Publié chez Saint
Jean le 4 juin 2024
320 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
À la mort de sa
mère, Katy est bouleversée. Carol n’était pas seulement sa maman, elle était
aussi sa meilleure amie. Pour ne rien arranger, leur escapade à Positano, le
village « magique » dont Carol a rêvé toute sa vie, était prévue sous peu. Katy
doit maintenant faire le voyage seule... . À son arrivée en Italie, elle
comprend que la magie dont parlait Carol est bien réelle. Un événement inusité
plonge Katy dans une aventure incroyable qui lui permettra de découvrir sa mère
sous un autre angle... ainsi que ce grand secret qu’elle a gardé enfoui toute
sa vie. . Cet été italien transformera Katy. Et lui permettra de comprendre que
les liens qui l’unissent à sa mère survivront bien au-delà de la mort..
Mon avis
Ce bouquin n’est
pas écrit par une auteure québécoise, ni même canadienne, mais je tenais à lui
donner une chance, car le thème abordé me touchait. J’adore les histoires de
voyage et de découverte de soi. Heureusement, je n’ai pas perdu ma mère, mais
j’ai perdu ma grand-mère et c’est un peu ce qui a déclenché ma passion pour
l’écriture.
Je sais que
plusieurs lecteurs vont penser que Katy est égoïste d’abandonner son mari et son
père pour aller se retrouver en Italie. Je ne trouve pas que c’est le cas. Katy
n’est pas parfaite, mais elle avait besoin de vivre son deuil et au
commencement, elle devait effectuer ce voyage avec sa mère, alors c’est
compréhensible. Est-ce qu’elle aurait dû se rapprocher autant d’un autre homme
en absence de son mari ? Ne dit-on pas que parfois qu’il faut s’éloigner
pour mieux se retrouver ? Dans le cadre de l’histoire, je crois que sa
rencontre avec Adam était nécessaire pour l’aider à prendre une décision
difficile. Personnellement, j’ai préféré Katy à Adam, à qui on ne peut rien
refuser.
Je n’ai jamais pu
visiter l’Italie. Toutefois, j’ai ressenti l’ambiance à travers les mots de
l’auteure. J’avoue que j’ai éprouvé de la difficulté avec les apparitions
surprises de la mère de Carol et les retours dans le passé, mais si vous le
lisez avec une tête reposée, cela ne devrait pas causer de problème. Je dirais
même qu’ils ajoutent des éléments à la compréhension de l’histoire. Il y a une touche de surnaturel, si vous avez
perdu une personne près de vous, vous allez possiblement mieux comprendre les
réactions de la protagoniste.
C’est un roman à
déguster l’été ou pour vous réchauffer l’esprit l’univers. Les descriptions des
restaurants et des repas que Katy mange ont capté mon attention. Je vous
suggère de ne pas parcourir les pages le ventre vide. J'ai noté la partie
musicale que j’aime lire dans les livres. J’ai eu envie d’écouter Frank
Sinatra.
Autant que j’ai peu apprécié Adam, j’ai bien aimé les apparitions Carol, qui ajoute un peu de fraicheur au voyage. On a l’impression que leur relation est davantage amicale.
Extraits
Eric et moi nous
sommes rencontrés lorsque nous avions tous les deux vingt-deux ans. Nous étions
étudiants en dernière année à l’université de Californie à Santa Barbara.
C’était un libéral de la côte est, déterminé à entrer dans le milieu de la
politique ou du journalisme. J’étais originaire de Los Angeles, profondément
attachée à mes parents et aux palmiers, et certaine que je serais incapable de
vivre à plus de deux heures de route de chez moi. (p,13)
Je sais qu’à cet
instant, nous pensions tous les deux à l’épisode de Friends, où Rachel et Ross
n’ont pas du tout la même définition de l’expression « faire une pause », à
l’idée qu’une pause était une forme de surplace, jamais une accélération.
(p.27)
Après sa mort,
c’était comme si quelque chose s’était éteint en moi. J’étais anesthésiée.
Paralysée. Incapable de verser une larme quand l’infirmière a annoncé qu’elle
était morte. Ou pendant son enterrement. Ou quand j’ai entendu mon père,
d’habitude si stoïque, sangloter dans la cuisine. Qu’est-ce qui clochait chez
moi ? Je craignais que ma mère
n’ait emporté mon cœur avec elle. (p.58)
Ce que je n’avais
jamais avoué à Eric, parce que je ne savais pas comment le formuler sans que
cela màne à une autre conversation, c’était que cela ne m’intéressait plus que
ce soit supposé me maintenir en vie. Manger, boite, dormir, faire du sport,
toutes ces choses étaient pour les personnes qui souhaitent vivre, être en
bonne santé. Ce n’était pas mon cas. (p.109)
Autre chose me
chamboule. La journée, la présence d’Adam..Je suis bouleversée de constater à
quel point c’est délicieux d’avoir le sentiment d’exister, d’être désirée
et.d’être étrangère. D’être regardée par un homme qui ne m’a jamais vue
terrassée par une gastro, ou pliée de douleur le premier jour de mes règles.
Mieux encore : la sensation de regarder quelqu’un dont le corps, l’esprit
et l’histoire me sont inconnus. (p.122)
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