mercredi 26 juin 2024

Il n’y a pas de hasard, que des rendez-vous de Rita Badraoui

 

Publié chez Le dauphin blanc le 19 février 2019

126 pages

Lu en format papier

4e de couverture

À 33 ans, Nina ne se remet pas de sa rupture avec Paul. Alors qu'elle se voyait la bague au doigt, prête pour fonder une famille, elle doit faire le deuil de sa relation et des enfants qu'elle imaginait déjà. Triste et en colère, elle ne rêve que d'une chose : partir loin de Montréal et s'évader. Par chance, elle gagne un séjour dans une auberge, l'Auberge de Vie. Alors qu'elle croyait y passer quelques jours de repos, Nina découvre un univers où elle fera des rencontres qui transformeront à jamais sa vision de la vie...

Un roman feel good qui, dans un style léger et très actuel, livre des clés et des pistes de réflexion sur l'amour, le bonheur, la spiritualité, le sens de la vie et la possibilité de se réinventer. Dans la foulée du best-seller Le Why Café, ce livre est un véritable phénomène. Il suscite un réel engouement de la part des lecteurs qui n'hésitent pas à le recommander auprès de leurs amis. Et si, à votre tour, vous aviez rendez-vous avec ce livre ?

Mon avis

Je dédie cette chronique à Christine Michaud. Je me souviens de la première conférence à laquelle j’ai assisté, elle avait prononcé le titre du livre. J'ai encore eu plus envie de le lire. J’ai conscience qu’il a été publié en 2019, mais je crois qu’il y a une raison pour laquelle il est tombé entre mes mains à ce moment-ci de ma vie. J'ai noté plusieurs notions que je connaissais déjà, mais un rappel me réconforte chaque fois.

Comme je vis une période de stress en ce moment, je me suis reconnue en Nina et j’ai apprécié chacune des rencontres qu’elle fait à l’Auberge. Les conversations sont profondes, mais accessibles à tous les lecteurs. Sans trop aller dans les détails de la spiritualité, je pense que l’œuvre peut donner des pistes à n’importe qui qui souhaite procéder à des changements dans sa vie. Quelques jours avant de parcourir les pages de cette oeuvre, je me disais que j’étais tannée de tourner en rond et c’est une des raisons pour laquelle le bouquin n’est pas resté longtemps dans ma pile. Le titre m’interpellait depuis que je l’avais vu dans le courriel des suggestions de lectures estivales de la maison d’édition.

Certaines personnes pourraient dire que Nina se plaint énormément dans le récit, j’ai aussi eu cette impression au commencement. Toutefois, elle évolue étape par étape au fil des rencontres et en découvrant des outils pour être davantage heureuse. Sans être une adepte du spirituel, de la méditation et du yoga, elle s’ouvre et des changements s’opèrent en elle. J’ai quand même pris le temps d’associer les astuces que les personnages lui donnaient, mais j’ai terminé le livre rapidement, tellement j’étais entrée dans l’histoire.

Extraits

Braver sa peur était le signe qu’elle venait, en quelque sorte, de surmonter le traumatisme de la tentative de suicide de sa mère au volant. (p.13)

Financièrement, c’était très confortable, mais je me suis rendu compte à un moment donné que j’étais malheureuse, car je passais à côté de ma vie. Alors, à 40 ans, j’ai décidé de faire ce que j’aimais pour ne plus à avoir à travailler un seul jour de ma vie. Depuis toujours, j’étais passionnée de pâtisserie, et c’est en faisant ma tarte au citron une fois à la maison que j’ai eu l’idée d’en faire mon nouveau métier. (p.18)

Je ne sais pas si on peut appeler ça du courage. À l’époque, c’était le bon sens pour moi. J’étais rendue à un point où je n’avais plus vraiment le choix..(p.16)

En se tournant sur le dos, les bras en croix, elle découvrit sur le plafond une magnifique fresque, où il était dessiné Where attention goes, energy flows (l’énergie va là où se dirige l’attention). (p.23)

Méditer, ce n’est pas arrêter de penser. Vous avez raison, c’est impossible d’arrêter de penser, nous sommes faites comme ça. Méditer, c’est laisser passer les pensées qui traversent notre esprit comme on voit passer des nuages dans le ciel. (p.45)

Pour moi, le lâcher-prise, c’est faire tout ce qui est sous son contrôle pour que le but poursuivi ait le plus de chances d’aboutir. Agir et persévérer même s’il y a des obstacles qui se mettent en travers de son chemin. Ne négliger aucun détail et être minutieux dans sa préparation. En revanche, une fois que tout est fait, c’est là que le vrai lâcher-prise arrive alors que l’on renonce à contrôler le résultat de ce qu’on a mis en place, car le résultat de nos efforts ne dépend pas que de nous ; il dépend aussi des circonstances et de la réaction des personnes impliquées. (p.63)

J’ai arrêté de me comparer, en me concentrant sur mes choix et mon propre parcours de vie. J’ai aussi arrêté aussi de critiquer les autres. Gerardo m’a fait réaliser que plus on juge les autres, plus on a tendance à se juger soi-même. Alors, j’ai appris à ne plus juger qui que ce soit pour m’autoriser à être comme je suis ou comme je voudrais être. (p.77)

Nina eut, pour un instant, la drôle impression d’être la princesse Jasmine sur le tapis volant d’Aladdin. Ce qui était vrai dans un certain sens : la méditation guidée que lui a offerte Gabriel par la suite l’avait transportée dans un voyage hors du temps et de l’espace. (p.81)

Quand vous êtes dans la gratitude, vous ne pouvez pas ressentir au même moment des émotions négatives. Remerciez pour ce que vous avez déjà, mais ayez aussi de la gratitude pour ce que vous voulez avoir, comme si c’était déjà là. Ainsi, vous basculerez complètement d’une mentalité de manque à une mentalité d’abondance. (p.101)


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