dimanche 24 octobre 2021

Entrevue avec Nathalie D'amours

 


Biographie

Née à Winnipeg au Manitoba, d’une mère enseignante et d’un père journaliste, Nathalie D’Amours fait ses études secondaires et collégiales, sur la Rive-Sud de Montréal. Enseignante au primaire, elle partage son temps entre sa vie de famille à Boucherville et l’écriture. La dernière fois est son quatrième roman.

Crédit :  Auteur Nathalie D’Amours | Robert Laffont Canada

Questions

Quelles astuces utilises-tu pour jongler avec l’écriture, ta famille et ton travail à temps plein ?

Ouf ! C’est difficile par moments. Ce qui m’aide le plus, ce sont les habitudes de travail et la routine. Je fais ma journée à l’école, je reviens à la maison entre 5h et 5h30, je parle avec mes enfants, prépare le souper, fais les trucs de maison. (Je corrige rarement le soir, je fais ça le dimanche.) Ensuite, je prends ma douche et idéalement, je commence à écrire vers 9h30 ou 10h, jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Et je fais ça tous les jours (ou presque, je m’accorde parfois le vendredi). Si je saute une journée d’écriture, je ne suis pas fière de moi et ça se ressent dans mon humeur. Et s’il y a une nouvelle série vraiment chouette sur Netflix (pas trop souvent), je me limite à un épisode et repousse un peu l’heure d’écriture.

Quelles sont tes principales sources d’inspiration ?

Elles sont assez variées. Même si j’écris des romans somme toute légers, j’aime quand même y aborder des thèmes qui sont des préoccupations pour moi comme la justice sociale, la dépression ou l’égalité homme-femme. Je le fais en douceur dans l’histoire. Mes idées viennent de mon vécu, de l’actualité, de chansons que j’écoute, d’une image ou d’une phrase dans un livre. J’ai eu l’idée pour La dernière fois en voyant une publicité dans un abribus. Une chanson de Coldplay a inspiré un chapitre dans Le Royaume, La prophétie.

Qu’est-ce qui t’a attiré vers la romance ? Prévois-tu de te lancer dans un autre genre ?

Je change souvent de genre. Mes deux premiers romans étaient du fantasy, ensuite une romance, ensuite un polar, un roman jeunesse, la trilogie À bout de souffle est une romance, et je travaille sur d’autres genres en ce moment. Cependant, le livre jeunesse mis à part, l’amour est un élément central dans chacune de mes histoires. Pour moi, c’est impossible de faire autrement. L’amour, c’est un besoin essentiel dans la vie. Tout le monde l’expérimente. L’amour nous fait rêver, nous fait pleurer, il a été à l’origine de grandes réalisations et a provoqué des guerres. Certaines personnes échaudées le renient, d’autres ne vivent que pour lui. Chose certaine, on ne peut pas vraiment parler de la vie sans parler d’amour.

Quels conseils donnerais-tu à un nouvel écrivain ?

D’écrire et de réécrire, encore et encore, et de persévérer. Demander à ses amis de lire et de commenter honnêtement. De ne pas se fâcher si les commentaires ne nous plaisent pas mais de nous questionner puis de décider si on garde ça tel quel ou si on modifie. De se relire souvent. C’est difficile de se faire publier. C’est difficile de se faire dire non une fois, deux fois, trois ou quatre fois, mais il ne faut pas abandonner. D’ailleurs, il ne faut pas le faire juste pour se faire publier, il faut le faire d’abord pour soi. Pour le plaisir, pour s’améliorer, pour avoir un sentiment de satisfaction une fois qu’on a écrit ce que l’on voulait dire. Le reste viendra.

Lequel de tes romans conseillerais-tu à un nouveau lecteur ?

Ça dépendrait de la personnalité de l’auteur. J’aurais tendance à conseiller les plus récents, ne serait-ce parce que je les trouve mieux écrits (je me suis améliorée avec le temps, enfin je trouve ! Hi ! Hi !), mais s’il préfère le fantasy, je serais heureuse de lui présenter mes deux premiers.

Quels sont tes prochains projets ?

J’achève une duologie qui relève plus du drame (mais dans lequel une magnifique histoire d’amour finit par se développer) et je travaille aussi sur un projet top secret. Quelque chose de complètement différent qui me sort de ma zone de confort. C’est un défi très emballant et stimulant dont j’ai hâte de pouvoir parler… éventuellement !


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