mercredi 31 janvier 2024

Entrevue avec Alexe Bédard

 

 

Crédit : Facebook

Biographie

Ayant toujours baigné dans les arts, c'est en 2015 qu'Alexe se lance dans l’un de ses rêves, celui d’être auteure. Après une auto-publication, c’est auprès des éditions ÉdiLigne qu’elle trouve sa place dans la cour des grands. Son écriture fluide crée un sentiment de proximité envers les personnages. Sa plume, tout en délicatesse et en sensualité, saura vous séduire. Une chose est certaine : sa créativité et sa passion pour les mots n’ont pas fini de vous charmer !

Questions

Qu’est-ce qui t’a motivé à te lancer dans l’écriture?

D’aussi loin que je me rappel, j’ai toujours eu une addiction pour les romans d’amour, principalement la romance contemporaine. J’avais ce rêve qu’un jour, à mon tour, je pourrais faire vivre des émotions fortes à des lecteurs par la puissance des mots et des événements qui peuvent marquer la vie au fer rouge. Quelques années plus tard, j’ai décidé de commencer l’écriture plus sérieusement sans savoir si le projet verrait le jour. C’est lorsque j’ai écrit le mot « FIN » à mon premier roman que j’ai réalisé que j’avais belle et bien écrit une romance contemporaine.

Pourquoi avoir choisi d’écrire de la romance?

Je suis une amoureuse de l’amour. J’aime les belles histoires douces, avec un côté poignant et une pointe de sensualité et d’érotisme. J’ai donc eu envie de créer un univers qui entrecroise l’amour, l’amitié et les revirements de situation, en espérant que malgré les embuches que mes personnages rencontrent, les lecteurs s’attachent à eux, se laissent porter par les moments autant doux que tristes et qu’ils terminent le livre avec le sourire aux lèvres.

Quels défis as-tu rencontrés lors de l’écriture de ton premier livre?

Je crois que mon plus grand défi a été au niveau de la structure de l’histoire. Quand j’ai commencé l’écriture, je n’avais pas d’idée ou de plan précis sur ce que je voulais raconter. C’est au moment où j’ai mis mon projet de l’avant que j’ai acheté des cahiers pour y regrouper toutes mes idées et je suis recommencé à la base. De mes personnages en passant par l’idée principale et la construction de leurs vies respectives au travers de tout ça. Je suis vraiment dans la « team plan » ! Depuis, je trouve beaucoup plus simple de structurer le roman avec une ligne du temps, d’y regrouper toutes mes idées et d’y mettre toutes les recherches que je fais sur différents sujets.

Quels conseils donnerais-tu à un nouvel auteur?

Le conseil que j’aurai aimé avoir lorsque j’ai laissé une place plus importante à l’écriture c’est d’écrire d’abord pour soi-même. Lorsque je suis dans cet état d’esprit, mon cerveau part dans tous les sens, je laisse libre court à mon inspiration du moment sans penser à : est-ce que ça va plaire à mes lecteurs ou est-ce que je vais trop loin ? etc. Quand j’écris en me mettant une pression sur l’opinion que pourrait avoir quelqu’un sur mon histoire, je perds l’essence de pourquoi je le fais. Après, bien sûr qu’il y a de l’épuration à faire, mais c’est parfois dans l’idée la plus farfelue ou la plus poussé que l’on trouve l’élément qui changera tout le déroulement du roman.  

Écoutes-tu de la musique lorsque tu écris ? Si oui, as-tu une chanson fétiche?

J’écris toujours et je dis bien toujours avec de la musique. C’est impossible pour moi de faire autrement. Je n’ai pas de chanson fétiche, mais j’ai des artistes chouchoux qui reviennent beaucoup dans mes playlist. Il y a l’un de mes artistes préférés qui est Luke Combs, sinon les voix de James Arthur, John Legend, Sam Smith et Shawn Mendes sont dans mes favoris.

Selon toi, qu’est-ce que Tik Tok apporte de plus à un auteur que les autres médias sociaux?

Présentement, au Québec, je ne crois pas que Tik Tok soit un grand tremplin versus les pages de lectrices en Europe. Il faut faire beaucoup de vidéos, posté du contenu à presque tous les jours et ça demande énormément de temps. Il y a de plus en plus de compte québécois qui voit le jour, mais les algorithmes sont très difficiles à travailler alors il est plus ardu de percer en ce moment. Par contre, c’est un média très utilisé et qui prendra plus de place dans les prochaines années, selon moi. Pour se démarquer sur cette plateforme, il faut être très original et avoir des concepts uniques. De mon côté, j’utilise Tik Tok depuis 2020 et je compte maintenant plus de 5100 abonnés et ait accumulé à ce jour plus de 81 000 j’aime. Je crée du contenu plus « lifestyle & cocktails », mais en 2024 je souhaite faire connaitre mon roman sur ma plateforme de même que sur Instagram et Facebook. Je me compte chanceuse de pouvoir promouvoir mon roman sur tous ces médias et d’avoir une connexion instantanée avec mes lecteurs que j’adore ! C’est un réel plaisir d’échanger avec eux au quotidien.

Quels sont tes prochains projets?

En 2024, le 2e tome de ma série Avec Lui sera publié chez EdiLigne, où vous pourrez faire la rencontre de Élisabeth et Liam, connu précédemment dans le tome 1.

Je suis également sur l’écriture du 3e tome où vous retrouverez Mathieu et un nouveau personnage, celui de Liv. Ce projet verra le jour vers la fin 2024 ou début 2025.

Et pour terminer, j’aimerais beaucoup faire un 4e tome qui serait divisé en 3 volets, donc un pour chaque couple. Nous les retrouverions 5 ans plus tard et j’ai déjà des idées pleins la tête. Ce sera à suivre pour 2025 !

 


3 jokers pour l’amour de Suzanne Roy

 

Publié chez A édition le 23 janvier 2024

306 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Depuis la mort de sa femme, Olivier n’est plus que l’ombre de lui-même. Lorsque la pression se fait trop forte, il trouve refuge chez Joëlle, son ex-belle-soeur avec qui il a la sensation de pouvoir partager son deuil. Fiancée avec Éric depuis quelques années, Joëlle a mis l’idée du mariage de côté dès que sa soeur est tombée malade, secrètement anxieuse à l’idée de développer le même cancer. Lorsqu’elle se décide à aborder le sujet avec son amoureux, elle découvre qu’il a une liaison. Au lieu de s’en défendre, il lui assure que cela ne change absolument rien à ce qu’il ressent pour elle. Pour le lui prouver, il lui offre un joker, soit la possibilité de le tromper à son tour.

Mon avis

Je ne vous cacherais pas que quelques personnes pourraient avoir des réticences à se le procurer, si on se fit à la dernière phrase du résumé. Pourtant, il fait partie de mes préférés de cette auteure et j’en ai lu plusieurs. Je lui donne même la deuxième position après La vie est non remboursable. Pour la deuxième fois, Suzanne Roy m’a fait pleurer. Il y a un thème vers la fin du livre qui risque de faire réagir plusieurs femmes et c’est tout ce que je peux vous dire. Vous allez le parcourir d’un seul trait.

Joëlle gagne l'étoile du match, elle n’est pas parfaite (d’ailleurs, je n’aime pas les personnages féminins qui prennent toujours les bonnes décisions et qui réussissent tout d’un seul coup, ce n’est pas réaliste). Je l’ai trouvé attachante et c’est elle qui m’a fait ressentir le plus d’émotions pendant ma lecture. Je donne mon prix citron à Éric, il contribue à l’histoire et c’est grâce à lui que Joëlle a pu se réaliser, mais il m’a fait grincer des dents plusieurs fois. Si on prend tous de mauvaises décisions dans la vie, il remporte la palme.

Puisque le thème principal du livre est un sujet qui me touche, je n’ai pas pu décrocher (ou presque) de ma lecture. Les personnages secondaires apportent tous un élément au récit, le rythme est rapide tout en nous laissant la chance de respirer. J’ai reconnu la plume de l’auteure, mais elle a ajouté un plus pour rendre l'oeuvre encore plus divertissante. Si comme moi, le titre vous intrigue, vous allez voir que l’histoire n’est pas du tout ce à quoi je m’attendais au début. Je crois que c’est pour cette raison qu’il m’a plu autant.

