samedi 5 octobre 2024

Elle s’appelait Marylin de Nora Atalla, Jean-Max Méjean et Mattia Scarpulla

 


Publié chez les éditions Pleine Lune le 12 août 2024

176 pages

Lu en format papier

4e de couverture

« Il y a dans ces trois nouvelles une démarche pour prolonger la vie de Marilyn, et c’est ce qui en fait tout leur sel. La première, entrecoupée de poèmes en clin d’œil à la star qui aimait tant en écrire, propose le récit de la vie d’une comédienne en quête désespérée de devenir elle. La deuxième nouvelle raconte une Marilyn en train de traverser le monde des morts, comme dans la religion tibétaine, pour trouver l’apaisement. Enfin, la troisième évoque la possession d’une jeune femme qui se croit habitée par Marilyn pour échapper à l’emprise de son mari et de sa propre mère. Ces trois textes sont axés sur l’art de mourir et la difficulté de vivre, mais ils ne font que conforter à la fois le mythe de la star, son intelligence, sa bonté et sa présence inaltérable, même au-delà de la mort.

Contrairement à tous les nombreux livres écrits sur elle, celui-ci la rend encore plus présente et immortelle. » L'extrait ci-dessus est tiré de la préface signée par Marie France, égérie de l’underground parisien des années 80, Marie France est une artiste, chanteuse, comédienne et danseuse française qui s’est fait mondialement connaître en incarnant à l’Alcazar de Paris une Marilyn Monroe inoubliable..

Mon avis

Ne vous attendez pas à lire une biographie de l’actrice. Je recommanderais même de vous renseigner sur elle avant de lancer dans cette œuvre, car on fait allusion à plusieurs événements de sa vie à travers les différents protagonistes. J’avoue que j’ai une préférence pour l’histoire de Roselyn, une passionnée du film désaxée. Elle vivait à travers Marylin en ayant une vie avec de nombreux points en commun avec elle.

Je n'ai pas appris davantage sur l'actrice, mais il y avait certains éléments que j'avais oubliés et je crois que ce livre aidera les lecteurs à la voir autrement qu'une belle femme d'Hollywood dans les années 1950.

C’est une oeuvre qui se parcourt assez bien. Je le recommande si vous aimez les nouvelles. J’avais besoin d’une pause des grosses briques et sans être autant amatrice de Marylin Monroe que les personnages, j’ai aimé de vivre les aventures à travers leurs yeux.

Extraits

Norma Jeane, combien de livres a-t-on déjà écrits sur toi et, malgré cela, tu continues de nous fasciner, de nous éblouir, de nous étonner; tu resteras un mystère, une énigme jusqu’à la fin des temps. (p.11)

Souvent, Roslyn remet en cause son existence. Des sensations bizarres l’envahissent à tout bout de champ..vision floue, ne pas voir, tout en voyant, ne plus exister, tout en existant, troubles de mémorisation, blocage dans le cerveau, comme coincée dans une horloge sans aiguilles, un sablier qui ne se vide jamais, emprisonnée dans la souffrance du matin au soir. Son corps lui paraît une coquille creuse.

La danse est devenue son exutoire, de même que l’écriture, les livres, la poésie. Elle se produit souvent au cabaret Diva Royal, le meilleur spectacle burlesque de drag queen de tout New York. Et maintenant, Roslyn a son propre film, à elle uniquement qu’elle diffuse sur les sites vidéos comme Facebook, YouTube, Dailymotion, ect. (p.50)

Jour après jour, l’entonnoir du passé déverse sur Roslyn un magna de haine. Ni étreinte ni baisers ni gestes d’affection n’auront peuplé son univers. Nuit après nuit, elle s’enlise dans une fondrière de douleur. Une douleur tenace qu’elle noie dans une bouteille de Dom Pérignon et assoupit avec du Xanax , de la zopiclone. Rien n’apaise le dragon endormi, qui soudain crache son feu, ni les tourments creusant des crevasses dans ce corps au service de sa mère. (p.70)

 


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