samedi 23 décembre 2023

Entrevue avec Véronique Boisjoly

 


Crédit photo : Véronique Boisjoly - iXmédia | Agence numérique | LinkedIn

Biographie

Véronique Boisjoly a étudié les communications à l'Université Concordia. Elle a habité la campagne, la ville et la forêt et aimerait passer plus de temps à la mer. C'est une multi qui aime lire, écrire, philosopher, résoudre des problèmes et synthétiser les idées. Son entourage la dit curieuse, persévérante et créative. La plupart des gens ne savent pas qu’elle angoisse à l’idée de ne pas avoir assez contribué à embellir le monde.

Crédit : Véronique Boisjoly – Septembre éditeur

Questions

Qu’est-ce qui vous a inspiré à écrire un livre sur les personnes multis?

J’avais envie que d’autres personnes, comme moi, puissent nommer ce qui peut représenter à la fois une force et un inconfort. Parce que se nommer est un acte fort, qui peut permettre de s’identifier à des personnes comme nous, de se retrouver, au sens introspectif comme au sens collectif. Partager un même lexique ou une compréhension d’un mot peut aider dans nos échanges et dans l’accueil de l’autre.

Parfois, on tient pour acquis que les autres voient les choses du même angle que nous, mais c’est important de prendre conscience que nos fonctionnements ne sont pas toujours compatibles « du premier coup » ! Ça prend de l’humilité, de l’écoute et du courage pour dire les choses.

À une époque, les personnes qui multipliaient les savoirs étaient valorisées. J’ai envie qu’on soit de plus en plus à reconnaître l’importance de cette diversité.

Selon vous, comment peut-on distinguer une personne multi d’une personne curieuse?

Il n’y a rien de mal à dire à une personne curieuse qu’elle nous rappelle le profil multi. Ça peut amener une belle discussion et contribuer à faire connaître cette réalité. Il ne s’agit pas de coller une étiquette sur les gens, mais plutôt de célébrer l’ouverture. La curiosité est un des traits, mais il y aussi la pensée arborescente, la soif de nouveauté, le désir d’apprendre et le regard systémique. Il y a aussi parfois, malheureusement, le sentiment d’imposture et l’angoisse qui vient avec le fait d’avoir trop de choix, comme dans l’expression « trop c’est comme pas assez ».

Quel a été l’élément déclencheur qui vous a fait réaliser que vous aviez une personnalité multi?

Mon envie de tout faire et de plonger dans des projets pour apprendre en faisant.

Qu’est-ce que vous souhaiteriez que les gens retiennent en fermant votre livre?

Qu’être multi, comme être expert, vient avec des responsabilités. Qu’il faut s’autoriser à être soi-même pour ultimement se mettre au service de la société. J’aimerais que les personnes qui lisent ce livre, multi ou pas, reconnaissent la valeur de la diversité des parcours et la valeur des connaissances acquises à travers nos expériences.

Quels sont vos prochains projets?

Après des albums jeunesse (Renaud le petit renard (2012), Renaud en hiver (2016) et mon essaie Multi (2023), j’ai envie d’écrire un roman (pour les adultes) qui parle de nos rapports à l’autre.


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