Extraits

Olivier retient une moue. Partager son quotidien avec quelqu’un ? C’est au-delà de ses forces ! Il n’est même pas sûr d’avoir le courage de déménager. (p.20)

Fais-le. Et arrête d’avoir peur. Avec ou sans cancer, la vie passe qu’on le veuille ou non. Si tu n’en profite pas maintenant, quand vas-tu le faire ? Quand tu seras sûre de ne pas avoir ce cancer ? Tu ne le sauras jamais. C’est maintenant que ça compte, Jo. Qu’est-ce que tu attends ? (p.39)

Tu veux juste te donner bonne conscience en me donnant ce joker ! Comme si baiser avec n’importe qui pouvait réparer notre relation. (p.59)

Écoute, je ne sais pas si je vais retourner avec lui ou si je vais avoir ce fichu cancer, mais…s’il y a une chose dont je suis sûre, c’est que je ne veux avoir aucun regret. (p.147)

 Ma chronique de La vie est non remboursable

 Mon entrevue avec l'auteure 

dimanche 28 janvier 2024

Lady Deception by Mandy Rosko

 

Published on October 22, 2014

357 pages

I read the paperback version

Back cover

She would do anything for the money.

Though Elizabeth Holton is the daughter of a wealthy knight, she was raised in poverty after her mother ran away before she was born. ‘For your protection,’ she would say, but Eliza’s mother had to sell her body to cruel men to provide for her daughter.
After her death, Eliza made up her mind to become the lady she believes herself to be. She arranged for the local lord’s son to have an accident while out riding. But the men she hired were too severe. Instead of merely robbing Blaise Gray, they beat him and left him for dead.

Except fall in love.

For saving his life, Eliza is brought to live in Blaise’s castle where she fights her attraction to him, terrified of the pain she will feel should he discover it was her who nearly ended his life.
Though Blaise cannot deny his heated lust for the beautiful peasant girl who saved his life, he also cannot halt his suspicion that she may have had something to do with his attack. It wouldn’t have been the first time someone from the lower class attempted to use him, yet he finds himself falling in love with her anyway. But the confirmation that she had nearly killed him to become a lady could be his undoing.

My review

In general, I liked the book. I am not sure if I could say it’s a historical romance because except that you feel that the story is in the middle age, I didn’t saw lot of historical background. The major point of the story is the fact that Eliza wants a better life and she does everything she can to get it. While I was reading, I had to remember that back then the only way for a woman to stay safe is to choose the right husband. I will let you discover if it’s actually the case. 

If I have to choose my favorite character, I have to say that Blaise have something more than Eliza. I had the feeling that Eliza was hiding something the whole novel and even though he had a bad temper, I prefer Blaise for this reason. I have to admit their relationship evolve really fast, but it was the case in the middle age and people died in their 30’s, so you have to live one day at the time. I felt the romance was a little hot-cold, with no in between.

I have to admit that sometimes it was hard to read because of the mixt of American prose but the dialog changed into Scottish or Old English. It’s the type of book that I will read once just to forget about my ordinary life and have a great moment. I think the author did a good job for that.

Excerpts

Eliza shook her head. " Tis very generous, milady, but my father died six years ago. I don’t believe he even knew I existed. I am a bastard. " (p.39)

Elizabeth’s entire body seemed to hesitate. She wished dearly to reach out and take his hand, to make the animosity between them vanish, but she knew ‘twould take more than that. (p.65)

" Do not speak of impossible to me! Before arriving here, I was no better than a serf! Poor, filthy, and constantly in fear of the men who would lurk outside of my hut at night. " She hesitated a moment, allowing Olma to absorb her words. " Now, I am here. Ye are my friend and equal. " (p.95)

" What is so unsuitable about her? She is very intelligent for a sewing maid, has a warm hart, and is a good listener. Are you those not the qualities one should search for in a mate? " (p.240)

My interview with the author 

samedi 27 janvier 2024

Entrevue avec Alain Williamson


 

Crédit photo : Facebook

Biographie

Après des études en administration, Alain Williamson occupe différents postes reliés au domaine administratif et au service à la clientèle. Au début de la trentaine, une période de chômage, de deuil et de rupture sentimentale le force à une introspection profonde. Sa passion pour les livres, qu’il nourrit depuis son enfance, refait alors surface. En 1989, il fonce dans ce monde qui le fascine. Il occupe des postes de responsable du marketing et de directeur général de maisons d’éditions de Québec, tout en mettant sur pied sa propre maison : les Éditions le Dauphin Blanc, en 1991. Désireux de bien connaître le domaine du livre, il occupera des postes de libraire (il fonde notamment sa propre librairie en 1993, qu’il a par la suite cédé à un nouveau propriétaire en 1996), puis de représentant pour d’importants diffuseurs. Depuis 2000, il œuvre entièrement à sa maison d’édition, qui connaît alors un essor remarquable.

Intéressé par les arts, il écrit des chansons, joue de la guitare et s’adonne à la bande dessinée et à la photographie. Mais l’écriture demeure sa passion première. Il a jusqu’ici publié 16 livres en plus de traduire régulièrement des livres américains. Son livre Le Tableau de vie a connu un grand succès avec plus de 25 000 copies vendues et a atteint la tête des palmarès de livres au Québec en 2012. Plusieurs autres de ses livres connaissent de grands succès, dont La Villa des Miracles, Le Chamane d’Ek—Balam et Ho’oponopono : les 4 grandes lois spirituelles dévoilées. Il mène une quête spirituelle depuis plus de 50 ans, influencée particulièrement par les grandes religions et les courants populaires. Il a signé également durant 2 ans une chronique (simple comme bonheur) dans la revue québécoise VIVRE. Depuis 2013, il offre des conférences et des ateliers sur les sujets de ses livres.

 

Questions

Qu’est-ce qui vous a motivé à créer votre propre maison d’édition?

Je nourrissais depuis toujours deux grandes passions : les livres et la spiritualité. Au fil du temps, j’avais constaté que le domaine de la spiritualité (et non de la religion) n’était pas très exploité en édition à l’époque (on parle ici du début des années 90). Il y avait de la place sur le marché québécois pour une maison d’édition qui offrirait des livres de croissance personnelle et de spiritualité au sens large. Je voulais publier des livres qui m’auraient aidé moi-même, des livres que j’aurais aimé trouver en librairie et lire. Je voulais transmettre des connaissances et des valeurs pour aider les lecteurs à cheminer intérieurement. Aujourd’hui, la maison a 33 ans d’existence et a publié près de 1000 titres.

Mais je dirais que la principale inspiration est venue de mon épouse, Marie-Chantal, qui a vu en moi ce que j’ai mis du temps à voir moi-même. Son indéfectible appui est certainement le socle sur lequel j’ai pu bâtir ma carrière. D’ailleurs, le nom de la maison d’édition est venu après un rêve nocturne de Marie-Chantal.

Est-ce que votre métier d’éditeur influence votre écriture? Si oui, comment?

Oui et non, je dirais. Être éditeur dans le domaine qui me passionne a certainement eu une influence sur tous les aspects de ma vie, donc sur mon travail d’écriture. Comme éditeur, j’ai mis en marché des titres qui m’ont moi-même aidé et inspiré. Je pense entre autres au livre Les Codes de Vie que j’avais traduit de l’anglais et qui avait eu un fort impact sur mon parcours. C’est après la parution de ce livre (aujourd’hui épuisé) que j’ai enfin décidé d’écrire mes propres livres.

Mais lorsque j’écris un livre, je fais abstraction de mon métier d’éditeur. Je n’écris pas un livre en considérant son potentiel de succès ou de vente, mais plutôt pour traiter d’un sujet important, selon moi, et jamais le même. Si le livre me captive, il y a de fortes chances qu’il ait le même impact sur les lecteurs.

