mercredi 30 octobre 2024

Entrevue avec Flavie Boivin-Côté


  crédit : Flavie Boivin-Côté 🌸 (@flavbc) • Photos et vidéos Instagram

Biographie

Flavie Boivin-Côté est née et vit à Montréal. Jeune autrice et scénariste, elle travaille également dans le monde des médias depuis quelques années à titre de recherchiste et de journaliste. Mon cœur est une boîte de Pandore est son premier roman.

Crédit : Mon cœur est une boîte de Pandore – De la Bagnole

Questions

Qu’est-ce qui t’a motivé à te lancer dans l’écriture ?

Réponse:

J’écris depuis aussi longtemps que je me souvienne. Ça a toujours fait partie de ma vie. Enfant, je collectionnais les cahiers et les journaux intimes que je remplissais d’histoires ou de pensées. À la fin du cégep, mon cœur balançait entre le théâtre et la littérature, puis j’ai choisi de faire un certificat en création littéraire à l’UQAM. C’est dans le cadre de notre travail final que j’ai commencé à écrire ce qui est devenu ce roman. À l’époque, je venais (tout comme Flore) de vivre une rupture qui m’a vraiment marquée, et qui m’a surtout amenée à m’interroger sur mon avenir avec ma condition génétique. L’écriture est devenue hyper thérapeutique pour moi et en travaillant sur mon roman, j’ai beaucoup pensé à ce que j’aurais aimé lire en étant plus jeune, à 16-17-18 ans. Je n’avais jamais lu de roman où la personnage principale a le syndrome de Turner et j’avais un grand désir de représenter cette condition-là, mais surtout le quotidien d’une jeune femme qui vit avec.

Quels défis as-tu rencontrés pendant l’écriture de Mon cœur est une boîte de pandore ?

Réponse:

Il a fallu que j’apprenne à me détacher de ma propre vie. Bien que l’histoire de Flore soit inspirée de la mienne, il fallait que j’apprenne à avoir un certain détachement pour pouvoir en faire une œuvre de fiction. Je fais partie des gens qui sont convaincus que plus une œuvre est personnelle et part d’enjeux qui sont proches de nous, meilleure elle est. Ça a donc été un défi pour moi de différencier Flore et Flavie. De plus, le processus d’écriture et d’édition a été très long. En tout, il aura fallu quatre ans pour que le roman voit le jour. Entre 20 et 24-25 ans, j’ai énormément évolué, j’ai vécu beaucoup de choses et mon point de vue quant à ma propre condition a changé. Néanmoins, comme je tenais à écrire pour un public jeune adulte, c’était important que je reste près de celle que j’étais à 20 ans, au moment où l’idée du roman a germé en moi.

Quels conseils donnerais-tu à une femme (ou fille) qui découvre qu’elle est née avec le syndrome de Turner ?

Réponse:

C’est une grande question! Je crois qu’il est important de se rappeler qu’un syndrome est avant tout une combinaison de symptômes qui peuvent varier en intensité d’une personne à l’autre. Chaque Turnérienne est unique comme chaque femme est unique. Embrasser cette unicité-là, cette magnifique différence a été pour moi un point de départ. Il peut être vraiment difficile de situer la ligne entre ce qui fait partie de notre personnalité et ce qui est attribuable au syndrome. Où est-ce que je finis, et où le syndrome commence? Trouver ce qui nous définit hors de nos problèmes de santé est primordial pour finir par les accepter.

Quelles ont été tes sources d’inspiration pour l’écriture de ton premier livre ?

Réponse:

J’ai beaucoup été inspirée par les discussions que j’ai eu avec mes amis. Mes amis sont vraiment une partie importante de ma vie et m’ont grandement aidé dans les moments plus difficiles. J’ai aussi puisé mon inspiration dans ma rupture et dans mon quotidien avec la maladie.

Écoutes-tu de la musique lorsque tu écris ? Si oui, as-tu une chanson fétiche ?

Réponse:

Il m’arrive d’en écouter en écrivant, mais c’est généralement de la musique instrumentale pour ne pas influencer mes mots. J’écoute beaucoup de Jean-Michel Blais et d’Alexandra Stréliski. Je dois avouer que Patrick Watson et Daniel Bélanger ont aussi guidé plusieurs de mes séances d’écriture.

Quels sont tes prochains projets ?

Réponse:

Je suis actuellement en écriture de mon deuxième roman, et en processus de développement pour une adaptation en websérie de Mon cœur est une boîte de Pandore. J’ai très hâte de voir la suite des choses!


Mon cœur est une boîte de pandore de Flavie Boivin-Côté

 

Publié chez les éditions de la Bagnole le 15 octobre 2024

248 pages

Lu en format papier

4e de couverture

« Ma mère m’a déjà dit qu’on devenait officiellement une femme le jour de notre premier Pap test. J’espère que c’est plus intéressant que ça. Je sais aussi que les belles histoires qui commencent sur des applis de rencontres sont des exceptions faites pour faire rêver. Mais avoir le syndrome de Turner, ça ne donne pas une belle bio sur Tinder. »


À 22 ans, Flo se sait différente. Son anomalie chromosomique se lit sur son corps et fout en l’air la plupart de ses rêves et aspirations. Mais si elle peut mourir d’un cœur qui bat trop vite, elle tentera par tous les moyens de prendre la vie à bras le corps… sans mourir d’un cœur brisé.

Une première autofiction coup de poing de la jeune journaliste Flavie Boivin-Côté. Une voix originale, puissante et nécessaire sur la fureur de vivre.

Mon avis

Comme je suis née avec le même syndrome que l’auteure et qu’on en parle peu, j’étais curieuse de découvrir son point de vue. Le livre est recommandé pour les jeunes adultes et c’est exactement le public visé. J’avoue avoir trouvé le style d’écriture très jeune, j’aurais pu décrocher, mais certains éléments m’ont poussé à me rendre jusqu’à la fin.

C’est plus un récit qu’un roman. Je me suis reconnue à plusieurs reprises. Je les ai inscrits dans la section extraits. Toutefois, la majorité des femmes pourront connecter avec les épreuves de l’auteure quand vient le temps de rencontrer de nouvelles personnes tout en se sentant différente.

Si vous espériez en apprendre davantage sur le syndrome, ce n’est pas le livre que je vous recommanderais. Par contre, j’ai aimé voir les épreuves qu’elle a traversées et je me suis sentie moins seule dans ma situation. En même temps, les thèmes abordés risquent de joindre un public plus large.

