dimanche 30 juin 2024

This summer will be different by Carley Fortune

 

Published by Penguin Random House on May 4th, 2024

368 pages

I read the paperback version

Back cover

Lucy is the tourist vacationing at a beach house on Prince Edward Island. Felix is the local who shows her a very good time. The only problem: Lucy doesn’t know he’s her best friend’s younger brother. Lucy and Felix’s chemistry is unreal, but the list of reasons why they need to stay away from each other is long, and they vow to never repeat that electric night again.

It’s easier said than done.

Each year, Lucy escapes to PEI for a big breath of coastal air, fresh oysters and crisp vinho verde with her best friend, Bridget. Every visit begins with a long walk on the beach, beneath soaring red cliffs and a golden sun. And every visit, Lucy promises herself she won’t wind up in Felix’s bed. Again.

If Lucy can’t help being drawn to Felix, at least she’s always kept her heart out of it.

When Bridget suddenly flees Toronto a week before her wedding, Lucy drops everything to follow her to the island. Her mission is to help Bridget through her crisis and resist the one man she’s never been able to. But Felix’s sparkling eyes and flirty quips have been replaced with something new, and Lucy’s beginning to wonder just how safe her heart truly is.

My review

I have to admit my favorite book from this author is still Meet me at the lake, but I also liked this one especially because it’s happening in the Prince Edward Island the same place than Anne of Green Gables. Since Anne was the first book, I read by myself, the story has a place special in my heart and Lucy is mentioned it a few times in the novel. I never had a chance to go there, but at least I had a chance to travel while I was reading this book.

If you like slow burn romance, I will recommend it to you. I have to warn you that you have to be patient because Lucy and Felix’s relationship takes time to develop. I like that because it makes it more believable especially that Lucy is living in Toronto and Felix is living in PEI. The protagonist has issues she have to deal with before she opens to her best friend’s brother and I was hoping to find what it was while I was reading. You can wait almost until the end to find it.

If I have to choose my favorite character, I would choose Felix because I couldn’t get why Bridget didn’t want her BFF be in love and Lucy was taking her sweet time to take her decision. The story is predictable, but since I am a huge fan of romance, I enjoy every line of it.

Stacy is my second favorite character.  She made me think when she said at Lucy that she should live her life her herself and no one else and it’s the character that make me feel a roller coaster of emotion from the beginning till the end.

It’s the third novel from this author, you do not have to read her other two to understand, since it’s a different story. It’s a great way to discover her writing, if you do not already know her.

As much as the romance is important to the story, I would say the friendship came in second. Lucy’s life wouldn’t be the same if she didn’t met Bridget. Their friendship is similar at Anne and Diana. I can’t tell you much about it without spoiling, but something similar will happens to Lucy, but you have to read the third book of Anne’series to understand what is it.

Excerpts

" Your problem will seem smaller once we get to the island, " Bridget had promised yesterday. I was slumped at the kitchen counter in our apartment, forehead on the granite. She rubbed my back. " Don’t listen to your parents. You’ve got his, Bee. " (p.4)

Because Bridget is my most cherished person. My sage. My sister. I’d do anything she asked me to, including an emergency trip. Including not falling in love. (p.31)

Bridget is wearing her dad’s History is not boring T-shirt and a pair of leggings she describes as loving worn but are actually more hole than pant. She has no time for fashion, and her design sense is atrocious. She once tried her hand at flower arranging, and when I asked whether she was color blind, she thought I was joking. Every so often, she sends me photos of bouquets she thinks I’ll like. They’re terrible, and I love them. (p.62)

" If there’s one thing I can teach you, Lucy, " Stacy said as I sobbed into my wine, " it’s to live your life fully, to live it for yourself and no one else. I know hoe much you love this place, but I have to do what’s right for me, just as you have to do what’s right for you. " (p.84)

I hadn’t told my parents yet. I could already hear my dad, " It’s a sign, Lucy Gosse – time to get a real job. " To my parents, that meant a salary and a cubicle, but I didn’t want that. I wanted In Bloom. (p.88)

Ma chronique de rendez-vous au bord du lac 

samedi 29 juin 2024

Promets-moi de l’espoir de Sandra Verilli


 

Publié chez A Éditeur le 4 juin 2024

384 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Hayden Patterson est l'entraîneur adjoint de l'équipe de hockey de Montréal. L'ex-hockeyeur vedette mène une vie tranquille et sa relation avec sa nouvelle petite amie, Eléonore, le remplit d'espoir. Malgré un passé amoureux difficile, Hayden croit encore au grand amour. D'ailleurs, ses amis ont tous trouvé la femme de leur vie, alors pourquoi pas lui ? Amélie Langlois est une infirmière dévouée, reconnue dans son milieu pour sa bienveillance et son efficacité. Il y a plusieurs années, la jeune femme a fermé définitivement la porte à l'amour et son quotidien avec son fils de dix-neuf ans lui convient parfaitement. Alors qu'une tragédie vient secouer l'équipe de hockey de Montréal, Amélie se voit offrir la chance d'intégrer l'équipe du docteur Fitzgerald, médecin en chef du club montréalais. Devrait-elle accepter ce nouveau mandat qui risque de déstabiliser sa routine bien établie ? Si elle décide de sauter dans l'aventure, qui sait ce que l'avenir lui réserve, surtout que le poste prévoit une étroite collaboration avec le sympathique et séduisant Hayden Patterson…

Mon avis

C’est une de mes séries préférées des dernières années. Je vous avoue que j’ai toujours hâte de découvrir le prochain tome. Chaque roman est indépendant, mais je recommande de commencer avec Promets-moi le bonheur, car les personnages reviennent. D’ailleurs, une protagoniste d’une autre trilogie apparaît. Vous devez lire l’histoire d’Hayden et d’Amélie pour savoir son identité.

Bien que je ne sois pas amatrice de Hockey, j’ai créé un lien avec les personnages surtout au 4e tome. Au fil de la lecture, on apprend sur leur passé, leurs qualités et leurs défauts et c’est ce qui les rend attachants. Je me suis reconnue en Amélie qui ne s’ouvre pas à l’amour, mais se donne une chance de connaître Hayden de manière intime. Je souhaitais qu’elle arrête d’hésiter, mais l’histoire n’aurait pas été aussi bonne. De plus, l’auteure nous réserve une surprise à son sujet vers la fin. Cela vaut la peine de lire le livre jusqu’à la dernière page pour le découvrir. Amélie a un bon cœur et semble être une excellente amie surtout pour les personnages des autres Promets-moi qui sont de retour. Elle reste terre-à-terre même si elle travaille avec une équipe de hockey reconnue et qu’elle mange avec l’entraîneur adjoint. Pour cette raison, je lui donne mon étoile du match.

J’ai aussi bien aimé Hayden, mais il m’a énervé à quelques reprises à cause de ses choix. J’espérais qu’il change d’avis jusqu’au dernier moment. En même temps, lorsqu’on vit avec des blessures, on ne prend pas toujours des décisions éclairées. Même s’il n’est pas parfait, on comprend ses raisons et je dirais que c’est un de mes bookboyfriend préférés de 2024. Il possède des qualités semblables à Amélie.

Si vous avez aimé les 3 premiers tomes, vous allez adorer celui-ci. L’écriture est fluide et plus mature que ce que l’on retrouve habituellement dans la romance. C'est ce qui m'a attiré tout d'abord à cette série que j’ai l’intention de poursuivre.