Quels défis avez-vous rencontrés lorsque vous avez écrit votre premier livre?

Certainement celui de me faire confiance. Le fameux syndrome de l’imposteur, j’ai connu ça. Je devais avoir confiance en mon potentiel d’écriture et surtout en ce que je voulais transmettre. Je devais acquérir la certitude de la valeur et de l’utilité de ce que j’avais à dire. Et même s’il est moins présent aujourd’hui, l’expérience aidant, ce défi se pointe toujours le bout du nez lorsque je commence l’écriture d’un nouveau livre.

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur?

Oh, il y en a beaucoup! Ils se retrouvent à peu près tous dans mon plus récent livre Écrire et être publié, qui est en fait le condensé d’un atelier sur le sujet et que j’ai donné un peu partout au Québec au fil des ans. Mais si je dois en nommer quelques-uns, je dirais de lire beaucoup afin d’étudier de quelle façon d’autres auteurs fignolent leurs textes, d’écrire énormément (c’est forgeant qu’on devient forgeron), de constamment améliorer son français et la construction du texte et, peut-être le plus important à mon sens, observer la vie autour de soi. Nous baignons dans un univers de personnages et de situations. Lorsqu’on prend le temps d’observer la vie, mille et un sujets de livres se présentent à nous.

Quelles sont vos sources d’inspiration?

La vie, justement! J’aime bien m’inspirer de ce qui se déroule … dans la vie en général ou dans ma propre vie! D’ailleurs, dans chacun de mes romans (ou récits initiatiques), on retrouve beaucoup d’éléments qui me sont très personnels et que les lecteurs ne peuvent pas toujours identifiés mais que mes proches reconnaissent. Des souvenirs de voyages, des lieux que j’ai visités, des expériences agréables ou difficiles, des passages de ma vie (que je maquille quelque peu pour servir l’histoire que je raconte)… Cela ajoute à la crédibilité de l’histoire, en plus d’être libérateur parfois!

Est-ce que vous écoutez de la musique pendant que vous écrivez? Si oui, avez-vous une chanson fétiche?

Pas nécessairement. En fait, je n’ai pas de routine d’écriture. Un auteur peut facilement devenir prisonnier de sa routine. Beaucoup d’auteurs ne peuvent écrire sans leur routine, certains ne peuvent le faire qu’en se retirant complètement du quotidien, par exemple. J’ai la chance d’avoir une grande facilité pour écrire. Je peux écrire presque n’importe où et dans n’importe quelle situation. C’est un grand avantage. Cela dit, j’aime parfois mettre une musique douce et sans parole, ou simplement écouter les sons de la nature, comme la mer lorsque je suis à la plage ou les oiseaux et la cascade lorsque je suis dans ma cour.

Quels sont vos prochains projets?

Oh, ils sont nombreux, comme toujours. J’ai toujours 3 ou 4 idées de livres en réserve dans mes tiroirs. Je les laisse mûrir et lorsqu’ils sont prêts (ou que je le suis!), j’en sors un et je m’y attelle. Mais depuis que j’ai eu des problèmes majeurs de santé (un AVC hémorragique en 2020), je travaille moins vite et moins assidument qu’auparavant.

Il y a aussi la maison d’édition que je continue de diriger et qui me passionne toujours autant. J’ai toutefois ralenti la cadence quelque peu depuis 2020, passant de 50 à 30 nouveautés annuellement.

Mais mon principal projet est de demeurer en santé et de vivre longtemps et paisiblement auprès de mon épouse et de mes enfants!

Ma chronique de Écrire et être publié

 


jeudi 25 janvier 2024

Transfuges d’Elie Hanson

 

Publié chez Goélette le 17 janvier 2024

230 pages

Lu en format papier

4e de couverture

2055, Detroit. L’Église catholique contrôle les États-Unis depuis une vingtaine d’années. Le gouvernement établi sous ce régime religieux asservit les humains à l’aide d’un module électronique implanté dans leur nuque. Ce « sycophante » surveille la bonne conduite des citoyens et les ramène dans le droit chemin en cas d’incartade. Sous cette dictature, l’homosexualité, les grossesses hors mariage et l’avortement, entre autres, sont punis par des châtiments allant de la prison à l’exécution. Lorsqu’Alicia, dix-sept ans, réalise qu’elle est enceinte, elle doit s’enfuir. Aidée par sa mère, Lorraine, elle essaie de s’échapper vers le Canada, sans succès.

De plus, sa mère décède pendant la tentative d’évasion. Alicia est forcée de s’en remettre à son père, Ian. Or celui-ci est officier dans les forces armées qui font respecter les lois de l’Église. Ian se retrouve devant un dilemme : trahir son engagement envers ses principes et son employeur, ou livrer Alicia aux autorités. Soumis à son sycophante, il renie d’abord sa fille. Mais lorsque dans un instant de lucidité, il l’aide à s’évader, il devient à son tour un fugitif, un renégat, un transfuge. S’ensuit une course contre la montre pour rallier la base de la résistance, près de Montréal. Là-bas, ils seront en sûreté… si le sycophante de Ian les laisse tranquilles.

Mon avis

C’est le premier roman que je lis de cet auteur, mais j’en avais déjà entendu parler grâce aux chroniques de Passy. Avec ce qui se passe en ce moment aux États-Unis et en Europe, le résumé m’a donné envie de découvrir son écriture. Comme la majorité des gens de mon âge, j’ai vécu la vague d’Hunger Games et Divergence, mais Elie Hanson réussi à se différencier. J’ai noté quelques points en commun avec Divergence dans le sens que la protagoniste perd sa mère, qu’elle se fait rejeter par la société, car elle ne respecte pas les règles, mais dès qu’elle fuie et qu’elle tente de retrouver son père, son histoire prend une autre tournure.

Je donne mon étoile du match à Alicia qui a vécu plus que son lot de douleur et qui est demeurée forte malgré les obstacles. C’est le genre de personnage que j’aime voir dans les livres. Sans vous en dire trop, j’ai adoré la résistance et pas seulement parce que je suis une amatrice de Star Wars. J’admire les gens qui vont jusqu’au bout pour ce qu’ils croient vraiment (Quand c’est un but raisonnable et nécessaire) et c’est exactement ce qu’ils font. L’auteur nous réserve même quelques surprises à ce sujet et je vous rassure que cela vaut la peine de lire l’œuvre jusqu’à la fin.

Vous allez trouver quelques passages en lien avec l’Église, mais vous n’avez pas besoin d’être croyant ou en questionnement pour l’apprécier. C’est surtout les effets néfastes qu’une croyance dogmatique peut créer qui sont le point central et cela peut faire réfléchir. Je dirais aussi que la fuite d’Alicia des États-Unis et ses retrouvailles avec son père ainsi que son espoir de vivre dans un milieu plus sécuritaire ressortent davantage et c’est ce qui m’a le plus marqué.

Si comme moi vous ne connaissez pas l’auteur, c’est un excellent roman pour le découvrir. Je lis peu de dystopies, mais j’ai apprécié ma lecture bien que certains éléments m’ont rappelé les actualités de 2023-2024.

