Publié chez la
courte échelle le 17 avril 2024
280 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
Maëllie, dix-huit ans, a été victime d’un grave
accident de la route dans lequel elle a perdu sa meilleure amie. Depuis, elle
ne se reconnaît plus. Pour échapper à la sollicitude étouffante de ses parents
et oublier son angoissant retour au cégep, la jeune femme décide de passer
l’été chez sa grand-mère, dans un village côtier du Maine. Sur place, elle fait
la rencontre d’un groupe de garçons qui ignorent tout de la tragédie qu’elle a
vécue. Au bord de la mer, entourée de ses nouveaux amis, et d’un certain Oliver
avec qui elle noue des liens plus étroits, Maëllie se reconstruit peu à peu.
Mais les événements passés, surtout ceux auxquels elle n’a jamais voulu faire
face, refusent d’être réduits au silence. Une histoire d’amour, d’amitié et de
résilience qui nous emporte dans un raz de marée d’émotions.
Mon avis
C’est le premier
roman que je lis de cette auteure et je regrette presque de ne pas l’avoir
découverte avant. Si vous aimez les livres pour jeunes adultes, c’est une écrivaine
à suivre. Même si je ne suis pas amatrice de l’été à cause de la chaleur, je
sentais que j’allais apprécier l'oeuvre et je n’ai pas été déçue. C’est le
meilleur moment pour la découvrir et se rafraîchir les idées. J’ai pu voyager
dans le Maine le temps de quelques chapitres. J’étais trop jeune pour me souvenir
de cet endroit, mais on ressent l’ambiance du bord de l’eau avec les mots de
l’auteure.
Si vous craignez
de vous lancer à cause de l’âge de la protagoniste, je vous rassure qu’elle est
mature pour une femme de 18 ans et au mieux, vous allez vous rappeler des
souvenirs ou la slush était votre boisson préférée. J’ai autant apprécié Maëllie
que sa grand-mère. D’ailleurs, j’ai ressenti un pincement en repensant à la
mienne. Leur lien est spécial et après la romance et le deuil, c’est le thème
le plus important du livre.
Bien qu’Olivier
soit présent presque toute l’histoire, la relation se développe lentement et je
trouve que c'est un point fort. Souvent à leur âge les hormones prennent le
dessus, mais là, l’auteure nous réserve quelques surprises. J’ai aussi été
marqué par la maturité d’Olivier, c’est le genre de garçon que j’aurais
souhaité sortir à cet âge. Toutefois, il n’est pas parfait et il a le don de
toucher le bouton pour blesser lorsqu’il est déçu ou fâché. C’est ce qui le
rend charmant, on finit par lui pardonner.
Même si la mort
de la meilleure amie de Maëllie est omniprésente dans l’œuvre, on y voit une
certaine luminosité en sachant que la protagoniste recommence à s’ouvrir aux
autres et tente de se reprendre en main et à s’écouter surtout concernant son
futur. Pour cette raison, je l’admire et elle m’a gardée captivée jusqu’à la
toute fin.
Extraits
Depuis
l’accident, les véhicules sont des tombeaux sur roues qui filent à tout allure,
prêts à engloutir des vies au moindre faux mouvement. Après presque un an en
thérapie, mon seul progrès est d’accepter de voyager dans d’énormes véhicules
qui ne risquent pas de s’écrabouiller lors d’un impact, comme des autobus, des
trains, des camions. (p.12)
La vérité, c’est
que je voudrais qu’on me laisse tranquille. Qu’on me laisse me donner tout
entière à ma peine, à l’engourdissement qui me gagne peu à peu. Mais ce n’est
pas acceptable pour ceux qui en ont assez que ma tristesse perdure depuis
presque un an. (p.25)
J’ai pas assez
d’ambition pour appeler ça « faire carrière ». Je veux juste avoir un
emploi qui paie bien pour passer mes moments libres à faire ce que j’aime. J’ai
pas envie qu’une carrière me définisse ou prenne tout mon temps. (p.111)
Il me reste un
mois et demi d’été. Un mois et demi pour apprendre à être heureuse. Et
peut-être qu’après, je serai assez forte pour retourner au Québec et reprendre
une vie normale. (p.161 )
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