Publié chez libre
expression le 9 octobre 2024
232 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
Rebecca Makonnen
a toujours su que sa situation familiale était hors du commun. En fouillant ses
origines, elle met pourtant au jour une histoire encore plus improbable. De
secrets dévoilés en révélations inattendues, elle livre un récit déconstruit et
troublant. Comme si on la suivait dans le passé, dans son sang, en temps réel.
Un témoignage haletant et bouleversant, porté par une plume sensible, qui se
lit comme un roman.
Mon avis
J’étais curieuse
de lire ce livre écrit par une femme que j’ai entendue si souvent à la radio et
découverte à Musique Plus. Il se trouvait déjà dans ma pile lorsque j’ai écouté
son entrevue à Il y aura toujours la culture et cela m’a donné envie de le
mettre sur le top. Je connaissais la ligne directrice qui est mentionnée dès le
début, mais elle nous réserve plusieurs surprises.
J’ai été touchée
par son histoire et par ses découvertes. J’avais parfois l'impression qu’elle tentait
e découvrir qui elle était, mais le récit est plus profond que cela. Le livre
se lit bien puisque les chapitres sont courts. Certains ne dépassent pas une
page. Par contre, j’ai noté plusieurs phrases en anglais. Je sais que cela a un
lien avec l’histoire, mais je tenais à vous en faire part.
Je ne peux pas
vous en dévoiler davantage, mais je le recommande chaudement si vous aimez les récits
avec de nombreuses péripéties. Après ma lecture, je suis venue à la conclusion
de Rebecca Makonnen a raison, les liens de s’arrête pas avec le sang. Je dirais
même que j’ai eu plus de relations enrichissantes en dehors de ma famille.
Extraits
She’s all yours.
Pendant
longtemps, j’ai interprété ce moment-là comme un sentence. Pour ma mère, qui
devait élever une enfant née de l’infidélité de son mari sans lui. (p.19)
À l’époque, le
mariage interracial était illégal aux États-Unis. Au Canada, ces unions étaient
permises, mais mal vues. Mes parents ont franchi des barrières, voire brisé les
tabous de l’époque. Un couple moderne, juste assez effronté pour s’afficher
sans gêne, sans habiter ensemble. (p.40)
Je suis sans
cesse sidérée de constater à quel point mes parents ont bougé. De toute
évidence, sans regarder en arrière, sans regret. En confiance ? Rien ne
semblait les retenir. Il se sont déracinés en enracinés fréquemment, seuls ou
ensemble, au gré des occasions qui se présentaient, des pulsions qui les
habitaient.
Cette capacité à
se réinventer, à se reconstruire, à se renouveler : je ne la possède pas.
(p.53)
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