Biographie
Véronique
Boisjoly a étudié les communications à l'Université Concordia. Elle a habité la
campagne, la ville et la forêt et aimerait passer plus de temps à la mer. C'est
une multi qui aime lire, écrire, philosopher, résoudre des problèmes et
synthétiser les idées. Son entourage la dit curieuse, persévérante et
créative. La plupart des gens ne savent pas qu’elle angoisse à l’idée de
ne pas avoir assez contribué à embellir le monde.
Crédit : Véronique
Boisjoly – Septembre éditeur
Questions
Qu’est-ce qui vous a inspiré à écrire un livre sur les
personnes multis?
J’avais envie que
d’autres personnes, comme moi, puissent nommer ce qui peut représenter à la
fois une force et un inconfort. Parce que se nommer est un acte fort, qui peut
permettre de s’identifier à des personnes comme nous, de se retrouver, au sens
introspectif comme au sens collectif. Partager un même lexique ou une
compréhension d’un mot peut aider dans nos échanges et dans l’accueil de
l’autre.
Parfois, on tient
pour acquis que les autres voient les choses du même angle que nous, mais c’est
important de prendre conscience que nos fonctionnements ne sont pas toujours
compatibles « du premier coup » ! Ça prend de l’humilité, de l’écoute et du courage
pour dire les choses.
À une époque, les personnes qui multipliaient les
savoirs étaient valorisées. J’ai envie qu’on soit de plus en plus à reconnaître
l’importance de cette diversité.
Selon vous, comment peut-on distinguer une personne multi
d’une personne curieuse?
Il n’y a rien de
mal à dire à une personne curieuse qu’elle nous rappelle le profil multi. Ça
peut amener une belle discussion et contribuer à faire connaître cette réalité.
Il ne s’agit pas de coller une étiquette sur les gens, mais plutôt de célébrer
l’ouverture. La curiosité est un des traits, mais il y aussi la pensée
arborescente, la soif de nouveauté, le désir d’apprendre et le regard
systémique. Il y a aussi parfois, malheureusement, le sentiment d’imposture et
l’angoisse qui vient avec le fait d’avoir trop de choix, comme dans
l’expression « trop c’est comme pas assez ».
Quel a été l’élément déclencheur qui vous a fait réaliser
que vous aviez une personnalité multi?
Mon envie de tout
faire et de plonger dans des projets pour apprendre en faisant.
Qu’est-ce que
vous souhaiteriez que les gens retiennent en fermant votre livre?
Qu’être multi,
comme être expert, vient avec des responsabilités. Qu’il faut s’autoriser à
être soi-même pour ultimement se mettre au service de la société. J’aimerais
que les personnes qui lisent ce livre, multi ou pas, reconnaissent la valeur de
la diversité des parcours et la valeur des connaissances acquises à travers nos
expériences.
Quels sont vos prochains projets?
Après des albums
jeunesse (Renaud le petit renard (2012), Renaud en hiver (2016) et mon essaie
Multi (2023), j’ai envie d’écrire un roman (pour les adultes) qui parle de nos
rapports à l’autre.
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