fois peu de temps avant la tenue de ce dernier.

Accepter de laisser aller cette merveilleuse idée qu’on avait mis du temps à ficeler et pour convaincre nos collaborateurs.

Motiver l’ensemble de l’équipe à reprendre le travail et faire les choses autrement.

Susciter l’adhésion de tous (public, éditeurs, auteurs, écoles, partenaires) envers la nouvelle formule.

Composer avec des deuils d’activités qui ont dû être reportées ou abandonnées, ou modifiées de façon importante.

Composer avec la fatigue et la lassitude, avec les nouveaux programmes spéciaux et leurs exigences.

Composer avec une surcharge de travail pour tous, en tentant de prendre soin de soi.

Ces deuils : absence à la conférence de presse de février (cas covid dans la famille), absence d’une collègue à une activité préparatoire importante (cas covid à la maison), absence de connivence au bureau (télétravail obligé à cause du contexte sanitaire), absence de contacts avec les auteurs – notre meilleure paie (contexte sanitaire), difficulté à réaliser certaines parties de notre mission (contact direct entre auteurs livre lecteurs et ventes) (contexte sanitaire).

Au final, le défi était de proposer une programmation riche, variée, représentative de la diversité de la société, en donnant le goût de plonger dans les livres (je pense qu’on peut dire mission accomplie).

Quels sont vos souhaits pour le salon de cette année ?

Que les gens fassent des découvertes, trouvent des livres coups de cœur et les achètent en grand nombre.

Que les auteurs se sentent bien, qu’ils profitent du moment malgré la situation.

Que le public profite de ce qu’on lui offre et nous revienne l’an prochain en personne.

Que l’équipe puisse être fière de ses accomplissements et se dise mission accomplie.

Que les éditeurs québécois et canadiens sentent qu’on était avec eux dans notre désir de promouvoir leurs œuvres.

Quelle est votre vision pour le SLO 2023 ?

Palais des congrès, 40 000+ personnes

Avec beaucoup : auteurs, livres, bénévoles, jeunes, écoles, public, festivités, activités chaleureuses inusités.

L’abondance bref !

Et l’esprit de fébrilité et de fête qui nourrit tout le monde

Quelles sont vos suggestions littéraires pour un lecteur qui désire découvrir la littérature québécoise ?

Il y a des tonnes de livres publiés chaque année au Québec et au Canada français

Je peux déjà recommander de découvrir les dernières publications de nos invité.e.s d’honneur

Francine Ruel : Le promeneur de chèvres (Libre Expression)

Daniel Lessard : Le p’tit docteur de Saint-François-de-Beauce (Pierre Tisseyre)

Jean Sioui : Yändata’ : L’Éternité au bout de ma rue (Hannenorak)

Christian Quesnel : Mégantic, un train dans la nuit (Écosociété)

Chloé LaDuchesse : Exosquelette (Mémoire d’encrier)

Blaise Ndala : Dans le ventre du Congo (Mémoire d’encrier)

Fanie Demeule : Highlands (Québec Amérique)

Carine Paquin : La vache qui voulait faire sa place (Michel Quintin)


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