Credit photo : Aude VL, auteure | Facebook
Biographie
Aude Vidal-Lessard, jeune
femme à la personnalité pétillante – et un peu folle – est l’autrice de la
trilogie de Fantasy Polux, de la
trilogie pour jeunes adultes Panthera,
ainsi que de la duologie post-apocalyptique Sang
et poussière, tous parus aux Éditions AdA Inc. Née en 1993, Aude se
découvre à 11 ans un goût pour l’écriture de récits fantastiques en tous genres,
goût qui se transforme rapidement en véritable passion.
À l’âge de
16 ans, alors qu’elle rêve encore de publier sa première œuvre, Aude remporte
le 3e prix du concours littéraire régional Sors-de-ta-bulle avec son
roman Le prince oublié, premier opus
de la série Polux. Quelques années
plus tard, la seconde série de l’autrice, Panthera,
connaît un franc succès auprès des lecteurs de 14 ans et plus, et est
distribuée dans l’Europe francophone par les Éditions Dreamland. Le tome 1 de Sang et poussière est le dernier roman
de l’autrice paru à ce jour.
Lorsqu’elle
n’est pas en train de travailler sur l’un de ses (trop) nombreux projets
d’écriture, Aude se consacre à la lecture et au binge watching de séries télé.
Retrouvez
l’auteure sur son blog aude-vidal-lessard.blogspot.ca
et suivez-la sur sa page Facebook aude.vl.auteure
Crédit : Aude
Vidal-Lessard: Biographie (aude-vidal-lessard.blogspot.com)
Questions
Quels défis as-tu rencontrés lors de l’écriture de ton premier
roman?
Question très difficile pour moi, car je crois
rencontrer davantage de défis aujourd’hui (lorsque j’élabore le concept d’un
nouveau projet, par exemple) que lorsque j’ai commencé à écrire. Le plus gros
obstacle que j’ai dû surmonter lors de l’écriture de Polux, ma première série publiée, et auquel je dois toujours faire
face aujourd’hui est le manque de confiance en moi. Dans le cas de Polux, il m’a fallu remporter le 3e
prix d’un concours littéraire pour pouvoir me convaincre que j’avais du talent,
que j’avais un avenir dans le monde de la littérature. Ce doute ne m’a
toutefois pas encore abandonnée aujourd’hui; chaque fois que je rédige les
premières lignes d’un nouveau roman, chaque fois que j’appose le point final et
que je soumets mon nouveau manuscrit à mon éditeur, je me demande si mon œuvre
est assez originale, assez captivante, pour intriguer les lecteurs.
Comme mentionné plus haut, je crois rencontrer davantage de défis aujourd’hui,
alors que j’ai plus d’expérience et que mon style est plus développé qu’à mes
débuts. Quand j’ai commencé à écrire, je le faisais sans trop me poser de
questions, et j’allais là où mes personnages et leur histoire me menaient. Pour
cette raison, et je le dis sans gêne, mes premiers romans souffrent de quelques
incohérences; l’univers n’est pas parfaitement défini, certains évènements se
contredisent ou ne s’emboîtent pas parfaitement, etc.
Aujourd’hui, je m’impose beaucoup plus de recherches et de réflexions pour mes
romans, ce qui m’oblige en quelque sorte à respecter un cadre plus serré
lorsque j’écris. Avant de commencer la rédaction d’un nouveau projet, j’établis
ainsi les lois de l’univers, les personnalités et les motivations de mes
personnages; souvent, alors que je rédige la première phrase du tome 1 d’une
série, je connais déjà les péripéties du dernier tome. Il m’arrive encore de
vagabonder au gré des caprices de mes personnages, mais ceux-ci retrouvent
toujours le droit chemin que je leur avais tracé au départ.
Quelles sont tes principales sources d’inspiration?
C’est sincèrement une question à laquelle je déteste
répondre car je ne sais jamais quoi dire. Certains auteurs s’inspireront de
gens de leur entourage; d’autres de choses qu’ils ont vécues; d’autres encore
tenteront d’imaginer le monde d’un point de vue d’Histoire différent… Je ne
fais rien de tout ça. Je rêvasse. J’imagine des personnages et tente de
découvrir quelles sont leurs motivations, leurs espoirs, leurs traumatismes. Si
leurs réponses à mes questions me satisfont, je couche leur histoire sur
papier. Quand je commence à écrire un roman, j’ai la même réflexion que quand
je vais au resto : De quoi j’ai le goût? Et une fois que j’ai commencé à
écrire le roman, une fois que la première idée m’est venue, je m’assois et crée
ma propre inspiration. J’écris, un mot après l’autre, même si ce n’est pas
toujours facile, et je vois où mes personnages m’emmènent.
Je ne considère pas avoir des sources d’inspiration à proprement parler; je
n’écoute même pas de musique lorsque j’écris, alors je ne peux pas dire que les
rythmes endiablés du hard rock m’inspirent des paysages post-apocalyptiques ou
des personnages torturés. La moitié de mes idées me viennent sans prévenir,
pendant que je fais du sport, du ménage, ou 30 secondes et quart avant que je
m’endorme.
