jeudi 17 octobre 2024

Dans mon sang de Rebecca Makonnen


Publié chez libre expression le 9 octobre 2024

232 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Rebecca Makonnen a toujours su que sa situation familiale était hors du commun. En fouillant ses origines, elle met pourtant au jour une histoire encore plus improbable. De secrets dévoilés en révélations inattendues, elle livre un récit déconstruit et troublant. Comme si on la suivait dans le passé, dans son sang, en temps réel. Un témoignage haletant et bouleversant, porté par une plume sensible, qui se lit comme un roman.

Mon avis

J’étais curieuse de lire ce livre écrit par une femme que j’ai entendue si souvent à la radio et découverte à Musique Plus. Il se trouvait déjà dans ma pile lorsque j’ai écouté son entrevue à Il y aura toujours la culture et cela m’a donné envie de le mettre sur le top. Je connaissais la ligne directrice qui est mentionnée dès le début, mais elle nous réserve plusieurs surprises.

J’ai été touchée par son histoire et par ses découvertes. J’avais parfois l'impression qu’elle tentait e découvrir qui elle était, mais le récit est plus profond que cela. Le livre se lit bien puisque les chapitres sont courts. Certains ne dépassent pas une page. Par contre, j’ai noté plusieurs phrases en anglais. Je sais que cela a un lien avec l’histoire, mais je tenais à vous en faire part.

Je ne peux pas vous en dévoiler davantage, mais je le recommande chaudement si vous aimez les récits avec de nombreuses péripéties. Après ma lecture, je suis venue à la conclusion de Rebecca Makonnen a raison, les liens de s’arrête pas avec le sang. Je dirais même que j’ai eu plus de relations enrichissantes en dehors de ma famille.

Extraits

She’s all yours.

Pendant longtemps, j’ai interprété ce moment-là comme un sentence. Pour ma mère, qui devait élever une enfant née de l’infidélité de son mari sans lui. (p.19)

À l’époque, le mariage interracial était illégal aux États-Unis. Au Canada, ces unions étaient permises, mais mal vues. Mes parents ont franchi des barrières, voire brisé les tabous de l’époque. Un couple moderne, juste assez effronté pour s’afficher sans gêne, sans habiter ensemble. (p.40)

Je suis sans cesse sidérée de constater à quel point mes parents ont bougé. De toute évidence, sans regarder en arrière, sans regret. En confiance ? Rien ne semblait les retenir. Il se sont déracinés en enracinés fréquemment, seuls ou ensemble, au gré des occasions qui se présentaient, des pulsions qui les habitaient.

Cette capacité à se réinventer, à se reconstruire, à se renouveler : je ne la possède pas. (p.53)

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