samedi 30 octobre 2021

Les baleines et nous d’India Desjardins et illustré par Nathalie Dion

 

Publié chez La bagnole le 7 octobre 2021

4e de couverture

Il existe plusieurs légendes sur les baleines, que ce soit dans la tradition orale ou dans la littérature... Mais qu'y a-t-il de vrai dans ces légendes? Connaît-on vraiment les baleines ?

Mon avis

Je remercie la maison d’édition pour le service presse et l’illustratrice pour avoir partagé ses magnifiques œuvres avec nous. J’ai été étonnée par la qualité des dessins qui montrent parfaitement les mots d'India Desjardins. Comme j’ai décidé de partager aussi des livres jeunesse sur mon blogue, j’étais intriguée par ce livre. La couverture m'a captivée dès que je l'ai aperçue. Après l’avoir lu, je n’arrive pas à le classifié parce qu'à 36 ans, j’ai appris davantage sur les baleines. L’auteure utilise un vocabulaire simple, mais je confirme que même les parents vont apprendre en le parcourant avec leurs enfants. Je le conseillerais pour 8 ans et plus à cause du contenu, mais les jeunes pourraient aimer les dessins. Juste pour cette raison, cela vaut la peine de le montrer à toute la famille.

Il contient peu de pages, mais il fait un tour sommaire du sujet et on voit que l'auteure s'est bien renseignée. Une personne qui s’intéresse aux baleines va apprécier le bouquin sans avoir à se procurer une grosse brique. Lorsque j’étudiais au primaire, Internet n’existait pas et c’est exactement le genre de livre que j’aurais pris pour faire une recherche. Il est assez complet pour qu’un élève puisse écrire un excellent travail ou une présentation orale.

J’ai aimé la partie où l’auteure mentionne Moby Dick et Pinocchio puisqu’elles sont deux œuvres qui ont bercé mon enfance. Les baleines qui apparaissent dans ses bouquins ont été démystifiées, mais cela permet de les voir d’un autre œil.

On parle des conséquences des changements climatiques et aux tourismes, deux sujets importants qui feront réfléchir les parents. Il ne faut pas oublier que leur population réduit d’année en année et ce n’est pas à prendre à la légère.


jeudi 28 octobre 2021

Entrevue avec Stéphanie Duchesne

 


Crédit : Stéphanie Duchesne Auteure | Facebook

Biographie

Originaire de l’Abitibi Témiscamingue, Stéphanie Duchesne a grandi à Rouyn-Noranda. Ses formations en psychoéducation ainsi qu’en enseignement l’ont amené à travailler avec les jeunes. Enseignante au primaire en Outaouais, elle reçoit avec joie son nouveau groupe de sixième, quand revient septembre.

Mille et une anecdotes plus tard, la voilà la tête remplie d’idées pour créer un univers à l’image des jeunes. Elle nous présente des personnages attachants qui nous permettre de savourer l’intrigue, l’humour et la touche d’amourette parfaite pour offrir une lecture captivante, qui ne manque pas de rebondissements !

Crédit : Stéphanie Duchesne – Andara Éditeur

Questions

Selon toi, quelles sont les principales qualités d’une œuvre jeunesse ?

Tout d’abord, dans une œuvre jeunesse, il faut définir son genre narration afin de permettre lecteur de s’identifier, se retrouver. Le niveau de langue, la figure de style, le ton employé, le point de vue abordé, etc. Ensuite, qui dit histoire captivante, dit suspense ou intrigue bien ficelée. À mon avis, l’apport d’une touche de mystère peut être intéressant pour maintenir l’attention, piquer la curiosité. De plus, faire vivre des émotions tout au long d’un récit offre au lecteur la possibilité d’apprendre à découvrir ses propres valeurs. Enfin, les personnages se doivent d’être bien présentés afin de développer ce sentiment d’attachement ou tout simplement de créer certains points de repère chez le lecteur.

D’où t’es venue l’idée pour ta série Bulles de fille ?

Étant enseignante en 6e année du primaire, mon quotidien est rempli d’anecdotes toutes aussi riches les unes que les autres. J’ai la chance de vivre des expériences colorées qui me permettent de rendre des histoires qui leur ressemblent. J’aborde des sujets se rapprochant de leur réalité, de leurs préoccupations, afin que mes lecteurs s’identifient aux péripéties livrées dans Bulles de filles.

Pourquoi avoir choisi de parler d’intimidation dans ton dernier livre ?

Étant dans le milieu scolaire depuis plus de vingt ans, je me rends malheureusement à l’évidence que cette problématique demeure à travers les années, prenant différentes formes avec l’air des réseaux sociaux. Mon personnage principal du dernier tome apprend, au fil des expériences, à prendre sa place et s’affirmer pour en arriver à s’épanouir et découvrir qui elle est. Trop de jeunes restent dans l’ombre sans savoir comment régler une situation touchant de graves conflits. Nous assistons donc au cheminement d’une adolescente qui finit par trouver sa voie. Cette histoire se veut un brin d’espoir pour retenir qu’il est possible de se sortir d’une lourde à supporter.

Lequel de tes livres conseillerais-tu à un nouveau lecteur ?

Biscuits chinois et bulle d’amour. Il s’agit du premier roman de la série Bulles de filles, aux éditions Andara. C’est une amorce à une multitude de rebondissements où nous retrouvons les mêmes personnages d’un tome à l’autre tout en découvrant chaque fois, le récit d’une des copines du groupe. Dans ce premier tome, Sandrine, à la personnalité colorée, doit surmonter quelques embuches suite à la rencontre d’un garçon pour qui elle développe des sentiments. Le lecteur tombera sous le charme de cette pétillante jeune fille et cherchera à poursuivre l’aventure au fil de cette série captivante, j’en suis certaine.

Quels défis as-tu rencontrés lors de l’écriture de ton premier roman ?

Mon premier roman s’intitule, Miss populaire, c’est moi ! C’était ma première expérience dans le domaine de l’écriture. La merveilleuse équipe des Éditions de Mortagne m’a offert cette chance de publier ma première histoire en m’accompagnant tout au long du processus de révision. J’ai dû revoir les six premiers chapitres pour resserrer le tempo du récit, de manière à souder mes péripéties. Avec leurs précieux conseils et supports, le roman a été succès et s’est rendu dans le palmarès des librairies populaires.

Quels sont tes prochains projets ?

Au printemps prochain, une toute nouvelle série jeunesse naitra ! Les lecteurs rencontreront Ana, une adolescente de treize ans, passionnée de musique, de mode et de montages vidéo qu’elle partage sur son profil Instagram. Ils auront la chance de découvrir les milles et une facette d’une fille à la fois divertissante et épatante. Plusieurs tomes permettront de suivre la jeune fille dont le quotidien est rempli d’aventures trépidantes.

De plus, j’annonce en grande primeur, que j’offrirai à mes lecteurs, un roman de style chick lit au printemps prochain où mon personnage dans la trentaine est confronté à la réalité du nouveau genre de flirt. Sur les applications ou pas ? Avec une touche d’humour et de légèreté, j’aborde le sujet pour en tirer une conclusion plutôt inspirante, pour les célibataires de ce monde !

Ma chronique sur Bulles de filles - tome 4

Entrevue avec France Rochon

 

Biographie

France Rochon est née et habite toujours dans le comté de Portneuf. Fière maman de deux jeunes adultes et analyste informatique de profession, elle est friande de voyages, de romance et de tout ce qui touche à la nature et aux animaux. Malgré sa passion pour la lecture, jamais elle n’a envisagé de publier un roman. Déterminée à se surpasser, si elle se met une idée en tête, elle fera tout pour y arriver. Ce premier roman en est la preuve.

Crédit : Biographie de l'auteur France Rochon (booknode.com)



Questions

Quels défis as-tu rencontrés lors de l’écriture de ton premier roman ?

