Publié chez les
éditeurs Réunis le 7 février 2024
397 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
Italie, 1919. À
la suite du décès tragique de sa mère, la jeune Rosalie Longo doit quitter sa
famille pour se réfugier dans une région voisine, chez Fillippo, un oncle
vivant en ermite et qu’elle connaît à peine. Peu à peu, Rosalie développera des
liens avec les gens de son village d’adoption, dont Mirko, qui gère une
plantation d’oliviers, et pour qui ses sentiments dépasseront bientôt la simple
amitié. Malheureusement, leur amour se révèle impossible, car le jeune homme
est destiné à la prêtrise.
Parallèlement, à
Montréal, Dr Charles Paradis fait son entrée à l’Asile Saint-Jean de- Dieu, où
il espère révolutionner la médecine et améliorer le sort de ses patients. Il
devra cependant réussir à vaincre les vieilles mentalités et les préjugés de
son propre milieu envers la maladie mentale. Devant la montée du fascisme en
Italie, Rosalie, Mirko et leur famille respective décident de plier bagage pour
aller s’établir à Montréal. Les destins de Charles, de Rosalie et de Mirko se
retrouveront dès lors inéluctablement entrelacés. Mais les temps sont
incertains et l’adversité semble les poursuivre sans relâche. Les nombreux
défis auxquels ils devront faire face entraveront-ils l’amour et la passion qui
grondent chacun dans leur coeur ?
Mon avis
C’est le premier bouquin que je lis de cette auteure et j’ai
été impressionnée par la qualité de son écriture. J’ai noté quelques
ressemblances avec Les étrangers d’ici de Marylène Pion, mais c’est surtout à
cause du contexte historique. J’ai bien aimé que lire les aventures de Rosalie
et du Dr. Paradis en parallèle. Comme il s’agit d’un premier tome, la majorité
du livre sert à créer l’univers et connaître les personnages.
J’avoue que j’éprouvais un peu de difficulté à m’attacher à
Charles au commencement, j’avais l’impression qu’il était un homme froid, mais
j’ai décidé de lui donner une chance. Par contre, ce fut tout le contraire avec
Rosalie qui est rapidement devenue par protagoniste favorite. Elle a vécu plus
que sa part d'obtascles et elle demeure forte malgré tout. Elle ne se plaignait
pas bien qu’elle s’est promenée d’une famille à l’autre. Tout au long du récit,
j'espérais que sa vie s’améliore. Quant à Mirko, je l’appréciais au
commencement, mais mon avis a évolué, car je n’ai pas aimé sa façon d’agir. Je
vous laisse deviner la raison.
Je vous le recommande si vous êtes amateurs la romance
historique. Aucun des personnages n’a un parcours parfait et c’est pour cela que
je prenais peu de pauses. J’espérais découvrir comment les protagonistes allaient
s’en sortir. On se plaint souvent du 21e siècle, je me dis que la
vie était plus complexe à cette époque. Avec la fin de la Première Guerre
mondiale et la tension juste avant la seconde, je doute que j’aie voulu vivre la
même chose.
Si vous n’êtes pas amateur d’histoire, vous pourriez quand
même apprécier le bouquin, car ce n’est pas le thème principal. Elle se trouve en
arrière-plan et cela change de la romance contemporaine que j’ai l’habitude de
lire. La romance ne prend pas autant de place qu’on pourrait l’imaginer. Elle
n’ajoute qu’un baume à une époque éprouvante.
Extraits
Un mois s’était écoulé depuis les obsèques de sa mère et Rosalie
demeurait avec sa petite sœur chez sa grand-mère comme un ermite à l’âme
perdue. On lui ordonnait de rester à la maison sans s’aventurer au village.
C’est en s’occupant du bébé, avec tante Fabiana, qu’elle arrivait à survivre au
chagrin envahissant. Ses gestes devenaient de plus en plus automatiques dans un
quotidien bien programmé. (p.35)
Laisse-lui du temps. Si c’est la fille de l’amie de ta mère,
elle doit être habituée de vivre dans les mondanités. Elle est probablement
programmée pour se taire et faire la belle! (p.103)
Elle avait de la difficulté à comprendre sa personnalité.
Cela faisait quelques mois qu’elle était ici et elle n’avait pas réussi à
entrer en contact avec lui d’une autre façon qu’à travers les obligations
quotidiennes. Il était froid et distant, du moins avec elle. Elle le voyait
sous un autre jour quand il interagissait, par exemple avec Mirko et Léo. Il
avait un côté attendrissant, presque paternel. (p.119)
Elle relava la tête et s’accrocha avec audace à ses yeux.
Contre toute attente, il se pencha soudainement pour baiser ses lèvres avec une
vigueur presque inconvenante. Elle en fut agréablement surprise et une vague de
sensations anima Rosalie au point qu’elle ne put retenir son corps, comme elle
avait réussi à le faire la veille. (p.181)
Rosalie sentit les larmes perler à ses yeux, mais la
noirceur l’empêchait de voir la triste lueur dans ceux de son ami. Elle se dégagea
de la chaleur de son étreinte en s’éloignant lentement. Après une hésitation,
elle s’engea dans l’allée de pierre, sans se retourner, trop bouleversée. Elle
le laissa seul sous l’olivier. Il la regarda prendre la direction vers son
avenir. (p.242)
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