Extraits

Tu devrais viser plus haut, soupira Éléonore. Je t’ai souvent dit : si tu ne vises pas les nuages, tu n’atteindras jamais les étoiles. (p.10)

Depuis que Xavier était parti de la maison, elle sentait souvent la tristesse l’envahir. C’était un peu comme si elle ne savait plus à quoi elle servait. Elle avait perdu tous ses repères, elle qui était une maman dévouée depuis si longtemps. Par chance, son travail la tenait fort occupée, ce qui l’empêchait de sombre dans la déprime. (p.61)

Je suis si fière de toi, bredouilla-t-elle. Fière que tu te retrousses les manches et que tu affrontes tes démons pour aspirer au bonheur. (p.136)

Mieux valait l’avoir dans sa vie comme ami que de ne pas l’avoir du tout. Elle allait finir par dompter son cœur et apprendre è contrôler ses émotions. Cela ne devrait pas être compliqué, après tout. (p.251)

Mon entrevue avec l'auteure 

Ma chronique de Promets-moi le bonheur 

jeudi 27 juin 2024

Entrevue avec Edith Chouinard

 

Biographie

Diplômée du programme d’écriture de l’École nationale de l’humour, Edith Chouinard collabore à plusieurs périodiques, notamment au magazine Cool!. Branchée sur tout ce qui fait fureur chez les jeunes, elle pond chaque mois différents articles sur les stars, la télé, le cinéma, la musique, et la mode. Grande voyageuse, elle vit actuellement en France, où elle mange beaucoup trop de croissants au chocolat. J’ai fait mourir mes plantes est son quatrième roman aux Éditions de la Bagnole.

Crédit : Edith Chouinard – De la Bagnole (groupelivre.com)

Questions

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans l’écriture?

Quand j’étudiais à l’École de l’humour, je voulais écrire pour la télé, être scénariste ou scripteur. Je ne pensais pas que j’avais le souffle nécessaire pour écrire un livre, et je voyais la littérature comme un monstre sacré auquel je ne pouvais même pas oser aspirer! Finalement, j’ai gagné ma vie comme journaliste, et, un jour, une de mes collègues – coucou, Anne-Marie Lobbe! a publié son premier roman. Et j’ai eu envie d’essayer aussi! Aujourd’hui, je veux juste raconter des histoires, peu importe le format.

Qu’est-ce qui vous intéresse davantage dans le genre jeune adulte?

Le passage à l’âge adulte est une période que je trouve très inspirante. On quitte le nid, on est enfin libre mais on se retrouve avec toutes sortes de nouvelles responsabilités, on fait plein de rencontres, on se cherche encore… Je garde de très bons souvenirs de cette époque de ma vie, et je refuse un peu de la quitter!

Quelles sont vos sources d’inspiration lorsque vous écrivez?

Je m’inspire beaucoup de moi, de mes propres expériences, de ce que j’ai appris. Ça ne paraît pas tellement parce que je me plais à tout déconstruire pour ensuite créer mes personnages et leurs histoires à partir de plusieurs petits bouts de moi. Ça fait partie du plaisir d’écrire pour moi: trouver des façons de raconter mon histoire en ne la racontant pas vraiment! Et j’enrobe ça dans des univers qui me font triper, dans lesquels j’ai envie de m’évader.

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur?

Je suis encore moi-même à la recherche de conseils! J’écoute des podcasts et des masterclass sur le métier d’écrivain, l’écriture et la création de personnages. Mais une chose que j’ai aimé entendre, c’est qu’écrire un roman, c’est difficile. Alors il faut être indulgent envers soi-même, et ne pas se décourager à la moindre épreuve en pensant qu’on n’est pas assez bon ou qu’on n’a pas ce qu’il faut. C’est normal de trouver ça difficile! Il faut du courage et de la détermination pour se rendre jusqu’au bout.

Quels défis avez-vous rencontrés pendant l’écriture de votre premier roman?

D’abord, j’étais terrorisée. Qu’est-ce que les gens vont penser? Pour qui je me prends? Est-ce que ça intéresse vraiment quelqu’un? On n’est pas en train d’écrire quand on est hantés par toutes ses questions. On fixe notre écran d’ordi et la page reste blanche. Les journées sont loooooongues. Mais ce que j’ai trouvé le plus difficile à écrire, concrètement, ce sont les scènes d’intimité. Je suis une romantique finie, mais je suis aussi assez pudique. Je trouve ça gênant de décrire l’amour physique avec des mots. C’est devenu plus facile avec le temps, mais durant l’écriture de mon premier roman (Quand on aime la mauvaise personne, difficile de trouver la bonne), c’était un vrai problème!

Écrivez-vous avec de la musique? Si oui, avez-vous une chanson fétiche?

Pour travailler, j’ai une playlist de pièces instrumentales. La plupart sont tirées de bandes sonores de film et de série télé. Quand j’ai besoin de motivation, je clique toujours sur «The Winds of Winter» de Game of Thrones : Season 6. Ça donne envie de partir à la guerre!

Quels sont vos prochains projets ?

La suite de J’ai fait mourir mes plantes doit paraître en septembre, et les aventures d’Alixe devraient m’occuper encore un petit bout de temps…


mercredi 26 juin 2024

Entrevue avec Danielle Paquette-Harvey

 


Crédit photo : Facebook

Biographie

Danielle Paquette-Harvey est une auteure de romance paranormale et de romance fantastique sensuelle de vampire, qui figure parmi les meilleures ventes sur Amazon à l'international. Elle a gagné de multiples prix pour ses livres, et ils se sont vendus à des milliers d'exemplaires dans 12 pays différents à travers le monde. Ses livres incluent des loups-garous et des vampires, des mythes et de sombres prophéties, de la magie et des sorcières, des dragons et des fées, de l'aventure et de la guerre, des déesses et des démons.

Ses livres sont traduits en français et sont présentement en cours de traduction en italien.

Elle est une auteure auto-publiée qui vit sur la rive sud de Montréal, au Canada, avec son mari, ses enfants, deux chats et un berger australien.

Crédit : Amazon.ca: Danielle Paquette-Harvey: books, biography, latest update

Questions

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans l’écriture?

Depuis que je suis enfant, je veux devenir écrivaine. Les choses ne se sont pas passées comme je le souhaitais et j'ai fini par choisir une autre voie professionnelle. Cependant, je n'ai jamais cessé d'écrire, et ce désir d'écrire est toujours resté en moi. Des années plus tard, j'ai réalisé que si j'avais écrit plutôt que d'écouter des séries à la télé ou faire d'autres hobbies, j'aurais réussi à écrire un livre. Donc à partir de ce moment, je me suis consacrée sérieusement à écrire des livres dans chacun de mes temps libres.

Pourquoi avez-vous décidé d’écrire des séries fantastiques?

J'aime écrire des livres sur des mondes qui n'existent pas. Quand j'écris, je m'envole loin du travail et du train train quotidien. Je m'immerge dans un monde où la magie et les dragons existent. Je veux aussi que le lecteur puisse entrer dans ce monde et oublier complètement ses problèmes de la vie réelle. J'ajoute également de la romance au travers de mes livres de fantaisie parce que je veux que le lecteur puisse vivre les émotions au travers du personnage.

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur?

Je lui dirais de ne jamais abandonner. Tu recevras de mauvaises critiques et tu seras confronté à des gens qui n'aiment pas ton livre. Ce n'est pas grave et c'est normal. Cela ne signifie pas que ton livre n'est pas bon. Ce n'est pas pour rien qu'il existe toutes sortes de livres. Ton livre ne peut pas plaire à tout le monde, et tu trouveras forcément quelqu'un qui le détestera. Cela arrive même aux meilleurs auteurs. Ne te laisse pas décourager. Trouve tes lecteurs cibles, ceux qui aimeront ton travail. Tu ne peux pas plaire à tout le monde. Tes lecteurs cibles sont ceux à qui tu veux plaire.

Quels défis avez-vous rencontrés pendant l’écriture de votre premier livre?

L'écriture de mon premier livre a été un défi, car je n'avais aucune expérience. Il y avait beaucoup de choses qui n'allaient pas. Par exemple, le rythme de l'histoire était trop rapide, mais je ne m'en suis pas rendu compte. Mes personnages n'étaient pas assez vrais ; ils manquaient de profondeur. Mon niveau de grammaire n'était pas assez bon, l'anglais étant ma deuxième langue.

J'aurais dû faire appel à un éditeur, mais ils sont chers et je n'avais pas le budget. En y repensant maintenant, je devrais réécrire complètement ce premier livre. Mais je suis heureuse de pouvoir le constater maintenant, car j'ai acquis suffisamment d'expérience pour m'en rendre compte. C'est aussi pour cette raison que je l'ai retiré du marché.

Écrivez-vous avec de la musique? Si oui, avez-vous une chanson fétiche?