Extraits

Moi, j’ai l’air d’être simplement une fille bubbly, douce, sans histoires. Mais en secret, j’explose d’amour que j’envoie dans l’univers à qui veut bien le recevoir. (p.15)

J’suis écœurée de dépendre de tout le monde. J’suis malheureusement toute seule, mais trop stressée quand j’suis en couple parce que j’veux qu’il m’aime pis que ce soit le bon. Pis quand finalement il décide qu’il m’aime plus, ben j’me ramasse ici, à avoir des ostie de conversations plates avec des gars qui seraient plus à leur place à Occupation double que dans un bureau d’avocats. (p.31)

Pas assez malade pour faire partie des gens malades, pas assez en santé pour faire partie des gens en santé. Join the club. Ça te donne pas envie de crier des fois ? De prendre la voiture de ta mère, pis de partir quelque part ou personne va t’entendre et de hurler à en avoir mal aux poumons ? (p.41)

Turnérienne : c’est comme ça qu’on appelle les femmes qui vivent avec le syndrome de Turner. J’ai toujours trouvé l’appellation grinçante, voire horrible. Pourtant, c’est la mienne. Je suis une Turnérienne de 22 ans, en quête d’une grande histoire. Belle bio sur Tinder, non ? (p.51)

Les femmes qui ont le syndrome de Turner ont généralement une mauvaise estime d’elles-mêmes, une image corporelle négative. On se fait dire qu’on est hors norme toute notre vie, et ça nous joue dans la tête. On sort du cadre, on brise les conventions, on fait éclater à nous seule toutes les visions de la féminité. (p.57)

J’écris Turnérienne avec un T majuscule, parce que c’est ma nation, mon peuple. Pourtant, je ne suis membre de ce club sélect que sur papier. Nous avons les mêmes problèmes de santé, mais nos corps ne se ressemblent pas. J’ai assisté à tellement de conférences, tellement de rencontres, et j’ai observé minutieusement chacune de ces femmes. (p.78)

La vérité, c’est que je suis fatiguée de prendre des médicaments pour être sur un pied d’égalité avec les autres. Pendant plusieurs mois, j’ai esquivé la question, j’ai refusé de prendre le coup de pouce qu’on m’offrait. J’avais peur de ne plus être moi-même. (p.110)

Je me sens comme une œuvre du Louvre que les touristes prennent en photo sans jamais vraiment s’arrêter pour l’observer.

Je suis née pour être une bonne amie. #NotEnough. On a toutes eu des rendez-vous qui donnent envie de se lancer par la fenêtre tellement ils se passent mal. On aura toutes aussi, du moins j’espères, des rendez-vous qui vont changer notre vie. Parce qu’ « à chaque guenille son torchon » , « à chacun sa chacune » et à tous les romantiques les phrases quétaines. (p.183)  


lundi 28 octobre 2024

Game Night – Braver l’interdit de Geneviève Boucher


 

Publié chez Saint Jean le 25 septembre 2024

364 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Emma Ryan est prête à tout pour obtenir un poste permanent de physiothérapeute chez les Silver Jaguars de Québec. Fille adoptive du physio en chef de l'organisation, elle doit mettre les bouchées doubles pour prouver qu'elle mérite cet emploi. Elle est aussi la soeur de Corey Ryan, le populaire capitaine de l'équipe, qui lui défend de s'approcher de ses coéquipiers.

Pas grave : elle a fait une croix sur l'amour afin de se concentrer sur sa carrière. Mais comment pouvait-elle savoir que le sublime inconnu avec qui elle a passé quelques nuits torrides en vacances dans le Sud il y a plusieurs mois était joueur de hockey ? Pire : comment savoir qu'il serait éventuellement échangé aux Silver Jaguars de Québec ?

Mon avis

Ça demeure une de mes séries préférées. J’avoue que je ne suis pas amatrice de hockey, je devais avoir 13 ans la dernière fois que j’ai assisté à une partie. Toutefois, ça touche ma fibre québécoise et j’adore découvrir les péripéties des joueurs de hockey.

Je dirais que celui-ci est mon préféré parmi les trois, mais chacun a ses qualités et a leur place dans ma bibliothèque. La seule raison pourquoi j’ai aimé celui-ci est parce que c’est une romance secrète. J’avais hâte de savoir comment les protagonistes allaient s’en sortir. Je vous laisse deviner s’ils vont terminer ensemble.

Je donne mon étoile du match à Mathias juste parce qu’il semble planifier où il s’en va et il hésite moins qu’Emma bien que je lui donne la deuxième position. Je lui en voulais au commencement de ne pas avoir contacté Emma après leur rencontre dans le sud, mais on découvre qu’il est plus romantique que l'on imagine.

Emma m’a déçu avec ses hésitations, mais j’ai changé d’avis quand elle mentionne ce qui s’est produit dans le passé et les raisons du pourquoi elle se coupe de l’amour. D’ailleurs, c’est un sujet important qui créera des discussions.

Je suggère de commencer par le premier tome même si les romans se lisent séparément. Cela vous permettra de découvrir de nouvelles plumes. Même si vous n’aimez pas le hockey, je crois que vous allez apprécier cet univers.

Extraits

J’aurais préféré passer une soirée tranquille dans ma chambre d’hôtel, à lire, à marcher sur le bord de la mer ou à manger de la crème glacée. Ça, c’est ma définition de la perfection ! (p.15)

Je joue du piano depuis j’ai cinq ans. Ça me détend énormément, mais j’ai beaucoup moins de temps de le pratiquer dernièrement. J’adore lire, je suis une fan finie de romance. (p.27)

Les battements de mon cœur, ma respiration rapidement et la chaleur qu’il fait naître dans mon ventre sont la preuve qu’il n’est pas simplement un coup d’un soir. Que je ne me contenterai pas d’une seule expérience avec lui. Parce que déjà, je suis accro à sa peau, à ses murmures, à ses mains habiles. Parce qu’avec quelques caresses, il m’a convaincue que ce serait bien différent de tout ce que j’ai jamais connu. (p.44)

Le gars qui a réussi à te faire sortir de ta coquille mérite tout mon respect. (p.58)

L’amour, c’est ce que je retrouve dans mes romans préférés. Ce n’est pas aussi compliqué que la relation entre Matt et moi. En fait, dans mes livres, il y a une solution, solution inexistante dans ma situation.

L’amour, c’est quand on pense toujours à l’autre. Et toi, ma belle, tu as sans cesse Mathias en tête. Je suis sûre que tu imagines déjà votre prochaine rencontre..Tu l’imagines, tors nu dans le vestiaire, entouré de ses coéquipiers sexy.. (p.114)

Mes mots pourraient s’égarer sur mes sentiments qui fleurissent en cet instant, ce qui serait bien trop tôt. Par contre, à l’intérieur de moi, je sais : je suis foutue. (p.172)

Mon entrevue avec l'auteure

Ma chronique du premier tome

Ma chronique du deuxième tome 

dimanche 27 octobre 2024

Interview with Daisy St.James

 

Biography

Multi-genre romance author Daisy St. James is the mother of three wildlings, and wife to one patient, amazing and supportive man. Her husband is the love of her life, and you’ll find a little of him in every hero she writes. Most of her Heroines have a bit of her in them as well. In doing so, she’s made their love immortal.

Creating engaging, heartfelt stories for her readers is her passion, and she LIVES to write steamy romances with strong female leads and sexy bad boys.

She currently lives in Montreal, Canada, where she drinks too much coffee, listens to really loud music, and makes magic happen with words.

Credit : Amazon.ca: Daisy St. James: books, biography, latest update

Questions

What do you like the most about writing?

I love the creativity. Being able to put pen to paper, or fingertips to keyboard, and create entire worlds with multi-faceted characters is the best feeling in the world. It gets even better when readers tell me how much they love what I’ve given them!