Extraits

Rongée par la culpabilité, Alicia demeure avec ses questions restées sans réponse et baisse la tête. Tout est de sa faute. Ses sorties avec Tommy et les conséquences de leur relation ont provoqué tout ce qu’elles affrontent maintenant. Elle est la seule à blâmer. Elle aurait pu placer la moitié de la responsabilité sur les épaules de Tommy, comme c’est le cas dans ce genre de situation, mais il est parti. (p.8)

Ian n’est pas certain des raisons qui poussent les autorités à proposer une thérapie réparatrice. Lui-même n’a jamais observé le moindre succès réel découlant de ces procédés. Il n’a pu que constater que ceux qui subissent ces cures échouent leur réhabilitation Ils finissent tous par se faire exécuter. (p.37)

L’illusion a volé en éclats après avoir prononcé leurs vœux de mariage. Comme si le « Oui » avait causé une rupture dans leur relation. Comme si le contrat devant Dieu venait chasser l’innocence, la passion et les remplaçait par autre chose de malsain. (p.55)

Elle se souvient de cette « pandémie ». Elle avait l’habitude de la qualifier de telle, puisque le conservatisme social et le fanatisme religieux avaient gangréné la société, réduisant petit à petit les libertés individuelles à néant. (p.141)


dimanche 21 janvier 2024

Carnets de fuite d’Éliane Gagnon

 

Publié chez Libre expression le 28 janvier 2019

216 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Les fuites géographiques, les abus et les comportements destructeurs ont parsemé quelques périodes charnières de ma vie, plutôt sombres, mais m'ont permis de me rendre à la lumière. En quête perpétuelle de bonheur, je ne savais pas que l'obstacle majeur à mon développement et à mon évolution spirituelle et émotionnelle était, pendant tout ce temps, la dépendance. C'est ma route, du chaos à l'amour, que j'expose dans ce livre.

Eliane Gagnon a fumé son premier joint à onze ans. Insouciante, elle s'est laissé prendre dans le cercle vicieux de la vie de party. Pendant longtemps, elle a essayé d'arrêter de boire, de consommer, convaincue chaque fois que c'était pour de bon... Ç'a été un combat difficile. Mais elle touche enfin à la liberté ; elle est sobre depuis le 27 février 2016. C'est ce qu'elle raconte dans ce récit extrêmement personnel, où elle fait état de ses nombreuses fuites et de son cheminement vers la sobriété.

Mon avis

Si vous écoutiez l’émission Ramdam, vous connaissez sûrement l’auteure. Dans mon cas, je l’ai découverte lorsqu’elle est venue présenter cette oeuvre au salon de l’Outaouais. J’avais été touchée par son histoire (en fait, j’admire les gens qui améliorent leur vie au lieu de se plaindre), mais les biographies ou récits ne m'intéressaient pas à l’époque, mais je me suis procuré son livre l’an dernier lorsque j’avais envie de lire des récits de femmes inspirantes.

C'est loin d’être rose et ceux qui regardaient Ramdam risquent d’avoir un choc. Toutefois, c’est son évolution et le dilemme entre Lili-Love et Lili-Destroy qui m’ont le plus marqué. Même si je n’avais pas suivi la série, certains passages m’ont troublé et j'ai pensé à plusieurs reprises qu’elle est chanceuse d’être vivante.

Elle n’a pas toujours pris les meilleures décisions, mais cela pourrait être un cadeau à offrir à une adolescente pour lui montrer les conséquences que la drogue et l’alcool peuvent causer sans faire la leçon. Je crois qu'Élian Gagnon a trouvé les mots justes et choisis les bons événements pour faire réfléchir.

C’est un livre assez difficile à lire, mais nécessaire. Je le suggère surtout aux jeunes du secondaire. L’auteure dit qu’il ne s’agit pas d’une biographie, mais elle mentionne quelques passages de son enfance et son adolescence. Toutefois, la majorité du bouquin se déroule pendant sa vie adulte.

Extraits

Quand j’ai découvert l’écriture, j’ai compris qu’il y avait un remède au trou indéfinissable, à l’immense sentiment de vide que je ressentais en permanence au fond de mon âme. Je pouvais désormais le décrire en mots pour soulager mes maux et peut-être même expliquer l’origine de cette souffrance. Depuis, j’ai compris que ma vie ne serait plus jamais la même. (p.12)

Ma vision, c’est que le monde entier puisse créer, que les gens se donnent la liberté de mettre des mots sur leurs maux et que la vie soit un gigantesque terrain de jeu. L’imaginaire devient le personnage principal qui joue au ballon avec les mots les plus magiques, qui permettent de raconter les plus belles histoires. (p.14)

Mais soyons réalistes, on ne peut pas toujours avoir ce que l’on veut. Plus souvent qu’autrement, on se retrouve avec ce dont on a besoin, mais comme ce n’est pas ce qu’on veut, on croit qu’il faut se battre pour autre chose parce                 qu’on se sent incomplets ou, pire, brisés. (p.22)

Tellement de dégoût de mon univers que je veux rentrer sous le plancher ou juste prendre un billet d’avion et ne plus jamais revenir à ma réalité. (p.37)

Comme dans l’temps ou j’écoutais mes VHS de Disney pis que je rêvais en couleur, j’ai l’droit de mettre sur pause quand ça brasse, d’arrêter de reculer à tout bout de champ et d’avancer la casette le moins possible pour éviter l’anxiété. (p.174)


Interview with Ivy Marie

 


Thank you Ivy Marie  for sending me this picture

Biography

Currently living in Ottawa, Ontario, she grew up as an only child with a father in the army. She moved around every two to three years until they landed in Ottawa, and they stayed.

The move to Ottawa is what started her writing career. It started with fanfiction and then migrated to supernatural romance. Her love of these two genres comes from the books she had read.

She is just a normal girl trying to have fun with writing. She just hopes her stories bring a smile to your face like they did mine when she wrote them.

Credit: About Me - Ivy Marie (ivymarieauthor.com)

Questions

Why did you decide to write romance?

It’s not that I decided to write romance. I stumbled into it. In high school, I wrote fanfiction involving the friends I had left behind due to the move to Ottawa for my dad’s job. I did that so I’d feel close to them again. The fanfiction evolved a little, using characters from an anime I loved to watch, and I even posted those stories on fanfiction.net. Actually, I think it was around that time when romance began to seep into my writing. I was reading vampire [romance] books — Anita Blake series by Laurell K. Hamilton and Dark Ones Series by Katie MacAlister. The romance was absorbed through osmosis. I didn’t even register it. So when I began to write non-fanfiction the romance just flowed. So yeah, it wasn’t a conscious decision to write romance, it just happened. The more I read, the more I fell in love with the genre and the more I emphasized it in my writing.

What do you like the most about writing?

The creativity of it. The events, the situations, and the couples are all things that probably never — or rarely — happen. All the tropes, to me, are like a dream/wish for it to come true. I’ve always had an artsy side: fashion design, baking, and painting. Writing is just another way for me to express myself. Every female lead character I write has a little bit of me in them, literally. Whether it’s their speech pattern, their attitude, their likes or dislikes, something about them is a reflection of me. In a way, I use my writing to express my dreams/wants.

What struggles did you meet when you wrote your first book?

Shh. My official first book is still being edited. It’s been written for ten years and has gone through many rewrites because I had an issue with the flow of the story. I’m hoping books two and three of the planned trilogy don’t take me as long now that I have my footing and writing style/voice. For my first published book, Stolen Heart, my biggest struggle was the flow. I was really good with dialogue, but not so much on the in-between parts, so the story felt choppy. My editor at the time gave me lots of notes to help me clearly write the path from beginning to end flow better. Stolen Heart was initially published in 2018 in the third person but has been republished in 2023 in the first person — and with more words. I’m much more proud of it.

Which advice will you give to a new author?

Don’t give up, have fun, and make small goals. Writing a novel can be difficult. If you need to put it down and move on to a different project/idea, go right ahead. You’ll come back eventually, refreshed and ready to go. Writing should be fun. I get excited every time my pen hits the paper, and I can physically see the story my brain has dreamt up. As for small goals, I say that because making a large significant goal, such as selling 100 copies of your first book in the first year, is [in my opinion] unrealistic and depressing when not met. A smaller goal, in my case, my goal when I first started was to get something out into the world. It’s realistic, and I felt an accomplishment when I succeeded. I’m constantly making new small goals. Right now, my goal is to have two or maybe three books ready for publishing in 2024/2025.

Which one of your books will you recommend to a new reader?

It’s tough to choose only one book because I love the next book I write more than the previous book. So, I’m going to pick two of my currently published works for two different reasons. Thief in Paris is a contemporary romance where love sneaks up on the female lead, Darcie Manners when she’s not looking for it. I had a lot of fun writing the scenes where she interacts with the male lead and thief. But if you want a quick read in the supernatural universe, then I suggest Stolen Heart. It’s a short and sweet read, and the lead — Eve — is blind. Writing her was a fun challenge because I had to rely on her other senses when writing.