J’écris sur de la musique mais je n’ai pas de chanson fétiche. J’ai plusieurs « playlists », selon la scène que je suis en train d’écrire. Par exemple, je préfère de la musique instrumentale de style de trames sonores de films lorsque j’ai besoin de me concentrer. J’ai une liste de chansons différente quand j’écris une scène de combat ou une scène d’amour.

Selon vous, quels sont les avantages d’être une auteure auto-publiée?

Étant auteure auto-publiée me permet d’avoir le contrôle complet sur mon travail. Je peux choisir de mélanger les genres ensemble et de bâtir l’histoire exactement comme je le veux. Ça me permet aussi de choisir la couverture moi-même, de choisir le formatage du livre. J’ai le contrôle sur ma date de sortie, le prix du livre, et si je veux faire des rabais ou des promotions.

Quels sont vos prochains projets?

Je suis présentement en train de travailler à l’édition de mon prochain tome, « The Awakening », qui sortira cet automne. La version française sortira avant la fin de l’année 2024. C’est la suite de mon dernier roman, « Cursed King » ou « Roi Maudit » en français.

Je prépare aussi deux recueils de nouvelles qui sortiront en 2025 au profit de l’hôpital Ste-Justine. Je travaille avec des dizaines d’auteurs du Québec ou d’ailleurs pour apporter des livres qui seront publiés en français et en anglais. La date exacte reste encore inconnue.


Entrevue avec Karin Prince-Agbodjan

 


Crédit : Karin P-A, auteure | Facebook

Biographie

Elle a toujours écrit et rêvé de se faire publier sans trop y croire, elle doit l’avouer. L’amour des mots est un fait établi dans sa vie. Elle se rappelle ses nombreux cahiers scolaires qu’elle noircissait sans cesse de contes, d’histoires imaginaires, de poèmes.

Elle a appris à découvrir ses forces et ses dons y compris celui de l’écriture et elle se les est appropriés. Puis, elle a décidé de s’offrir des formations pour apprendre les techniques d’écriture et de narration afin d’être mieux outillée pour donner vie à ses idées.

Crédit : À propos | Karin Pa

Questions

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans l’écriture ?

J’écris et je lis depuis ma tendre enfance. Je pense que c’est l’amour des mots, le plaisir que me procure la lecture qui m’a conduite vers l’écriture. J’avais, à mon tour,  envie de communiquer autour de moi ce bonheur que je trouvais dans les livres.

Pourquoi avoir choisi d’écrire des nouvelles ?

Les nouvelles ont été une belle façon de renouer avec l’écriture après une pause de plus de 20 ans. Lorsque j’ai décidé de me remettre à écrire, j’ai pris une formation d’écriture. A l’issue de chaque module du cours, il y avait une nouvelle à écrire. Cela m’a permis de monter cette collection de nouvelles que j’ai publiée.

Que diriez-vous à une personne qui hésite à lire votre livre, car il s’agit d’un recueil de nouvelles ?

Je lui dirais que je peux comprendre que les nouvelles puissent laisser un lecteur sur sa faim ; on peut avoir envie de demeurer plus longtemps en compagnie des personnages, de ne pas voir l’histoire s’achever trop tôt, et pourtant les nouvelles offrent bien des avantages. On a la possibilité de voyager et de s’évader dans divers univers, de lire plusieurs histoires en un seul recueil. Cela peut nous garder de l’ennui. Je dirais donc à cette personne que mon recueil de nouvelles lui donnera l’occasion de plonger dans une diversité de décors, de sujets ainsi que de styles. Elle aura assurément de quoi passer un bon moment.

Quels défis avez-vous rencontrés pendant l’écriture de Le bal des cerfs-volants ?

Ce n’était pas toujours évident de respecter ma discipline d’écriture. J’avais choisi quelques jours par semaine pour écrire, mais je n’arrivais toujours à m’y tenir.  Il y avait des jours où je n’avais pas la tête à écrire pour diverses raisons. Il a fallu toutefois persévérer, me rattraper quand je le pouvais et continuer par faire progresser ce projet.

Il y avait en outre les défis liés à la phase de la correction. La correction est une étape longue, fastidieuse, mais oh combien nécessaire. Il a fallu aussi s’accrocher en gardant en tête l’objectif final qui est un produit de meilleure qualité pour les lectrices et lecteurs.

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur ?

Je lui conseillerais de ne pas hésiter à se faire accompagner s’il en ressent le besoin. Il n’est pas nécessaire que tous les écrivains passent par des formation ou des cours de perfectionnement, mais pour ceux qui en ont besoin, c’est certainement un bon investissement. C’est salutaire d’apprendre de ceux qui sont expérimentés.

Dans le même ordre d’idées, c’est utile de faire partie d’une communauté d’auteurs. On y apprend à échanger entre auteurs, à parler de ses défis, à apprendre les uns des autres, à se faire encourager au besoin. Cela permet à l’écrivain de sortir de son isolement.

Par ailleurs, je lui dirais d’écrire régulièrement, autant que faire se peut, même si ce n’est que quelques minutes durant le temps consacré à l’écriture.

Écrivez-vous avec de la musique ? Si oui, avez-vous une chanson fétiche ?

J’ai appris à écrire avec de la musique et je dois dire que j’aime cela ! J’adore écrire avec les musiques instrumentales « Atmosphère de prière » de Emcitv. Je n’en ai pas une de favorite, elles me conviennent toutes et elles bercent bien mes temps d’écriture.

Quels sont vos prochains projets ?

J’ai plusieurs projets à court et à long terme. J’écrirai probablement des nouvelles à l’occasion, mais je compte me concentrer sur les romans.  Je ferai également des recueils de poèmes à un certain moment. Dans l’immédiat, je suis en train de rédiger un roman sur la suite de la nouvelle « Et le rideau se lève » tel  qu’indiqué dans le « Le bal des cerfs-volants ».  


Il n’y a pas de hasard, que des rendez-vous de Rita Badraoui

 

Publié chez Le dauphin blanc le 19 février 2019

126 pages

Lu en format papier

4e de couverture

À 33 ans, Nina ne se remet pas de sa rupture avec Paul. Alors qu'elle se voyait la bague au doigt, prête pour fonder une famille, elle doit faire le deuil de sa relation et des enfants qu'elle imaginait déjà. Triste et en colère, elle ne rêve que d'une chose : partir loin de Montréal et s'évader. Par chance, elle gagne un séjour dans une auberge, l'Auberge de Vie. Alors qu'elle croyait y passer quelques jours de repos, Nina découvre un univers où elle fera des rencontres qui transformeront à jamais sa vision de la vie...

Un roman feel good qui, dans un style léger et très actuel, livre des clés et des pistes de réflexion sur l'amour, le bonheur, la spiritualité, le sens de la vie et la possibilité de se réinventer. Dans la foulée du best-seller Le Why Café, ce livre est un véritable phénomène. Il suscite un réel engouement de la part des lecteurs qui n'hésitent pas à le recommander auprès de leurs amis. Et si, à votre tour, vous aviez rendez-vous avec ce livre ?

Mon avis

Je dédie cette chronique à Christine Michaud. Je me souviens de la première conférence à laquelle j’ai assisté, elle avait prononcé le titre du livre. J'ai encore eu plus envie de le lire. J’ai conscience qu’il a été publié en 2019, mais je crois qu’il y a une raison pour laquelle il est tombé entre mes mains à ce moment-ci de ma vie. J'ai noté plusieurs notions que je connaissais déjà, mais un rappel me réconforte chaque fois.

Comme je vis une période de stress en ce moment, je me suis reconnue en Nina et j’ai apprécié chacune des rencontres qu’elle fait à l’Auberge. Les conversations sont profondes, mais accessibles à tous les lecteurs. Sans trop aller dans les détails de la spiritualité, je pense que l’œuvre peut donner des pistes à n’importe qui qui souhaite procéder à des changements dans sa vie. Quelques jours avant de parcourir les pages de cette oeuvre, je me disais que j’étais tannée de tourner en rond et c’est une des raisons pour laquelle le bouquin n’est pas resté longtemps dans ma pile. Le titre m’interpellait depuis que je l’avais vu dans le courriel des suggestions de lectures estivales de la maison d’édition.