Au début, je n’écrivais pas un roman. J’avais cette histoire dans la tête depuis des années et j’ai juste voulu la coucher sur papier. J’ai souvent la tête pleine d’idées créatives comme la peinture, la couture, la menuiserie, le bricolage, mais comme je n’ai aucune formation (et disons-le, pas toujours beaucoup de talent), quand ça ne donne pas ce que je veux, j’abandonne. Cette fois, je voulais finir l’histoire, c’était ça, mon but. Je disais juste à ma famille, qui me voyait à l’ordinateur la fin de semaine, chose rare pour moi, que j’écrivais des mots. Et finalement, à force d’en écrire, l’histoire a fini en roman.

J’ai pris un petit coaching d’écriture parce que je n’avais aucune idée de comment on écrit ça, un livre. Mais encore là, ce n’était pas dans le but d’être publiée. Je voulais juste connaître un peu de structures. Pas du tout satisfaite, je me suis tournée vers Internet et des livres de référence tel que Dominic Bellavance, que je vous conseille fortement.

Et un jour, une bulle est passée et je me suis dit que j’allais le publier, ce roman. J’ignore pourquoi ; peut-être par orgueil ou juste pour être fière de quelque chose qui n’est quand même pas si banal. J’ai donc envoyé mon manuscrit à quelques maisons d’éditions et trois jours plus tard, j’avais un appel pour me dire qu’on allait le passer au comité de lecture mais cette personne était vraiment confiante ; elle avait dévoré mon manuscrit et l’aimait beaucoup. Quelques jours plus tard, j’ai eu une autre offre, mais comme j’attendais des nouvelles de la première, je les ai avisés que je leur reviendrais sous peu.

C’est assise dans un restaurant en Grèce que j’ai profité du WIFI pour prendre mes courriels et quelle ne fut pas ma surprise de voir que la première ME voulait m’offrir un contrat d’éditions. J’étais tellement heureuse qu’une maison de cette envergure ai pu avoir confiance en mon histoire ! Finalement, j’ai été bien déçue d’eux. Évidemment, que mon manuscrit était loin d’être parfait, je l’avais écrit au passé, premièrement mais j’étais prête à travailler dessus, à être guidée (ça sert aussi à ça, un éditeur, non ?) mais il était inconcevable que j’enlève certaines anecdotes qui ne leur convenaient pas. Comme c’était non négociable pour eux, j’ai annulé mon contrat. J’aurais eu l’impression de me trahir, juste pour me faire éditer, et il n’en était pas question.

À partir de là, j’ai mis tout ça sur pause, je n’avais plus envie de faire partie de ce milieu, totalement inconnu pour moi. Je ne comprenais pas comment c’était possible, de faire signer un contrat et de presque forcer l’auteure à l’annuler parce que l’histoire ne plaisait pas à une correctrice. Tu ne peux pas jouer avec les sentiments des gens comme ça. Ça m’a dégoûtée. Et finalement, après plusieurs mois, je suis tombée par hasard sur une note de suivi que je m’étais prise, dans l’attente d’un retour d’une autre ME, mais qui était resté sans réponse. C’est là que la boucle s’est bouclée ; je me suis dit que j’allais aller jusqu’au bout et quand cette ME me répondrait, que tout ça arrêterait là et que mon histoire n’était juste pas faite pour être publiée, comme des millions d’autres. Pour finir, j’ai signé avec eux et je fais maintenant partie de la belle famille d’Édiligne. Ils ont su me respecter et respecter mon histoire.

Pourquoi avoir choisi la littérature féminine (chick-lit) comme premier sujet ?

J’ai choisi d’écrire de la chick-lit car j’aime beaucoup ce type de littérature quand j’ai besoin de m’évader, de rêver un peu, tout en rigolant. Quoi de mieux qu’une histoire douce et légère, sans prise de tête, pour se changer les idées ? Un peu comme les films de style Hallmark, la chick-lit nous fait toujours vivre de bons moments. J’aime les fins « Ils vécurent heureux et eux beaucoup d’enfants ». La vie est tellement stressante et il y a assez de violence partout, si je peux m’abstenir d’en lire, c’est bien tant mieux et c’est le style que je veux partager.

As-tu une destination voyage favorite ? Et pourquoi ?

Qu’on se comprenne ; j’adore voyager, alors juste aller au Mexique une semaine l’hiver ou au Nouveau-Brunswick me rend bien heureuse. Mais j’avoue que l’Europe m’attire beaucoup. Je suis allée en France, en Italie, en Irlande et en Grèce déjà mais je veux aussi voir l’Écosse et l’Espagne dans les prochaines années, entre autres 😊. Mais mon gros coup de cœur jusqu’à maintenant, c’est vraiment l’Irlande, où en plus, je suis vraiment sortie de ma zone de confort. Évidemment, que ce soit l’architecture ou les vastes plaines émeraude, c’est de toute beauté. Mais conduire en sens inverse de nous, à la place du passager pour nous, c’est quelque chose. Et sans parler de l’expédition à Dingle qui m’a fait passer par Connor Pass, où je conduisais alors que le ravin était à 2 pieds de moi et que la route n’était pas assez large pour deux voitures. Un conseil qu’on m’a donné rendu à l’hôtel ; si ça finit par PASS, trouve un autre chemin. Je me devais donc de parler de l’Irlande, chère à mon cœur, dans mon roman.

Envisages-tu de te lancer dans un autre genre littéraire ?

Je resterai toujours dans la romance douce, c’est certain. C’est vraiment mon genre de prédilection, que ce soit pour la lecture, un film ou une série. Évidemment, que je lis ou écoute autre chose et j’adore bien d’autres films, même si ce n’est pas nécessairement de la romance. Mais écrire des romans à la Nicolas Sparks toute ma vie, j’en serai très heureuse.

Quelles sont tes sources d’inspiration ?

En fait, je m’inspire de pas mal n’importe quoi. Que ce soient des situations dans ma propre vie ou celle de mes amies ou famille, ou les lieux que je visite (que ce soit un boisé, une ruelle ou une église), tout est propice à m’inspirer. Il faut juste garder les yeux ouverts et observer autour de soi.

Quels sont tes prochains projets ?

Pour le moment, le tome Maryse est en pleine écriture et j’espère que mon éditrice acceptera de le publier à l’été 2022. Pour le troisième tome, j’ai déjà une bonne idée de la trame de fond. Suivez ma page Facebook pour ne rien manquer !


Baseball Mom de Marilou Addison et Geneviève Guilbault

 

Publié chez Andara le 5 octobre 2021

4e de couverture

Une saison qui bat son plein. Des préados bourrés d’hormones. Une maman qui essaie de sortir de sa coquille. Une rivale sexy et audacieuse. Un coach qui fait tourner toutes les têtes. Une compétition pour gagner ses faveurs. Des fous rires, des surprises et des expériences inédites. Visiblement, c’est un été qui s’annonce haut en couleur pour les baseball moms !

Mon avis

Je remercie la maison d’édition pour le service presse et les auteures de m’avoir fait rire pour la troisième fois, j’en avais vraiment besoin. J’attends souvent le commentaire que la chicklit est un genre léger qui ne fait pas réfléchir. Quand c’est bien écrit comme c’est le cas ici, je vis de nombreuses émotions et je me pose des questions sur certains sujets. Je ne vous mentionnerais pas lesquels puisqu’il s’agit d'événements importants qui se déroulent à la fin du bouquin.

J’ai bien aimé retrouver l’humour des deux autrices et le style fluide à un point qu’on n’a pas l’impression qu’il a été produit à 4 mains. Encore une fois, les deux protagonistes ont une personnalité distincte, mais elles sont tout aussi attachantes l’une que l’autre. J’avoue que j’ai une préférence pour Camille et sa fameuse coach de vie qui m’a fait rigoler du début jusqu’à la fin. Ariane est plus libérée et sait ce qu’elle veut. J’admire ce genre de femme, mais je possède plus de points en commun avec Camille qui éprouve de la difficulté à s’affirmer.

Normalement, elles écrivent surtout pour la jeunesse, mais je recommanderais celui-ci à un public plus adulte  puisqu'il contient quelques scènes osées. Elles sont drôles et peu nombreuses, mais le sujet ne conviendrait pas pour les jeunes adolescentes. J’ai préféré les enfants dans Soccer Mom, mais ceux qu’on rencontre dans Baseball ajoutent aussi du piquant dans l’histoire. D’ailleurs, on y trouve une intrigue concernant deux d’entre eux. On doit parcourir le bouquin jusqu’à la fin pour connaître le dénouement.

