dimanche 23 juin 2024

Un été italien de Rebecca Serle

 


Publié chez Saint Jean le 4 juin 2024

320 pages

Lu en format papier

4e de couverture

À la mort de sa mère, Katy est bouleversée. Carol n’était pas seulement sa maman, elle était aussi sa meilleure amie. Pour ne rien arranger, leur escapade à Positano, le village « magique » dont Carol a rêvé toute sa vie, était prévue sous peu. Katy doit maintenant faire le voyage seule... . À son arrivée en Italie, elle comprend que la magie dont parlait Carol est bien réelle. Un événement inusité plonge Katy dans une aventure incroyable qui lui permettra de découvrir sa mère sous un autre angle... ainsi que ce grand secret qu’elle a gardé enfoui toute sa vie. . Cet été italien transformera Katy. Et lui permettra de comprendre que les liens qui l’unissent à sa mère survivront bien au-delà de la mort..

Mon avis

Ce bouquin n’est pas écrit par une auteure québécoise, ni même canadienne, mais je tenais à lui donner une chance, car le thème abordé me touchait. J’adore les histoires de voyage et de découverte de soi. Heureusement, je n’ai pas perdu ma mère, mais j’ai perdu ma grand-mère et c’est un peu ce qui a déclenché ma passion pour l’écriture.

Je sais que plusieurs lecteurs vont penser que Katy est égoïste d’abandonner son mari et son père pour aller se retrouver en Italie. Je ne trouve pas que c’est le cas. Katy n’est pas parfaite, mais elle avait besoin de vivre son deuil et au commencement, elle devait effectuer ce voyage avec sa mère, alors c’est compréhensible. Est-ce qu’elle aurait dû se rapprocher autant d’un autre homme en absence de son mari ? Ne dit-on pas que parfois qu’il faut s’éloigner pour mieux se retrouver ? Dans le cadre de l’histoire, je crois que sa rencontre avec Adam était nécessaire pour l’aider à prendre une décision difficile. Personnellement, j’ai préféré Katy à Adam, à qui on ne peut rien refuser.

Je n’ai jamais pu visiter l’Italie. Toutefois, j’ai ressenti l’ambiance à travers les mots de l’auteure. J’avoue que j’ai éprouvé de la difficulté avec les apparitions surprises de la mère de Carol et les retours dans le passé, mais si vous le lisez avec une tête reposée, cela ne devrait pas causer de problème. Je dirais même qu’ils ajoutent des éléments à la compréhension de l’histoire.  Il y a une touche de surnaturel, si vous avez perdu une personne près de vous, vous allez possiblement mieux comprendre les réactions de la protagoniste.

C’est un roman à déguster l’été ou pour vous réchauffer l’esprit l’univers. Les descriptions des restaurants et des repas que Katy mange ont capté mon attention. Je vous suggère de ne pas parcourir les pages le ventre vide. J'ai noté la partie musicale que j’aime lire dans les livres. J’ai eu envie d’écouter Frank Sinatra.

Autant que j’ai peu apprécié Adam, j’ai bien aimé les apparitions Carol, qui ajoute un peu de fraicheur au voyage. On a l’impression que leur relation est davantage amicale. 

Extraits

Eric et moi nous sommes rencontrés lorsque nous avions tous les deux vingt-deux ans. Nous étions étudiants en dernière année à l’université de Californie à Santa Barbara. C’était un libéral de la côte est, déterminé à entrer dans le milieu de la politique ou du journalisme. J’étais originaire de Los Angeles, profondément attachée à mes parents et aux palmiers, et certaine que je serais incapable de vivre à plus de deux heures de route de chez moi. (p,13)

Je sais qu’à cet instant, nous pensions tous les deux à l’épisode de Friends, où Rachel et Ross n’ont pas du tout la même définition de l’expression « faire une pause », à l’idée qu’une pause était une forme de surplace, jamais une accélération. (p.27)

Après sa mort, c’était comme si quelque chose s’était éteint en moi. J’étais anesthésiée. Paralysée. Incapable de verser une larme quand l’infirmière a annoncé qu’elle était morte. Ou pendant son enterrement. Ou quand j’ai entendu mon père, d’habitude si stoïque, sangloter dans la cuisine. Qu’est-ce qui clochait chez moi ?  Je craignais que ma mère n’ait emporté mon cœur avec elle. (p.58)

Ce que je n’avais jamais avoué à Eric, parce que je ne savais pas comment le formuler sans que cela màne à une autre conversation, c’était que cela ne m’intéressait plus que ce soit supposé me maintenir en vie. Manger, boite, dormir, faire du sport, toutes ces choses étaient pour les personnes qui souhaitent vivre, être en bonne santé. Ce n’était pas mon cas. (p.109)

Autre chose me chamboule. La journée, la présence d’Adam..Je suis bouleversée de constater à quel point c’est délicieux d’avoir le sentiment d’exister, d’être désirée et.d’être étrangère. D’être regardée par un homme qui ne m’a jamais vue terrassée par une gastro, ou pliée de douleur le premier jour de mes règles. Mieux encore : la sensation de regarder quelqu’un dont le corps, l’esprit et l’histoire me sont inconnus. (p.122)

 


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