Why did you decided to write about romance?

I picked up my first romance novel when I was twelve. It was my mother’s. She had boxes of books that she’d read, and I begged her to allow me to go through them and read them. Luckily, she said yes! The first romance novel I ever read was Ashes on the Wind by Kathleen E. Woodiwiss and it just blew me away. I was forever hooked on romance after that and devoured any romance novel I could get my hands on. I also loved writing so in high school, I combined the two and started writing romance stories for my friends. The rest is history.

Which one of your books will you recommend to a new reader?

Honestly, it really depends on what they like to read. I have an urban fantasy/paranormal romance series, but I also have contemporaries. For my contemporary readers, I always tell them to start with Dirty Professor. For my PNR readers, Phoenyx in Flames is book one in the Phoenyx series. I always tell them to start with that one as the books in that series should be read in order to really get the full scope of the story. My contemporaries can be read as standalones.

What struggles did you met when you wrote your first novel?

The first novel I wrote was Phoenyx in Flames. I want to tell you I struggled, but I can’t. That one poured out of me! However, writers block has been a struggle for me in the past. I find reading or listening to music words well to fill that creative well back up and get me writing again.

What advices will you give to a new author?

Write the book. That story you have inside of you? Write it. Share your words with people. Don’t overthink it. Don’t immediately try to be the best at it. Just write it. The rest will fall into place. Also, read a lot in your chosen genre. Keep up with trends and see what your peers are writing about. Then write what you want.

Do you write with music? If yes, do you have a special song?

I do! I make a playlist for every book I write. When I’m in that process, I always have it going even when I’m not writing. I find the ideas just come to me as I listen.

What are your next projects?

I am actually working on a dark romance trilogy that I hope to release next year. Lots of triggers. Very different from what I’ve been writing. While it will still be romance in a sense, the sweetness I tend to lean toward when writing will be much less. These stories will be intense, dark and very focused on the monsters that live inside of us. I’m really excited about it!


samedi 26 octobre 2024

Des horizons incertains – Un parfum d’espoir de Claudine Rongione

 

Publié chez les éditeurs réunis le 4 septembre 2024

400 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Montréal, 1924.

Rosalie Longo et Charles Paradis sont maintenant mariés. Mais leur amour sera mis à rude épreuve par les secrets qu’ils cachent et les fantômes de leur passé.

À travers ses recherches, Charles souhaite toujours améliorer la vie de ses patients, parfois au détriment même de l’éthique. Entre les murs de l’asile se jouent encore des drames épouvantables et des défis humains déchirants. Le jeune psychiatre atteindra-t-il ses objectifs honorables ou cela mettra-t-il fin à sa carrière?

Le retour inattendu de Mirko à Montréal, et dans l’entourage de Rosalie, chamboulera l’univers de la jeune femme qui se retrouvera au cœur d’un triangle amoureux où la jalousie, les blessures et les interdits de chacun seront entremêlés.

Et il y a toujours Léo, le frère de Mirko, si différent et unique, qui reliera à sa façon les trois acteurs de ce théâtre tragique. Bientôt, Rosalie, Charles et Mirko seront plongés dans un tourbillon d’émotions les conduisant à leur perte. Céderont-ils enfin à leurs désirs les plus secrets, au risque d’y laisser leur âme?

Mon avis

J’ai adoré le premier tome et j’avais hâte de découvrir la suite. Si vous aimez la romance historique, je vous le recommande même si vous ne connaissez pas la plume de l’auteure. C'était mon cas avant de lire le premier tome de cette série et j’ai été agréablement surprise par la qualité de son écriture et sa façon de décrire l’époque. Par contre, je suggère de commencer par le début en sachant que celui-ci est une suite.

Je n’aimais pas Charles dès son apparition et mon avis sur lui n’a pas changé à la fin de ma lecture du deuxième tome. Rosalie a beau lui pardonner, je crois qu’il va lui causer encore plus de tourment. En fait, j’espère qu’il va y avoir un troisième roman, car je sens que l’histoire n’est pas tout à fait terminée. Charles possèdent peut-être des qualités, mais je vous avoue qu’il me donne froid dans le dos.

Même si elle ne prend pas toujours les meilleures décisions, Rosalie demeure ma protagoniste préférée. Elle a traversé tellement d’épreuves en peu de temps et elle n’a pas peur d’affirmer ce qu’elle pense. D’ailleurs, elle m’a surprise à plus d’une reprise dans le roman. Je vous laisse découvrir les raisons. Les amateurs d’histoire vont comprendre.

Bien qu’il ne soit pas parfait, Mirkos a une place spéciale dans mes personnages favoris. Je ne suis pas toujours d’accord avec ses agissements, mais je le préfère de loin à Charles. Est-ce qu’il réussira à regagner le cœur de Rosalie? C’est la question que je me suis posée tout au long de ma lecture.

J’ai une légère préférence pour le premier tome, mais celui-ci m’a fait vivre plusieurs émotions et je remercie l’auteure pour cette raison.

Extraits

Je vous le dis, Rosalie il y a très peu de femmes dans les universités. Elles y vont pour étudier les arts, la littérature et la philosophie.

De la philosophie! Quelle drôle d’idée de vouloir étudier cela, avait-elle grimacé. J’ai déjà de lire un livre de ce genre et je n’ai rien compris.

Oh! Moi non plus, je n’aime pas cette matière!

Par contre, je pense que j’aurais aimé étudier la littérature. (p.72)

Je t’aime, bella. Tu es généreuse et tu veux toujours voir au bien-être des autres. Je ne peux te reprocher d’avoir un cœur rempli d’amour et encore moins si c’est pour Léo. (p.302)

Mon entrevue avec l'auteure

Ma chronique du premier tome 

jeudi 24 octobre 2024

Danser sur le fleuve de Marie Paquet


 

Publié chez les éditions de Mortagne le 9 octobre 2024

312 pages

Lu en format papier

4e de couverture

La vie de Lili a toujours été un long fleuve tranquille. Depuis son adolescence, elle trace sa voie sans envisager d’autres options que le succès. Mais c’était sans compter les remous de l’existence…. Du jour au lendemain, tout part en vrille. Elle se retrouve sans toit et sans repères après une rupture amoureuse.. Alors qu’elle tente de se rebâtir, le retour d’un ami d’enfance vient tout chambouler.. Quand on est à la dérive, il faut prendre son souffle et, peut-être, couler au fond pour mieux remonter.. 

« — Tu ne m’as jamais connu, Lili. Je ne suis même pas certain que tu te connaisses toi-même. Allez, du nerf. Bonne soirée ! . 

Il me planta là, sur le trottoir, sonnée, tandis que je l’observais qui s’éloignait avec les mains dans les poches. J’avais l’impression d’être un déchet, et je me demandai vaguement si la collecte des ordures avait lieu le lendemain matin. Auquel cas, je pourrais m’étendre sur la montagne de sacs de poubelle qui jonchaient le bord de la rue, pas très loin, et y rester jusqu’à me faire broyer les os dans le camion des éboueurs au petit matin. De toute façon, mon cœur, lui, l’était déjà, broyé. .