Comme dans Hockey Mom et Soccer Mom, c’est un livre à deux voix ce qui nous permet de découvrir Camille et Ariane en profondeur. Je suggère de les lire en ordre de parution, car certains personnages reviennent d’un roman à l’autre. Je vous confirme que ce n’est pas nécessaire de jouer au baseball pour embarquer dans l’histoire. L’intrigue tourne surtout autour de la vie privée des protagonistes et le terrain de baseball sert de lieu. Je vous avoue que ce n’est pas mon sport préféré, mais il passe presque inaperçu quand on entre dans le récit.

Vous allez rencontrer trois personnages masculins dont deux qui vous réserveront toute une surprise. J’avais vu venir la première, mais pas la deux et je remercie les écrivaines d’avoir laissé peu d’indices afin de nous surprendre dans les derniers chapitres.

Si vous diversifiez vos sujets de lectures, je recommande de prendre son temps pour ne pas faire une overdose. Les trois livres peuvent se lire séparément. J’ai noté des similarités et un gabarit semblable, alors j'apprécie l’humour des personnages si je ne les parcours pas l'un après l’autre. J’ai hâte de les revoir dans Hockey Mom 2 pour connaître la suite de leurs péripéties.

Ma chronique d'Hockey Mom

Ma chronique de Soccer Mom

mardi 26 octobre 2021

Entrevue avec Louise Simard

 


Crédit : Louise Simard

Biographie

Elle est née à Montréal, en mars de l’Année sainte, d’une mère-courage et d’un fantôme. À cinq ans, elle arrivait à Mont-Laurier, après avoir effectué un tour du monde qui l’avait menée de Montréal à Chicoutimi, en passant par Montmagny.

Accompagnée de trois générations de femmes, dont une arrière-grand-mère autoritaire et aimante à qui elle doit beaucoup, elle a grandi en solitaire, s’inventant des histoires et des loups imaginaires. Avant même de savoir écrire, elle écrivait déjà.

Plus tard, elle s’est spécialisée dans les études qui ne mènent à rien. Elle était plus avide d’apprendre que d’arriver quelque part. Puis, une fille est venue, et avec elle le besoin irrépressible de raconter. Ce petit corps, en jaillissant du sien, avait ouvert les vannes de la création.

Depuis, elle écrit sans relâche, jamais dans la fulgurance, mais plutôt dans la persévérance, en essayant d’oublier que l’écriture n’est pas indispensable. Sa seule ambition : tenir bon, écrire aujourd’hui et demain, et jusqu’après sa mort.

Crédit : Notice biographique (louisesimardauteure.com)

Quelles sont vos astuces pour écrire autant, vous arrive-t-il de vivre le syndrome de la page blanche?

Aucune astuce, seulement un grand désir d’écrire qui ne se tarit pas avec le temps. Tellement de sujets me viennent en tête que je ne connais pas le syndrome de la page blanche. En fait, je souffre parfois du syndrome contraire. Il m’est arrivé, en effet, de cesser d’écrire pendant un certain temps parce que je ne savais plus quelle histoire choisir. Trop de personnages m’habitaient et demandaient d’exister. Je n’arrivais pas à faire un choix qui m’obligeait à abandonner tous les autres.

Quels défis avez-vous rencontrés lors de l’écriture de votre premier roman?

J’ai écrit mon premier roman après la naissance de ma fille. Pendant qu’elle dormait, j’écrivais. Sans aucune tension, sans aucune pression, avec une grande naïveté et avec le grand bonheur de la savoir là, tout près. Il y avait le silence, l’écriture, ma fille et moi. Le défi a été de savoir si ce roman écrit sans prétention aucune valait la peine d’être publié. Heureusement, le premier éditeur à qui je l’ai envoyé m’a répondu positivement.

Quelles sont vos principales sources d’inspiration?

L’inspiration me vient très souvent quand je marche dans la forêt, en silence. Des personnages apparaissent, transportant leur histoire particulière et un scénario se dessine. Il m’arrive aussi de prendre une photo plus singulière dans laquelle j’ai envie d’entrer. J’ai alors un décor qui appelle une histoire. Parfois, c’est un titre qui me vient en tête, ou une simple phrase qui est assez significative pour que j’aie envie d’aller plus loin.

Est-ce que vous faites énormément de recherche avant de vous lancer dans un nouveau projet?

Quand j’écris un roman historique, je fais environ six mois de recherche avant de commencer à écrire, puis il faut ensuite forger un cadre rigoureux qui tient compte de chaque événement réel, au creux duquel vient se glisser la fiction. Par contre, quand j’écris un roman comme La vieille maison, je suis ma première lectrice. Je me laisse surprendre par l’histoire et par les personnages. Je ne prépare rien. Quand je termine un chapitre, j’ignore de quoi sera fait le prochain. Je me laisse guider par l’histoire et par les personnages qui évoluent à leur rythme.

Lequel de vos romans conseilleriez-vous à un nouveau lecteur?

Une question à laquelle il est très difficile de répondre parce que j’ai écrit des romans très différents. Pour ceux qui préfèrent des romans intimistes et plus poétiques, je proposerais La très noble demoiselle ou La Communiante. Pour les personnes qui préfèrent les grandes sagas, je conseillerais la trilogie de La Malédiction.  Les jeunes ados ont beaucoup aimé Le Retour du pygargue. Et puis tous les autres! Pourquoi pas?…

Quels sont vos prochains projets?

J’ai commencé un recueil de nouvelles sur le silence. Et je m’intéresse beaucoup à mes aïeules. Une histoire de femmes sur plusieurs générations, peut-être...

Ma chronique de la vieille maison 


Entrevue avec Julie Brassard


 Crédit : Julie Brassard

Biographie

Diplômée en Techniques d’intervention en loisir et en Gestion d’artistes, de l’école du Show-Business à Montréal, Julie Brassard est une créatrice de moments qui se passionne pour l’organisation d’événements et l’accompagnement à l’écriture.

Un premier manuscrit, travaillé en coécriture avec Mélissa Malboeuf, est sorti avec les Éditions La Roupille en mars 2017. Puis un deuxième est imprimé par Béliveau Éditeur en juin 2019. Forte de cette expérience, Julie propose à Rachel Graveline une collaboration pour un projet horreur jeunesse : une série de livres pour les 15 ans et plus publiée par les éditions Victor et Anaïs en 2021-2022.

Crédit : Julie Brassard

Questions

Quels sont les défis d’écrire un roman à quatre mains ?

Le principal défi, c’est de faire des concessions ! On ne peut pas juste choisir les idées de l’une, il faut composer l’histoire avec deux cerveaux distincts. Puis, mettre des mots sur les scènes préétablies qui respectent nos deux perceptions. Une chance, mes deux expériences en coécriture ont été magiques ! Mélissa Malboeuf et Rachel Graveline sont des femmes incroyables qui m’ont amené à développer mon style d’écriture.

Quel genre littéraire préfères-tu écrire et pourquoi ?

Le fantastique ! Depuis que je suis toute petite, je lis principalement tout ce qui est surnaturel, magie, sorcière, loup-garou, vampires, fantômes… j’ai toujours eu besoin de m’évader là où tout est possible.

Quelles sont tes sources d’inspiration ?

Mon inspiration me vient surtout de mes lectures et des nombreuses séries que j’ai pu visionner jusqu’ici. Plusieurs reconnaîtront une certaine ressemblance avec Buffy The vampire Slayer dans mon premier livre tandis que d’autres pourront déceler des similitudes avec la télésérie Chuck, qui s’est terminée en 2012, dans mon second roman. Pour la série Hantises, nous n’avons rien réinventé. Nous avons préféré garder une touche de simplicité tout en jouant avec ce qui pourrait être… quand la trame de fond est lourde d’émotions et que notre propre imagination se met à créer de la tension, la magie opère !

