samedi 13 janvier 2024

Post-Partum – Les hauts et les bas du quatrième trimestre de Valérie Roberts



Publié chez les éditions Trécarré le 17 janvier 2024

192 pages

Lu en format papier

4e de couverture

« Je me suis promis que j'allais raconter mon histoire pour que les autres mères ne se sentent pas seules ! »
Le quatrième trimestre correspond aux trois mois qui suivent l'arrivée d'un bébé. Alors que tous les yeux sont rivés sur son enfant, la nouvelle maman doit apprendre, seule, à composer avec tous les petits et grands bouleversements qui s'opèrent en elle et autour d'elle.

Après son accouchement, Valérie Roberts a vécu un quatrième trimestre particulièrement douloureux. Aujourd'hui, elle souhaite lever le voile sur ce phénomène encore trop peu connu en explorant entre autres les thèmes de la solitude, de la culpabilité et de la matrescence, cette quête identitaire qui accompagne la naissance d'une mère.

Ponctué de commentaires de la psychologue Lory Zéphyr, ce livre brosse un portrait à la fois franc et lumineux de cette période charnière de la maternité.

Mon avis

Même si je n’ai pas d’enfant, j’avais l’impression que je devais le lire. C’est un thème qui est peu abordé et une amie a déjà vécu des bas après un accouchement, j'ai pensé que ce livre m’aiderait à comprendre davantage ce phénomène.

Si vous avez lu Maman, dis-moi de Jessica Barker, vous allez remarquer quelques similitudes sauf que vous allez retrouver des témoignages au lieu d’entrevues et que c’est vraiment concentré sur ce que les femmes ont vécus les mois suivants leurs accouchements. J’ai été bouleversé par certains d’entre eux. La majorité mentionnait qu’elles étaient en pleurs à cause de l’épuisement et du sentiment de culpabilité. C’est ce qu’il est revenu le plus souvent. D’ailleurs, je donne une étoile à Katherine Levac. Je n’ose pas imaginer ce qu’elle a dû traverser après avoir donné naissance à des jumeaux comme première grossesse.

Je donne une seconde étoile à Alexe Gaudreault dont le témoignage m’a bouleversée. Je ne vous cacherais pas que j’ai presque pleuré en parcourant les pages ou elle détaillait son accouchement. J’ai passé de la peur, à la tristesse à la joie en quelques lignes seulement. Chaque histoire apporte un ajout au livre, mais celui-là m’a le plus marqué.

J’avoue que c’est mon intérêt pour la psychologie qui m’a donné envie de lire ce bouquin. Il s’agit d’un sujet peu discuté et j’aime en apprendre davantage sur la complexité de l’être humain. Les témoignages sont diversifiés et j’apprécie les mentions de la psychologue apporte un point de vue professionnel à l'œuvre.

Si vous connaissez une personne de votre entourage qui est enceinte ou si c’est votre cas, je vous le recommande. Je dirais que même si le thème exploré est sombre, ce livre ajoute de la luminosité aux femmes qui vivent des bas pendant le quatrième trimestre. Il peut convenir aussi aux conjoints, car il va donner des pistes sur ce que la mère est en train de vivre.

Extraits

J’ai trouvé les trente-neuf semaines de ma grossesse étaient contraignantes parce que je ne pouvais pas faire tout ce que je désirais. Je me suis confrontée à mon désir d’indépendance et d’autonomie, puisque je devais constamment demande de l’aide à mon amoureux, que ce soit pour déplacer une grosse boîte ou assembler le lit du bébé. (p.11)

Personne ne m’avait prévenue que je pourrais être ensevelie par un sentiment d’anxiété à la suite de la naissance d’un enfant. J’avais pourtant suivi des cours prénataux avec une accompagnante à la naissance. Mis à part les notions sur le baby-blues et la dépression post-partum, je n’avais pas l’impression que j’avais les outils nécessaires dans ma petite valise d’hôpital pour faire face à ce que je ressentais. (p.14) 

Et quand son amoureux, bien intentionné et aimant, lui suggérait de faire une petite pause pour prendre soin d’elle, la culpabilité reprenait de plus belle. « Tu te mets à te sentir coupable de ne pas prendre soin de toi. Je lui disais : " Comment veux-tu que je prenne soin d’un bébé si je ne suis pas capable de prendre soin de moi ? " » (p.24)

« Tout est allé vite à partir de ce moment-là. Mon fils est né, ils l’ont levé au-dessus du drap de l’opération, comme dans le Roi Lion. C’était Simba, c’était l’histoire de la vie » (p.48)

Même aujourd’hui, quand j’écris ces ligne et que je pense au tourbillon d’émotions des deux dernières années, j’ai le vertige..Car j’avoue que, moi aussi, j’ai encore de la difficulté à trouver un équilibre dans ma maternité. Quand j’organise une soirée avec des amies et que je quitte la maison, j’ai l’impression que ce sera la fin du monde pour ma fille. Ça me stresse et ça me rend anxieuse. (p64)

Ma chronique de Maman, dis-moi de Jessica Barker 

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