What are your future projects?

In the near future, I have three projects. Book two of a duet, the first book, is out in February 2024. It’s a contemporary romance. I have a reaper story. This will be a supernatural romance with a grim reaper as my male lead. The only thing I haven’t figured out is if I’ll make it into a series or leave it as a stand-alone. The answer will come to me as I write. I have another contemporary romance that’s last on the list to write. It’s tentatively titled Auctioned Off. The way I have it plotted is nothing like the auctioned tropes that I’ve read descriptors for before. I don’t want to say much, just in case the path changes while I write. In the long run, I have a series called Like Hell. It’ll follow the female lead, Kyrie Albert, as she discovers a world of vampires, werewolves, and witches. With her werewolf partner at her side, she’ll learn where she fits and how important she has become after an attack. This will have three books in the main series, a prequel from the partner’s point of view, and maybe a few novellas following other characters. It’s a massive project, and I want to have book two written before I publish book one.


vendredi 19 janvier 2024

Entrevue avec Fanny D.

 

Crédit photo : Facebook

Biographie

Fanny D. a fait des études en langues et a un baccalauréat en traduction. Le temps d’un souffle est son premier roman publié, mais plein d’histoires peuplent son imaginaire et ne demandent qu’à être mises sur papier. Laisser libre cours à son imagination est maintenant essentiel pour elle, quitte à se demander comment elle y arrivait avant! Découvrez sa plume fluide et son écriture émouvante.

Crédit : Fanny D - Salon du livre de Montréal (salondulivredemontreal.com)

Questions

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans l’écriture?

En fait, j’écris depuis l’adolescence et j’ai toujours voulu être auteure, mais à mon sens, c’était quelque chose d’inaccessible à l’époque. Les années ont passé, et puis j’ai réussi à apposer le mot fin à mon 2e manuscrit (le 1er dort encore dans mon tiroir). J’ai toujours trouvé impressionnant le processus de création derrière un roman et je crois que j’étais curieuse de tenter de l’expérience par moi-même, par essai-erreur. Il faut dire aussi que je suis de nature rêveuse, ce qui aide à plonger dans notre imaginaire, avouons-le.

Quels défis avez-vous rencontrés lors de l’écriture de votre premier roman?

Le même que tous les autres auteurs, je crois, c’est-à-dire être persuadé que ce qu’on écrit est de la m****.  Quand ça fait des centaines d’heures que tu passes sur un manuscrit en ayant cette sale impression, cela peut être extrêmement démoralisateur. Il faut combattre ce syndrome et écrire pour soi-même. C’est plus dur à faire qu’à dire! Au final, nos écrits ne plairont jamais à tout le monde.

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur?

Premièrement, écrire pour soi-même, comme je disais plus haut.

Deuxièmement, je conseille de s’arrêter un instant pour se mettre dans la peau de nos personnages, de vraiment prendre le temps de cerner chacune de leur personnalité pour les transposer ensuite sur papier. Comment tel ou tel personnage réagirait-il dans une situation donnée, etc.? Il ne s’agit pas de nous, mais bien d’eux. Ils n’ont rien à voir avoir nous, même s’ils sortent de notre tête. Bref, il faut assumer leurs actes 😊  Et rester cohérent, surtout!

Qu’est-ce qui vous a inspiré pour votre livre?

Dû à des problèmes de santé, j’étais dans l’incapacité de courir en forêt comme j’en avais l’habitude. Je m’ennuyais de l’odeur et du calme de la nature. J’en rêvais même la nuit.

La solution que j’ai trouvée a été de me plonger en plein dans l’ambiance et de créer une histoire tout autour. Ce fut très thérapeutique. Aujourd’hui, pour les curieux, mes problèmes de santé derrière moi 😊

Pourquoi avoir choisi d’écrire une romance?

Parce que c’est le style littéraire que je lis ces dernières années, tout simplement. J’ai lu beaucoup d’horreur et d’historique dans le passé, et présentement, je suis en plein dans la romance. J’ai un petit penchant pour les histoires qui font mal et qui me soutirent des larmes! En général, quand je vis de fortes émotions en lisant, c’est que c’est un coup de cœur.

Écoutez-vous de la musique lorsque vous écrivez? Si oui, avez-vous une chanson fétiche?

J’écoute TOUJOURS de la musique lorsque j’écris. C’est nécessaire, sans quoi je ne suis pas capable de plonger dans l’histoire. Pour chaque scène, j’ai souvent une chanson en particulier que j’écoute en boucle. Ensuite, quand je passe à une autre scène, je change de chanson et je continue, ainsi de suite, jusqu’à créer une playlist qui servira au lecteur.

Quels sont vos prochains projets?

J’ai 2 sorties de prévues en 2024 dont une parodie romantique ainsi qu’un projet secret que je ne peux dévoiler pour l’instant.

Je suis présentement dans l’écriture d’un drame très touchant que j’aimerais sortir pour 2025, si ma ME le veut bien sûr! J’en suis au 1/3.

Et puis, je projette de retravailler mon tout premier manuscrit (celui dans mon tiroir 😉 ) pour 2026.

J’ai aussi un projet de quatre mains avec une amie, mais nous ne savons pas quand nous pourrons nous y atteler. Question de conflit d’horaire.


Entrevue avec Valérie Roberts

 


Crédit photo : Andréanne Gauthier 

Facebook

Biographie

Valérie Roberts est animatrice et chroniqueuse culturelle pour de nombreux médias québécois depuis plus de quinze ans, tant à la télévision qu'à la radio. On peut notamment l'entendre sur les ondes du 96,9 CKOI et du 98,5 FM. En 2020, elle fait paraître La Blonde de papa – Récits de belles-mères chez KO Éditions, une réflexion sur la « belle-maternité ». Post-partum est son second livre.

Crédit : Valérie Roberts – Trécarré (groupelivre.com)

Questions

Pourquoi avoir choisi d’écrire un livre sur le quatrième trimestre?

J’ai choisi d’écrire un livre sur le 4e trimestre parce que quand j’ai vécu le mien, j’ai vécu beaucoup de difficultés et j'ai surtout eu l'impression que j'étais la seule au monde à vivre ces difficultés. J’avais beau chercher partout sur internet, chercher des livres dans des librairies, je ne trouvais rien qui m’apaisait. La seule chose qui me permettait de me sentir mieux, c’était de parler avec d’autres mères et de constater que je n’étais pas la seule qui ressentait de l’anxiété, un sentiment d’hyper vigilance ou encore une culpabilité extrême. J’ai donc écrit le livre que j'aurais aimé lire pendant que j'étais enceinte, idéalement, pour me préparer à avoir un enfant, mais qui aurait été aussi d'une grande aide pour soulager mon mal-être pendant mon 4trimestre.

Quelles ont été vos sources d’inspiration ?

Ce sont vraiment les femmes que j’ai rencontrées, 14 pour être exact, qui ont été ma source de motivation et d'inspiration pour écrire ce livre. J’avais le goût de raconter leur expérience. J’avais le goût qu’à travers les histoires de tout le monde, on puisse comprendre que la maternité, c’est merveilleux, mais que ce n'est pas normal que l’on continue de l'idéaliser autant. L'inspiration de mon livre, elle provient de mon propre parcours, d'un souhait d’aider les autres femmes à ne pas se sentir isolées lorsqu'elles ont un nouveau-né.

Quels défis avez-vous rencontrés pendant l’écriture de votre premier livre ?

J’étais encore pleinement dans mon 4e trimestre quand j’ai pris la décision de commencer à écrire ce livre. Ça a donc été tout un défi d’écrire une œuvre sur les premiers mois de la maternité quand on ne sait pas encore comment on s'y retrouve nous-mêmes. J’ai dû être accompagnée par ma psychologue pendant la rédaction, parce que je pleurais tellement que je n'arrivais pas à écrire. D'une certaine manière, c'est formidable parce que ça m'a vraiment aidé à passer par-dessus les grands obstacles. Mais, ce serait faux de dire que c'est un livre qui a été facile à rédiger.