Certaines personnes pourraient dire que Nina se plaint énormément dans le récit, j’ai aussi eu cette impression au commencement. Toutefois, elle évolue étape par étape au fil des rencontres et en découvrant des outils pour être davantage heureuse. Sans être une adepte du spirituel, de la méditation et du yoga, elle s’ouvre et des changements s’opèrent en elle. J’ai quand même pris le temps d’associer les astuces que les personnages lui donnaient, mais j’ai terminé le livre rapidement, tellement j’étais entrée dans l’histoire.

Extraits

Braver sa peur était le signe qu’elle venait, en quelque sorte, de surmonter le traumatisme de la tentative de suicide de sa mère au volant. (p.13)

Financièrement, c’était très confortable, mais je me suis rendu compte à un moment donné que j’étais malheureuse, car je passais à côté de ma vie. Alors, à 40 ans, j’ai décidé de faire ce que j’aimais pour ne plus à avoir à travailler un seul jour de ma vie. Depuis toujours, j’étais passionnée de pâtisserie, et c’est en faisant ma tarte au citron une fois à la maison que j’ai eu l’idée d’en faire mon nouveau métier. (p.18)

Je ne sais pas si on peut appeler ça du courage. À l’époque, c’était le bon sens pour moi. J’étais rendue à un point où je n’avais plus vraiment le choix..(p.16)

En se tournant sur le dos, les bras en croix, elle découvrit sur le plafond une magnifique fresque, où il était dessiné Where attention goes, energy flows (l’énergie va là où se dirige l’attention). (p.23)

Méditer, ce n’est pas arrêter de penser. Vous avez raison, c’est impossible d’arrêter de penser, nous sommes faites comme ça. Méditer, c’est laisser passer les pensées qui traversent notre esprit comme on voit passer des nuages dans le ciel. (p.45)

Pour moi, le lâcher-prise, c’est faire tout ce qui est sous son contrôle pour que le but poursuivi ait le plus de chances d’aboutir. Agir et persévérer même s’il y a des obstacles qui se mettent en travers de son chemin. Ne négliger aucun détail et être minutieux dans sa préparation. En revanche, une fois que tout est fait, c’est là que le vrai lâcher-prise arrive alors que l’on renonce à contrôler le résultat de ce qu’on a mis en place, car le résultat de nos efforts ne dépend pas que de nous ; il dépend aussi des circonstances et de la réaction des personnes impliquées. (p.63)

J’ai arrêté de me comparer, en me concentrant sur mes choix et mon propre parcours de vie. J’ai aussi arrêté aussi de critiquer les autres. Gerardo m’a fait réaliser que plus on juge les autres, plus on a tendance à se juger soi-même. Alors, j’ai appris à ne plus juger qui que ce soit pour m’autoriser à être comme je suis ou comme je voudrais être. (p.77)

Nina eut, pour un instant, la drôle impression d’être la princesse Jasmine sur le tapis volant d’Aladdin. Ce qui était vrai dans un certain sens : la méditation guidée que lui a offerte Gabriel par la suite l’avait transportée dans un voyage hors du temps et de l’espace. (p.81)

Quand vous êtes dans la gratitude, vous ne pouvez pas ressentir au même moment des émotions négatives. Remerciez pour ce que vous avez déjà, mais ayez aussi de la gratitude pour ce que vous voulez avoir, comme si c’était déjà là. Ainsi, vous basculerez complètement d’une mentalité de manque à une mentalité d’abondance. (p.101)


lundi 24 juin 2024

J’ai fait mourir mes plantes d’Édith Chouinard


Publié chez les éditions La bagnole le 15 février 2024

264 pages

Lu en format papier

4e de couverture

À 19 ans, Alixe n'a aucun plan de carrière ni aucune habileté particulière. Avec ses notes minables et son CV vide, elle ne s'attend à rien du programme Les Marraines. Or, une agence d'artistes l'engage comme stagiaire. Ça y est, Alixe deviendra enfin une grande personne (si elle parvient à se rendre à Montréal et à ne pas s'y perdre dès son arrivée) ! Un roman d'apprentissage tendre et humoristique pour les adulescents et adulescentes par l'autrice de la série Quand on aime la bonne personne.

Mon avis

C'est un livre pour jeune adulte comme je les adore. Je me suis reconnue en Alixe en me remémorant mon premier travail, je n’étais pas beaucoup plus âgée qu’elle et je me sentais aussi coupable qu’elle de faire des gaffes. Pourtant, c’est tout à fait normal de ne pas être parfait au commencement et j’ai bien aimé le conseil de la mère de la protagoniste.

Je crois qu’Alixe a un emploi que plusieurs personnes souhaiteraient obtenir et cela rend l’histoire intéressante. J’ai adoré la scène où elle reste enfermée dans le bureau de sa superviseure. Je ne peux pas vous en dire davantage, mais c’est une de mes parties préférées.

Parmi les nombreux personnages qu’Alixe rencontre, j’ai une préférence pour Caleb, le jeune homme qui travaille au café non loin de l'emploi de la protagoniste. Il semble plus terre à terre que les vedettes qu’elle côtoie, plus présent que son oncle et un peu moins collant que sa mère. J’ai adoré son opinion sur les réseaux sociaux. Je ne vous cacherais pas que j’ai la même et que c’est ma passion pour la littérature qui me pousse à continuer à y aller.

L’histoire convient autant à un public de 14 ans qu’aux parents. J’ai presque 20 ans de différence avec Alixe, mais j’ai aimé me remémorer cette époque de la vie qui n’était pas si simple, mais la découverte me manque. Il y a parfois des anglicismes, mais je sens que c’est pour rendre le personnage plus crédible. J’avais le sentiment qu’Alixe a 19 ans.

Je le recommande à toutes les personnes comme moi qui ressente un besoin d’indépendance et que malgré les peurs vont de l’avant. Non seulement, la protagoniste vit un changement d’emploi, mais elle aménage chez son oncle à Montréal, loin de ses parents. Je l’admire pour cette raison.

Extraits

Quand je prends le métro, j’ai toujours un peu l’impression que je ne reverrai jamais la lumière du jour..Je prends une grand respiration – ma première respiration officielle de Montréalaise. Premier constat : ça pue. L’air est humide et le soleil fait cuire le béton partout autour de moi. (p.9(

Il faut vivre le moment présent ! C’est dangereux, les réseaux sociaux. Tu sais pas ça ? C’est pas bon pour l’estime personnelle. Ça augmente les chances de souffrir de dépression et de dysmorphobie ! (p.85)

Personne n’aime admettre ses erreurs, mais si on se sauve tout le temps, on n’apprend jamais. (p.135)

Il ne faut pas te laisser déconcentrer. Si tu as une liste de choses à faire, tu y retournes sans cesse pour être certaine de ne rien oublier. Il faut que tu sois méthodique. Il faut que ça devienne un réflexe. (p.135)

dimanche 23 juin 2024

Entrevue avec Geneviève Breton

 


Crédit photo : Geneviève Breton 🤍 (@gen.bradshaw) • Photos et vidéos Instagram

Biographie

Geneviève Breton est avocate enquêtrice en matière de harcèlement et de discrimination au travail, blogueuse et maman solo par choix. Solo est son premier livre.

Crédit : Geneviève Breton – Trécarré (groupelivre.com)

Questions

Qu’est-ce qui vous a motivé à écrire Solo?

J’ai été approchée par la maison d’édition pour ce projet. Ils m’ont vue sur Instagram. Comme l’écriture d’un livre est quelque chose que j’avais sur ma bucket list, j’ai sauté à pieds joints dans le projet. De plus, lors de mon processus pour devenir maman solo, j’ai trouvé dommage qu’il n’y ait pas de livre québécois sur le sujet.

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaiterait de devenir parent solo?

De le faire! C'est la plus belle décision que j’ai prise de ma vie. Je dirais qu’il faut tout de même avoir un bon réseau et que c'est quelque chose de difficile malgré tout le beau que ça apporte. Il faut en être conscient.e avant de se lancer!

