Biographie
Julie Rivard est une auteure
québécoise, née à Pointe-Claire, en 1977. Elle est mère de deux garçons,
auteure de livres de genres variés et enseignante d’anglais langue seconde dans
une école primaire de la région de Québec. Autrefois rédactrice et chroniqueuse
pour diverses publications pendant plus de douze ans, elle a cependant toujours
accordé une place de choix à l’écriture de fiction. En 2009, elle signe Mezza Morta, son tout premier roman
policier ayant pour thèmes la famille et les mafias montréalaises. Vient
ensuite Dramma, second volet de cette
série, pour lequel elle reçoit en 2012 le Prix des Abonnés des Bibliothèques de
Québec. En parallèle, Julie Rivard publie, aux Éditions de l’Envolée, un
recueil pédagogique ainsi que quatre petits romans pour la jeunesse. En 2016,
c’est aux Éditions Recto-Verso qu’elle voit son roman du terroir Les Torrents édité, suivi en 2018 de Mystères à l’école, un collectif
d’auteurs et recueil de nouvelles à suspense pour adolescents, chez les
Éditions Druide.
Elle nous arrive en 2018-19 avec une série historique, La Maison des Levasseur, présentée en trois tomes et ayant comme toile de fond le Pohénégamook des années cinquante et soixante. Viennent ensuite L’Affaire Eva Beck, L’Affaire Léane Cohen et L’Affaire Lily X, trois romances policières parus chez Hugo Roman. Et à travers toute cette fiction, elle coécrit avec Kim Nunès, aux Éditions de l’Homme, un guide pratique intitulé Comprendre la douance : pour en finir avec le mythe du génie à qui tout réussit. Un ouvrage plus que nécessaire, qui démythifie le haut potentiel chez l’enfant et l’adulte. Le style d’écriture de Julie Rivard est rythmé et chaleureux. Il s’appuie sur une intrigue toujours présente, une sensualité et un humour bien distinctifs.
Crédit : Biographie (julierivard.com)
Questions
Selon toi, quelles sont les différences entre écrire un roman
historique et un suspense romantique?
Ma réponse sera très paradoxale, mais pour moi, je trouve qu’il n’y a aucune différence et en même temps, tout un monde de différences! Je m’explique : mon souci lorsque j’écris un roman, peu importe le genre, est de toujours rester la même auteure, avec les traits qui me caractérisent, soit un rythme prenant, de l’intrigue et des émotions fortes. Que j’écrive un roman d’époque ou policier, je tiens à ce que les lecteurs (et moi-même!) passent par toute la gamme des émotions! Et pour les deux genres, je me fais un devoir de lire énormément sur le sujet, de m’instruire, de faire des recherches, afin d’être crédible. La seule difficulté ajoutée pour mes romances policières, c’est la complexité de l’intrigue. Savoir semer les indices adéquatement, créer un « build-up » de suspense, bien ficeler chaque sous-intrigue, et surtout faire agir mes personnages de manière vraisemblable. Je me dis toujours « Si un policier, un pompier ou un pathologiste lisait mes romans, est-ce qu’il serait fier de ma rigueur? ». Bien sûr je fais dans le divertissement, mais je souhaite ne pas décevoir mes ami.e.s qui travaillent dans les différents domaines judiciaires/scientifiques abordés, alors je me renseigne énormément. Je suis une grande curieuse, assoiffée de connaissances!
Quelles sont tes
principales sources d’inspiration ?
Tout ! Des films, des livres qui m’ont marquée dans le passé, les gens qui m’entourent, les faits divers ou les articles scientifiques que je lis, les endroits que je découvre en voyage (comme la Nouvelle-Orléans, pour ce qui est de mon plus récent roman policier L’affaire Lily X, ou encore l’Isle-aux-Grues pour mon nouveau roman d’époque Les Canotiers). Mais une inspiration en particulier revient à chaque séance d’écriture : la musique. Je crée mes histoires en me plongeant dans une certaine ambiance, avec mes écouteurs et des styles musicaux spécifiques pour chaque genre de romans.
Quels sont les défis
rencontrés lors de l’écriture de ton premier roman ?
Le premier roman
est le plus « libre » qui soit. On écrit pour nous-même, pour tripper,
sans aucune obligation, date de remise, ou autres contraintes du métier. Il n’y
a donc aucun défi particulièrement éprouvant outre le terminer. Car beaucoup de
gens disent vouloir écrire un roman, mais peu d’entre eux parviennent à le
faire ou du moins écrire le mot « fin » ! Cependant, le plus
gros défi rencontré suite à l’écriture d’un premier roman : trouver un
éditeur. Au début de ma carrière d’auteure, en 2009, je m’amusais à dire aux
gens que ma pile de lettres de refus était si énorme qu’elle pourrait me
chauffer tout l’hiver si je la brûlais dans mon poêle à bois ! Ha !
ha !
Est-ce que ton métier de
chroniqueuse t’a aidé pour écrire tes premières œuvres ?
Humm… bonne
question. Je dirais que toutes les expériences de vie aident aux premières
œuvres. Les principaux facteurs seraient plutôt : passion, dévouement,
persévérance, style propre à soi, amour des lettres en général bien évidemment
et persévérance. Oh, est-ce que j’ai mentionné la persévérance ?
Quels conseils
donnerais-tu à un nouvel auteur ?
Écrire souvent,
lire beaucoup, développer sa patience (de 4 à 12 mois avant la réponse des
éditeurs puis une autre année avant que le livre soit publié !), ne jamais
abandonner sa passion, être humble et coopératif (écrire un livre, c’est un
travail d’équipe et on a toujours des défauts à corriger), mais surtout, écrire
LE livre qu’on voudrait lire soi-même. Il ne faut pas essayer d’écrire ce qui
« pogne », sans quoi on risque d’avoir l’air de l’auteur qui se
cherche, qui s’éparpille… il faut rester soi-même car écrire un livre est long
et ardu alors c’est primordial de vivre l’aventure qui nous interpelle
profondément !
Quels sont tes prochains
projets ?
La sortie de Tombés
dans l’aventure, le troisième livre d’une collection de docu-romans
instructifs et comiques, publiés chez Druide. Aussi, écrire le deuxième tome
d’une nouvelle série d’époque portant sur les hôtesses de l’air de Québecair, les
pilotes, et leurs histoires d’amour prenantes, chez les Éditeurs réunis (le
premier tome sortira au printemps 2022). Ensuite, on verra ! Mon plus grand
rêve professionnel est d’écrire pour la télé ou le cinéma… de voir mes
personnages prendre vie, devant mes yeux. Quel thrill je vivrais !
À suivre, donc 😉
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