Écoutez-vous de la musique pendant que vous écrivez ? Si oui, avez-vous une chanson fétiche ?

J’écoute toujours de la musique instrumentale pendant que j’écris. Je n’ai pas de chanson fétiche ou encore d’artistes que je fais toujours jouer, parce que si je connaissais trop l'œuvre je ne serais pas capable de me concentrer sur ce que j'ai à écrire. J’opte plutôt pour des listes de lecture, des chansons qui, en règle générale, par leur mélodie me permettent de me concentrer sur les émotions que je ressens en écrivant.

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaiterait devenir chroniqueuse culturelle ?

Je ne suis pas une grande fan pour donner des conseils parce que je ne suis pas une grande fan de les suivre. [rires] Mais ce que je peux dire, c’est que la personne qui désire devenir chroniqueuse culturelle, elle doit être vraiment passionnée parce que de moins en moins de médias donnent la possibilité de parler de culture. Il faut être curieux, il faut être ouvert, il faut avoir la capacité de prendre du recul, de constater une œuvre dans son entièreté et ensuite d'en parler avec conviction.

Quels sont vos prochains projets ?

Pour l’instant, je suis occupée tous les matins à faire de la radio avec mon équipe à CKOI, dans l'émission Debout les comiques. Je suis aussi chroniqueuse culturelle pour le 98,5. Je travaille aussi chaque semaine à élaborer un balado qui sera officiellement lancé le lundi 22 janvier. C'est un balado qui accompagne le livre où je rencontre des spécialistes et des femmes pour creuser encore plus profondément dans le sujet du 4e trimestre.


jeudi 18 janvier 2024

Thief in Paris by Ivy Marie

 



Published on May 1st, 2023

164 pages

I read the paperback version

Backcover

Darcie
I'm in Paris for a friend. I shouldn't be having a fling with the blue-eyed man I met at a cafe. The man with a charming smile and wicked tongue. He makes me feel special. I know I should be keeping my distance. I understand that this chemistry between us shouldn't follow me home. He's just a Paris fling. But, when I discover a secret of his, everything changes. I don't want anything to do with him. Can I move on when he won't let me go? Do I even want to let him go?

Le Corbeau
I'm in Paris for business. I never expected to see the beautiful hazel-eyed woman here. She doesn't recognize me without my mask. That's okay. It’s better this way. She only wants a fling, but I want more. I'm determined to steal her heart and keep her by my side even after Paris. It was all perfect until she uncovered my secret. Now she wants nothing to do with me. I will do anything to have her back, but is it enough? Will she forgive me?

My review

It’s a cute contemporary romance with a little surprise because we do not know who is Le Corbeau until we reach the 75% of the book. Darcie thinks is dealing with two guys and maybe she is right, maybe she is not.

It’s hard to choose which character I like the most between Darcie and Le corbeau, but I will give the first place at Darcie. I wish Le Corbeau was stealing to give it back at the society, but he is not exactly like Robin Hood. Darcie did not have it easy especially at the end of the novel. She is a bit sarcastic and it’s something I like to read. She knows what she wants and she go for it. I could say the same thing about Le Corbeau. He is living in the shadows for so long, I wonder why he did it not got caught.

Since the story is happening in Paris, I am glad the author put some sentences in France. For those who are not bilingual, you will find a glossary at the end of the novel. I think it brings something more realistic at the story and it’s only a few words while the characters were talking.

If you read lots of romance like me, it would not be a surprise, but I think it’s a good story to cheer yourself up and forgot about winter. The author brought a few surprises, so it’s worth to read it until the end.

Excerpts

My turn to frown. " I’m a bad judge of boyfriends. "

" You’ve had one. "

" And it turned out horribly. "

" Not every man you meet will be like Phillip. " (p.68)

His lips twisted into a smile. " I like you. What’s your name? "

" My name is not interested, and you can reach me at 1-800-let-me go. " (p.88)

I fell hard. She stole my heart. I was supposed to steal her heart. The depression of not having ger by my side or even being able to talk to her got me. I stopped going to work, unable to concentrate. (p.135)


mardi 16 janvier 2024

Miss Populaire, c’est moi de Stéphanie Duchesne

 

Publié chez les éditions De Mortagne le 10 février 2015

300 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Bienvenue dans mon univers ! Je m'appelle Anne-Sophie Poirier et j'ai douze ans. Nous sommes le 14 décembre et, il y a exactement six mois de ça, ma vie était totalement différente... Avant, j'étais une fille populaire, avec un groupe d'amies qui l'admirait et un chum (le plus beau gars de l'école, bien entendu !).

Ma vie, c'était de faire des sorties ultra cool, d'acheter LE dernier vêtement à la mode, d'être de tous les comités importants et d'avoir des idées plein la tête pour rire des autres et les ridiculiser. Ah oui ! J'oubliais la qualité obligatoire pour être aussi populaire que je l'étais : la maîtrise parfaite de la technique de la manipulation.

Mais tout ça, c'est du passé. Si vous choisissez de lire mon histoire, accrochez-vous ! Vous risquez d'apprendre comment perdre votre titre de miss populaire en moins de deux... Genre vraiment !

Mon avis

Bien que le livre a été publié, il y a maintenant 9 ans, il est encore disponible sur commande. Je sentais qu’il datait de quelques années, alors que les jeunes se parlaient sur Facebook. C’était avant qu’il y a Messenger. Le plus drôle, c’est la plateforme que j’utilisais adolescente. Anne-Sophie a 12 ans dans le roman, mais je pense qu’il convient aussi aux élèves du premier cycle du secondaire. Je dirais même que la protagoniste agissait comme une fille un peu plus âgée, mais cela est mon point de vue.

Je crois que c’est un bouquin nécessaire à faire lire aux enfants vers la fin du primaire, car l’intimidation est le point central du livre et c’est un sujet crucial à discuter en famille. Vers la fin, on voit les conséquences des actes de Anne-Sophie. Bien qu’elle m’énervait au commencement. Elle se prenait pour le nombril du monde et que les gens tournaient autour d’elle sans compter qu’elle se fâchait si ça n’allait pas comme elle le souhaitait, j’ai bien aimé son évolution. J’ai bien fait de lire jusqu’à la dernière ligne et de lui donner une chance. J’ai dû me rappeler qu’elle n’avait que douze ans et que j’avais aussi des idées saugrenues qui me passaient par la tête à l’époque.

Je donne mon étoile du match à Véronique qui a vécu plus de hauts et de bas qu’elle le méritait. C’est le personnage en lequel je me suis davantage reconnue dans le livre et qui m’a marqué. J’avoue qu’à 14 ans, je voulais être à la place d’Anne-Sophie, mais j’étais plutôt une Véronique et après réflexion, je crois que c’était pour le mieux. Elle a un grand cœur et elle est plus forte qu’elle le montre. Je ne peux pas vous en dévoiler davantage.

C’est un roman parfait pour le groupe d’âge qu’il vise. J’aurais souhaité le lire plus jeune. Il se parcourt rapidement et je n'ai pas trouvé tant de textos (ou messages Facebook) qui pourraient décourager certains adultes.

