samedi 22 juin 2024

Entrevue avec Pascale Dupuis Dalpé

 

Biographie

Détentrice d’un diplôme d’études collégiales en art graphique et d’un second diplôme en informatique, Pascale Dalpé n’avait jamais concilié ses amours pour la littérature et sa vie professionnelle. Elle écrit son premier roman à l’âge de 13 ans, une histoire d’amour de 150 pages qui finit à la poubelle. C’est le chemin qu’ont pris tous ses écrits, jusqu’en 2015, quand elle se permet de faire lire un extrait à sa mère. Sous les encouragements de celle-ci, elle décide de se lancer le défi d’écrire un roman complet, mais trop tard pour sa mère qui est décédée avant d’en lire le résultat final.

Mais qui est réellement Pascale Dupuis Dalpé, dont le nom de sa mère est venu s’ajouter, en hommage à celle à qui elle doit cet amour pour la langue française.

"En réalité, je ne suis personne et je suis tout le monde en même temps. Enfant, j’étais une rêveuse, mais je n’avais rien d’une romancière, je n’étais que moi !"

"Aujourd’hui, je suis enfin la romancière que j’ai toujours voulu être, que j’ai toujours sentie qui sommeillait en moi. Après avoir vécu une série d’épreuves difficiles, comme la majorité des gens, l’écriture m’a permis de me recentrer et de calmer mes émotions, mes craintes et mes angoisses. Ce fut ma thérapie et ce l’est toujours aujourd’hui."

"Quand j’écris, je redeviens la rêveuse, l’enfant qui est en moi écrit et écrira toujours. Je suis au-delà du temps et du réel, je suis LE livre que j’écris."

Crédit pour la photo et biographie :  Pascale Dupuis Dalpe - Romancière

Questions

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans l’écriture ?

Au moment de ma séparation (après 16 ans de vie commune) je n’arrêtais pas de penser que j’aurais enfin le temps d’écrire et lorsque mon père est mort, j’ai écrit plusieurs poèmes pour réguler ma peine. J’ai fait lire l’un d’eux à ma mère. Ça et ma séparation ont été les deux éléments déclencheurs. Un parce que j’en avais envie et l’autre parce que j’en avais besoin.

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur ?

Ne néglige pas les réseaux sociaux, c’est ce qui te permettra d’être lu. Pour tout le reste, crois en toi, trouve-toi un alpha-lecteur de confiance et une bonne équipe pour t’épauler et vas-y.

Quels défis avez-vous rencontrés pendant l’écriture de votre premier livre ?

Le plus difficile ça été de débuter, d’écrire les premières lignes. J’ai laissé passer près d’une année entière avant de commencer à mettre mon projet sur le papier. Je connaissais mon histoire dans l’ensemble, mais je ne savais pas par où commencer ni comment organiser mes idées. J’ai écouté beaucoup d’entrevues d’auteurs connus et moins connus jusqu’à ce que je trouve la technique avec laquelle j’étais à l’aise. À partir de là, tout a déboulé. J’ai écrit 350 pages manuscrites en 44 jours, je ne faisais pratiquement que ça, n’arrêtant que pour dormir et travailler. Il ne restait plus que la relecture et la correction.

Qu’est-ce que vous mentionneriez aux lecteurs pour les intéresser davantage à lire des nouvelles ?

Des nouvelles, je n’en écris pas personnellement. Ce n’est pas que je n’aime pas ça, mais je n’y arrive pas. Pâté pour Chien devait être une nouvelle de prime abord, mais c’est devenu un roman. Pour les lecteurs, quand on aime un auteur, on aime tout ce qu’il écrit. C’est donc une excellente manière de rencontrer de nouvelles plumes et de trouver des perles de littérature sans pour autant investir dans des romans plus ambitieux.

Selon vous, quels sont les avantages d’être une auteure indépendante ?

Les avantages ? Réellement, je ne sais pas vraiment. Pour moi, j’aime avoir le contrôle sur mes romans et c’est la raison pour laquelle j’apprécie d’être indépendante. Par contre, avec les maisons d’édition à compte d’auteurs, nous sommes mieux représentés (bien sûr, je parle pour moi, car j’ai beaucoup de difficulté avec tout ce qui touche le marketing ou les réseaux sociaux). Il ne faut surtout pas oublier qu’en tant qu’auteure indépendante, on est souvent considérée de moindre qualité parce qu’on n’a pas derrière nous l’équipe de la maison d’édition. Par contre, nous avons accès à une équipe professionnelle que l’on choisit soi-même. Un jour, cette ligne de pensée deviendra de l’histoire ancienne, en attendant, il faut continuer de travailler fort pour offrir aux lecteurs le meilleur de nous-mêmes.

Écrivez-vous avec de la musique ? Si oui, avez-vous une chanson fétiche ?

Je n’ai jamais été une personne très musicale. Les sons qui m’animent sont ceux de la vie. J’adore m’installer dans un parc ou dans un café et écrire aux sons des conversations ou même des cris des enfants. C’est un élément très inspirant pour moi.

Quels sont vos prochains projets ?

Actuellement, je termine le dernier tome de ma pentalogie qui se nomme maintenant « Désinence », en raison à la terminaison de chacun des titres. Ensuite, j’ai un projet de roman pour jeunes adultes avec mon fils ainsi qu’un autre que j’ai écrit à mes débuts et qui est pratiquement fini. Mon éditrice m’a aussi demandé un nouveau ONI que j’ai commencé et qui n’attend que mon attention. Mais par-dessus tout ça, comme pour Pâté pour Chien, j’ai un projet engagé pour la cause des femmes que j’ai vraiment hâte de mettre à jour. Alors, beaucoup de projets et pas assez de temps pour m’y consacrer pleinement, donc, attendez-vous à beaucoup de choses pour les prochaines années.


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