vendredi 15 décembre 2023

Les héritiers de la Calder Wood – La dame de compagnie de Marylène Pion

 



Publié chez les éditeurs Réunis le 15 novembre 2023

347 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Montréal, 1900. Encouragée par sa cousine, Florence Provencher quitte son village natal de Sainte-Julienne et obtient le poste de dame de compagnie chez la richissime famille Calder, à la tête d’une prospère entreprise forestière. Peu habituée à côtoyer la haute société montréalaise et intimidée par sa nouvelle situation, elle aura comme premier défi d’amadouer Fiona Gillespie Calder, la doyenne du clan, qui ne voit pas d’un bon oeil son arrivée dans la maison. La vieille dame résiste à la décision prise par sa petite fille Charlotte qui, inquiète de l’état de lassitude de sa grand-mère, lui a imposé la présence de cette « intruse ».

Florence gagne peu à peu la sympathie et la confiance de sa patronne, qui revoit en elle la fougue et l’ambition de sa jeunesse. Mais elle s’attire bientôt la méfiance et l’hostilité de son entourage, dont Gregory, petit-fils et héritier potentiel de la fortune familiale. Est-ce que le charmant Rhys Hatley, meilleur ami de Greg et allié discret, pourra l’en protéger ? Au milieu des maîtres et des domestiques, entre mépris et jalousie, la jeune femme se bat pour sa légitimité. Et elle est loin d’avoir dit son dernier mot…

Mon avis

C'est une autre magnifique série écrite par une de mes auteures de romance historique préférée.  Si vous avez aimé Les lumières de Ritz, vous allez aimer celle-ci. Le premier tome est un peu plus lent, car il met en place l’univers et les personnages, mais j’ai été captivée du premier au dernier chapitre. J’ai remarqué quelques ressemblances avec Downtown Abbey, mais l'action se déroule à Montréal. On y voit aussi la famille Calder que les employés. D’ailleurs, la lecture demande parfois beaucoup de concentration, car vous allez rencontrer de nombreux personnages, mais c’est ce qui créer la beauté du roman.

J’ai noté le début d’un triangle amoureux. Toutefois, je me questionne si c’est une fausse piste lancée par l’auteure. Je ne vous en dévoilerais pas davantage, mais c’est ce qui m’a gardé captivé vers la fin. Trois personnages méritent une étoile : Florence, parce qu’elle a eu le courage de quitter sa famille et son village pour repartir à zéro. J’ai l’impression qu’elle est plus forte qu’elle désire le montrer. Rhys Hatley parce qu'il a toujours été gentil avec la protagoniste même si elle prenait parfois ses distances. La dernière est Fiona, même si elle n’est pas commode, elle a donné une chance à Florence. Je crois qu’au fond, on souhaiterait comme grand-mère.

Je le recommande, si vous appréciez la romance historique. L’amour n’est pas le point central de ce roman, mais l’écrivaine met quelques pistes qui risquent de se développer dans un prochain tome. Ce n’est pas la première fois que je lis un livre qui se déroule au commencement du siècle dernier, mais l’auteure a réussi à tourner le récit d’une manière originale et intéressante. Si vous avez lu ses autres bouquins, vous allez reconnaître sa plume, mais l’univers change.

Extraits

Elle méritait cette ascension sociale, loyale et dévouée qu’elle était à sa patronne. Elle, qui savait à peine lire et écrire, ne connaissait personne à Montréal, n’avait aucune notion musicale, se promit de devenir la jeune femme du monde dont elle rêvait si fort. Grâce à madame Calder, elle serait reconnue à sa juste valeur. (p.29)

Madame Calder tenait à avoir autant de livres écrits dans la langue de Molière que dans celle de Shakespeare. D’ailleurs, on pouvait trouver une impressionnante collection de recueils de théâtre ainsi que des romans de Jules Verne, de Gustave Flaubert et de Sir Arthur Conan Doyle, des livres d’histoire et de géographie. (p.44)

Vieillir était une plaie, une invitation à la pitié. Néanmoins, Florence ne semblait pas se formaliser de la faiblesse de sa patronne et continuait de s’émerveiller des fleurs qui les entouraient. (p.76)

La Calder Wood engage presque tous les hommes pendant l’hiver. Mon frère et mon cousin montent au chantier depuis des années pour bûcher et risquent leur vie au nom de votre compagnie. Enfin..la compagnie de madame Calder. Mon oncle a perdu la vie dans l’un de vos camps. Il s’agit du père de Victorine, d’ailleurs. Tout cela pour des salaires fort discutables et des taux d’accident trop élevés. Mais les chiffres, monsieur Reed, vous les connaissez. (p.144)

Vous travaillez trop, Rhys, le sermonna Fiona. Vous ne profitez pas assez de la vie. (p.279)

Mon entrevue avec l'auteure

Ma chronique de Les lumières du Ritz 

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