 — Et cesse de t’apitoyer sur ton sort ! cria-t-il du coin de la rue, sans même se retourner. . Je crus vraiment le détester. ».

Mon avis

Moi, qui suis une amatrice de l’eau et de la plume de l’auteure, j’avais hâte de le lire et je n’ai pas été déçue quoique le fleuve joue un rôle plutôt minime dans le récit. J’hésite à le qualifier comme romance puisque Éliane (Lili) se cherche la majorité de l’histoire et je dirais que c’est un thème plus important que sa (ou ses) relations amoureuses. L’amour est présent, mais c’est vraiment la recherche de soi qui prime.

J’ai apprécié que Lili ne soit pas parfaite. Comme elle est déboussolée, elle fait des erreurs après sa rupture comme plusieurs d’entre nous ferait si nous vivions cette situation. Heureusement, elle ne s’en sort pas si mal, je vous laisse découvrir comment.

 J’ai bien aimé Romain aussi, malgré son mauvais caractère. Je comprendrais qu’il avait envie de secouer la protagoniste, je ressentais la même chose. Ce sont les passages au chalet qui sont mes préférés comme quoi c’est important parfois de prendre du recul avant d’aller de l’avant. Reste à voir si Lili va décider cela ou se plaindre de son sort.

Je dois aussi mentionner le chat qui apparaît à plusieurs reprises dans le livre. Je dirais que c’est le personnage secondaire qui a volé mon cœur. J’étais déjà vendue puisque j’en ai deux, mais le fait qu’il n’a pas de nom et ne semble pas avoir de propriétaire m’a touché directement.

Si vous avez des doutes concernant la romance, je vous recommande celui-ci. Il contient quelques clichés, mais on est loin d’un roman Harlequin classique. Il est très bien écrit et je crois que les personnages et les événements vous ouvriront des portes auxquelles vous ne vous attendiez pas. C’est aussi une excellente occasion de découvrir l’auteure, si ce n’est pas déjà le cas.

Extraits

Plus tard, j’étais appuyée au comptoir des rafraîchissements après une solide performance sur Footloose, et j’attendais mon soda.

Il regarda un instant la piste de danse. Je l’avais vu faire quelques mouvements maladroits sur une chanson des Backstreet Boys, un peu plus tôt. (p.26)

Un léger crachin froid comme mon âme forçait les essuie-glaces à faire leur boulot en intermittence, comme s’ils manquaient de volonté. Mon ami ne me répondit pas. Une chanson de Pierre Lapointe se mit à jouer dans la liste de lecture du conducteur. Je déteste ma vie. Les paroles me poignardèrent jusqu’à ce que je reconnaisse la rue où habitait Louis. Où j’allais habiter aussi. (p.47)

C’était mon chat et moi contre le monde. Et de toute manière, personne ne se rendrait compte que je l’avais fait entrer. (p.140)

Mon entrevue avec l'auteure 

Taylor Swift – Suivre sa voix de Chas Newkey-Burden

 

Publié chez les éditeurs réunis le 18 septembre 2024

340 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Issue d'une famille catholique dévouée et pratiquante, Taylor Alison Swift a rapidement démontré un talent hors de l'ordinaire – ainsi que la force et la détermination nécessaires pour réaliser son rêve. C'est ainsi que, moins de vingt ans après ses débuts en musique country, la chanteuse est passée du statut de jeune starlette américaine à celui de mégastar mondiale. Mais comment y est-elle arrivée ? Et comment parvient-elle à gérer sa prodigieuse célébrité ? Cette biographie, qui fait autorité parmi les nombreux écrits sur la richissime vedette, explore l'évolution artistique de Taylor et son statut de femme d'affaires audacieuse.

 Aujourd'hui, son passage dans une ville en affecte l'économie. Ses opinions politiques jouent un rôle déterminant dans les élections aux Etats-Unis et ailleurs. Sa seule présence à un événement d'envergure monopolise l'attention médiatique et alimente les discussions des innombrables fans qu'elle a subjugués par sa prestance et sa musique. De ses débuts modestes en Pennsylvanie jusqu'aux défis qu'elle a relevés sur le chemin du succès, en passant par ses relations avec Harry Styles, Joe Alwyn, Travis Kelce, et par sa lucrative tournée Eras Tour, voici le récit incontournable du parcours d'une idole, l'une des plus remarquables de notre siècle.

Mon avis

J’écoute la musique de Taylor Swift maintenant depuis 10 ans et je possède presque tous ses albums. Par contre, vous n’avez pas besoin de vous considérer comme une swiftie pour apprécier cette œuvre. Si vous souhaitez en découvrir davantage sur la vie d’une artiste, je le suggérais. On y trouve  plusieurs extraits d’entrevue et j’avoue que c’est plus plaisant à lire si vous aimez sa musique, mais le livre est très bien écrit.

J’ai bien aimé en apprendre sur son parcours. Comme on peut s’en douter, elle a été chanceuse dès le départ, mais elle a connu quelques creux, mais elle a été beaucoup plus chanceuse que la majorité des chanteurs. Je me suis rappelé des périodes où j’écoutais son album Fearless qui demeure un de mes préférés jusqu’à présent. D’ailleurs, Taylor Swift m’a accompagné pendant plusieurs périodes d’écriture.

Sans trop aller dans les détails de sa vie privée, l’auteur mentionne ses relations marquantes, il crée des liens avec ses chansons, les moments importants de sa carrière et comment elle a travaillé pour se rendre où elle est aujourd’hui. Sans vouloir payer 300 $ pour assister à un de ses spectacles, je dirais que Taylor Swift est davantage une source d’inspiration après avoir terminé le livre.

Extraits

Taylor Swift s’affiche comme la princesse des paradoxes. Si certains artistes se sentent entravés par les limites de la musique et de leur image publique, elle évolue bien au-dessus de ces considérations. Ce n’est pas parce qu’elle s’ébat dans les eaux de la pop qu’elle s’empêche d’écrire d’audacieux morceaux d’arena rock, ou encore au dubstep. (p.6)

Tandis qu’elle se rapprochait du cap important des 10 ans, la jeune Taylor, qui aimait la country, a ajouté la pop à ses goûts musicaux. Ou du moins, a tenté de le faire. Par mi les artistes qu’elle écoutait, il y avait Natasha Bedingfield, les Spice Girls et les Hanson. Son quatrième album studio, Red, rappelle un peu ces artistes. Elle écoutait aussi les Backstreet Boys ainsi que Britney Spears et chorégraphiait des mouvements de danse sur leurs plus grands succès avec une de ses amies. L’amour de la pop n’a pas duré chez elle, mais c’était amusant sur le moment. (p.23)

Une partie de cette énergie créative s’est manifestée sous la forme d’expérimentations musicales et d’efforts littéraires, dont le roman susmentionné. Elle a été poussée à écrire parce que ses amis lui manquaient. Les intégrer à son récit lui donnait l’impression d’en être plus proche. (p.33)