Selon toi, quelles sont les différences entre écrire un roman d’épouvante et un roman policier ?

Avec le roman d’épouvante, il est plus facile de rester dans le fictif tandis que le roman policier nécessite une certaine base de vérité. D’ailleurs, pour le roman Confrontation, Mélissa Malboeuf et moi avons rencontré un ancien agent de la SQ à la retraite. Il était primordial pour nous de connaître les « vraies affaires » lorsqu’il y a un meurtre, un interrogatoire et un emprisonnement. Le réel vient alors nourrir l’imaginaire et c’est ainsi que nous avons pu créer aux alentours de…

Quels conseils donnerais-tu à un nouvel auteur ?

Écrire ! Écrire, écrire et encore écrire ! Puis, se faire lire par des bêta-lecteurs pour améliorer notre genre, notre style. Les commentaires constructifs sont nécessaires, voire vitaux pour peaufiner son aisance avec les mots, la structure des phrases et l’image proposée. Finalement, je lui conseille de persévérer. Même si ce n’est pas très bon à la première lecture, il est possible de le travailler et le rendre meilleur. Il suffit de prendre le temps et de réécrire sans avoir peur de tout changer.

Quels sont tes prochains projets ?

Deux autres romans de la série Hantises sont prévus en mars et août 2022. Je travaille aussi sur une romance de Noël qui, j’espère, deviendra le premier d’une série. D’autres projets sont en gestation pour 2023, mais pour l’instant, rien n’est encore déterminé sur papier.

Ma chronique de Hantise 

dimanche 24 octobre 2021

Quattro – une passion insatiable – tome 1 de Evelyne Stefanato


 

Publié chez les éditions Véritas Québec en septembre 2015

360 pages

4e de couverture

En compagnie de sa meilleure amie Vanessa, Marie-Christine aime profiter d’une sortie entre filles pour échanger et faire le point sur sa vie. Ce soir-là, Andrew et Franco se rendent au restaurant Quattro sans savoir que cette soirée va changer leur vie... Les regards de Marie-Christine et de Franco deviennent magnétiques, et une attirance immédiate, spontanée et impossible à endiguer les guide l’un vers l’autre. Le destin, celui-là même qui arrive sans prévenir et qui unit ou défait les plans de vie, sera l’artisan d’un amour démesuré et total.

Vanessa et Andrew seront plus que des observateurs, appréciant aussi cette pulsion bienfaisante. Est-ce que l’amour intense et dévastateur vaut mieux que le bonheur tranquille et la complicité? Sur une toile de fond ardente et passionnée, cette incursion au pays du désir laissera les lecteurs en appétit. À la recherche de l’amour absolu, Quattro réveille les passions et cultive un érotisme rafraîchissant.

Mon avis

Je remercie l’auteure pour le service presse. Cette série devait compter 4 tomes, deux ont été publiés pour le moment. Comme la maison d’édition n’existe plus, je crois qu’on va devoir patienter pour connaître la suite des aventures de Marie-Christine et Franco. Heureusement, je possède le deux dans ma pile, je n’aurais pas à attendre plusieurs mois pour découvrir la suite de ce livre-ci. Je dois vous en présenter plusieurs autres avants, mais avec un peu de chance je vais pouvoir parcourir le deuxième d’ici la fin de l’année.

L’idée de départ est excellente, j’adore retrouver des lieux de Montréal, une ville qui est importante pour moi. Je le recommande chaudement si vous aimez ce genre littéraire. Marie-Christine a beaucoup d’hésitation avant de se lancer dans sa relation avec Franco et elle réagissait un peu trop. Par contre, il y a longtemps qu’elle a été en couple et sa dernière relation l’a blessée, alors je la comprends. J’ai passé un bon moment avec le personnage masculin, mais je trouve qu’il lui manque un petit quelque chose pour sortir du stéréotype du bel homme séduisant. Il m’a fait rougir et je lui donne une étoile supplémentaire pour son amour pour la nourriture italienne. C’est l’élément différent que j’ai noté dans le récit puisque l’alimentation prend une place importante dans le roman. La dernière fois que j’avais lu un bouquin où s’était le cas, c’était la série La vie épicée de Charlotte Lavigne de Nathalie Roy. Si vous avez aimé les 4 tomes, vous allez aussi apprécier Quattro.

J’ai trouvé quelques dialogues ou mots en anglais et espagnol, cela ajoute un côté exotique à l’histoire. J’ai oublié quelques mots depuis la fin de mon secondaire, mais cela m’a fait plaisir de renouer avec ma troisième langue sans compter que j’adore la culture hispanique. Toutefois, je suis d’avis que cela peut compliquer la lecture pour certaines personnes d'autant plus qu’il n’y avait pas de traduction et je ne suis pas une amatrice des passages en anglais dans des livres québécois.

Je voudrais vous mentionner que certains chapitres qui se déroulent à Québec. Bien que j’adore Montréal, Québec demeure ma ville favorite. Il y a un charme que je n’ai pas vu ailleurs. Cela me fait chaud au cœur de retrouver mes endroits préférés. Je donne une étoile supplémentaire pour l’aquarium qui joue un rôle important dans l’Histoire ! L’auteure m’a envoyé une image et je crois qu’il ferait rêver plus d’une personne.

Extrait

Je ne suis pas amoureux de toi…je t’aime, Marie-Christine, tu es entrée dans ma vie, ma tête, mon cœur, sans mon consentement. J’étais à des milliers de kilomètres de toi depuis trois jours et spécialement lundi entre Toronto et Denver, à 31 000 pieds d’altitude, je regardais les nuages en basse altitude quand mon partenaire m’a demandé ce qui ne tournait pas rond ce matin, parce que j’étais absent et la seule chose à laquelle je pensais…c’était que je voulais prendre ta main dans la mienne et maintenant, c’est tout ce que je veux faire, prendre ta main.. (p.263)


Entrevue avec Marie-Soleil Hébert

 

Biographie

Ne pouvant vivre sans projets, elle les enchaîne les uns à la suite des autres. Passionnée de lecture, il va de soi qu’elle se lance à bras ouverts dans l’aventure de l’écriture. Marie-Soleil est une amoureuse de la famille. C’est pourquoi elle se consacre corps et âme à la sienne. Elle adore les voyages et aime explorer avec son conjoint et ses enfants de nouveaux endroits dans le monde. Son plus grand rêve est de vous faire découvrir l’âme et le cœur de chacun de ses personnages.

Marie-Soleil a pour but fondamental de s’occuper de sa famille, et sa principale passion, ce sont les voyages.
Son plus grand rêve, c’est de vous faire voyager avec elle à travers ses personnages.

Crédit : auteure — Marie-Soleil Hébert – Auteure (mariesoleilhebert.com)

Questions

Selon toi, quelles sont les différences entre être édité à compte d’auteur et l’être par une maison d’édition traditionnelle ?

Honnêtement, j’aime les deux, cependant à compte d’auteure, j’ai plus de liberté sur la couverture. En revanche, sur le texte j’ai un peu moins de visibilité qu’avec une maison traditionnelle. 

Quels défis as-tu rencontrés lors de l’écriture de ton premier roman?

En fait, j’ai eu vraiment du plaisir.

Mon plus gros défi est de faire vivre des émotions fortes à mes personnages, je m'attache à eux, alors j'ai du mal à leur accorder de la méchanceté. 

Quelles sont tes principales sources d’inspiration?

La vie de tous les jours! Les personnes qui m’entourent savent que tout est une source d’inspiration pour moi, alors elles me racontent plusieurs anecdotes qui peuvent se retrouver dans un de mes manuscrits. La musique aussi y est pour beaucoup, j’ai une playlist pour chaque roman.  

Quels conseils donnerais-tu à un nouvel auteur?

Croire en son rêve et aller au bout de son projet même si parfois c’est long, et pas facile. 

Qu’est-ce qui t’a poussé à écrire de la romance pour ta première série?

J’aime ce style et il y a un bon public pour ce genre de lecture. J’espère en écrire une autre bientôt, qui sait ! 

