Crédit : Mylène Bossé - Auteure | Facebook
Biographie
Passionnée de
lecture et d’écriture, celle qui, à l’adolescence, caressait le rêve de devenir
comme les auteurs dont elle dévorait les livres aura attendu plusieurs années
avant de se lancer dans l’écriture d’un premier roman.
Ce premier roman,
entrepris en 2018, a été lancé l’an dernier par la maison d'édition ÉdiLigne.
Au départ, Mylène n’avait pas l’intention d’écrire avec l’éventualité que ses œuvres
soient publiées. Elle le faisait par passion.
L’auteure décide
donc d’envoyer des copies de son manuscrit à quelques maisons d’édition. Après
avoir essuyé quelques refus les premiers mois, le vent tourne pour cette
dernière lors d’un salon du livre à Edmundston. Mylène Bossé décide donc de
tenter sa chance une fois de plus. Cette tentative sera la bonne. Pour
l’auteure, le rêve devient tout d’un coup réalité. Celle qui a tant admiré les
écrivains et écrivaines des romans qu’elle dévore en série, depuis son
adolescence, devient elle-même auteure.
Le roman,
intitulé « Virage absolu », est l’histoire d’une femme victime d’un événement
traumatique dans le passé. Comme elle ne peut surmonter cette épreuve, elle
choisi de recommencer à zéro, alors qu’elle décide de changer de carrière et de
ville.
L’un de ces
livres, plus personnel et autobiographique, porte sur l’accident de son fils
Mathieu, qui a perdu une partie de son pied lors d’un accident de tracteur à
gazon en 2015.
Crédit : Mylène Bossé - Livres,
Biographie, Extraits et Photos | Booknode
Questions
Selon toi, quelles sont les différences entre écrire un
roman fictif et une autobiographie?
La différence entre
les deux est énorme. Je dirais qu’écrire un roman fictif est beaucoup plus
facile que l’autobiographie. Dans le premier, rien n’est véridique. On laisse
aller notre imagination, on invente des intrigues, on ajuste les traits de nos
personnages. Si on veut rire, on ajoute quelque chose de rigolo. Si on a besoin
de combler des temps morts entre les événements principaux, on imagine des
scènes torrides ou des passe-temps farfelus. Peu importe ce qu’on décide, les
choix sont à l’infini. Un roman fictif nous permet de nous amuser en tournant
autour d’une intrigue bien menée, les possibilités sont immenses. Et pour moi,
c’est une façon de m’échapper et de me divertir.
Tandis qu’un roman
factuel, c’est une toute autre histoire. C’est nos souvenirs, une recherche au
plus profond de soi. C’est une reconnexion avec des sentiments intenses et
réels. C’est une reviviscence incroyablement difficile, enfin dans mon cas.
Revivre une histoire comme la mienne, minute par minute, était plus intense que
l’événement en lui-même. De un, parce qu’il n’y a plus le stress de mal réagir,
de devoir tout gérer et de deux, parce qu’en rétrospective, je crois qu’on
réalise qu’on n’a pas pu vivre les événements à leur plein potentiel. Se
plonger à l’intérieur de soi est bénéfique autant qu’ultra intense. Et il n’y a
aucun moyen d’inventer quelque chose pour combler un vide. Quand l’histoire est
finie, elle est finie. On ne peut pas créer des scènes pour rallonger le roman.
On ne peut pas mettre sur pied des personnages à volonté, tout comme on ignore
ce que les gens pensent. Même si c’est facile de recréer l’ambiance parce qu’on
était là, on ne peut pas inventer. Et lire un roman autobiographie, c’est comme
entrer dans la tête de la personne qui l’a vécu.
Alors pour moi, une
autobiographie est beaucoup plus difficile qu’une fiction, sur tous les points.
Quels défis as-tu rencontrés lors de l’écriture de Virage
absolu?