« Vous savez, composer une chanson, c’est une question de capacité à dépeindre une histoire et à la raconter, et parfois ça revient à se raconter une histoire à soi-même, a-t-elle témoigné. Parfois, cela signifie qu’il faut se servir de son imagination pour revenir à un moment ou on vous a menti. J’écris aussi quand je suis heureuse. La chanson numéro un que j’ai, je l’ai écrite lorsque j’étais en couple. » (p.83)

White Horse est ce que Taylor fait de mieux dans son côté sombre. Comme elle s’explique, le morceau porte sur « le moment bouleversant » où l’on se rend compte que les contes de fées que l’on a rêvé de vivre avec quelqu’un ne vont pas se réaliser. Elle dit que ce n’est pas « Hollywood », mais une « petite ville » et chante douloureusement à propos de rêves et de fins heureuses qu’elle avait en tête avec un certain garçon qu’elle a toujours voulu, se plaint-elle, c’est la vérité. (p.114)

Le plus important cependant, c’était que ses nouveaux quartiers lui donnaient la sensation d’être mature. La jeune femme savourait véritablement sa nouvelle indépendance. « En vivant seule, on peut faire tellement de choses fantastiques, a-t-elle déclaré On peut déambuler et avoir des conversations avec soi-même et chanter ses pensées, par exemple…Je crois que je suis la seule à faire ça » (p.157)

« Je m’inquiète de tout, a-t-elle raconté au New Yorker fin 2013. Certains jours, je me réveille avec l’état d’esprit du genre " Ok, c’était bien le temps que ça a duré ". Et l’après-midi, je peux avoir un changement d’humeur et avoir la sensation que tout est possible, et j’ai hâte de me lancer dans un genre de musique que je n’ai jamais testé auparavant. Puis le soir, je peux être de nouveau terrifiée par tout cela. Et la nuit, je peux composer une chanson avant d’aller au lit. » (p.215)


mercredi 23 octobre 2024

Interview with Michelle Windsor

 


Biography

Michelle Windsor is the author of over a dozen steamy, contemporary romances filled with alpha males and even stronger females. She has achieved both Amazon and Barnes & Noble International Best Seller status, and was awarded Best Contemporary Romance Writer by Passionate Plume Ink in 2019.  Her first book, The Winning Bid, was nominated for the Summit Indie Book Awards by Metamorph Publishing in 2017, and continues to be her best selling book to date. 

Michelle is married with three grown children, and lives north of Boston in the type of suburban neighborhood you read about in sweet romance books, (not hers)! When she’s not working on another book, you can find her spending time with her husband, hanging out with her three sisters, or snuggled up with her three cats, yes three, watching a movie or reading a book. 

Credit : ABOUT | Author Michelle Windsor

Questions

Why did you decided to write contemporary romance?

I’ve always written stories based in modern times, and when I realized the genre was definitely falling into the romance category, it was an easy, natural fit. You know the old saying, “write what you know”, I know today’s world the best, and romance just lives in my head 24 hours a day!

What do you like the most about writing?

Seeing my vision come to life. Very often, an idea for a story will come to me in a dream, or as I’m driving down the road and I see something that just sparks a thought for something new. When I finally get to put it into words, and see the characters come alive, it’s so rewarding.

Which struggles did you meet when you wrote your first book?

My biggest struggle then, and still to this day, is how to close and wrap up a story nicely. You don’t want to rush it, or leave the reader feeling incomplete, and sometimes, once I’m on that downhill slope, the story stalls for me. I’ll overthink the closing concept for weeks sometimes, until finally, an idea will trigger and then I can’t stop writing!

Which one of your books will you recommend to a new author?

Gah! I hate recommending any of my works to another author. To be judged by another writer is so stressful. You want nothing more than your peers to love you and your writing, and sharing your words with anyone you might admire makes you feel so vulnerable. The best story I feel I’ve written is Love Notes, although it’s not a typical happily-ever-after story, so I always make sure to warn the author to have tissues handy!

What advices will you give to a new author?

Don’t be afraid to ask questions! If possible, find another experienced author to help mentor you, and act as a guide to you. As an author, nothing feels more rewarding than giving back, and being able to share information I’ve learned along the way to someone new is an honor.  Three facts I’ve learned along the way: The cover does matter. Always, always have your book professionally edited. Finish the book before you preview it, or presale it—it reduces so much stress in terms of trying to meet a deadline.

Are you listening to music when you are writing? If yes, do you have a special song?

I write in complete silence. I’m a complete panster, which basically means I write freestyle-with no plotting-so the characters live in and play out in my head as I write. I do love a good Taylor Swift mix though for all my business type work I perform during the day!

What are your next projects?

I’m so extremely busy with upcoming projects. I’m in the middle of creating a new brand with a designer, who will update my website for me. We’re also implementing my own shop so I can sell all my books myself; this will include ebooks and paperbacks. I’ve recently updated all my books to have three different paperback versions, so being able to offer those directly to my readers, at a reduced price, will hopefully be a big win for all. I’m writing a new trilogy, going down a road I haven’t before, which is romantic suspense, and I’m so excited about the reveal for this one. I believe it’s the best work I’ve ever done and seriously think readers are going to love it!

 


dimanche 20 octobre 2024

La nuit des étincelles de Marie Potvin

 

Publié chez A Éditeur le 10 septembre 2024

400 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Quand Laurence a approché Derek, l’acariâtre capitaine de la caserne locale, elle ne cherchait qu’à aider sa cousine influenceuse avec un projet vidéo. Elle ne s’attendait pas à ce que le pompier en profite pour inspecter son appartement et vérifier sa conformité en cas d’incendie, ni à ce qu’il réalise tous ses souhaits, même les plus farfelus ! Pour Derek, être pompier est une vocation. Jamais il ne s’est laissé distraire par une femme. De toute façon, pour lui, c’est compliqué. Malgré sa stature imposante et son courage, il est maladroit en matière de séduction.

Mon avis

C’est toujours un plaisir de découvrir un roman de cette auteure. On remarque sa plume et son humour dès les premières pages. Si vous aimez la romance contemporaine, je vous le recommande chaudement. Croyez-le ou non, mais c’est la première romance avec un pompier que j’ai lu. J’ai apprécié mon expérience puisque Marie Potvin a réussi à créer une histoire originale sans tomber dans les clichés.

Je donne mon étoile du match à Laurence. J’avoue que j’ai hésité longtemps entre elle et Derek, je les apprécie autant l’un que l’autre, mais j’ai adoré le côté travaillant, un peu timide, et qui fait le mieux qu’elle peut pour aider sa cousine qui cause quelques problèmes. Je pourrais en dire autant du protagoniste masculin. Il tient à son frère autiste et il essaie d’aider son père malgré son métier exigeant. C’est son côté grincheux (mais tout aussi attachant) qui fait qu’il se trouve en deuxième position.

Pour la troisième place, je la dédie à Julianne. Je ne vous cacherais pas qu’elle m’a énervée à plus d’une reprise. Je ne suis pas amatrice des personnages qui cherchent la popularité à tout prix. Toutefois, elle m’a confortée à ma propre vision des réseaux sociaux. J’avoue que je me mettais trop de pression pour obtenir des j’aime et des abonnés et les conversions qu’elle a avec ses cousines m’ont fait réaliser de prendre cela au deuxième degré.