Extraits

Sandra, je l’ai déjà dit, c’est mon amie naïve, innocente, qui fait tout pour nous plaire – surtout à moi. Elle est comme une espèce de mouton, toujours prête à rencontre service. (p.12)

Ce directeur me fait suer royalement. J’ai l’air de quoi, maintenant ? La seule chose qu’il me reste à faire est de préparer ce qu’il m’a demandé et de marcher la tête haute sans avoir l’attitude d’une fille abattue. Je présenterai mes excuses et sa foutue liste sans en paraître le moindrement humiliée. (p.45)

Mes amies et moi sommes en train de jaser des épisodes de la série Les menteuses (que l’on connaît par cœur). Gab tend l’oreille et décroche après quelques minutes, le sujet semblant l’ennuyer à mourir. Je me doute bien que ce n’est pas une de ses émissions préférées. Si ça avait été le cas, je serais partie en courant, je pense ! Cette série, c’est pour les filles ! (p.116)

Je pense que ce qu’elle subit depuis trop longtemps est en train de la rattraper et qu’elle n’a plus la force de continuer à vivre comme ça. Dernièrement, elle croyait qu’un revirement survenait dans sa vie, qu’elle se créait avec les filles de votre gang et ses espoirs redonnaient un sens à son existence. Cependant, avec les humiliations qu’elle a subies ensuite, elle est retombée dans son désarroi. (p.201)

Mon entrevue avec l'auteure 

dimanche 14 janvier 2024

Entrevue avec Kim St-Pierre

 


Crédit photo : Livres par Kim St Pierre - Goélette (goelette.ca)

Biographie

Kim St-Pierre est née dans le Bas-Saint-Laurent à Saint-Pascal au Québec, Canada. Elle a rédigé son premier roman, un polar, lorsqu'elle était en congé de maternité durant la pandémie. Son premier livre: Comme une ombre a été publié en 2023 aux Éditions Goélette. Kim St-Pierre est très active sur Facebook dans une communauté dédiée au polar.

Crédit : Kim St-Pierre (auteur de Comme une ombre) - Babelio

Questions

Pourquoi avoir choisi d’écrire un polar?

Le choix d’écrire un polar s’est un peu imposé de lui-même car c’est le style que je lis le plus dans la vie. Il était comme inévitable que pour ce premier roman, je me fasse les griffes avec un genre que je connaissais bien et qui m’allumait beaucoup.

Quels défis avez-vous rencontrés lors de l’écriture de votre roman?

Le premier défi a été de construire et suivre mon plan car c’était mon premier roman. Un autre défi a été de trouver des gens pouvant m’aider pour que mon histoire colle le plus possible à la réalité de policiers enquêtant aux crimes majeurs. Pour ce faire j’ai eu l’aide d’un oncle retraité de la SQ et d’une policière du SPVM. J’ai également dû faire beaucoup de recherche pour le personnage de Jules, mon profileur et également pour mon tueur en série que je voulais rendre crédible le plus possible. Le plus gros défi là-dedans est d’arriver à le rendre humain malgré tout. Il était important pour moi qu’il aille des motivations et un background qui l’ont amené à commettre l’irréparable et à peu à peu, devenir un monstre.

Quelles ont été vos sources d’inspiration?

Mon inspiration provient de tout ce qui m’entoure, certains personnages sont un mélange d’une ou plusieurs personnes que je connais alors que d’autres personnages partent complètement de mon imaginaire. Étant une grande fan de littérature policière, plusieurs auteurs que je chéris ont façonné la façon dont j’aborde le polar par leurs œuvres. Je pense ici à Chrystine Brouillet, Franck Thilliez, Stieg Larson et bien sûr Stephen King.

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur?

Écris ! Et écris ce que tu aimerais lire.

Aussi, sois assidu, sinon l’écriture passera toujours en dernier après tout le reste. Donc, on s’assoit devant son ordinateur et on écrit 😊

Écoutez-vous de la musique pendant que vous écrivez? Si oui, avez-vous une chanson fétiche?

Oui! J’ai quelques playlists d’écriture et ma chanson fétiche que je peux écouter en boucle pendant mes moments d’écriture est : Gods and Monsters de Lana Del Rey.

Quels sont vos prochains projets?

La seconde enquête de Léa Beaumont, La proie des flammes,  paraitra le 4 avril 2024 et le troisième tome est en cours d’écriture et il avance bien. J’ai également un projet de thriller/horreur dont le plan est pratiquement terminé. J’ai aussi pour projet une romance historique inspirée de l’histoire d’une aïeule. Pour finir j’ai également un projet de roman jeunesse qui me travaille beaucoup, donc, à suivre ! 


samedi 13 janvier 2024

Post-Partum – Les hauts et les bas du quatrième trimestre de Valérie Roberts



Publié chez les éditions Trécarré le 17 janvier 2024

192 pages

Lu en format papier

4e de couverture

« Je me suis promis que j'allais raconter mon histoire pour que les autres mères ne se sentent pas seules ! »
Le quatrième trimestre correspond aux trois mois qui suivent l'arrivée d'un bébé. Alors que tous les yeux sont rivés sur son enfant, la nouvelle maman doit apprendre, seule, à composer avec tous les petits et grands bouleversements qui s'opèrent en elle et autour d'elle.

Après son accouchement, Valérie Roberts a vécu un quatrième trimestre particulièrement douloureux. Aujourd'hui, elle souhaite lever le voile sur ce phénomène encore trop peu connu en explorant entre autres les thèmes de la solitude, de la culpabilité et de la matrescence, cette quête identitaire qui accompagne la naissance d'une mère.

Ponctué de commentaires de la psychologue Lory Zéphyr, ce livre brosse un portrait à la fois franc et lumineux de cette période charnière de la maternité.

Mon avis

Même si je n’ai pas d’enfant, j’avais l’impression que je devais le lire. C’est un thème qui est peu abordé et une amie a déjà vécu des bas après un accouchement, j'ai pensé que ce livre m’aiderait à comprendre davantage ce phénomène.

Si vous avez lu Maman, dis-moi de Jessica Barker, vous allez remarquer quelques similitudes sauf que vous allez retrouver des témoignages au lieu d’entrevues et que c’est vraiment concentré sur ce que les femmes ont vécus les mois suivants leurs accouchements. J’ai été bouleversé par certains d’entre eux. La majorité mentionnait qu’elles étaient en pleurs à cause de l’épuisement et du sentiment de culpabilité. C’est ce qu’il est revenu le plus souvent. D’ailleurs, je donne une étoile à Katherine Levac. Je n’ose pas imaginer ce qu’elle a dû traverser après avoir donné naissance à des jumeaux comme première grossesse.

Je donne une seconde étoile à Alexe Gaudreault dont le témoignage m’a bouleversée. Je ne vous cacherais pas que j’ai presque pleuré en parcourant les pages ou elle détaillait son accouchement. J’ai passé de la peur, à la tristesse à la joie en quelques lignes seulement. Chaque histoire apporte un ajout au livre, mais celui-là m’a le plus marqué.

J’avoue que c’est mon intérêt pour la psychologie qui m’a donné envie de lire ce bouquin. Il s’agit d’un sujet peu discuté et j’aime en apprendre davantage sur la complexité de l’être humain. Les témoignages sont diversifiés et j’apprécie les mentions de la psychologue apporte un point de vue professionnel à l'œuvre.

Si vous connaissez une personne de votre entourage qui est enceinte ou si c’est votre cas, je vous le recommande. Je dirais que même si le thème exploré est sombre, ce livre ajoute de la luminosité aux femmes qui vivent des bas pendant le quatrième trimestre. Il peut convenir aussi aux conjoints, car il va donner des pistes sur ce que la mère est en train de vivre.