Je ne dirais pas que
j’ai vécu d’énormes défis. En premier lieu, j’ai écrit Virage absolu pour le
simple plaisir d’écrire une histoire qui sort de mon imagination. Mon but
n’était pas de le faire publier. Je l’ai composé sans limite de temps, sans
pression, sans casse-tête, simplement pour m’évader d’un quotidien et prendre
du temps pour moi.
Je dirais que le
véritable défi a été de trouver des maisons d’édition potentielles. Ou plutôt,
de trouver LA bonne. Et je suis heureuse d’avoir atterri dans une équipe
formidable qui partage les mêmes valeurs que les miennes et avec qui je
m’entends super bien. Je ne croyais pas
me faire autant de nouveaux amis.
Et puis, les défis
ne sont pas autant dans l’écriture que dans la révision et la correction. Ça
devient difficile de voir les fautes et les répétitions à force de constamment
être dans l’histoire. On devient aveugle ! C’est là que l’éditrice et la
correctrice entre en ligne de compte.
Mais le pire défi de
tous est de ne pas perdre la tête en attendant les retours des lecteurs.
LOL. Tous les auteurs veulent que leurs
romans plaisent et attendre le verdict est stressant tout autant qu’exaltant.
Il faut donc faire attention de ne pas devenir fou !!
Pourquoi avoir choisi Whistler comme endroit dans ta
série Virage?
Whistler est un
endroit que j’ai toujours voulu visiter. Un jour, j’irai, évidemment ! Je
voulais un environnement calme pour aider à la reconstruction de Sasha. C’était
important qu’elle puisse s’inspirer de magnifiques paysages, un endroit où faire du kayak. Et où de mieux que les
rocheuses canadiennes pour trouver ceci ? C’était bien de promouvoir une ville
de mon propre pays, un endroit pour faire rêver les lecteurs et leur faire
imaginer les cours d’eau, les montagnes, un bar sympa et un homme mystérieux et
sexy…
Whistler faisait
déjà rêver les gens, alors pour moi, c’était l’endroit idéal pour faire
fantasmer mes lectrices !
Es-tu aussi passionnée de musique que Sasha? Si oui,
qu’aimes-tu écouter?
Oh oui! J’adore la
musique pour ne pas dire que j’en mange. Lol. Il y a un peu de nous dans nos romans,
tu sais… Et j’écoute de tout, tous les genres. De la musique douce au hard
core, si la chanson me fait vibrer dans l’âme, elle finit dans une playlist. Je
suis le genre de personne à chanter dans ma voiture à tue-tête ou dans la
douche (même si je chante mal, haha !) J’en écoute en m’entrainant, marchant ou
en faisant mon ménage. J’écris souvent avec de la musique en arrière-plan ou
les écouteurs dans les oreilles si les enfants font du bruit. J’irais même à
dire qu’avec mes collègues, nous inventons souvent de nouvelles paroles sur
l’air de chansons connues… évidemment sur des thèmes médicales. Tout ça pour
dire que j’adore m’évader en écoutant nos chanteurs exercer leur talent !
Est-ce que l’écriture de Pardonne-moi a été difficile ou
au contraire cela t’a apporté du réconfort d’en parler?
Au tout départ, je
mentirais si je disais que ça été facile. Le fait de commencer à raconter mon
histoire sur papier a eu pour effet d’ouvrir une cicatrice qui tentait de se
refermer. Mais parfois, il faut nettoyer le pourtour et pour tout sceller
définitivement. Une plaie guérir de l’intérieur vers l’extérieur, non ? Et
c’est ce que ça m’a rapporté. J’ai beaucoup pleuré au début, de tristesse pour
terminer avec du soulagement. Laisser sortir le négatif que je projetais sur
papier m’a permise de guérir. Alors oui,
c’était difficile, mais il fallait passer par là pour trouver le réconfort dont
j’avais besoin. Et maintenant, ce réconfort est constant… autant dans les
paroles de lecteurs qui ont lu mon histoire que dans les gens qui y trouvent
une voie de guérison pour eux-mêmes. Tout ce que je souhaite, c’est d’en aider
d’autres pour éviter qu’ils souffrent autant que moi, j’ai souffert.
