Publié chez
Leméac le 1 septembre 2021
115 pages
4e
de couverture
Les neurones en
folie, c’est génétique dans la famille de la narratrice ; ça se transmet de
mère en fille. Comme la pauvreté et l’anxiété. Mais l’ambition d’une vie
meilleure parvient à se frayer un chemin à travers les générations : étudier,
écrire, se marier, procréer, déménager en banlieue. Et continuer d’angoisser,
malgré tout. Par chance, on peut toujours ajouter des milligrammes à la
médication.
Mon avis
C’est un roman
court, mais qui m’a touché droit au cœur. J’avais déjà entendu parler de cette
auteure grâce à son autre œuvre Borderline, mais je n’avais pas eu la chance de
la découvrir avant aujourd’hui. Comme je suis une femme anxieuse, je me suis
reconnue dans l’évolution du personnage principal. Je trouve que l’écrivaine décrit
les situations à un point tel que j’avais le sentiment des vivres avec elle.
J’aime que le personnage principal explique différents événements qui se sont
déroulés à une période différente de sa vie. Elle a 12 ans dans le premier
chapitre et atteint la cinquantaine à la fin. Elle ne se nomme pas, mais cela
ne m’a pas empêché de m'y attacher. Toutefois, elle n’est pas évidente à suivre.
C’est peut-être sa
passion pour l’écriture qui a fait en sorte que je n’ai pas pu décrocher du
bouquin. Je me suis aussi posé des questions concernant l'anxiété. C'est le
chapitre se déroulant au Super C qui m’a le plus bouleversée. Elle n’osait pas
affronter ses propres problèmes, car sa grand-mère lui répétait de ne pas
mentionner que sa mère faisait une dépression. L’histoire se déroule sur
plusieurs générations, la narratrice parle de sa grand-mère et de sa mère qui
vivaient des hauts et des bas et cela se termine avec son fils qui a 8 ans à la
fin du bouquin.
L’autrice décrit à
la perfection l’anxiété et le mal-être que n’importe qui peut vivre et je
trouve son point de vue rafraîchissant. La narratrice mentionne qu’elle allait
bien que lorsqu’elle écrivait, c’est la phase la plus poignante et la plus
criante de vérité. Je ne sais pas où je serais sans cette passion et je crois
que c’est la même chose pour le personnage.
Je m’attendais à
ce que le livre parle de médicamentation en parcourant la 4e de
couverture, mais je suis contente que l’univers de la narratrice ne tourne pas
seulement autour de cela. Je comprends qu’au début, elle a résisté autant
qu’elle a pu pour finalement accepter la situation pour aller mieux.
Si vous aimez les
romans portant sur la psychologie et la santé mentale, je vous le recommande.
Cela m’a même donné envie de lire Borderline.
Extrait
Je leur en veux
aussi de ne pas comprendre mes humeurs en montagnes russes qui m’obligent à
gober des pilules comme des Smarties afin d’être capable, juste capable, d’affronter
le jour qui vient, de me tenir droit, de rentrer le ventre, de moucher mon nez,
de dire bonjour à la dame. (p.12)
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