C’est une romance slow-burn exactement comme je les aime. Si vous n’appréciez pas que les personnages tombent amoureux dès le premier regard, vous ne déposez pas ce roman. Julianne cause parfois des problèmes, mais justement elle ajoute du piquant et la relation entre les deux protagonistes n’est pas linéaire grâce à elle.

Extraits

Ben oui ! Moi, Laurence Roussel, la charmeuse de bourrus ? Je suis même pas capable de charmer les hommes gentils. (p.51)

C’est nouveau. Il oubliera peut-être de me parler d’Astérix, de Tintin ou même du Seigneur des anneaux. Je suis devenu expert dans ces sujets, moi aussi, à force de l’écouter. (p.61)

Un jour, j’ai entendu un médecin dire à mes parents que l’autisme était parfois comme une étoile filante, jetant des étincelles au sein d’une fratrie. C’est une belle image, et je sais maintenant qu’il parlait de moi. Je n’avais pas compris, sur le coup, surtout qu’à l’époque, toute l’attention était sur Damien. Moi, j’allais bien. Pourquoi s’acharner à me décortiquer ? (p.98)

Je veux pas de pignon sur le Web. J’ai rien à promouvoir et je veux pas partager ma vie. Et puis, même si j’avais un nouveau compte, j’aurais pas d’abonnés. (p.152)

Mon entrevue avec l'auteure 

jeudi 17 octobre 2024

Dans mon sang de Rebecca Makonnen


Publié chez libre expression le 9 octobre 2024

232 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Rebecca Makonnen a toujours su que sa situation familiale était hors du commun. En fouillant ses origines, elle met pourtant au jour une histoire encore plus improbable. De secrets dévoilés en révélations inattendues, elle livre un récit déconstruit et troublant. Comme si on la suivait dans le passé, dans son sang, en temps réel. Un témoignage haletant et bouleversant, porté par une plume sensible, qui se lit comme un roman.

Mon avis

J’étais curieuse de lire ce livre écrit par une femme que j’ai entendue si souvent à la radio et découverte à Musique Plus. Il se trouvait déjà dans ma pile lorsque j’ai écouté son entrevue à Il y aura toujours la culture et cela m’a donné envie de le mettre sur le top. Je connaissais la ligne directrice qui est mentionnée dès le début, mais elle nous réserve plusieurs surprises.

J’ai été touchée par son histoire et par ses découvertes. J’avais parfois l'impression qu’elle tentait e découvrir qui elle était, mais le récit est plus profond que cela. Le livre se lit bien puisque les chapitres sont courts. Certains ne dépassent pas une page. Par contre, j’ai noté plusieurs phrases en anglais. Je sais que cela a un lien avec l’histoire, mais je tenais à vous en faire part.

Je ne peux pas vous en dévoiler davantage, mais je le recommande chaudement si vous aimez les récits avec de nombreuses péripéties. Après ma lecture, je suis venue à la conclusion de Rebecca Makonnen a raison, les liens de s’arrête pas avec le sang. Je dirais même que j’ai eu plus de relations enrichissantes en dehors de ma famille.

Extraits

She’s all yours.

Pendant longtemps, j’ai interprété ce moment-là comme un sentence. Pour ma mère, qui devait élever une enfant née de l’infidélité de son mari sans lui. (p.19)

À l’époque, le mariage interracial était illégal aux États-Unis. Au Canada, ces unions étaient permises, mais mal vues. Mes parents ont franchi des barrières, voire brisé les tabous de l’époque. Un couple moderne, juste assez effronté pour s’afficher sans gêne, sans habiter ensemble. (p.40)

Je suis sans cesse sidérée de constater à quel point mes parents ont bougé. De toute évidence, sans regarder en arrière, sans regret. En confiance ? Rien ne semblait les retenir. Il se sont déracinés en enracinés fréquemment, seuls ou ensemble, au gré des occasions qui se présentaient, des pulsions qui les habitaient.

Cette capacité à se réinventer, à se reconstruire, à se renouveler : je ne la possède pas. (p.53)

lundi 14 octobre 2024

Fight like a girl – A romance anthology to benefit breast cancer research

 

With Anna B. Doe, April Moran, Brighton Walsh, Cassidy London, C.M. Albert, Crystal St. Clair, Daisy St. James, Dakota Willink, Diana A. Hicks, E.M. Shue, Ellie Masters, Erin Cristofoli, Gabrielle G, Heather Slade, Jami Davenport, Kat Mizera, Lydia Michaels, M.L. Broome, Maddy Lowe, Michelle Windsor, Mimi Flood, Patricia D. Eddy, Pepper North, Remy Reigns, Samantha Cole, Zoe York

Published on October 17, 2023

674 pages

I read the paperback version

Back Cover

From sizzle to spice, we've got all your romance needs covered! Dive into some amazing romance stories while supporting a very important cause! Included are 24 short stories of various romance genres contemporary romance, dark romance, romantic suspense and rom-com. Grab this limited time collection before it’s gone forever!

FIGHT LIKE A GIRL is a romance anthology to benefit Breast Cancer Research in the US and Canada. This collection of short romance stories cannot be read anywhere else. 100% of the royalties will be split equally and donated to the US Breast Cancer Research Foundation & the Canadian Cancer Society-CIBC Run for the Cure, both charitable organizations dedicated to funding breast cancer research.

My review

I always find it hard to review anthologies because they are so many authors and different writing style. This is why you will find my favorite moments in the excerpts section. I would like to thank Cassidy London for giving me a chance to read it. I don’t have breast cancer, but there is so many women in my family that have it that I had the feeling that I had to read and review it for them.

I would like to say that not every short stories are talking about cancer, but romance is part of each of them. If you like to give to a great cause and discover many new authors, I recommend it to you. I think each of them add something to the anthology, but I have a soft spot for rockstars and billionaires. Like I said many times, a girl can dream right?

Excerpts

" No what-ifs, " I remind her. " We talked about it. We can’t live our lives in what-ifs. We’ve here now, we’re happy and healthy. We get to live one more year of our lives together, and I want us to make the best out of it. " (p.26) Kiss to heal by Anna B. Doe

" Rockstars always behave like rockstars. But musician? Now, those are the ones you marry. " (p.87) The colors of her love by C.M. Albert

For summer, money came and went. But the friends who had your back during the hard times in your life-even your ugliest, most imperfect ones-there were the ones you kept around. (p.89) The colors of her love by C.M. Albert

" I love music. Next to surfing, it’s my life. I didn’t go to a four-year college to study it like you did. And I could never be a singer because..well, crowds. I eventually graduated from community college with my associate degree after moving away with Trista after high school. But I’d like to finish my four-year degree and be able to teach. I want to counsel children with music therapy. " (p.97) The colors of her love by C.M. Albert

Like the mess I have to clean up tonight, before the biggest concert of his international career. The cabrôn decided to have a whirlwind romance with not one, but two members of a certain girl band currently sitting at the top of the charts, and then broke up with them within a week of each other. A girl band he just happens to be touring with because they are-well,  were- literally opening the show for him. (p.147) Playboy rockstar by Daisy St.James

