dimanche 19 septembre 2021

La vie sur Mars de Marie-Sissi Labrèche

 


Publié chez les éditions Leméac dans la collection Nomades le 1 septembre 2021

211 pages

4e de couverture

2035. Neil est un jeune drop-out montréalais, fils de Fédora, écrivaine connue, et de Christian, astronaute français en mission sur Mars depuis longtemps. Neil doit se rendre à Raon-l’Étape, en Lorraine. Sa mère y a été retrouvée morte dans la maison ancestrale.

Accompagné de sa fidèle Rosaline, harcelé par la trop intense Rita-Adèle, Neil se gave d’anxiolytiques pour affronter l’épreuve, d’autant que Fédora a laissé un manuscrit dont les révélations le troublent. Étonné de lire son histoire, il hésite à continuer quand il découvre la vérité sur son astronaute de père. Personnages truculents, plume vive : La vie sur Mars est loin d’être triste !

Mon avis

C’est un livre surprise que j’ai reçu en même temps que 225 milligrammes de moi et j’avoue que j’ai noté des points communs entre les deux œuvres. La santé mentale apparaît parmi les thèmes sauf que cette fois-ci, ce n’est pas le principal.

Le titre est en lien avec le métier du père du protagoniste et je vous laisse découvrir s’il a vraiment été sur mars. C’est un bouquin à deux voix, celle de sa mère Fédora qui a écrit un roman avant son décès et celle de son fils. J’ai bien aimé lire les différents points de vue. Tout comme dans 225 milligrammes de moi, les personnages sont disjonctés et les deux m’ont sortie de ma zone de confort. L’écriture est colorée et vous fera passer par toute une gamme d’émotions.

Je n’avais pas l’impression que Neil était un décrocheur, mais bien qu’il tentait de découvrir sa mère à travers ses écrits. J’ai quand même trouvé cela curieux qu’il ne voulait pas en connaître davantage sur ses origines au début du roman. Quant à Fédora, elle se sentait divisée entre la France, le pays de son conjoint et l’endroit où sa belle-famille habite et le Québec où elle souhaitait vivre plus que tout. Tout au long de ma lecture, je sentais que la femme était malheureuse et qu’elle avait peur de poser les gestes pour améliorer sa vie.  C’est sur ce thème que j’ai le plus connecté avec la protagoniste. 

Je crois que c’est vraiment lors du déménagement du couple en France que l’histoire se corse et que la santé mentale devient importante. C’est à cause de cet événement que Fédora a commencé à prendre des médicaments. Je me suis questionnée si sa vie avait pris une autre tangente si elle avait écouté son cœur et qu’elle était retournée au Québec.

La narration de la mère est à la première personne comme un journal intime. D’ailleurs, j’avais plus l’impression de lire le journal de Fédora qu’un manuscrit. Je trouvais cela touchant, comme si Neil lisait une longue lettre à propos de sa naissance et son enfance.

Si vous aimez les romans psychologiques dans lesquels la famille est le thème principal, je vous le recommande.

Extrait

….. et que le métro, le plus vieux d’Amérique du Nord, mène un bruit infernal , et que quand il pleut , c’est l’inondation assurée sur les quais ; sans oublier les rats qu’on peut compter comme des moutons quand les wagons sont à l’arrêt, que les Américains ont peu de journées de congé, que la famille est loin d’être leur priorité, que ce qui compte là-bas , c’est le travail, le travail, le travail (p.106)


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