Publié chez
Robert Laffont le 7 juin 2024
392 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
Deux inconnus
sont réunis pendant une journée qu’ils concluent par une promesse, tenue par
elle, mais rompue par lui. . À trente-deux ans, la vie de Fern Brookbanks ne
ressemble en rien à ce qu’elle avait imaginé. Au lieu de vivre à Toronto, elle
est rentrée au bercail pour gérer le domaine de villégiature de sa mère dans le
Muskoka. Elle s’était pourtant juré qu’on ne l’y prendrait jamais. L’entreprise
va mal, son ex en assure la direction et Fern ne sait par où commencer..
Il lui faut un
plan, ça presse. À sa grande surprise, Will débarque neuf ans trop tard avec sa
valise et une offre qui ne se refuse pas. Lui seul peut comprendre ce que
traverse Fern. Mais comment peut-elle faire confiance à ce mirage cravaté et
rasé de frais, qui ressemble si peu au jeune homme bohème qu’elle a connu des
années plus tôt? Will cache quelque chose, et Fern n’est pas sûre d’avoir envie
d’en savoir plus.. Or il y a dix ans, Will Baxter tendait une main secourable à
Fern. Pourra-t-elle lui rendre la pareille aujourd’hui ?
Mon avis
Je le recommande
chaudement si vous aimez la romance. Je dirais que c’est quand même le deuxième
thème puisque Fern et Will se questionnent sur leur futur professionnel. La
famille est aussi dans le top 5 puisque Fern doit gérer la mort accidentelle de
sa mère qui la ramène dans un lieu qu’elle ne s’imaginait pas vouloir s'installer.
Le retour de Will la bouleversera et la fera réfléchir. Je ne peux pas vous en
dire plus, mais le parcours de Fern ne vous laissera pas de glace. Will nous
réserve quelques surprises en lien avec sa famille.
Au commencement,
je trouvais la protagoniste un peu froide, mais à force de la voir agir avec
son amie Whitney, Will, son ancien amoureux et les autres employés, elle m’a stupéfaite
à plus d’une reprise. Malgré tout, je donne mon étoile du match à Will. Il
croyait avoir laissé son passé d’artiste derrière lui et pour cette raison, je
me suis reconnue en lui. Il semble garder un sombre secret et pas seulement à
cause de sa sœur. Il m’a gardé captivé dès son arrivée dans le roman et j’ai eu
un léger faible pour lui jusqu’à la fin. C’est le personnage qui m’a été le
plus difficile à dire au revoir. Il s’occupe énormément de l’enfant de sa sœur
et qu'il lui tient à cœur comme s’il était le sien, je trouve que c’est rare qu’on
voie des hommes comme lui dans les bouquins.
C’est une
histoire parfaite à lire pendant les vacances. À remarquer les titres des autres
livres de l’auteure, on note que l'été l'inspire. Juste à imaginer les
paysages, ce roman m’a remonté le moral bien que le récit ne demeure pas en
ligne droite. Mon cœur s’est serré à cause de ce qui arrivait à Fern et son
entourage. Je vous conseille d’être assez éveillé avant de parcourir l’œuvre,
car il se déroule en trois périodes : 1990, le présent et il y a 10 ans
lors de la première rencontre de Fern et Will. Heureusement, chaque chapitre
est bien indiqué, cela aide à s’y retrouver.
Avant l’an
dernier, je ne connaissais pas Carley Fortune, mais elle fait partie maintenant
de ma liste d’auteurs à suivre.
Extraits
Et aussitôt, je
le retrouve, avec ses rides de joie et ses yeux bleu ciel, le Jamie qui
chantait Jagged Little Pill d’Alanis Morissette, gelé et vêtu d’un caftan
violet qu’il avait dérobé dans le chalet de madame Rose. (p.9)
La machine à
rumeurs de l’école secondaire de Huntsville fut longtemps alimentée par des
potins concernant Fern Brookbanks. C’était il y a des années, mais je savais
que les gens croyaient toujours que j’étais restée « cette fille »,
celle qui avait dérapé. Avec de la chance, l’affluence au café forcerait mon
esprit à se mettre en mode automatique après le dixième expresso. (p.24)
En matière
d’insomnie, je suis réglée comme une montre suisse. Quand ça se produit,
j’ouvre la fenêtre dans l’espoir que la brise dans les branches et le
clapotement de l’eau contre les rochers m’aide à m’assoupir. Il m’arrive aussi
de me rabattre sur une appli de méditation pour retrouver au plus sacrant la
pleine conscience et la béatitude du sommeil. Mais le plus souvent, je reste
là, dans mon lit d’adolescente, à me demander ce que je vais faire de ma vie.
(p.55)
Quand j’étais
enfant, je lui en voulais de travailler autant. Je détestais chacun des repas
que je devais prendre seule, chacune des urgences qui nécessitaient sa présence
alors que nous étions censées passer la soirée ensemble. Je n’ai jamais voulu
être au service de mon travail comme elle l’était, mais je donne pourtant
cinquante heures par semaine à Filtr. Je sais ce que demande la gestion d’une
entreprise. (p.86)
Owen porte un
pyjama turquoise, et Will, je m’en rends compte, lui chante Closing Time, le
tube qui clôturait toutes les danses de première secondaire. (p.122)
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