Quels sont tes prochains projets?

Hum... j’en ai plusieurs, mais rien n’est encore signé. Je révise présentement une série jeune adulte que j'aimerais faire découvrir à mes lecteurs. On y retrouve de tout; de l'amour, du suspens et même des sensations fortes ! 


Entrevue avec Nathalie D'amours

 


Biographie

Née à Winnipeg au Manitoba, d’une mère enseignante et d’un père journaliste, Nathalie D’Amours fait ses études secondaires et collégiales, sur la Rive-Sud de Montréal. Enseignante au primaire, elle partage son temps entre sa vie de famille à Boucherville et l’écriture. La dernière fois est son quatrième roman.

Crédit :  Auteur Nathalie D’Amours | Robert Laffont Canada

Questions

Quelles astuces utilises-tu pour jongler avec l’écriture, ta famille et ton travail à temps plein ?

Ouf ! C’est difficile par moments. Ce qui m’aide le plus, ce sont les habitudes de travail et la routine. Je fais ma journée à l’école, je reviens à la maison entre 5h et 5h30, je parle avec mes enfants, prépare le souper, fais les trucs de maison. (Je corrige rarement le soir, je fais ça le dimanche.) Ensuite, je prends ma douche et idéalement, je commence à écrire vers 9h30 ou 10h, jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Et je fais ça tous les jours (ou presque, je m’accorde parfois le vendredi). Si je saute une journée d’écriture, je ne suis pas fière de moi et ça se ressent dans mon humeur. Et s’il y a une nouvelle série vraiment chouette sur Netflix (pas trop souvent), je me limite à un épisode et repousse un peu l’heure d’écriture.

Quelles sont tes principales sources d’inspiration ?

Elles sont assez variées. Même si j’écris des romans somme toute légers, j’aime quand même y aborder des thèmes qui sont des préoccupations pour moi comme la justice sociale, la dépression ou l’égalité homme-femme. Je le fais en douceur dans l’histoire. Mes idées viennent de mon vécu, de l’actualité, de chansons que j’écoute, d’une image ou d’une phrase dans un livre. J’ai eu l’idée pour La dernière fois en voyant une publicité dans un abribus. Une chanson de Coldplay a inspiré un chapitre dans Le Royaume, La prophétie.

Qu’est-ce qui t’a attiré vers la romance ? Prévois-tu de te lancer dans un autre genre ?

Je change souvent de genre. Mes deux premiers romans étaient du fantasy, ensuite une romance, ensuite un polar, un roman jeunesse, la trilogie À bout de souffle est une romance, et je travaille sur d’autres genres en ce moment. Cependant, le livre jeunesse mis à part, l’amour est un élément central dans chacune de mes histoires. Pour moi, c’est impossible de faire autrement. L’amour, c’est un besoin essentiel dans la vie. Tout le monde l’expérimente. L’amour nous fait rêver, nous fait pleurer, il a été à l’origine de grandes réalisations et a provoqué des guerres. Certaines personnes échaudées le renient, d’autres ne vivent que pour lui. Chose certaine, on ne peut pas vraiment parler de la vie sans parler d’amour.

Quels conseils donnerais-tu à un nouvel écrivain ?

D’écrire et de réécrire, encore et encore, et de persévérer. Demander à ses amis de lire et de commenter honnêtement. De ne pas se fâcher si les commentaires ne nous plaisent pas mais de nous questionner puis de décider si on garde ça tel quel ou si on modifie. De se relire souvent. C’est difficile de se faire publier. C’est difficile de se faire dire non une fois, deux fois, trois ou quatre fois, mais il ne faut pas abandonner. D’ailleurs, il ne faut pas le faire juste pour se faire publier, il faut le faire d’abord pour soi. Pour le plaisir, pour s’améliorer, pour avoir un sentiment de satisfaction une fois qu’on a écrit ce que l’on voulait dire. Le reste viendra.

Lequel de tes romans conseillerais-tu à un nouveau lecteur ?

Ça dépendrait de la personnalité de l’auteur. J’aurais tendance à conseiller les plus récents, ne serait-ce parce que je les trouve mieux écrits (je me suis améliorée avec le temps, enfin je trouve ! Hi ! Hi !), mais s’il préfère le fantasy, je serais heureuse de lui présenter mes deux premiers.

Quels sont tes prochains projets ?

J’achève une duologie qui relève plus du drame (mais dans lequel une magnifique histoire d’amour finit par se développer) et je travaille aussi sur un projet top secret. Quelque chose de complètement différent qui me sort de ma zone de confort. C’est un défi très emballant et stimulant dont j’ai hâte de pouvoir parler… éventuellement !


jeudi 21 octobre 2021

Bulles de filles – Complots et bulle mystère de Stéphanie Duchesne

 


Publié chez Andara en septembre 2021

350 pages

4e de couverture

Lilou est une adolescente de 13 ans qui vit dans l’ombre de sa meilleure amie, Lili. Elle souhaiterait bien ressembler, ne serait-ce qu’un tout petit peu, à sa best, qui a tout pour elle.

La jeune fille se donne donc comme mission de changer afin d’être mieux dans sa peau. Ne mérite-t-elle pas, elle aussi, d’avoir une tonne d’amies ? Elle devra faire preuve d’ouverture d’esprit, et surtout, ranger sa cape d’invisibilité pour enfin se faire remarquer de son entourage.

Lilou devra toutefois faire face à un défi de taille : Katherine-la-pas-fine, la peste reconnue de toute l’école, qui s’en donne à cœur joie pour lui faire comprendre qu’elle lui en veut !

Mais ses menaces forceront Lilou à prendre les choses en main et à s’affirmer.

Mon avis

Si vous avez aimé Miss Parfaite, Dans la tête d’Anna ou le journal d’Aurélie Laflamme, vous allez apprécier ce livre. Le public cible est les adolescentes, mais comme j’adore les séries dans ce genre, je voulais lui donner une chance d'autant plus qu’elle a été écrite par une auteure de ma région.

Lilou m’a fait penser un peu à moi pendant mon secondaire (bien que j’étais loin d’être populaire) , mais surtout sur le fait qu’elle éprouve de la difficulté à s’affirmer. Malheureusement, c’est encore le cas aujourd’hui. Par moment, j’avoue que Lilou réagissait à puissance 1000 à certains événements et que je souhaitais qu’elle se calme, mais à 13 ans, c’est normal d’avoir les hormones dans le tapis.

L’écriture est rythmée et simple, parfaite pour rejoindre les adolescentes qui hésitent à se lancer dans la lecture ou ajouter une nouveauté à leur bibliothèque. J’aurais aimé lire ce genre de livre au secondaire. Il s'agit d'une série parce qu’elle contient déjà 4 bouquins. Je recommande de débuter par le premier, mais comme celui-ci venait de sortir et que je souhaitais découvrir l’auteure, j'ai commencé avec celui-ci. Le résumé avait capté mon attention. Je n’ai pas remarqué de temps mort et c’est écrit à la première personne afin que la lectrice entre facilement dans l’histoire et puisse s’identifier à Lilou. J’ai ressenti ses émotions et c’est ce que j’ai le plus apprécié du roman. Stéphanie Duchesne m’a surprise avec les derniers chapitres et juste pour cette raison, cela vaut la peine de poursuivre jusqu’à la fin.

Les amies de Lilou sont tout aussi attachantes qu’elle, je souhaite en apprendre plus sur la nouvelle élève Anna qui joue un rôle important dans cette histoire. Je sens qu’elle va être la protagoniste s’il y a un 5e tome. J’apprécie qu’aucun personnage n’est parfait, mais ils s'améliorent au fil des événements. Certains passages feront réfléchir certaines adolescentes puisque Lilou subit de l’intimidation. Chaque fois qu’on mentionne ce sujet dans un livre, mon cœur se brise en deux. Je crois que c’est important d’en parler pour changer la situation dans les écoles.

