Publié par les
éditions Monarque le 15 juin 2021
452 pages
4e
de couverture
Rejetée sur une
plage d’Irlande suite à une expédition militaire avortée, Marguerite Maugeois
est rescapée in extremis par Nolan Lamport et ses amis. Elle reprend des forces
à l’abri d’une famille patriote. L’Irlande que découvre Maggie est déchirée par
la rancoeur et la haine. L’élite britannique tyrannise sans cesse les petites
gens. La jeune femme côtoie rapidement les révolutionnaires, qui ont juré de
chasser les Anglais oppresseurs de leur Éire sacrée...
Et Nolan en fait
justement partie. Jetée en prison parce que soupçonnée d’espionnage, elle en
est sauvée par le seigneur de Claddagh, Shayne Fergal. Se croyant à l’abri dans
la seigneurie de ce gentilhomme, son passé resurgit pour la hanter.
Mon avis
Comme d’habitude,
l’auteur a créé un univers riche en action et avec de multiples personnages. Je
recommande donc de le parcourir en toute tranquillité pour demeurer concentrer
et profiter de chacun des chapitres. L’histoire tourne surtout autour de
Maggie, mais elle est entourée de plusieurs personnes colorées. Heureusement,
l’écrivain fait un bilan de ceux qui sont fictifs et réels à la fin du roman,
je vous avoue que cette liste m’aide chaque fois que je lis une œuvre de
François Guilbault. Le livre peut se lire seul, mais je suggère de vous
procurer Révolution et Napoléon avant de commencer celui-ci pour bien
comprendre le contexte.
Le duo Maggie et
Nolan est intéressant à suivre. Au début, je sentais que la farouche femme
prenait ses distances, mais elle s’ouvre peu à peu à lire au fil de leur
rencontre. Le roman se déroule surtout en France et en Irlande, deux pays que
j’aimerais visiter. Mon moment favori est lorsque Nolan offre une Claddagh à sa
belle, cela m’a rappelé une scène dans Buffy quand Angel (qui est aussi
irlandais) lui en donne une. Grâce à cette scène, je connaissais la
signification de la bague, mais cela m’a fait chaud au cœur de repenser à ce
souvenir.
Les descriptions
sont nombreuses et les chapitres courts, ce qui donne la chance au lecteur de
reprendre son souffle. J’avais l’impression de voir l’Irlande à travers les
yeux de Maggie. Ce n'est pas la même chose que de visiter le pays en personne,
mais en attendant, cela met du baume sur mon rêve.
Maggie n’a pas eu
une vie facile. Toutefois, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds. J’apprécie
les personnages féminins forts et je n’ai pas été déçue. C’est un des points
récurants de l’auteur, les femmes ne vivent pas d’amour et d’eau fraîche et
cela rend le récit plus intéressant. C’est pour cette raison que je me suis
attachée à Maggie. François Guilbault a dû faire énormément de recherches, car
les dialogues, les descriptions des événements représentent parfaitement
l’époque, un moment que l’histoire que je connaissais peu avant de lire
Napoléon et ce roman-ci.
Je croyais vivre
des émotions en montagne russe tout au long de ma lecture, mais c’est vraiment
la fin qui m’a secouée. Est-ce qu’elle m'a
surprise ? Je m’y attendais un peu vu le contexte. Toutefois, l’auteur a
réussi à la tournée d’une façon à me faire pleurer.
Si vous aimez les
romances historiques, je vous recommande de suivre cet auteur prolifique. J’ai
déjà hâte de découvrir son prochain projet.
Extrait
- - Les
mains représentent l’amitié. Le cœur, comme toujours, l’amour.
- - Et la
couronne, le roi ?
- - Vous
vous moquez Miss Maggie, protesta Nolan d’un ton faussement offensé.
- - Que
signifie la couronne, alors ?
- - La
fidélité
- - L’amitié
mène à l’amour, lorsque la confiance règne, murmura-t-elle.
- - Je
dirais plutôt : il n’y a pas d’amour sans amitié ni fidélité, opina Nolan.
(p.277)
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