I’ve been living in a drought for months, lacking the love and affection I crave. But, I would rather feel nothing, as if I were barren desert, instead of exposing myself to the potential of pain that comes from vulnerable with someone. My abuser left scars on me both physical and emotional from which it took a great deal of effort to recover. It would be foolish of me to risk all that progress by having a ling with a notorious playboy rockstar whose escapades are forever splashed across the tabloids. (p.152) Playboy rockstar by Daisy St.James

That right here was the entire reason why Giovanni said goodbye. He didn’t want to love me, knowing he would have to eventually choose a wife that would benefit the Society. I could never be that person for him. (p.221) Hearthless vows by Diana Hicks

The problem was that she didn’t want me to be out on the road at all, but it was the only thing that ever fulfilled me. I loved Kiki, but I knew you couldn’t base your entire self-worth on the feelings you had for someone else. That was part of what had sent me down the addiction road the first place and I never wanted to go there again. (p.370) Slow motion by Kat Mizera

" I call bullshit " Preston’s eyes sparked with challenge. " You’re just scared that I’ll break down your walls and see the real you. " (p.395) Tennessee Honey by Lydia Michaels

David was the only man I counted on to stay. Losing him would destroy me. Life had taught me that more often leads to too much. (p.414) Tennessee Honey by Lydia Michaels

The bottom line is life is short. Follow your dreams, whatever they may be. Chase them if your must. Make every moment count. Count every blessing. Focus on the good things and try to brush off the bad. May good always outnumber the bad, and light always reign over darkness. (p.503) Love growing wolf by Michelle Windsor

My interview with Cassidy London 

mercredi 9 octobre 2024

S’il suffisait d’un été de Catherine Bourgault

 

Publié chez Les éditions JCL le 11 septembre 2024

392 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Après un long séjour à l’étranger, Lexie St-Martin rentre chez elle, prête à affronter ses vieux démons. Mais elle se rend vite compte qu’elle n’était pas préparée à résister au charme de Noah Graham, son amour de jeunesse. Impossible d’oublier ces doux baisers échangés au milieu du champ de maïs, ou encore ce fameux soir d’Halloween où tout a basculé…

Noah habite seul dans une roulotte installée sur le site de l’autodrome. Carburant à l’adrénaline, il passe ses temps libres sur la piste à jouer les pilotes de course. Lorsque Lexie revient au village, il sait qu’il devra faire face à la culpabilité qui le ronge depuis toutes ces années. Celle de n’avoir pu mieux la protéger.

Les retrouvailles de Lexie et Noah seront parsemées de malentendus et de non-dits. Arriveront-ils à rétablir leur complicité d’avant? Et s’il suffisait d’un été pour raviver la flamme du passé?

Mon avis

C’est toujours un plaisir de retrouver l’écriture de Catherine Bourgault surtout dans les romans publiés chez JCL. Si vous ne connaissez pas encore la plume, c’est le bon moment, car c’est un tome unique alors vous pourrez avoir une idée.

C’est une magnifique histoire de secondes chances. J’éprouve de la difficulté à me concentrer en ce moment, cela m’a donc pris plus de temps que d’habitude pour parcourir les pages, mais cela m’a permis de passer davantage d'heures avec Lexie et Noah.

Je donne mon étoile du match à Lexie qui semble cacher un secret dès son retour et c’est le personnage qui m’intriguait le plus. On remarque qu’elle tient à sa famille, mais elle se referme facilement sur elle. J’ai bien aimé Noah aussi quoique je doutais à son sujet au commencement. Il n’est pas parfait surtout avec la façon dont il agit avec son amoureuse et il prend quelques mauvaises décisions. Toutefois, j’ai appris à l’apprécier davantage.

C’est un roman qui se  déguste. Il y a beaucoup d’action, mais l’auteure nous donne la chance de respirer et de profiter des dialogues. Les personnages secondaires m’ont fait rire plusieurs fois et la relation entre les deux protagonistes m'a touchée. Tout au long de ma lecture, j’avais hâte de découvrir la suite.

Extraits

Ils sont adorables, ce n’est pas ça le problème. Sarah habite avec eux, je les vois bien assez souvent sans devoir, en plus, me taper le repas familiale chaque week-end. Je ne comprendrai jamais ce lien d’attachement qui les unit. C’est même troublant. Il me semble qu’en vieillissant, on souhaite se créer notre propre vie, devenir autonome, se définir autrement que dans le regard de nos parents. (p.18)

Ouvrir la bouche, prononcer un mot ou deux. Pas une longue conversation. Pas même une phrase. Eh non, je me dégonfle. Je préfère rester dans mon coin plutôt que de répliquer. Je n’étais pas comme ça avant. Je n’étais pas celle qui faisait beaucoup de bruit dans un groupe, mais j’aimais discuter avec le monde. Échanger sur tout et rien. Défendre mes opinions. Ou simplement écouter les autres pour apprendre. Du jour ou au lendemain, j’ai perdu mes repères. On m’a brisée et c’est très frustrant de ne plus être capable de m’exprimer avec la même répartie qu’autrefois. (p.25)

Quand j’ouvre la bouche, c’est pour communiquer un truc important. Je ne papote pas sur une marque de vernis ou le nouveau film à l’affiche. Je ne fais pas de small talk. J’ai oublié comment faire il y a bien longtemps. (p.61)

Pourquoi les gens disparaissent dans donner de nouvelles en pensant que ce n’est pas important? Je déteste quand on me fait ça! Je sais que je suis un peu intense là-dessus. Je suis le genre d’amie qui te demande d’envoyer un texto pour confirmer que t’es bien rentré. Et si d’oublies, je te chicane. (p.91)

Mon entrevue avec l'auteure 

samedi 5 octobre 2024

Elle s’appelait Marylin de Nora Atalla, Jean-Max Méjean et Mattia Scarpulla

 


Publié chez les éditions Pleine Lune le 12 août 2024

176 pages

Lu en format papier

4e de couverture

« Il y a dans ces trois nouvelles une démarche pour prolonger la vie de Marilyn, et c’est ce qui en fait tout leur sel. La première, entrecoupée de poèmes en clin d’œil à la star qui aimait tant en écrire, propose le récit de la vie d’une comédienne en quête désespérée de devenir elle. La deuxième nouvelle raconte une Marilyn en train de traverser le monde des morts, comme dans la religion tibétaine, pour trouver l’apaisement. Enfin, la troisième évoque la possession d’une jeune femme qui se croit habitée par Marilyn pour échapper à l’emprise de son mari et de sa propre mère. Ces trois textes sont axés sur l’art de mourir et la difficulté de vivre, mais ils ne font que conforter à la fois le mythe de la star, son intelligence, sa bonté et sa présence inaltérable, même au-delà de la mort.

Contrairement à tous les nombreux livres écrits sur elle, celui-ci la rend encore plus présente et immortelle. » L'extrait ci-dessus est tiré de la préface signée par Marie France, égérie de l’underground parisien des années 80, Marie France est une artiste, chanteuse, comédienne et danseuse française qui s’est fait mondialement connaître en incarnant à l’Alcazar de Paris une Marilyn Monroe inoubliable..