Selon vous, quelles sont les meilleures ressources pour un parent monoparental?

Les relevailles (se renseigner pour savoir quel organisme en offre dans son quartier)!

Mon livre est une belle ressource pour les parents soloparentaux, et comporte aussi une section « Ressources » à la fin. Le but est qu’une personne qui souhaite se lancer dans le projet – ou qui l’a déjà fait – puisse retrouver les ressources importantes au même endroit, sans avoir à chercher.

Quels défis avez-vous rencontrés pendant l’écriture de votre livre?

Concilier travail à temps plein, être maman à temps plein ET écrire un livre! J’ai eu de l’aide de ma mère qui gardait parfois le weekend et j’ai dû travailler sur le livre le soir lorsque ma fille dormait. De plus, comme on voulait en faire un outil de référence, j'ai eu énormément de recherches à faire.

Est-ce qu’il y a un autre sujet sur lequel vous aimeriez écrire?

Peut-être une suite dans plusieurs années. Ce livre raconte mon parcours et le début de la vie de ma fille, mais elle est encore jeune et je sais qu'il y a une multitude de choses que je n'ai pas encore vécues. Ça pourrait être intéressant de faire un tome 2 qui relate les défis rencontrés sur une plus longue période et lorsque ma fille sera plus vieille.

J’ai aussi pensé faire un recueil de témoignages qui impliquerait beaucoup de mamans solos. Mon livre SOLO contient 5 courts témoignages de d’autres mamans vers la fin, mais je caresse l’idée de faire ça encore plus gros, afin d’être plus inclusive. Tous les parcours diffèrent, chaque maman solo a le sien.

Écrivez-vous avec de la musique? Si oui, avez-vous une chanson fétiche?

Pas vraiment! J’aime écrire dans le silence, haha!

Quels sont vos prochains projets?

Je n’ai pas de projets à court terme pour le moment, je me concentre sur ma fille, mon travail, et mes belles amitiés. Je vis présentement une vie que j’adore!


Un été italien de Rebecca Serle

 


Publié chez Saint Jean le 4 juin 2024

320 pages

Lu en format papier

4e de couverture

À la mort de sa mère, Katy est bouleversée. Carol n’était pas seulement sa maman, elle était aussi sa meilleure amie. Pour ne rien arranger, leur escapade à Positano, le village « magique » dont Carol a rêvé toute sa vie, était prévue sous peu. Katy doit maintenant faire le voyage seule... . À son arrivée en Italie, elle comprend que la magie dont parlait Carol est bien réelle. Un événement inusité plonge Katy dans une aventure incroyable qui lui permettra de découvrir sa mère sous un autre angle... ainsi que ce grand secret qu’elle a gardé enfoui toute sa vie. . Cet été italien transformera Katy. Et lui permettra de comprendre que les liens qui l’unissent à sa mère survivront bien au-delà de la mort..

Mon avis

Ce bouquin n’est pas écrit par une auteure québécoise, ni même canadienne, mais je tenais à lui donner une chance, car le thème abordé me touchait. J’adore les histoires de voyage et de découverte de soi. Heureusement, je n’ai pas perdu ma mère, mais j’ai perdu ma grand-mère et c’est un peu ce qui a déclenché ma passion pour l’écriture.

Je sais que plusieurs lecteurs vont penser que Katy est égoïste d’abandonner son mari et son père pour aller se retrouver en Italie. Je ne trouve pas que c’est le cas. Katy n’est pas parfaite, mais elle avait besoin de vivre son deuil et au commencement, elle devait effectuer ce voyage avec sa mère, alors c’est compréhensible. Est-ce qu’elle aurait dû se rapprocher autant d’un autre homme en absence de son mari ? Ne dit-on pas que parfois qu’il faut s’éloigner pour mieux se retrouver ? Dans le cadre de l’histoire, je crois que sa rencontre avec Adam était nécessaire pour l’aider à prendre une décision difficile. Personnellement, j’ai préféré Katy à Adam, à qui on ne peut rien refuser.

Je n’ai jamais pu visiter l’Italie. Toutefois, j’ai ressenti l’ambiance à travers les mots de l’auteure. J’avoue que j’ai éprouvé de la difficulté avec les apparitions surprises de la mère de Carol et les retours dans le passé, mais si vous le lisez avec une tête reposée, cela ne devrait pas causer de problème. Je dirais même qu’ils ajoutent des éléments à la compréhension de l’histoire.  Il y a une touche de surnaturel, si vous avez perdu une personne près de vous, vous allez possiblement mieux comprendre les réactions de la protagoniste.

C’est un roman à déguster l’été ou pour vous réchauffer l’esprit l’univers. Les descriptions des restaurants et des repas que Katy mange ont capté mon attention. Je vous suggère de ne pas parcourir les pages le ventre vide. J'ai noté la partie musicale que j’aime lire dans les livres. J’ai eu envie d’écouter Frank Sinatra.

Autant que j’ai peu apprécié Adam, j’ai bien aimé les apparitions Carol, qui ajoute un peu de fraicheur au voyage. On a l’impression que leur relation est davantage amicale. 

Extraits

Eric et moi nous sommes rencontrés lorsque nous avions tous les deux vingt-deux ans. Nous étions étudiants en dernière année à l’université de Californie à Santa Barbara. C’était un libéral de la côte est, déterminé à entrer dans le milieu de la politique ou du journalisme. J’étais originaire de Los Angeles, profondément attachée à mes parents et aux palmiers, et certaine que je serais incapable de vivre à plus de deux heures de route de chez moi. (p,13)

Je sais qu’à cet instant, nous pensions tous les deux à l’épisode de Friends, où Rachel et Ross n’ont pas du tout la même définition de l’expression « faire une pause », à l’idée qu’une pause était une forme de surplace, jamais une accélération. (p.27)

Après sa mort, c’était comme si quelque chose s’était éteint en moi. J’étais anesthésiée. Paralysée. Incapable de verser une larme quand l’infirmière a annoncé qu’elle était morte. Ou pendant son enterrement. Ou quand j’ai entendu mon père, d’habitude si stoïque, sangloter dans la cuisine. Qu’est-ce qui clochait chez moi ?  Je craignais que ma mère n’ait emporté mon cœur avec elle. (p.58)

Ce que je n’avais jamais avoué à Eric, parce que je ne savais pas comment le formuler sans que cela màne à une autre conversation, c’était que cela ne m’intéressait plus que ce soit supposé me maintenir en vie. Manger, boite, dormir, faire du sport, toutes ces choses étaient pour les personnes qui souhaitent vivre, être en bonne santé. Ce n’était pas mon cas. (p.109)

Autre chose me chamboule. La journée, la présence d’Adam..Je suis bouleversée de constater à quel point c’est délicieux d’avoir le sentiment d’exister, d’être désirée et.d’être étrangère. D’être regardée par un homme qui ne m’a jamais vue terrassée par une gastro, ou pliée de douleur le premier jour de mes règles. Mieux encore : la sensation de regarder quelqu’un dont le corps, l’esprit et l’histoire me sont inconnus. (p.122)

 


samedi 22 juin 2024

Entrevue avec Madeleine Grenier

 


Crédit : Merci à l'auteure pour la photo 

Biographie

Passionnée d’histoires fantastiques et de jeux vidéo depuis sa tendre enfance, Madeleine a toujours rêvé d’écrire ses propres récits. Œuvrant désormais à son compte comme linguiste, elle prête sa plume aux plus grands studios de jeux AAA.

Crédit : Zetnar – Les ailes de la vengeance | Boutique BouquinBec


Questions

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans l’écriture?

En toute honnêteté, mon intérêt pour l’écriture vient d’une vive frustration. À l’adolescence, j’ai découvert l’univers fascinant des mangas et des animés japonais – Sakura, Berserk, Escaflowne, Yu-Gi-Oh! Ces quelques titres ont tous quelque chose en commun : une fin exécrable. On me servait tout un lot d’aventures merveilleuses et de personnages attachants pour conclure en queue de poisson ou en profanant des mondes attachants. Après avoir accumulé les déceptions, je me suis jurée qu’il existerait un jour un récit qui comblerait toutes mes attentes.