Extraits

J’ai trouvé les trente-neuf semaines de ma grossesse étaient contraignantes parce que je ne pouvais pas faire tout ce que je désirais. Je me suis confrontée à mon désir d’indépendance et d’autonomie, puisque je devais constamment demande de l’aide à mon amoureux, que ce soit pour déplacer une grosse boîte ou assembler le lit du bébé. (p.11)

Personne ne m’avait prévenue que je pourrais être ensevelie par un sentiment d’anxiété à la suite de la naissance d’un enfant. J’avais pourtant suivi des cours prénataux avec une accompagnante à la naissance. Mis à part les notions sur le baby-blues et la dépression post-partum, je n’avais pas l’impression que j’avais les outils nécessaires dans ma petite valise d’hôpital pour faire face à ce que je ressentais. (p.14) 

Et quand son amoureux, bien intentionné et aimant, lui suggérait de faire une petite pause pour prendre soin d’elle, la culpabilité reprenait de plus belle. « Tu te mets à te sentir coupable de ne pas prendre soin de toi. Je lui disais : " Comment veux-tu que je prenne soin d’un bébé si je ne suis pas capable de prendre soin de moi ? " » (p.24)

« Tout est allé vite à partir de ce moment-là. Mon fils est né, ils l’ont levé au-dessus du drap de l’opération, comme dans le Roi Lion. C’était Simba, c’était l’histoire de la vie » (p.48)

Même aujourd’hui, quand j’écris ces ligne et que je pense au tourbillon d’émotions des deux dernières années, j’ai le vertige..Car j’avoue que, moi aussi, j’ai encore de la difficulté à trouver un équilibre dans ma maternité. Quand j’organise une soirée avec des amies et que je quitte la maison, j’ai l’impression que ce sera la fin du monde pour ma fille. Ça me stresse et ça me rend anxieuse. (p64)

Ma chronique de Maman, dis-moi de Jessica Barker 

jeudi 11 janvier 2024

PAKT de Andréane Déziel-Hupé

 


Publié chez Béliveau Éditeur le 9 mars 2021

193 pages

Lu en format papier

4e de couverture

À travers ce thriller déroutant dans lequel se côtoient violence, érotisme, meurtre et mystère, s’entremêlent les secrets d’une famille au destin obscur. Condamnée par ses liens du sang à une existence occulte, Angelle est à la recherche de réponses concernant ses origines. Alors qu’elle tente de découvrir le mystère qui entoure sa naissance, elle déterrera des squelettes au sujet du décès prématuré de sa mère, mystère qui la lie, bien malgré elle, à une terrible malédiction.

« Lorsqu’on m’invoque, on m’appelle Lucifuge Rofocale, le dragon rouge… Je suis celui avec qui votre mère a signé un Pakt qu’elle n’a pas respecté en tentant de vous entraîner […] »

Profondément ébranlée par cette étrange affirmation et par les événements, Angelle ne pense même plus à s’enfuir…

« Tout cela, c’est de la folie… ce n’est qu’un mauvais rêve… vais-je me réveiller d’un moment à l’autre… » Notre héroïne finira-t-elle par se libérer de l’emprise du Dragon rouge ? Les choix des uns causent la tourmente des autres…

Mon avis

Je dirais que c’est une romance paranormale qui nécessite de la concentration. J’ai dû relire quelques paragraphes pour bien comprendre l'histoire. J’avais l’impression que la protagoniste Angelle a deux personnalités. Lorsqu’elle est avec son conjoint Dylan, elle agit normalement, mais dans certains passages, on croirait qu'elle était possédée. C’est parfois difficile à suivre, mais c’est un excellent plan pour garder l’attention du lecteur.

Si vous aimez les romans avec une aura de mystère, vous allez être servi ! Alors qu’on pense qu’Angelle dort ou qu’elle s’éloigne de Dylan, l’auteure nous réserve des surprises. Sans que cela devienne morbide, j’avais des sensations de films d’horreur de bonne qualité. Je vous rassure que vous allez pas mal dormir, tout se joue avec la psychologie des personnages.

Je donne mon étoile du match à Angelle. Au commencement, j’avais des points en commun avec elle, son souhait de découvrir qui elle est, sa passion pour l’écriture, sa famille vient de ma région. C’est elle qui m’a réservé le plus de surprise même si je ne suis pas toujours en accord avec ses gestes, je trouve qu’elle le mérite.

Si vous avez lu Attacus de la même auteure, ce livre est un style différent. Il est beaucoup plus dans le paranormal que dans l’érotisme. Toutefois, Sophie revient dans un passage et l’intérêt de la musique est encore présent. Si vous souhaitez donner une chance à ce genre littéraire, cela peut être un bon bouquin pour commencer ou pour découvrir la romancière. Par contre, je suggère de prendre le temps de déguster chacune des lignes pour ne rien manquer.

Extraits

Malgré les opinions défavorables du peu d’amis qu’elle avait réussi à se faire durant son cours d’art dramatique, elle choisit tout de même d’aller habiter ce petit coin de pays campagnard. Son envie d’indépendant et de liberté s’intensifiait de jour en jour. (p.10)

Je crois que c’est tout bonnement parce que je suis enfin libre d’être qui je suis et que je ne cherche plus à revêtir une image qui n’était pas la mienne au départ…(p.106)

Ma chronique de Attacus tome 1

Mon entrevue avec l'auteure 

mercredi 10 janvier 2024

Entrevue avec Audrée Archambault

 

Biographie

Audrée Archambault est une auteure jeunesse montréalaise.

Après avoir travaillé plus de 10 ans comme éducatrice en CPE (Centre de la petite enfance) ainsi que comme rédactrice pigiste pour diverses publications numériques, elle consacre aujourd’hui son temps à l’écriture.

En 2018, elle publie son premier roman jeunesse, le premier tome de la série "Sarah-Lou, Détective (très) privée", qui reçoit le prix Cécile-Gagnon 2019. Cette série lui permet également d’être finaliste pour les Prix littéraires des enseignants de français 2019 (catégorie 9-12 ans) et le prix Tamarac de la Forêt de la lecture 2020.

Habituée d’animer de grands groupes et adorant rencontrer les jeunes lecteurs, elle se lance rapidement dans les animations scolaires.

Crédit : Audrée Archambault - Babelio

Questions

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans l’écriture ?

J’ai toujours aimé écrire. J’avais 7 ans lorsque j’ai rédigé ma première histoire, sur l’ordinateur de la maison. Je débordais d’imagination ! J’ai arrêté d’écrire de la fiction à la fin de l’adolescence, pour me plonger dans la rédaction de chroniques, d’articles de magazines et blogues, etc. J’ai retrouvé le plaisir de la fiction seulement une quinzaine d’années plus tard, un peu par hasard. À vrai dire, le premier chapitre de mon premier roman publié (Sarah-Lou Détective (très) privée T1) est… un devoir d’université. Oui oui ! Par la suite, je n’ai jamais arrêté.

Quels défis avez-vous rencontrés lorsque vous avez écrit votre premier livre ?

Me faire confiance. Assurément mon plus gros défi… encore parfois (souvent) aujourd’hui. Je doutais énormément de moi.

Selon vous, quelles sont les différences entre écrire un roman jeunesse et un roman pour les jeunes adultes ?

Ce sont deux publics différents, donc le ton, le vocabulaire, la plume… tout est différent ! Je dois adapter ma façon d’écrire, assurément. Au départ, je n’étais pas confiante (encore, hihi) au sujet de mon style d’écriture jeune adulte. J’avais peur d’être « à côté de la plaque », comme on dit. Heureusement, je crois que ça a passé le test…

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur ?

Je recommande toujours aux aspirants auteurs les guides de Dominic Bellavance, qui sont très complets au sujet de la présentation d’un manuscrit ou de l’écriture.

Sinon, je crois fermement que plus on lit, plus notre écriture se développe. Donc : lire beaucoup.
Ah… et je ne jure que par le site NaNoWriMo pour suivre mes progrès et me fixer des objectifs. Parfait pour les procrastinateurs (comme moi, oups).

Lequel de vos livres suggériez-vous à un lecteur qui vient de vous découvrir ?

La question est difficile, car tout dépend du groupe d’âge !
7-8 ans : CSI Ruelle
9-11 : Lili-Jade Pro des animaux ou Sarah-Lou
11-13 : Éléalix
14+ : 24 jours pour survivre au réveillon

Est-ce que vous écoutez de la musique lorsque vous écrivez ? Si oui, avez-vous une chanson fétiche ?

Je suis incapable d’écouter de la musique avec des paroles pendant que j’écris. Habituellement, j’écoute les albums d’Alexandra Streliski ou encore l’album du Fabuleux Destin d’Amélie Poulin de Yann Tiersen.

Quels sont vos prochains projets ?

Je travaille sur un prochain roman jeune adulte de Noël, pour novembre 2024 ! Je suis également en pleine écriture du premier tome d’une série pour ados et je finalise le prochain tome de ma série Lili-Jade.


L’étrangère de Sonia Alain

  Publié chez les éditeurs Réunis le 20 novembre 2024 344 pages Lu en format papier 4 e de couverture Constantinople, hiver 986. ...