Le seul problème en étant une adulte est que le bouquin se dévore trop rapidement surtout avec les pages qui contiennent des textos. Heureusement, on n’en retrouve pas énormément et le vocabulaire plaira aussi à un public plus âgé.


mercredi 20 octobre 2021

Entrevue avec Mikael Gravelle


 Crédit : autoportrait

Biographie

Mikael Gravelle a toujours été épris d’art et de littérature. À titre d’artiste visuel, il a exposé ses tableaux à Montréal et Gatineau avant d’entreprendre des études en bande dessinée et en graphisme à l’Université du Québec en Outaouais. En 2019, Mikael a fait partie des poètes en lice pour le Prix de poésie Radio-Canada, avec une sélection de poèmes issus de Marelle et discorde. Dans sa pratique artistique, il puise à même sa vulnérabilité afin de la transformer en des images poignantes et transgressives.

Crédit : Mikael Gravelle - EditionsHashtag.com

Questions

Comment décrirais-tu en quelques mots ton recueil de poésie?

C’est tout d’abord naïf et ensuite ça devient plus trash. Le recueil est divisé en deux. La première partie illustre mon enfance troublée. La deuxième : une ancienne relation amoureuse dysfonctionnelle et mon passé en tant que travailleur du sexe.

Pourquoi avoir choisi d’écrire des poèmes? Est-ce que tu te lancerais dans un autre genre littéraire?

La poésie me vient plus aisément. J’aime particulièrement travailler avec de courtes phrases et jouer avec la forme d’un texte. L’idée d’écrire un roman ou du jeunesse me passe souvent par la tête aussi. Peut-être même une pièce de théâtre ? LOL.  Je ne veux pas me limiter à un seul genre.

Quelles sont tes sources d’inspiration pour tes tableaux et tes poèmes?

Je n’ai pas fait de tableaux depuis plusieurs années. Je trouve que c’est encombrant et je n’aime pas accumuler des trucs ou du matériel d’artiste. Haha ! Je favorise maintenant l’illustration éditoriale et poétique. Mes sources d’inspiration proviennent de trucs qui dérangent, l’érotisme et mon vécu.

As-tu fait des recherches avant de commencer ton recueil ou écrivais-tu au fil de tes inspirations?

J’écris beaucoup selon mon humeur du moment. Puisque l’ensemble du recueil est basé sur mes expériences personnelles, je n’ai pas eu à faire de recherche.

Quels défis as-tu rencontrés avant la publication de Marelle et discorde?

Le plus gros défi a été de me faire confiance et d’avoir une certaine discipline. Ce recueil a été écrit sur une période d’environ 6 ans en comptant les longues périodes où il dormait dans mon ordinateur.

Quel poète recommanderais-tu à un lecteur qui aimerait approfondir ses connaissances sur la poésie?

Charles Bukowski. Je recommande aussi l’intégrale de Sarah Kane. Elle a écrit du théâtre, mais ses textes sont hyper poétiques.

Quels sont tes prochains projets?

J’achève bientôt un scénario de livre jeunesse. Sinon, je veux faire une série d’illustrations et en faire des prints. 


mardi 19 octobre 2021

Entrevue avec Lydia Lagarde

 

Biographie

Son envie d’écrire commença à ses 14 ans. Ce fut sur les bancs d’école, écoutant avec ennui ce que racontaient ses professeurs, qu’elle prit pour la première fois une feuille lignée et un crayon à mine dans le but précis de retranscrire ces petites histoires qu’elle créait dans sa tête afin de combler le temps. Au début inspiré de ses lectures de jeunesse comme Amos Daragon, les Chevaliers D’émeraude, Eragon, Marie-Tempête et Tara Ducan, elle rêvait d’écrire des pages remplies d’aventure et d’amour. Puis, jamais elle n’a cessé. Ce qui était pour combler son ennui est devenu un passetemps. Et ce passetemps s’est transformé en pure passion.

Crédit : Roman | Lydia Lagarde

Questions

Marie-Tempête fut une inspiration pour plusieurs auteurs, qu’est-ce qui t’a le plus marqué de ce roman?

Ce roman m’avait été imposé par mon enseignant au secondaire. J’ai longtemps détesté lire, parce que cela m’était obligé. Marie-Tempête est un de ces premiers livres qui m’a fait découvrir ce qu’était la lecture. J’avais été captivé par l’évolution du personnage et ses nombreuses péripéties.

D’où t’es venue l’inspiration pour ta série les imparfaits?

J’ai commencé à écrire le premier tome de ma série lorsque j’avais 14 ans. L’école secondaire a été toute une épreuve pour moi, je trouvais les cours si ennuyants et inutiles. Je me rends compte aujourd’hui que je manquais tout simplement de stimulation (je suis incapable de rester assise à regarder quelqu’un parler!) Comme je n’avais rien avec quoi m’occuper, je me suis mise à imaginer des scénarios, des personnages et différents mondes. Au fur et à mesure, des histoires se créèrent, et puis les imparfaits assassins sont nés.

Pourquoi avoir écrit un roman sur l’intimidation?

Car ce sujet touche tout le monde, qui n’a jamais connu l’intimidation? Comme tous, j’ai vécu de cette situation, puis plus tard et afin de me protéger, je suis devenu l’intimidatrice. Heureusement, je me suis sortie très vite de ces jeux de rôle avide d’un pouvoir qui n’a plus de sens.

Si je peux sensibiliser quelqu’un, si je peux éviter à une seule personne les souffrances de ne pas être accepté tel que nous sommes grâce à cette histoire, alors j’aurais réussi.

Quels conseils donnerais-tu à un nouvel auteur?

D’être patient, le processus d’écriture est long, il y a quelquefois des idées que nous devons abandonner, d’autres fois des passages qu’il faut recommencer. Mais la fierté de tenir un ouvrage finit et imprimer entre ses mains, portant votre nom, vaut mille fois les années de travail que vous mettez sur votre ouvrage.

Lorsque terminé, n’hésitez pas à mettre vos manuscrits de côté quelques mois avant de vous replonger dans votre histoire, cela vous permet de porter un nouveau regard sur votre travail.

Quelles sont tes astuces pour écrire autant de romans en si peu de temps?

Avoir la passion de l’écriture est la première réponse qui me vient en tête :). Sinon, l’organisation est très importante. Il faut se donner le temps d’écrire, il faut se prévoir des moments et se les accorder.

Il y a un an, durant un moment, j’ai eu beaucoup de difficulté à écrire. Le soir, lorsque je m’assoyais enfin devant mon ordinateur, j’étais épuisé, je ne réussissais pas tapez plus que quelques mots. J’ai alors décidé d’inverser ma routine. Comme j’avais beaucoup d’énergie le matin, j’ai commencé à mettre mon cadran à 4 h 30 du matin. Et oui, depuis, tous les jours, je me lève à cette heure! C’est à ce moment que je suis la plus productive, que les mots coulent dans ma tête, que l’inspiration déborde!

Quels sont tes prochains projets?

Un prequel de la tétralogie des imparfaits assassins est prévu pour le mois de février! Nous découvrirons alors l’origine des héritiers et la Grande Guerre de ce monde.

Également, l’été prochain, le premier tome d’une trilogie de science-fiction/romance verra le jour! Nous suivrons l’histoire de Haelee, une jeune rebelle habitant la deuxième terre, et de Cayne, un légionnaire obéissant aux ordres des plus hauts dirigeant de l’humanité.  

Entrevue avec Carl Rocheleau


 Crédit photo : Emy Blanchet - Carl Rocheleau | Facebook

Biographie

Carl Rocheleau fait des études secondaires à l'école Jean-Raimbault de Drummondville et obtient un baccalauréat et une maîtrise en littérature à l'Université de Sherbrooke. Il devient enseignant à l'école Jean-Raimbault, puis au Cégep de Saint-Hyacinthe. Il fonde, en 2005, une maison d'édition et une revue trimestrielle, le fanzine La petite bibliothèque bleue.

Après quelques publications à compte d'auteur, il publie en 2010 une première œuvre chez un éditeur : L'Aquilon, livre de science-fiction. Par sa participation à la série Cobayes (Benoit) et à la collection Tabou (Parfaite, sur le thème de l'anorexie, éditions De Mortagne), il devient connu du grand public.

