lundi 6 septembre 2021

225 milligrammes de moi de Marie-Sissi Labrèche

 


Publié chez Leméac le 1 septembre 2021

115 pages

4e de couverture

Les neurones en folie, c’est génétique dans la famille de la narratrice ; ça se transmet de mère en fille. Comme la pauvreté et l’anxiété. Mais l’ambition d’une vie meilleure parvient à se frayer un chemin à travers les générations : étudier, écrire, se marier, procréer, déménager en banlieue. Et continuer d’angoisser, malgré tout. Par chance, on peut toujours ajouter des milligrammes à la médication.

Mon avis

C’est un roman court, mais qui m’a touché droit au cœur. J’avais déjà entendu parler de cette auteure grâce à son autre œuvre Borderline, mais je n’avais pas eu la chance de la découvrir avant aujourd’hui. Comme je suis une femme anxieuse, je me suis reconnue dans l’évolution du personnage principal. Je trouve que l’écrivaine décrit les situations à un point tel que j’avais le sentiment des vivres avec elle. J’aime que le personnage principal explique différents événements qui se sont déroulés à une période différente de sa vie. Elle a 12 ans dans le premier chapitre et atteint la cinquantaine à la fin. Elle ne se nomme pas, mais cela ne m’a pas empêché de m'y attacher. Toutefois, elle n’est pas évidente à suivre.

C’est peut-être sa passion pour l’écriture qui a fait en sorte que je n’ai pas pu décrocher du bouquin. Je me suis aussi posé des questions concernant l'anxiété. C'est le chapitre se déroulant au Super C qui m’a le plus bouleversée. Elle n’osait pas affronter ses propres problèmes, car sa grand-mère lui répétait de ne pas mentionner que sa mère faisait une dépression. L’histoire se déroule sur plusieurs générations, la narratrice parle de sa grand-mère et de sa mère qui vivaient des hauts et des bas et cela se termine avec son fils qui a 8 ans à la fin du bouquin.

L’autrice décrit à la perfection l’anxiété et le mal-être que n’importe qui peut vivre et je trouve son point de vue rafraîchissant. La narratrice mentionne qu’elle allait bien que lorsqu’elle écrivait, c’est la phase la plus poignante et la plus criante de vérité. Je ne sais pas où je serais sans cette passion et je crois que c’est la même chose pour le personnage.

Je m’attendais à ce que le livre parle de médicamentation en parcourant la 4e de couverture, mais je suis contente que l’univers de la narratrice ne tourne pas seulement autour de cela. Je comprends qu’au début, elle a résisté autant qu’elle a pu pour finalement accepter la situation pour aller mieux.

Si vous aimez les romans portant sur la psychologie et la santé mentale, je vous le recommande. Cela m’a même donné envie de lire Borderline.

Extrait

Je leur en veux aussi de ne pas comprendre mes humeurs en montagnes russes qui m’obligent à gober des pilules comme des Smarties afin d’être capable, juste capable, d’affronter le jour qui vient, de me tenir droit, de rentrer le ventre, de moucher mon nez, de dire bonjour à la dame. (p.12)


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