Quels conseils donnerais-tu à un nouvel auteur?
Je commencerais par
lui dire d’écrire avec son cœur. De parler d’un sujet qui l’intéresse vraiment
et qui lui plaît, parce qu’au final l’histoire doit être un coup de cœur pour
l’auteur. Suivre son inspiration et son instinct permet souvent de trouver sa
plume, son rythme. Je l’aviserais de ne jamais abandonner un projet qui lui
tient à cœur, peu importe les obstacles et les défis. Il ne faut pas se
décourager et il faut être ouvert à la critique (constructive on s’entend).
Établir un plan avec intrigues ou scènes principaux, élaborer des personnages
(psychologie) et se lancer une phrase à la fois, un paragraphe et un chapitre à
la fois. Le fait d’avoir quelqu’un qui donne son avis (bêta-lecteur) n’est pas
une mauvaise idée et permet de s’ajuster en cours de route. Eh voilà, il ne
suffit qu’un premier projet pour commencer à faire rêver les gens.
Quels sont tes prochains projets?
Évidemment, il y a
Virage Interdit qui est sorti en mai 2021. Ce roman est la suite de Virage
Absolu, et ça raconte l’histoire de Rachel la sœur de Joshua. Chacun des tomes
de la série Virage peut être lu indépendamment, mais il est préférable de les
lire dans l’ordre.
En octobre 2021, le premier tome de
Représailles sera publié. Ce premier volet, intitulé Audacieuse Victoria,
raconte l’histoire d’une jeune femme qui retourne chez elle après près de deux
ans d’absence. Par tous les moyens elle tentera de se venger d’hommes qui le
méritent amplement.
En février 2022
sortira Virage Impulsif, 3e de la série. Un coup de cœur personnel
pour celui-là ! Ce roman est raconté par Lexie (un nouveau personnage qui fait
son entrée dans Virage Interdit) et par Shawn, le cuistot du bar depuis le
début.
Présentement, je
suis en pleine écriture de Représailles 2. À noter que, normalement, il n’y
aura que deux tomes à la saga Représailles. Mais bon, rien n’est jamais coulé
dans le béton… lol.
Lorsque celui-ci
sera terminé, je me lancerai dans le 4e de la série Virage. Un tome
porté majoritairement sur un personnage masculin qui devient plus présent, le
Dr Brent Nash. On en entend parler dans Virage Absolu, il fait un passage dans
Virage Interdit et on le voit à quelques reprises dans Virage Impulsif. Il me
hurle de lui écrire son histoire. Et j’ai très hâte de le faire…
J’ai deux idées de
projets que j’ai mis sur la glace… des romans uniques sans lien apparent. J’ai
noté mes idées et mes intrigues, mais ils ne sont pas dans mes priorités
immédiates. Tout comme l’une de mes filles me demande de lui écrire un roman
pour ado que je lui dédicacerais, ça pourrait me tenter un jour…
J’ai aussi très envie de faire un inédit de
Virage sur deux personnages qu’on connait, mais dont je ne parle pas beaucoup…
motus et bouche cousue ! Je n’en dis pas plus…
Et aussi, à travers
tout ça, je travaille présentement sur un projet secret qui me tient énormément
à cœur et qui me fait du bien… Je vous donnerai davantage d’informations
lorsqu’il sera un peu avancé et que le tout devient plus concret. Je vous promets que vous ne serez pas déçu !
Il se concrétise tranquillement.
Ce n’est pas les
idées qui manquent. Chaque fois que je termine un projet, un autre naît. Et
parfois, j’ai simplement besoin d’un temps mort pour refaire le plein. Mais
rassurez-vous, ce n’est pas demain que j’ai l’intention de cesser d’écrire !
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