Quelles sont vos inspirations lorsque vous écrivez?

Mon inspiration vient principalement des jeux vidéo. Mon amour pour les vampires est né de la série Castlevania, où dès l’âge de 5 ans j’ai été charmée par des personnages charismatiques et surpuissants. Je pense aussi à la culture japonaise dans son ensemble, sans oublier l’univers riche de D&D et des Elder Scrolls, pour ne nommer que ceux-là. Mon style d’écriture s’inspire de mes deux auteurs préférés, Alexandre Dumas et Bram Stoker. C’est un peu ça Zetnar : si Athos et Dracula avaient un bébé. Ou si Sephiroth pouvait tomber amoureux. Un heureux mariage entre combats, romance et magie.

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur?

Écrire prend du temps. Si vous êtes sérieux.se dans votre démarche, songez à introduire des séances d’écriture régulières dans votre emploi du temps. Le mieux est d’y toucher à tous les jours, même si ce n’est que pour quelques minutes. Une fois que l’écriture devient une seconde nature, comme se brosser les dents, vous verrez votre projet évoluer considérablement.

Au départ, je n’avais pas de plan d’écriture et j’ai dû supprimer des pages et des pages de contenu non pertinent (on parle de centaines de pages ici!). C’est essentiel d’avoir une ligne directrice pour ne pas vous perdre en cours de route.

N’attendez pas le moment parfait.

Quels défis avez-vous rencontrés pendant l’écriture de Zetnar?

Étant une personne très occupée, mon principal obstacle a été la gestion du temps. C’est à coups de petites minutes ici et là que le roman a vu le jour. Lorsqu’on écrit que quelques lignes seulement par semaine, voire par mois, on voit mal comment on pourra terminer un jour. Puis, la fameuse COVID-19 est arrivée et j’ai profité de cette pause pour recentrer mes objectifs.

Écrivez-vous avec de la musique? Si oui, avez-vous une chanson fétiche?

Oui! J’ai un faible pour les bandes sonores de jeux vidéo ou de films! Je dirais que 99 % du temps, j’écoute de la musique de Sonic.

Quels sont vos prochains projets?

Le tome 2 de Zetnar devrait paraître cet automne, après quoi je me lance sur la correction du tome 3. J’ai aussi des plans pour l’écriture d’un roman léger, une romance humoristique pour la Saint-Valentin.


Poussière d’été de Joanie Boutin

 

Publié chez la courte échelle le 17 avril 2024

280 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Maëllie, dix-huit ans, a été victime d’un grave accident de la route dans lequel elle a perdu sa meilleure amie. Depuis, elle ne se reconnaît plus. Pour échapper à la sollicitude étouffante de ses parents et oublier son angoissant retour au cégep, la jeune femme décide de passer l’été chez sa grand-mère, dans un village côtier du Maine. Sur place, elle fait la rencontre d’un groupe de garçons qui ignorent tout de la tragédie qu’elle a vécue. Au bord de la mer, entourée de ses nouveaux amis, et d’un certain Oliver avec qui elle noue des liens plus étroits, Maëllie se reconstruit peu à peu. Mais les événements passés, surtout ceux auxquels elle n’a jamais voulu faire face, refusent d’être réduits au silence. Une histoire d’amour, d’amitié et de résilience qui nous emporte dans un raz de marée d’émotions.

Mon avis

C’est le premier roman que je lis de cette auteure et je regrette presque de ne pas l’avoir découverte avant. Si vous aimez les livres pour jeunes adultes, c’est une écrivaine à suivre. Même si je ne suis pas amatrice de l’été à cause de la chaleur, je sentais que j’allais apprécier l'oeuvre et je n’ai pas été déçue. C’est le meilleur moment pour la découvrir et se rafraîchir les idées. J’ai pu voyager dans le Maine le temps de quelques chapitres. J’étais trop jeune pour me souvenir de cet endroit, mais on ressent l’ambiance du bord de l’eau avec les mots de l’auteure.

Si vous craignez de vous lancer à cause de l’âge de la protagoniste, je vous rassure qu’elle est mature pour une femme de 18 ans et au mieux, vous allez vous rappeler des souvenirs ou la slush était votre boisson préférée. J’ai autant apprécié Maëllie que sa grand-mère. D’ailleurs, j’ai ressenti un pincement en repensant à la mienne. Leur lien est spécial et après la romance et le deuil, c’est le thème le plus important du livre.

Bien qu’Olivier soit présent presque toute l’histoire, la relation se développe lentement et je trouve que c'est un point fort. Souvent à leur âge les hormones prennent le dessus, mais là, l’auteure nous réserve quelques surprises. J’ai aussi été marqué par la maturité d’Olivier, c’est le genre de garçon que j’aurais souhaité sortir à cet âge. Toutefois, il n’est pas parfait et il a le don de toucher le bouton pour blesser lorsqu’il est déçu ou fâché. C’est ce qui le rend charmant, on finit par lui pardonner.

Même si la mort de la meilleure amie de Maëllie est omniprésente dans l’œuvre, on y voit une certaine luminosité en sachant que la protagoniste recommence à s’ouvrir aux autres et tente de se reprendre en main et à s’écouter surtout concernant son futur. Pour cette raison, je l’admire et elle m’a gardée captivée jusqu’à la toute fin.

Extraits

Depuis l’accident, les véhicules sont des tombeaux sur roues qui filent à tout allure, prêts à engloutir des vies au moindre faux mouvement. Après presque un an en thérapie, mon seul progrès est d’accepter de voyager dans d’énormes véhicules qui ne risquent pas de s’écrabouiller lors d’un impact, comme des autobus, des trains, des camions. (p.12)

La vérité, c’est que je voudrais qu’on me laisse tranquille. Qu’on me laisse me donner tout entière à ma peine, à l’engourdissement qui me gagne peu à peu. Mais ce n’est pas acceptable pour ceux qui en ont assez que ma tristesse perdure depuis presque un an. (p.25)

J’ai pas assez d’ambition pour appeler ça « faire carrière ». Je veux juste avoir un emploi qui paie bien pour passer mes moments libres à faire ce que j’aime. J’ai pas envie qu’une carrière me définisse ou prenne tout mon temps. (p.111)

Il me reste un mois et demi d’été. Un mois et demi pour apprendre à être heureuse. Et peut-être qu’après, je serai assez forte pour retourner au Québec et reprendre une vie normale. (p.161 )


Entrevue avec Pascale Dupuis Dalpé

 

Biographie

Détentrice d’un diplôme d’études collégiales en art graphique et d’un second diplôme en informatique, Pascale Dalpé n’avait jamais concilié ses amours pour la littérature et sa vie professionnelle. Elle écrit son premier roman à l’âge de 13 ans, une histoire d’amour de 150 pages qui finit à la poubelle. C’est le chemin qu’ont pris tous ses écrits, jusqu’en 2015, quand elle se permet de faire lire un extrait à sa mère. Sous les encouragements de celle-ci, elle décide de se lancer le défi d’écrire un roman complet, mais trop tard pour sa mère qui est décédée avant d’en lire le résultat final.

Mais qui est réellement Pascale Dupuis Dalpé, dont le nom de sa mère est venu s’ajouter, en hommage à celle à qui elle doit cet amour pour la langue française.

"En réalité, je ne suis personne et je suis tout le monde en même temps. Enfant, j’étais une rêveuse, mais je n’avais rien d’une romancière, je n’étais que moi !"

"Aujourd’hui, je suis enfin la romancière que j’ai toujours voulu être, que j’ai toujours sentie qui sommeillait en moi. Après avoir vécu une série d’épreuves difficiles, comme la majorité des gens, l’écriture m’a permis de me recentrer et de calmer mes émotions, mes craintes et mes angoisses. Ce fut ma thérapie et ce l’est toujours aujourd’hui."

"Quand j’écris, je redeviens la rêveuse, l’enfant qui est en moi écrit et écrira toujours. Je suis au-delà du temps et du réel, je suis LE livre que j’écris."

Crédit pour la photo et biographie :  Pascale Dupuis Dalpe - Romancière

Questions

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans l’écriture ?

