Publié chez les
éditeurs Réunis le 15 novembre 2023
347 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
Montréal, 1900.
Encouragée par sa cousine, Florence Provencher quitte son village natal de
Sainte-Julienne et obtient le poste de dame de compagnie chez la richissime
famille Calder, à la tête d’une prospère entreprise forestière. Peu habituée à
côtoyer la haute société montréalaise et intimidée par sa nouvelle situation,
elle aura comme premier défi d’amadouer Fiona Gillespie Calder, la doyenne du
clan, qui ne voit pas d’un bon oeil son arrivée dans la maison. La vieille dame
résiste à la décision prise par sa petite fille Charlotte qui, inquiète de
l’état de lassitude de sa grand-mère, lui a imposé la présence de cette «
intruse ».
Florence gagne
peu à peu la sympathie et la confiance de sa patronne, qui revoit en elle la
fougue et l’ambition de sa jeunesse. Mais elle s’attire bientôt la méfiance et
l’hostilité de son entourage, dont Gregory, petit-fils et héritier potentiel de
la fortune familiale. Est-ce que le charmant Rhys Hatley, meilleur ami de Greg
et allié discret, pourra l’en protéger ? Au milieu des maîtres et des
domestiques, entre mépris et jalousie, la jeune femme se bat pour sa
légitimité. Et elle est loin d’avoir dit son dernier mot…
Mon avis
C'est une autre
magnifique série écrite par une de mes auteures de romance historique
préférée. Si vous avez aimé Les lumières
de Ritz, vous allez aimer celle-ci. Le premier tome est un peu plus lent, car
il met en place l’univers et les personnages, mais j’ai été captivée du premier
au dernier chapitre. J’ai remarqué quelques ressemblances avec Downtown Abbey,
mais l'action se déroule à Montréal. On y voit aussi la famille Calder que les
employés. D’ailleurs, la lecture demande parfois beaucoup de concentration, car
vous allez rencontrer de nombreux personnages, mais c’est ce qui créer la
beauté du roman.
J’ai noté le
début d’un triangle amoureux. Toutefois, je me questionne si c’est une fausse
piste lancée par l’auteure. Je ne vous en dévoilerais pas davantage, mais c’est
ce qui m’a gardé captivé vers la fin. Trois personnages méritent une étoile : Florence,
parce qu’elle a eu le courage de quitter sa famille et son village pour
repartir à zéro. J’ai l’impression qu’elle est plus forte qu’elle désire le
montrer. Rhys Hatley parce qu'il a toujours été gentil avec la protagoniste
même si elle prenait parfois ses distances. La dernière est Fiona, même si elle
n’est pas commode, elle a donné une chance à Florence. Je crois qu’au fond, on
souhaiterait comme grand-mère.
Je le recommande,
si vous appréciez la romance historique. L’amour n’est pas le point central de
ce roman, mais l’écrivaine met quelques pistes qui risquent de se développer
dans un prochain tome. Ce n’est pas la première fois que je lis un livre qui se
déroule au commencement du siècle dernier, mais l’auteure a réussi à tourner le
récit d’une manière originale et intéressante. Si vous avez lu ses autres
bouquins, vous allez reconnaître sa plume, mais l’univers change.
Extraits
Elle méritait
cette ascension sociale, loyale et dévouée qu’elle était à sa patronne. Elle,
qui savait à peine lire et écrire, ne connaissait personne à Montréal, n’avait
aucune notion musicale, se promit de devenir la jeune femme du monde dont elle
rêvait si fort. Grâce à madame Calder, elle serait reconnue à sa juste valeur.
(p.29)
Madame Calder
tenait à avoir autant de livres écrits dans la langue de Molière que dans celle
de Shakespeare. D’ailleurs, on pouvait trouver une impressionnante collection
de recueils de théâtre ainsi que des romans de Jules Verne, de Gustave Flaubert
et de Sir Arthur Conan Doyle, des livres d’histoire et de géographie. (p.44)
Vieillir était
une plaie, une invitation à la pitié. Néanmoins, Florence ne semblait pas se
formaliser de la faiblesse de sa patronne et continuait de s’émerveiller des
fleurs qui les entouraient. (p.76)
La Calder Wood
engage presque tous les hommes pendant l’hiver. Mon frère et mon cousin montent
au chantier depuis des années pour bûcher et risquent leur vie au nom de votre
compagnie. Enfin..la compagnie de madame Calder. Mon oncle a perdu la vie dans
l’un de vos camps. Il s’agit du père de Victorine, d’ailleurs. Tout cela pour
des salaires fort discutables et des taux d’accident trop élevés. Mais les
chiffres, monsieur Reed, vous les connaissez. (p.144)
Vous travaillez
trop, Rhys, le sermonna Fiona. Vous ne profitez pas assez de la vie. (p.279)
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