Il publie en 2016 le fait vécu L'enlèvement, qui relate le kidnapping qu'a vécu sa sœur Véronique Rocheleau en janvier 1984.

Crédit : Carl Rocheleau — Wikipédia (wikipedia.org)

Questions

Quels défis avez-vous rencontrés lorsque vous avez fondé votre maison d’édition?

Les coûts d’impression et la gestion d’inventaire représentent un grand défi pour les éditeurs. Tu trouves ça compliqué de gérer ton épicerie, des légumes font de la barbe dans ton frigo? Tu peux pas te permettre de gérer une maison d’édition. Et si t’arrives pas à prendre deux minutes pour régler les malentendus de ton couple, passe ton chemin, car sache que la communication avec les distributeurs et les libraires demandent un investissement de temps inhumain.

Selon vous, quelles sont les différences entre écrire un roman pour adultes et pour la jeunesse?

Au premier jet, à part le traitement des sujets (genre, le viol ou l’anthropophagie), il n’y a pas forcément une grande différence. Au moment de retravailler le texte, par contre, il faut adapter le texte au public visé. Après, c’est sur tous les fronts : la longueur des phrases et des chapitres, le rythme des paragraphes et des dialogues, la variété et la complexité du vocabulaire, etc. Bref, en amont, c’est toujours utile de savoir qui sera notre lecteur, comme ça on peut mieux réfléchir notre histoire. Parce qu’un album pour enfant qui s’appelle Tom-Tom fait cuire papi, ça prend plus d’humour pour le faire rentrer chez un éditeur. Shotgun sur ce titre, en passant.

Quelles sont vos inspirations lorsque vous écrivez?

Tout. La vie de famille, la nature humaine, la nature tout court, la musique, le cinéma. Bref, une fois que j’ai une idée pour un livre, je suis comme une fille cute qui s’inscrit sur Tinder; j’en reçois bien plus que j’en demande.

Lequel de vos romans recommanderiez-vous à un nouveau lecteur?

Ça dépend de la lectrice. Adèle s’adresse aux 9-12 ans. Je ne le recommanderai pas à une adulte assoiffée d’action et de violence (je lui proposerais Benoit, à celle-là). Sinon, mon plus récent roman est une comédie romantique un peu épicé, alors L’amour est dans le champ pourrait en intéresser quelques-unes. Mon coup de cœur est encore Soleil de glace, un roman d’anticipation où l’hiver dure depuis vingt ans.

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur?

Pratique-toi. Traîne-toi un carnet et écris ce que tu observes au lieu de sortir ton cellulaire chaque fois que tu as un temps mort comme tous ces zombies éteints qui se croient en vie parce qu’ils gagnent des diamants en écoutant des pubs.

Lis. Tout, n’importe quoi. Des livres de cuisine aux pièces de théâtre grecques. N’aies peur de rien. Tu pourras au moins dire après coup que tu as essayé de lire Untel, mais que tu n’as pas aimé parce que x, y et x.

Vis ta vie. Vivre des expériences et rencontrer des gens, ça nourrit ton imaginaire pour toujours. À 16 ans, j’ai ramassé des paniers chez Super C pendant un été. Je porte encore de ces gens en moi. Ils attendent leur moment pour émerger. En attendant, ils font des bébés… Et c’est dégueulasse à voir.

Quels sont vos prochains projets?

Du jeunesse, une comédie romantique, un thriller, une adaptation, peut-être ? Bref, mon cerveau a un gastro d’idées, et j’ai pas l’intention de me soigner. À la place, j’achète mon Gatorade chez Costco.


dimanche 17 octobre 2021

Entrevue avec Julie Rivard


 

Biographie

Julie Rivard est une auteure québécoise, née à Pointe-Claire, en 1977. Elle est mère de deux garçons, auteure de livres de genres variés et enseignante d’anglais langue seconde dans une école primaire de la région de Québec. Autrefois rédactrice et chroniqueuse pour diverses publications pendant plus de douze ans, elle a cependant toujours accordé une place de choix à l’écriture de fiction. En 2009, elle signe Mezza Morta, son tout premier roman policier ayant pour thèmes la famille et les mafias montréalaises. Vient ensuite Dramma, second volet de cette série, pour lequel elle reçoit en 2012 le Prix des Abonnés des Bibliothèques de Québec. En parallèle, Julie Rivard publie, aux Éditions de l’Envolée, un recueil pédagogique ainsi que quatre petits romans pour la jeunesse. En 2016, c’est aux Éditions Recto-Verso qu’elle voit son roman du terroir Les Torrents édité, suivi en 2018 de Mystères à l’école, un collectif d’auteurs et recueil de nouvelles à suspense pour adolescents, chez les Éditions Druide.

Elle nous arrive en 2018-19 avec une série historique, La Maison des Levasseur, présentée en trois tomes et ayant comme toile de fond le Pohénégamook des années cinquante et soixante. Viennent ensuite L’Affaire Eva Beck, L’Affaire Léane Cohen et L’Affaire Lily X, trois romances policières parus chez Hugo Roman. Et à travers toute cette fiction, elle coécrit avec Kim Nunès, aux Éditions de l’Homme, un guide pratique intitulé Comprendre la douance : pour en finir avec le mythe du génie à qui tout réussit. Un ouvrage plus que nécessaire, qui démythifie le haut potentiel chez l’enfant et l’adulte. Le style d’écriture de Julie Rivard est rythmé et chaleureux. Il s’appuie sur une intrigue toujours présente, une sensualité et un humour bien distinctifs.

Crédit : Biographie (julierivard.com)



Questions

Selon toi, quelles sont les différences entre écrire un roman historique et un suspense romantique?

Ma réponse sera très paradoxale, mais pour moi, je trouve qu’il n’y a aucune différence et en même temps, tout un monde de différences! Je m’explique : mon souci lorsque j’écris un roman, peu importe le genre, est de toujours rester la même auteure, avec les traits qui me caractérisent, soit un rythme prenant, de l’intrigue et des émotions fortes. Que j’écrive un roman d’époque ou policier, je tiens à ce que les lecteurs (et moi-même!) passent par toute la gamme des émotions! Et pour les deux genres, je me fais un devoir de lire énormément sur le sujet, de m’instruire, de faire des recherches, afin d’être crédible. La seule difficulté ajoutée pour mes romances policières, c’est la complexité de l’intrigue. Savoir semer les indices adéquatement, créer un « build-up » de suspense, bien ficeler chaque sous-intrigue, et surtout faire agir mes personnages de manière vraisemblable. Je me dis toujours « Si un policier, un pompier ou un pathologiste lisait mes romans, est-ce qu’il serait fier de ma rigueur? ». Bien sûr je fais dans le divertissement, mais je souhaite ne pas décevoir mes ami.e.s qui travaillent dans les différents domaines judiciaires/scientifiques abordés, alors je me renseigne énormément. Je suis une grande curieuse, assoiffée de connaissances!

Quelles sont tes principales sources d’inspiration ?

Tout ! Des films, des livres qui m’ont marquée dans le passé, les gens qui m’entourent, les faits divers ou les articles scientifiques que je lis, les endroits que je découvre en voyage (comme la Nouvelle-Orléans, pour ce qui est de mon plus récent roman policier L’affaire Lily X, ou encore l’Isle-aux-Grues pour mon nouveau roman d’époque Les Canotiers). Mais une inspiration en particulier revient à chaque séance d’écriture : la musique. Je crée mes histoires en me plongeant dans une certaine ambiance, avec mes écouteurs et des styles musicaux spécifiques pour chaque genre de romans.

Quels sont les défis rencontrés lors de l’écriture de ton premier roman ?

Le premier roman est le plus « libre » qui soit. On écrit pour nous-même, pour tripper, sans aucune obligation, date de remise, ou autres contraintes du métier. Il n’y a donc aucun défi particulièrement éprouvant outre le terminer. Car beaucoup de gens disent vouloir écrire un roman, mais peu d’entre eux parviennent à le faire ou du moins écrire le mot « fin » ! Cependant, le plus gros défi rencontré suite à l’écriture d’un premier roman : trouver un éditeur. Au début de ma carrière d’auteure, en 2009, je m’amusais à dire aux gens que ma pile de lettres de refus était si énorme qu’elle pourrait me chauffer tout l’hiver si je la brûlais dans mon poêle à bois ! Ha ! ha !