Au moment de ma séparation (après 16 ans de vie commune) je n’arrêtais pas de penser que j’aurais enfin le temps d’écrire et lorsque mon père est mort, j’ai écrit plusieurs poèmes pour réguler ma peine. J’ai fait lire l’un d’eux à ma mère. Ça et ma séparation ont été les deux éléments déclencheurs. Un parce que j’en avais envie et l’autre parce que j’en avais besoin.

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur ?

Ne néglige pas les réseaux sociaux, c’est ce qui te permettra d’être lu. Pour tout le reste, crois en toi, trouve-toi un alpha-lecteur de confiance et une bonne équipe pour t’épauler et vas-y.

Quels défis avez-vous rencontrés pendant l’écriture de votre premier livre ?

Le plus difficile ça été de débuter, d’écrire les premières lignes. J’ai laissé passer près d’une année entière avant de commencer à mettre mon projet sur le papier. Je connaissais mon histoire dans l’ensemble, mais je ne savais pas par où commencer ni comment organiser mes idées. J’ai écouté beaucoup d’entrevues d’auteurs connus et moins connus jusqu’à ce que je trouve la technique avec laquelle j’étais à l’aise. À partir de là, tout a déboulé. J’ai écrit 350 pages manuscrites en 44 jours, je ne faisais pratiquement que ça, n’arrêtant que pour dormir et travailler. Il ne restait plus que la relecture et la correction.

Qu’est-ce que vous mentionneriez aux lecteurs pour les intéresser davantage à lire des nouvelles ?

Des nouvelles, je n’en écris pas personnellement. Ce n’est pas que je n’aime pas ça, mais je n’y arrive pas. Pâté pour Chien devait être une nouvelle de prime abord, mais c’est devenu un roman. Pour les lecteurs, quand on aime un auteur, on aime tout ce qu’il écrit. C’est donc une excellente manière de rencontrer de nouvelles plumes et de trouver des perles de littérature sans pour autant investir dans des romans plus ambitieux.

Selon vous, quels sont les avantages d’être une auteure indépendante ?

Les avantages ? Réellement, je ne sais pas vraiment. Pour moi, j’aime avoir le contrôle sur mes romans et c’est la raison pour laquelle j’apprécie d’être indépendante. Par contre, avec les maisons d’édition à compte d’auteurs, nous sommes mieux représentés (bien sûr, je parle pour moi, car j’ai beaucoup de difficulté avec tout ce qui touche le marketing ou les réseaux sociaux). Il ne faut surtout pas oublier qu’en tant qu’auteure indépendante, on est souvent considérée de moindre qualité parce qu’on n’a pas derrière nous l’équipe de la maison d’édition. Par contre, nous avons accès à une équipe professionnelle que l’on choisit soi-même. Un jour, cette ligne de pensée deviendra de l’histoire ancienne, en attendant, il faut continuer de travailler fort pour offrir aux lecteurs le meilleur de nous-mêmes.

Écrivez-vous avec de la musique ? Si oui, avez-vous une chanson fétiche ?

Je n’ai jamais été une personne très musicale. Les sons qui m’animent sont ceux de la vie. J’adore m’installer dans un parc ou dans un café et écrire aux sons des conversations ou même des cris des enfants. C’est un élément très inspirant pour moi.

Quels sont vos prochains projets ?

Actuellement, je termine le dernier tome de ma pentalogie qui se nomme maintenant « Désinence », en raison à la terminaison de chacun des titres. Ensuite, j’ai un projet de roman pour jeunes adultes avec mon fils ainsi qu’un autre que j’ai écrit à mes débuts et qui est pratiquement fini. Mon éditrice m’a aussi demandé un nouveau ONI que j’ai commencé et qui n’attend que mon attention. Mais par-dessus tout ça, comme pour Pâté pour Chien, j’ai un projet engagé pour la cause des femmes que j’ai vraiment hâte de mettre à jour. Alors, beaucoup de projets et pas assez de temps pour m’y consacrer pleinement, donc, attendez-vous à beaucoup de choses pour les prochaines années.


vendredi 14 juin 2024

Virage instinctif de Mylène Bossé

 

Publié chez Édiligne le 22 avril 2024

350 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Chirurgien réputé dans la ville de Whistler, je suis honteux de mon statut d’ex-alcoolique qui a failli me détruire. L’arrogance est devenue une façon de me protéger, comme une seconde nature. Entre mon boulot et mes amis du Vieux Rock Pub, je maîtrisais parfaitement tous les aspects de mon existence jusqu’à ce que je croise Lizzie... Cette infirmière au caractère bien trempé est loin de me laisser indifférent. Je suis incapable de résister à son attraction.

JE. LA. VEUX. Ce qui devait n’être qu’un simple jeu de séduction entre nous se transforme rapidement en une relation intense, au point de me rendre vulnérable et de m’amener à baisser ma garde. De lourds secrets menacent d’être dévoilés, mais je ne suis pas prêt à affronter le fantôme de mon passé qui guette le moment propice pour ressurgir. Et si, par miracle, j’arrivais à le surmonter, quel serait le prix à payer ? Quoi qu’il en soit, ce sont finalement les mensonges, que j’ai en horreur, qui risquent de me faire disjoncter....

Mon avis

Depuis que j’ai lu l’histoire de Sasha dans Virage absolu, le premier tome de cette série, Mylène Bossé a gagné une place spéciale dans ma liste d’auteures à suivre. Je trouve qu’elle se surpasse à chaque livre. Cette fois-ci, le roman se déroule dans le milieu médical. J’avais l’impression d’assister à un épisode des premières saisons de Grey’s anatomy.

Brent m’a fait penser à McSteamy avec son côté arrogant et il y a des airs si on se fit à la couverture. Dès les premiers chapitres, on devine que Brent a un passé troublant, mais qu’il s’est repris en main. Il mérite son surnom de Dr Aroguant , il est un brin possessif lorsqu’il est amoureux, mais il a un grand cœur et c’est un homme intéressant qui m’a captivée jusqu’à la dernière page. Je dirais même que c’est le point fort du roman.

J’ai bien aimé Lizzie aussi, une infirmière qui garde un secret et qui vous fera vivre des montagnes russes d’émotion. Je donne mon étoile du match à Brent, mais la protagoniste se trouve en deuxième position. Elle est intrigante et ajoute du piquant au récit.

Il s’agit du 4e bouquin de la série Virage et même si les livres sont indépendants, je recommande de les lire en ordre pour ne rien manquer, car les personnages reviennent. Cela fait un an que j’ai lu le 3e tome et j’ai pu comprendre l’histoire de Lizzie et Brent sans trop de difficulté et c’est le seul qui se déroule dans un hôpital.

Extraits

Malgré l’anxiété qui me rond les tripes, je n’oserais pas avouer à quiconque que ma première chirurgie solo en tant que médecin à mon propre compte m’effraie comme ce n’est pas possible. J’ai le trac, mais cette procédure, je l’ai effectuée des dizaines de fois avec succès. À titre de futur traumatologue, j’affronterai bien pire tous les jours. (p.11)

Mais ou avais-je la tête ? Pleurnicher devant le médecin le plus canon de l’hôpital. Il a sûrement cru que j’étais la plus débile des infirmières qui existent. Jusqu’à n’éprouver pour moi que de la pitié. Je ne suis rien, et il est le dieu de la chirurgie. Maintenant, il aura une piètre opinion de moi. Une femme incapable d’encaisser que l’univers est parfois injuste. (p.35)

La laisser partir a été plus difficile que je ne l’aurais cru. Je n’avais qu’une seule envie : la soulever sur mon épaule et l’amener dans mon lit. Se précipiter n’aurait cependant servi à rien. Mieux vaut faire les choses comme il se doit. Mais bordel, cette fille me rend complètement dingue..possessif. Pour quelles raisons suis-je si chamboulé de seulement savoir qu’elle se trouve à proximité ? Cette voix dans ma tête me supplie de ne pas la laisser filer, de la séduire jusqu’à ce qu’elle ne veuille plus partir. (p.105)

Comment une femme qui est fan de Disney au point de porter des foutus bas à l’effigie de l’un des personnages peut ne pas comprendre l’allusion au prince charmant sur son cheval blanc ? Mon but était de la faire sourire, pas de la rendre perplexe. (p.151)

Mon entrevue avec l'auteure

Ma chronique Virage absolu 

Ma chronique Virage interdit 

Ma chronique Virage impulsif 

mardi 11 juin 2024

Rendez-vous au bord du Lac de Carley Fortune

 

Publié chez Robert Laffont le 7 juin 2024

392 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Deux inconnus sont réunis pendant une journée qu’ils concluent par une promesse, tenue par elle, mais rompue par lui. . À trente-deux ans, la vie de Fern Brookbanks ne ressemble en rien à ce qu’elle avait imaginé. Au lieu de vivre à Toronto, elle est rentrée au bercail pour gérer le domaine de villégiature de sa mère dans le Muskoka. Elle s’était pourtant juré qu’on ne l’y prendrait jamais. L’entreprise va mal, son ex en assure la direction et Fern ne sait par où commencer..