La vérité, c’est que je crois que tout et un rien m’inspire; les couleurs des
arbres à l’automne, la nouvelle chanson de mon artiste préféré, un film avec
des effets spéciaux vraiment éblouissants… L’inspiration est partout et nulle
part à la fois!
Quels conseils donnerais-tu à un nouvel auteur?
L’écriture n’est pas un travail; c’est une passion.
Une passion qu’il faut développer, entretenir, faire grandir. Si vous voulez
écrire, faites-le avant tout pour vous-même, pour le plaisir que vous apporte
le fait de créer des univers et des personnages et de partager ce travail
autour de vous. Écrire, c’est dur. Cela demande de la discipline, de
l’investissement, de l’ouverture d’esprit. Je suis de ceux qui ne croient pas à
l’inspiration et aux éclairs de génie, dans le sens où je ne crois pas qu’on
puisse écrire un livre (ou plusieurs!) en attendant « de se sentir
inspiré » ou « d’être dans le bon mood ».
Il faut faire de la place à l’écriture dans notre vie et s’y consacrer, ce qui
peut impliquer de s’asseoir devant l’ordinateur même si on ne se sent pas
particulièrement inspiré, même si on n’a pas vraiment envie d’écrire
aujourd’hui. Écrire un livre, ça ne se fait pas tout seul. Écrire, c’est dur.
Il faut savoir accepter la critique, même quand ça fait mal. Nos œuvres nous
tiennent à cœur, nous voulons les protéger. Toutefois, je pense qu’il faut
savoir faire preuve d’humilité et reconnaître les défauts de nos écrits. Je ne
dis pas qu’il faut se plier à toutes les critiques, quitte à oublier le style
de plume qui nous est propre, bien au contraire! L’écriture, comme tout autre
métier, est une discipline qui s’apprend et se perfectionne.
Alors écrivez. Le plus souvent possible. Aimez ce que vous faites. Prenez
plaisir à partager votre passion autour de vous. Et permettez-vous de ne pas
être parfait.
Qu’est-ce qui t’a motivé à écrire une romance fantastique?
En général, je suis une mordue de littérature de l’imaginaire
et, selon moi, tout bon roman doit comporter une histoire d’amour. C’est
pourquoi la romance occupe une certaine place dans chacune de mes séries,
quoique pas toujours au même degré.
Dans le cas précis de Panthera, cette
série a été pour moi ma série « bonbon ». J’avais simplement envie
d’écrire une histoire d’amour, alors je me suis gâtée! Avec Panthera, je ne me suis pas arrêtée pour
me demander est-ce que c’est trop? est-ce
que c’est original? est-ce que c’est quétaine? J’ai écrit ce dont j’avais envie, sans barrière, sans limite, en
me demandant simplement est-ce que ça me
plait? Si la réponse était oui,
alors je continuais! En général, j’avoue que j’essaie de doser un peu plus mes
récits, dépendant du public cible et des thématiques abordées. Dans Sang et poussière, par exemple, la
romance est présente mais beaucoup moins importante et ne fait pas partie de
l’intrigue, contrairement à Panthera
où l’histoire est centrée sur la romance entre Alana et Seamus.
Toutefois, je préfère autant vous prévenir, il y aura TOUJOURS un minimum de
romance dans mes romans!
Prévois-tu un jour d’écrire un roman sans qu'il devienne une
série?
Oooooouuuuuuffff, probablement pas. Ça peut changer,
bien sûr, mais autant en tant que lectrice qu’en tant qu’autrice, je préfère
les séries. Un stand-alone me semble trop court pour bien mettre en place
l’univers et l’histoire, ou pour vraiment permettre aux lecteurs de s’attacher
aux personnages. Lorsque j’ai une nouvelle idée, elle se forme naturellement
sous forme de série dans ma tête; souvent, la fin du premier opus m’apparaît
même avant la totalité des péripéties. Les récits que j’écris sont pour moi une
sorte de voyage au cours duquel je rencontre de nouvelles personnes, expérience
de nouvelles choses, vis une foule d’émotions; j’ai du mal à inclure tout ça, à
dosage adéquat, en un seul tome. Évidemment, j’ignore quelles autres idées de
romans m’attendent dans le futur… Mais pour l’instant, seulement des séries en
vue!
Quels sont tes prochains projets?
Mon projet le plus imminent pour ainsi le qualifier
est une trilogie de science-fiction mêlant romance et conspiration planétaire.
La série vise un public jeune adulte, mais saura également divertir les
« moins jeunes ». Je travaille également sur le tome 1 d’une série
qui paraîtra sous un nom de plume dû à ses thématiques plus matures, mais qui
contiendra comme tous mes romans une bonne dose de romance et de
rebondissements.