Est-ce que ton métier de chroniqueuse t’a aidé pour écrire tes premières œuvres ?

Humm… bonne question. Je dirais que toutes les expériences de vie aident aux premières œuvres. Les principaux facteurs seraient plutôt : passion, dévouement, persévérance, style propre à soi, amour des lettres en général bien évidemment et persévérance. Oh, est-ce que j’ai mentionné la persévérance ?

Quels conseils donnerais-tu à un nouvel auteur ?

Écrire souvent, lire beaucoup, développer sa patience (de 4 à 12 mois avant la réponse des éditeurs puis une autre année avant que le livre soit publié !), ne jamais abandonner sa passion, être humble et coopératif (écrire un livre, c’est un travail d’équipe et on a toujours des défauts à corriger), mais surtout, écrire LE livre qu’on voudrait lire soi-même. Il ne faut pas essayer d’écrire ce qui « pogne », sans quoi on risque d’avoir l’air de l’auteur qui se cherche, qui s’éparpille… il faut rester soi-même car écrire un livre est long et ardu alors c’est primordial de vivre l’aventure qui nous interpelle profondément !

Quels sont tes prochains projets ?

La sortie de Tombés dans l’aventure, le troisième livre d’une collection de docu-romans instructifs et comiques, publiés chez Druide. Aussi, écrire le deuxième tome d’une nouvelle série d’époque portant sur les hôtesses de l’air de Québecair, les pilotes, et leurs histoires d’amour prenantes, chez les Éditeurs réunis (le premier tome sortira au printemps 2022). Ensuite, on verra ! Mon plus grand rêve professionnel est d’écrire pour la télé ou le cinéma… de voir mes personnages prendre vie, devant mes yeux. Quel thrill je vivrais ! À suivre, donc 😉


La vieille maison de Louise Simard

 


Publié chez Goélette le 12 octobre 2021

176 pages

4e de couverture

Après de longues années, Jérémie revient là où tout a commencé. Il a enfin pu se porter acquéreur de la maison de son enfance, laissée à l’abandon depuis trop longtemps. À mesure que le sexagénaire trie ce qu’il pourra sauver de cette ruine romantique, il replonge dans ses souvenirs, autant les grandes joies que les terribles souffrances liées à ces lieux chargés. Il doit aussi faire face à son plus cuisant échec : sa fille chérie, Rosalie, qu’il n’a pas su accompagner. Mais il n’est pas le seul chez qui la vieille maison remue des eaux souterraines.

Dans la forêt et les champs environnants, Raphaël, le fils de Rosalie, fait des découvertes qui relancent des questions laissées sans réponse. Pour Jérémie, la rencontre de son petit-fils avec la terre familiale sonne l’heure de vérité : il doit maintenant lui raconter toute l’histoire, sans plus se défiler ni le ménager. Raphaël est bien assez grand pour comprendre, et lui-même a pris beaucoup de maturité depuis les sombres événements. 

Mon avis

Je remercie Dola communications pour ce service presse, il s’agit d’un envoi surprise, mais je tenais à le lire. Comme on est en octobre, je ne m’attendais pas du tout à ce genre de récit en me fiant à la couverture. Ce n'est pas un suspense, mais bien l'histoire d’une famille sur plusieurs générations. J'ai pris des pauses pour me rappeler de chacun de personnage, car il y en a énormément dans cette œuvre. Le personnage principal est Jérémie, mais le roman raconte les points de vue de 4 générations puisqu’on rencontre les parents de celui-ci, sa fille et son petit-fils.

En remarquant la maison sur la couverture, je m’interrogeais, si elle était hantée. Elle l’est effectivement par les souvenirs de Jérémie, vous devez vous préparer à de nombreux retours dans le passé. C’est une autre raison de prendre son temps pour parcourir le livre. Parfois, je pensais qu’on sautait trop rapidement d’une époque à l’auteure surtout dans les premiers chapitres. Par contre, vous n’allez trouver aucun fantôme et cela m’a fait du bien de sortir des romans que j’ai lus dernièrement même si j’adore l’Halloween. Pour ceux qui n’apprécient pas l’horreur ou le suspense, c’est un bouquin pour vous.

Les personnages sont tous attachants à leurs façons. Rosalie m’a fait parfois grincer des dents quand je voyais ce qu’elle faisait vivre à sa famille, mais elle avait ses raisons et j’ai fini par m’attacher à elle. Je dirais que ma préférée était la mère de Jérémie qui m’a fait penser à ma propre grand-mère et que nos conversations manquent. L’auteure a une écriture simple, touchante qui va droit au cœur. C’est un roman que je recommanderais plus à un public plus âgé, je crois quand même que les jeunes adultes pourraient aussi passer un bon moment comme moi. Le dénouement m’a surpris et je vous confirme que cela vaut la peine de poursuivre votre lecture. J’en ai presque pleuré. L’auteure est excellente pour faire ressentir les émotions des personnages.

 


samedi 16 octobre 2021

Post Mortem de Marilou Addison



Publié chez de Mortagne le 28 septembre 2021

4e de couverture

Photographie post mortem : pratique courante au XIXe et au début du XXe siècle qui consistait à mettre en scène un défunt comme s’il était toujours vivant, et à le prendre en photo. À cette époque, la mort n’était pas un tabou. On veillait les dépouilles, on ne les cachait pas en vitesse. Mais de nos jours… Qui sait ce que la vue de telles photos peut faire à un esprit torturé ? Il est parfois si facile de basculer de l’autre côté… celui de la folie.

Mon avis

Je remercie les communications Julie Lamoureux pour ce service presse. Je connaissais déjà l’auteure grâce aux romans chicklit qu’elle a co-écrits avec Geneviève Guilbault et c’est la première fois que je la découvre dans un univers plus sombre. Je sais que la majorité s’adresse à de jeunes adolescentes, je recommanderais celui-ci à un public de 18 ans et plus à cause des thèmes abordés. Je vous avoue que Marilou Addison m'a donné des frissons. En regardant la page couverture, on pourrait s’attendre à une histoire d’horreur, je le classerais plus dans la catégorie suspense. Il faut avoir les nerfs solides pour se rendre jusqu’à la fin, mais c’est seulement pendant quelques passages.

D’ailleurs, le personnage principal m’apparaissait comme un homme pathétique qui n’espérait plus rien de la vie, mais au fil de ma lecture, j’ai appris qu’il tenait à ses enfants surtout à sa petite fille. Je ressentais peu d’empathie pour lui, mais avec le temps je l’ai presque trouvé attendrissant à la fin. Le comportement de Dominik m'a découragé, mais l’intensité de l’écriture me poussait à poursuivre ma lecture. Je souhaitais connaître la suite et j’ai parcouru les 300 pages en une journée. Les chapitres sont écrits au je, on entre facilement dans la tête de Dominik. Je ressentais ses émotions et je tremblais presque en fermant le bouquin.

J’ai eu un coup de cœur pour sa petite fille. Son rôle est secondaire, mais c’est le personnage qui m’a fait vivre le plus d’émotion. Je dirais que je me suis trop attachée à elle. Elle m’a fait rire, pleuré et j’ai compris ses frustrations face à son père.

Quant à l’intrigue, l’auteure a bien tourné le récit, je n'avais pas prévu ce dénouement. Je ne l’avais pas du tout vu venir. En me fiant à la couverture, je m’attendais à ce que l'histoire se déroule au 19e siècle, je vous laisse deviner si c’est la vérité. Je vous confirme qu’il y a des retours en arrière, mais je ne vous dis pas à quelle période. J’aime la photographie en général, mais je ne verrais plus ce passe-temps de la même manière maintenant que j’ai terminé ce récit. Faites-moi savoir si c’est aussi votre cas.

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L’étrangère de Sonia Alain

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