Publié chez Libre
expression le 28 janvier 2019
216 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
Les fuites
géographiques, les abus et les comportements destructeurs ont parsemé quelques
périodes charnières de ma vie, plutôt sombres, mais m'ont permis de me rendre à
la lumière. En quête perpétuelle de bonheur, je ne savais pas que l'obstacle
majeur à mon développement et à mon évolution spirituelle et émotionnelle
était, pendant tout ce temps, la dépendance. C'est ma route, du chaos à
l'amour, que j'expose dans ce livre.
Eliane Gagnon a
fumé son premier joint à onze ans. Insouciante, elle s'est laissé prendre dans
le cercle vicieux de la vie de party. Pendant longtemps, elle a essayé
d'arrêter de boire, de consommer, convaincue chaque fois que c'était pour de
bon... Ç'a été un combat difficile. Mais elle touche enfin à la liberté ; elle
est sobre depuis le 27 février 2016. C'est ce qu'elle raconte dans ce récit
extrêmement personnel, où elle fait état de ses nombreuses fuites et de son
cheminement vers la sobriété.
Mon avis
Si vous écoutiez
l’émission Ramdam, vous connaissez sûrement l’auteure. Dans mon cas, je l’ai
découverte lorsqu’elle est venue présenter cette oeuvre au salon de
l’Outaouais. J’avais été touchée par son histoire (en fait, j’admire les gens
qui améliorent leur vie au lieu de se plaindre), mais les biographies ou récits
ne m'intéressaient pas à l’époque, mais je me suis procuré son livre l’an
dernier lorsque j’avais envie de lire des récits de femmes inspirantes.
C'est loin d’être
rose et ceux qui regardaient Ramdam risquent d’avoir un choc. Toutefois, c’est
son évolution et le dilemme entre Lili-Love et Lili-Destroy qui m’ont le plus
marqué. Même si je n’avais pas suivi la série, certains passages m’ont troublé
et j'ai pensé à plusieurs reprises qu’elle est chanceuse d’être vivante.
Elle n’a pas
toujours pris les meilleures décisions, mais cela pourrait être un cadeau à
offrir à une adolescente pour lui montrer les conséquences que la drogue et
l’alcool peuvent causer sans faire la leçon. Je crois qu'Élian Gagnon a trouvé
les mots justes et choisis les bons événements pour faire réfléchir.
C’est un livre
assez difficile à lire, mais nécessaire. Je le suggère surtout aux jeunes du
secondaire. L’auteure dit qu’il ne s’agit pas d’une biographie, mais elle
mentionne quelques passages de son enfance et son adolescence. Toutefois, la
majorité du bouquin se déroule pendant sa vie adulte.
Extraits
Quand j’ai
découvert l’écriture, j’ai compris qu’il y avait un remède au trou
indéfinissable, à l’immense sentiment de vide que je ressentais en permanence
au fond de mon âme. Je pouvais désormais le décrire en mots pour soulager mes
maux et peut-être même expliquer l’origine de cette souffrance. Depuis, j’ai
compris que ma vie ne serait plus jamais la même. (p.12)
Ma vision, c’est
que le monde entier puisse créer, que les gens se donnent la liberté de mettre
des mots sur leurs maux et que la vie soit un gigantesque terrain de jeu.
L’imaginaire devient le personnage principal qui joue au ballon avec les mots
les plus magiques, qui permettent de raconter les plus belles histoires. (p.14)
Mais soyons
réalistes, on ne peut pas toujours avoir ce que l’on veut. Plus souvent
qu’autrement, on se retrouve avec ce dont on a besoin, mais comme ce n’est pas
ce qu’on veut, on croit qu’il faut se battre pour autre chose parce qu’on se sent incomplets ou,
pire, brisés. (p.22)
Tellement de
dégoût de mon univers que je veux rentrer sous le plancher ou juste prendre un
billet d’avion et ne plus jamais revenir à ma réalité. (p.37)
Comme dans
l’temps ou j’écoutais mes VHS de Disney pis que je rêvais en couleur, j’ai
l’droit de mettre sur pause quand ça brasse, d’arrêter de reculer à tout bout
de champ et d’avancer la casette le moins possible pour éviter l’anxiété.
(p.174)
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