Publié chez les
éditeurs Réunis le 22 mars 2023
352 pages
4e
de couverture
Montréal, 1940.
Galileo et Giulia
Rizzoli habitent dans le quartier de la Petite-Italie avec leurs cinq enfants,
où ils tiennent une boulangerie qui leur permet de vivre modestement. Leur
quotidien tranquille se voit un jour bouleversé quand des agents fédéraux
débarquent chez eux pour arrêter Galileo et son fils aîné sans explication,
laissant Giulia complètement atterrée. En plus de devoir s’occuper de la
marmaille, la pauvre femme doit maintenant garder à flot la boulangerie à elle
seule afin de ne pas se retrouver à la rue. Sans nouvelles des deux hommes
pendant des semaines, puis des mois, la mère de famille est rongée par
l’inquiétude.
Pour ajouter à
son malheur, ses clients les plus fidèles évitent désormais son commerce,
craignant d’être associés à un clan suspect, et même leurs amis semblent
prendre leurs distances. La solitude et la peur sont au comble alors que les
Rizzoli se sentent plus que jamais abandonnés dans le pays qui les a accueillis
dix-huit ans auparavant. Après avoir vu leur rêve d’une vie nouvelle abruptement
menacé, ces étrangers, pourtant bien intégrés dans leur communauté,
pourront-ils encore garder espoir ?
Mon avis
Je remercie
Caroline Bérubé pour le service presse et l’auteure pour le beau moment de
lecture. Bien que la Deuxième Guerre mondiale soit une période qu’on retrouve
souvent dans les romans historiques, Marylène Pion a choisi un angle que je ne
connaissais pas avant d’ouvrir le livre. J'ignorais qu'il y avait ce type camps
de détention au Canada. L’écrivaine a bien décrit les réactions des familles
dont les membres y étaient enfermés sans obtenir de nouvelles pendant des mois.
Le bouquin parle
surtout de la vie quotidienne de ceux qui doivent se débrouiller pour survivre,
alors que le patriarche est absent et que l'argent manque. J’ai été stupéfaite de
la résilience de la famille Rizzoli.
D’ailleurs, je n’arrive pas à choisir parmi 3 personnes à qui donner mon
étoile du match. Giulia m’a impressionnée avec sa détermination pour faire
tourner la boutique de son mari, alors qu’elle connaissait peu le métier de
boulangère. La deuxième va à Felicia qui a aidé sa mère à s’occuper de son
frère et ses deux sœurs, alors qu’elle devait entreprendre des études
professionnelles. Tout comme sa mère, elle a fait un sacrifice et cela m’a
touché. Je donne la troisième mention spéciale à Pio, le petit dernier qui
ajoute de l’humour en ce moment sombre. C’est le personnage qui m’a fait le
plus rire et il a fait fondre mon cœur tellement il était mignon avec ses
réactions. Il essayait de jouer les grands garçons, alors qu’il n’a que 4 ans
au début du livre.
J’ai noté que
c’est les sentiments des différents personnages qui sont de l’avant dans ce
roman, on y trouve les bons et les mauvais moments. J’ai aimé la diversité des
âges, je crois que les lecteurs pourront s'attacher à l'un d'entre eux. Pour moi, trois d'entre eux se sont démarqués,
mais l’univers est très bien construit et riche. On sentait l’esprit de
communauté avec les voisins surtout vers la fin. On voit que l’auteure s'est
renseignée pour rendre le tout réaliste et c’est un autre détail que j’ai
apprécié pendant ma lecture. J’ai noté une petite touche de romance aussi, ce
qui est toujours un plus dans mon cas. Je vous le suggère si vous aimez
l’histoire ou que vous souhaitez découvrir ce genre littéraire, vous n’allez
pas être déçus.
Extraits
Enzo gaspillait aussi beaucoup trop de temps à la Casa
d’Italie. Il aurait dû se préoccuper davantage de l’entreprise familiale et de
son avenir que d’écouler ses journées avec ces personnes qui adhéraient d’un
peu trop près la propagande de Benito Mussolini. (p.13)
Nous sommes au Canada maintenant, Enzo, dois je te le
rappeler? D’ici quelques mois, ton Mussolini ne fera rien de mieux que de
s’associer avec ce fou d’Hitler. Tu m’en reparleras. (p.37)
J’aimerais étudier en journalisme. Cette profession
m’interpelle de plus en plus. Il me semble que je pourrais faire aussi bien que
ce qui est publié dans les journaux que je lis depuis un moment déjà. (p.51)
Je suis partante! S’exclama Carmelle. Ma mère sera d’accord,
c’est certain. L’autre jour, j’ai pris les p’tits chars avec cousine pour aller
acheter des partitions de musique au magasin Archambault, au coin de
Sainte-Catherine et de Saint-Denis. Elle me permettra d’y aller avec vous.
(p.221)
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