Publié chez les
éditions Petit Homme le 15 novembre
328 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
Est-ce qu’un road
trip en Espagne pourra réparer leurs cœurs brisés?
Après que Kyle, 17 ans, eut accidentellement tué son meilleur ami dans un
accident de voiture, la culpabilité le rend fou. Ravagé par le remords, il
grimpe au sommet d’une cascade, prêt à sauter, quand une mystérieuse fille
nommée Mia le retient avec une menace : s’il saute, elle le fera aussi. Mais
Mia a son propre projet: dans deux jours, elle se rendra en Espagne à la
recherche de sa mère biologique. Et comme laisser Kyle à lui-même n’est pas une
option, elle le persuade de l’accompagner. Parcourant les routes espagnoles
dans un camping-car chambranlant, le voyage est plus romantique que ce à quoi
ils s’attendaient, et Mia a un secret qui pourrait briser leurs cœurs à tous
les deux…
Une histoire d’amour émouvante entre deux adolescents en pleine quête
d’eux-mêmes face aux événements tragiques qui les frappent, qui s’entraident et
cherchent à trouver ensemble un chemin vers l’acceptation de la mort… mais
aussi du bonheur.
Mon avis
Ce roman est
recommandé pour les 9 à 15 ans, mais je dirais que les jeunes adultes
apprécieront aussi l’œuvre. J’avoue que Mia m’a irrité avec certaines décisions
qu’elle a prises surtout au commencement , mais je me rappelais qu’elle a
seulement 17 ans et ce n’est pas l’âge où on prend les meilleures décisions,
mais celles où on prend des risques. Cela ajoute du réalisme au récit qui sort
de l'ordinaire.
J’aime l’idée du
voyage, j’ai lu peu de livres dont l’histoire se déroule en Espagne et la trame
m’intéressait. Je suis souvent touchée lorsque le protagoniste part à la
recherche d’un parent biologique et qu’il évolue par la même occasion. C’est le
cas de Mia, je trouve qu’elle prend davantage confiance en elle au côté de
Kyle. D’ailleurs, je lui donne une étoile pour avoir été patient avec
l’héroïne. Disons qu’elle est une adolescente têtue et cela ne devrait pas être
évident de vivre cette aventure qui se déroule sur plusieurs jours. Il n’est
pas parfait, il se sentait coupable de la mort de son ami et il était parfois
grognon, mais c’est compréhensible si on se met à sa place.
Un passage en
particulier m’a touché, c’est lorsque Mia tente de convaincre Kyle de s’écouter
au lieu de se fondre dans le moule que la société nous impose. Je sentais elle
s’adressait aussi à moi tellement que je me suis reconnue dans cette situation.
L’auteure a réussi à trouver les phrases justes.
C’est un roman à
deux voix, ce que j’aime retrouver dans les livres. J’apprécie de découvrir les
points de vue des deux protagonistes et les chapitres sont courts. Je n’avais
pas l’impression que le bouquin contenait plus de 300 pages. Le rythme convient
à des lecteurs intermédiaires et ils resteront captivés jusqu’au dernier mot. Toutefois, vous risquez de vous reposer, car
plusieurs événements peuvent se dérouler en quelques lignes seulement surtout
vers le milieu du livre. J’ai dû respirer à quelques reprises.
Extraits
On dit qu’avec le
temps toutes les blessures finissent par guérir, mais ceux qui le disent
oublient que le temps peut aussi s’arrêter. Alors chaque seconde dure des
heures, chaque heure dure une vie. (p.21)
J’avale
tranquillement le reste de macaronis au fromage faibles en graisses et sans
sodium, avec une émission de télé politique qui bourdonne en fond sonore, et je
ne peux empêcher mes pensées de vagabonder jusqu’à Kyle. (p.38)
Je rédige
mentalement quelques messages d’adieu (que je mettrai sur papier quand
j’arriverai à bouger). C’est ce qu’on fait dans ces cas-là, non ? Rien
d’élaboré comme dans 13 Reasons Why, juste un truc du genre : « Je
suis désolé, je sais que je vous laisse tomber, mais je brûle à vif et je n’ai
rien trouvé que ça pour éteindre le feu. Vous n’y êtes pour rien. S’il vous
plaît, ne soyez pas tristes, Je vous aime. » (p.47)
Une fois que
j’aurai rencontré ma mère, je veux juste arrêter de souffrir, cesser de me
battre Vivre est épuisant. Pour chasser ce train de pensées sombres, je me gave
des couleurs éblouissantes qui m’entourent, me concentre sur l’exploration du
quartier en photographiant ce qui attire mon attention. – c’est-à-dire
tout ! (p.114)
Payer les factures !
Tu t’entends ? Tu parles comme mon dernier père d’accueil, un vrai de la
vieille école, triste, responsable et ennuyeux à mourir. (p.138)
Tu veux être
comme tous ces gens qui passent leur vie à attendre ? Ils attendent de terminer le collège pour
aller à l’université, ils attendent de terminer l’université pour commencer
leur carrière, ils attendent pour se marier, acheter une maison, avoir des
enfants, rembourser l’emprunt…Ils attendent jusqu’à ce qu’un jour, ils
découvrent que leurs rêves se sont envolés et que la vie leur a glissé entre
les doigts. (p.139)
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