Mon avis

Ne vous attendez pas à lire une biographie de l’actrice. Je recommanderais même de vous renseigner sur elle avant de lancer dans cette œuvre, car on fait allusion à plusieurs événements de sa vie à travers les différents protagonistes. J’avoue que j’ai une préférence pour l’histoire de Roselyn, une passionnée du film désaxée. Elle vivait à travers Marylin en ayant une vie avec de nombreux points en commun avec elle.

Je n'ai pas appris davantage sur l'actrice, mais il y avait certains éléments que j'avais oubliés et je crois que ce livre aidera les lecteurs à la voir autrement qu'une belle femme d'Hollywood dans les années 1950.

C’est une oeuvre qui se parcourt assez bien. Je le recommande si vous aimez les nouvelles. J’avais besoin d’une pause des grosses briques et sans être autant amatrice de Marylin Monroe que les personnages, j’ai aimé de vivre les aventures à travers leurs yeux.

Extraits

Norma Jeane, combien de livres a-t-on déjà écrits sur toi et, malgré cela, tu continues de nous fasciner, de nous éblouir, de nous étonner; tu resteras un mystère, une énigme jusqu’à la fin des temps. (p.11)

Souvent, Roslyn remet en cause son existence. Des sensations bizarres l’envahissent à tout bout de champ..vision floue, ne pas voir, tout en voyant, ne plus exister, tout en existant, troubles de mémorisation, blocage dans le cerveau, comme coincée dans une horloge sans aiguilles, un sablier qui ne se vide jamais, emprisonnée dans la souffrance du matin au soir. Son corps lui paraît une coquille creuse.

La danse est devenue son exutoire, de même que l’écriture, les livres, la poésie. Elle se produit souvent au cabaret Diva Royal, le meilleur spectacle burlesque de drag queen de tout New York. Et maintenant, Roslyn a son propre film, à elle uniquement qu’elle diffuse sur les sites vidéos comme Facebook, YouTube, Dailymotion, ect. (p.50)

Jour après jour, l’entonnoir du passé déverse sur Roslyn un magna de haine. Ni étreinte ni baisers ni gestes d’affection n’auront peuplé son univers. Nuit après nuit, elle s’enlise dans une fondrière de douleur. Une douleur tenace qu’elle noie dans une bouteille de Dom Pérignon et assoupit avec du Xanax , de la zopiclone. Rien n’apaise le dragon endormi, qui soudain crache son feu, ni les tourments creusant des crevasses dans ce corps au service de sa mère. (p.70)

 


mercredi 2 octobre 2024

Bravestone – Orgueil de Audrée McNicoll


 

Publié chez les éditions de Mortagne le 17 septembre

368 pages

Lu en format papier

4e de couverture

1884 . Quand le rendez-vous secret entre Hope et son prétendant vire au drame, les trois orphelines Parton doivent fuir l'Iowa avant que des accusations ne pèsent sur la benjamine. Pour déjouer les chasseurs de primes à leurs trousses, les jeunes femmes seront obligées de tout laisser derrière elles, même leur identité…. Elles deviendront alors les soeurs Bravestone.. Durant leur cavale, Arizona, l'aînée, rencontrera Juan de la Torres, qui lui promet protection et passion.. Mais que cache réellement le charme du mystérieux Hispanique ?

Mon avis

Audrée McNicoll fait partie de mes préférées depuis que j’ai lu les premières versions de la trilogie Les Winchester. Toutefois, je remarque de nombreuses ressemblances dans les trames narratives de ses différentes séries. Je recommanderais donc de ne pas lire tous ses livres d’un seul trait. Si vous aimez son style, vous allez être ravie de renouer avec l’écriture de l’auteure, ce qui fut mon cas.

Je donne mon étoile du match à Arizona qui a tout fait pour protéger ses sœurs et j’aime les personnages féminins qui risquent tout pour les gens qu’elles aiment. Elle a dû prendre quelques décisions difficiles et c’est une raison pour l’apprécier davantage.

J’ai aussi eu un faible pour Juan. Déjà que je craque facilement pour les hommes qui parlent espagnol, il a réussi à faire partie de mes bookboyfriends préférés. Il aurait pu laisser Arizona se débrouiller avec ses problèmes, mais il décide d’en faire autrement.  Je ne dirais pas qu’il est le prince charmant sur son cheval blanc, mais il risque d’en faire rêver plus d’une. J'avoue qu'il est plus intelligent et plus utile que la majorité des hommes de Disney.

Si vous ne connaissez pas l’auteure, c’est le moment de commencer puisque c'est le premier tome d’une nouvelle série. On ressent l’univers historique sans qu’il prenne trop de place pour ne pas perdre votre attention. J’aime bien retrouver ce monde western, cela me change de mes lectures habituelles.

Extraits

Au contraire, elle répondait avec mordant à ces dames qui avaient l’audace de la prendre de haut ou à ces hommes qui lui manquaient de respect. Bien souvent au grand dam de Taylor, qui devait la sortir des situations délicates dans lesquelles elle se retrouvait. Ses passe-temps préférés ? Provoquer, défier et choquer. Elle n’avait pas froid aux yeux et rien ne pouvait l’arrêter.

Tout le contraire de Hope qui avait plutôt l’habitude de se faire toute petit et de longer les murs. Sa gêne maladive la transformait en potiche. Elle perdait littéralement la parole dès qu’on osait l’approcher. (p.18)

J’aurais fait exactement la même chose à ta place. Pour rien au monde, je n’aurais laissé passer cette chance de partager un tel moment avec celui que j’aime. (p.42)

Chaque détail, comme le bouquet de fleurs séchées dans le vase en porcelaine, les quelques rubans déposés avec soin sur la commode, la poupée sur le lit, le lui faisait croire. Agencé dans les tons de rose et de crème, l’ensemble correspondait au portrait de douceur incarnée que Sofia Hunt avait tracé d’elle. Même la reliure de Roméo et Juliette, le roman de William Shakespeare posé sur la table de chevet, était coordonnée au décor. Cet endroit transpirait la finesse, la féminité et le romantisme. Il ne pouvait nier que son occupante aimait le calme et la tranquillité.  (p.92)

Elle était là, aussi fragile qu’une fleur, sur le point le point de craquer. Juan sut qu’elle avait désespérément besoin de lui pour ne pas s’écrouler. (p.188)

Chantez ce que vous voulez, je n’en ai rien à foutre. Ce qui m’importe, c’est que mes clients soient heureux. Ils ne viennent pas ici que pour prendre du bon temps. Oublier leurs obligations, leurs vies de merde, fuir leurs femmes et leurs mioches. (p.215)

Je suis éperdument, passionnément et totalement envouté par la femme exceptionnelle que tu es, avoua Juan en essuyant son visage avec ses pouces. Je n’ai jamais éprouvé cela pour personne auparavant. (p.232)

Mon entrevue avec l'auteure 

Une fenêtre sur la vie – Réflexions et Ressentis de Mélanie Fortin

  Publié chez les éditions Le dauphin blanc en novembre 2024 230 pages Lu la version papier 4 e de couverture Dans son style unique...