mardi 26 octobre 2021

Entrevue avec Louise Simard

 


Crédit : Louise Simard

Biographie

Elle est née à Montréal, en mars de l’Année sainte, d’une mère-courage et d’un fantôme. À cinq ans, elle arrivait à Mont-Laurier, après avoir effectué un tour du monde qui l’avait menée de Montréal à Chicoutimi, en passant par Montmagny.

Accompagnée de trois générations de femmes, dont une arrière-grand-mère autoritaire et aimante à qui elle doit beaucoup, elle a grandi en solitaire, s’inventant des histoires et des loups imaginaires. Avant même de savoir écrire, elle écrivait déjà.

Plus tard, elle s’est spécialisée dans les études qui ne mènent à rien. Elle était plus avide d’apprendre que d’arriver quelque part. Puis, une fille est venue, et avec elle le besoin irrépressible de raconter. Ce petit corps, en jaillissant du sien, avait ouvert les vannes de la création.

Depuis, elle écrit sans relâche, jamais dans la fulgurance, mais plutôt dans la persévérance, en essayant d’oublier que l’écriture n’est pas indispensable. Sa seule ambition : tenir bon, écrire aujourd’hui et demain, et jusqu’après sa mort.

Crédit : Notice biographique (louisesimardauteure.com)

Quelles sont vos astuces pour écrire autant, vous arrive-t-il de vivre le syndrome de la page blanche?

Aucune astuce, seulement un grand désir d’écrire qui ne se tarit pas avec le temps. Tellement de sujets me viennent en tête que je ne connais pas le syndrome de la page blanche. En fait, je souffre parfois du syndrome contraire. Il m’est arrivé, en effet, de cesser d’écrire pendant un certain temps parce que je ne savais plus quelle histoire choisir. Trop de personnages m’habitaient et demandaient d’exister. Je n’arrivais pas à faire un choix qui m’obligeait à abandonner tous les autres.

Quels défis avez-vous rencontrés lors de l’écriture de votre premier roman?

J’ai écrit mon premier roman après la naissance de ma fille. Pendant qu’elle dormait, j’écrivais. Sans aucune tension, sans aucune pression, avec une grande naïveté et avec le grand bonheur de la savoir là, tout près. Il y avait le silence, l’écriture, ma fille et moi. Le défi a été de savoir si ce roman écrit sans prétention aucune valait la peine d’être publié. Heureusement, le premier éditeur à qui je l’ai envoyé m’a répondu positivement.

Quelles sont vos principales sources d’inspiration?

L’inspiration me vient très souvent quand je marche dans la forêt, en silence. Des personnages apparaissent, transportant leur histoire particulière et un scénario se dessine. Il m’arrive aussi de prendre une photo plus singulière dans laquelle j’ai envie d’entrer. J’ai alors un décor qui appelle une histoire. Parfois, c’est un titre qui me vient en tête, ou une simple phrase qui est assez significative pour que j’aie envie d’aller plus loin.

Est-ce que vous faites énormément de recherche avant de vous lancer dans un nouveau projet?

Quand j’écris un roman historique, je fais environ six mois de recherche avant de commencer à écrire, puis il faut ensuite forger un cadre rigoureux qui tient compte de chaque événement réel, au creux duquel vient se glisser la fiction. Par contre, quand j’écris un roman comme La vieille maison, je suis ma première lectrice. Je me laisse surprendre par l’histoire et par les personnages. Je ne prépare rien. Quand je termine un chapitre, j’ignore de quoi sera fait le prochain. Je me laisse guider par l’histoire et par les personnages qui évoluent à leur rythme.

Lequel de vos romans conseilleriez-vous à un nouveau lecteur?

Une question à laquelle il est très difficile de répondre parce que j’ai écrit des romans très différents. Pour ceux qui préfèrent des romans intimistes et plus poétiques, je proposerais La très noble demoiselle ou La Communiante. Pour les personnes qui préfèrent les grandes sagas, je conseillerais la trilogie de La Malédiction.  Les jeunes ados ont beaucoup aimé Le Retour du pygargue. Et puis tous les autres! Pourquoi pas?…

Quels sont vos prochains projets?

J’ai commencé un recueil de nouvelles sur le silence. Et je m’intéresse beaucoup à mes aïeules. Une histoire de femmes sur plusieurs générations, peut-être...

Ma chronique de la vieille maison 


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