Il lui faut un plan, ça presse. À sa grande surprise, Will débarque neuf ans trop tard avec sa valise et une offre qui ne se refuse pas. Lui seul peut comprendre ce que traverse Fern. Mais comment peut-elle faire confiance à ce mirage cravaté et rasé de frais, qui ressemble si peu au jeune homme bohème qu’elle a connu des années plus tôt? Will cache quelque chose, et Fern n’est pas sûre d’avoir envie d’en savoir plus.. Or il y a dix ans, Will Baxter tendait une main secourable à Fern. Pourra-t-elle lui rendre la pareille aujourd’hui ?

Mon avis

Je le recommande chaudement si vous aimez la romance. Je dirais que c’est quand même le deuxième thème puisque Fern et Will se questionnent sur leur futur professionnel. La famille est aussi dans le top 5 puisque Fern doit gérer la mort accidentelle de sa mère qui la ramène dans un lieu qu’elle ne s’imaginait pas vouloir s'installer. Le retour de Will la bouleversera et la fera réfléchir. Je ne peux pas vous en dire plus, mais le parcours de Fern ne vous laissera pas de glace. Will nous réserve quelques surprises en lien avec sa famille.

Au commencement, je trouvais la protagoniste un peu froide, mais à force de la voir agir avec son amie Whitney, Will, son ancien amoureux et les autres employés, elle m’a stupéfaite à plus d’une reprise. Malgré tout, je donne mon étoile du match à Will. Il croyait avoir laissé son passé d’artiste derrière lui et pour cette raison, je me suis reconnue en lui. Il semble garder un sombre secret et pas seulement à cause de sa sœur. Il m’a gardé captivé dès son arrivée dans le roman et j’ai eu un léger faible pour lui jusqu’à la fin. C’est le personnage qui m’a été le plus difficile à dire au revoir. Il s’occupe énormément de l’enfant de sa sœur et qu'il lui tient à cœur comme s’il était le sien, je trouve que c’est rare qu’on voie des hommes comme lui dans les bouquins.

C’est une histoire parfaite à lire pendant les vacances. À remarquer les titres des autres livres de l’auteure, on note que l'été l'inspire. Juste à imaginer les paysages, ce roman m’a remonté le moral bien que le récit ne demeure pas en ligne droite. Mon cœur s’est serré à cause de ce qui arrivait à Fern et son entourage. Je vous conseille d’être assez éveillé avant de parcourir l’œuvre, car il se déroule en trois périodes : 1990, le présent et il y a 10 ans lors de la première rencontre de Fern et Will. Heureusement, chaque chapitre est bien indiqué, cela aide à s’y retrouver.

Avant l’an dernier, je ne connaissais pas Carley Fortune, mais elle fait partie maintenant de ma liste d’auteurs à suivre.

Extraits

Et aussitôt, je le retrouve, avec ses rides de joie et ses yeux bleu ciel, le Jamie qui chantait Jagged Little Pill d’Alanis Morissette, gelé et vêtu d’un caftan violet qu’il avait dérobé dans le chalet de madame Rose. (p.9)

La machine à rumeurs de l’école secondaire de Huntsville fut longtemps alimentée par des potins concernant Fern Brookbanks. C’était il y a des années, mais je savais que les gens croyaient toujours que j’étais restée « cette fille », celle qui avait dérapé. Avec de la chance, l’affluence au café forcerait mon esprit à se mettre en mode automatique après le dixième expresso. (p.24)

En matière d’insomnie, je suis réglée comme une montre suisse. Quand ça se produit, j’ouvre la fenêtre dans l’espoir que la brise dans les branches et le clapotement de l’eau contre les rochers m’aide à m’assoupir. Il m’arrive aussi de me rabattre sur une appli de méditation pour retrouver au plus sacrant la pleine conscience et la béatitude du sommeil. Mais le plus souvent, je reste là, dans mon lit d’adolescente, à me demander ce que je vais faire de ma vie. (p.55)

Quand j’étais enfant, je lui en voulais de travailler autant. Je détestais chacun des repas que je devais prendre seule, chacune des urgences qui nécessitaient sa présence alors que nous étions censées passer la soirée ensemble. Je n’ai jamais voulu être au service de mon travail comme elle l’était, mais je donne pourtant cinquante heures par semaine à Filtr. Je sais ce que demande la gestion d’une entreprise. (p.86)

Owen porte un pyjama turquoise, et Will, je m’en rends compte, lui chante Closing Time, le tube qui clôturait toutes les danses de première secondaire. (p.122)


samedi 8 juin 2024

Cant’ bear to be without you by Mandy Rosko

 

Published on October 30th, 2019

232 pages

I read the paperback version

Back cover

Some fires never go out...

Jonas MacBride left Lakeview in his past, including the woman who spurned him. There was no place there for a subhuman like him – someone born to shifters without the ability to transform. Yet after years of building a life for himself, and a career as a firefighter, he's sent back to Lakeview to investigate some recent brushfire incidents. And on his first day in town he runs right into the woman he once thought he'd spend his life with.

Taylor Daniella Norina thought she'd seen the last of Jonas until he shows up asking questions about fires – questions that none of the shifter community is interested in answering. She can tell that Jonas doesn't want to be there, and she'd prefer he left as soon as possible too. Someone might be hiding the truth about who's setting the brushfires, but Taylor has her own secret – one involving the child she carried when Jonas left her behind.

Can't Bear to Be Without You is book 3 in the You've Got to be Shifting Me series.

My review

This is the third book of the series, but you don’t have to read them all to understand the story. I will recommend to do it because some characters are making a cameo, but each novel are different. If you like shifter, I think you will like it. Since I am a sucker for second chances, I enjoyed reading Jonas and Taylor’s adventure. Since the book is short, I did not have a chance to get bored. It’s a turn page. Don’t worry, 240 pages is enough to complete even though, I thought the end was a little rush.

The author used a trope I saw a few times in romance, but it was refreshing to see the protagonist was shifters especially bears. It changed from werewolves that we see so many times in that genre. Except the fact that Jonas was complaining to not be a full shifter, I had the feeling they were humans. You do not even have to like shifters to read this novel. 

I would give a star at Taylor because she had to raise her daughter alone without any support because her people didn’t accept her situation and Jonas was gone. In the same time, Jonas grew up enough to take his responsibility. He is not perfect, but I started to like him at the end. He risks his life for the woman he loves. I like to see that in romance.

Excerpts 

" So, have you been fighting a lot of fires lately? "

" Not really. My first two times out were to help a woman who called us to tell us her entire house was lit up. "

" That’s..pretty terrible. Was she all right? "

He snorted a laugh. " Yeah. Her house was fine too. Her dog just got stuck beneath the porch. She wanted our help getting it out. " (p.4)

If you chose not to have Meg, that was up to you. If you wanted to give her up for adoption because you weren’t ready, also up to you. If you wanted to keep her, then that was going to be on no one but you. It was the same with Jonas. That wasn’t my decision to make for you. (p.17)

He was only part shifter. Not human enough for the humans to call him human, and not enough of a shifter to change his form or be taken in by any shifters. (p.64)

My interview with the author

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