Publié chez les
éditions Leméac dans la collection Nomades le 1 septembre 2021
211 pages
4e
de couverture
2035. Neil est un
jeune drop-out montréalais, fils de Fédora, écrivaine connue, et de Christian,
astronaute français en mission sur Mars depuis longtemps. Neil doit se rendre à
Raon-l’Étape, en Lorraine. Sa mère y a été retrouvée morte dans la maison
ancestrale.
Accompagné de sa
fidèle Rosaline, harcelé par la trop intense Rita-Adèle, Neil se gave
d’anxiolytiques pour affronter l’épreuve, d’autant que Fédora a laissé un
manuscrit dont les révélations le troublent. Étonné de lire son histoire, il
hésite à continuer quand il découvre la vérité sur son astronaute de père.
Personnages truculents, plume vive : La vie sur Mars est loin d’être triste !
Mon avis
C’est un livre
surprise que j’ai reçu en même temps que 225 milligrammes de moi et j’avoue que
j’ai noté des points communs entre les deux œuvres. La santé mentale apparaît
parmi les thèmes sauf que cette fois-ci, ce n’est pas le principal.
Le titre est en
lien avec le métier du père du protagoniste et je vous laisse découvrir s’il a
vraiment été sur mars. C’est un bouquin à deux voix, celle de sa mère Fédora
qui a écrit un roman avant son décès et celle de son fils. J’ai bien aimé lire
les différents points de vue. Tout comme dans 225 milligrammes de moi, les
personnages sont disjonctés et les deux m’ont sortie de ma zone de confort.
L’écriture est colorée et vous fera passer par toute une gamme d’émotions.
Je n’avais pas
l’impression que Neil était un décrocheur, mais bien qu’il tentait de découvrir
sa mère à travers ses écrits. J’ai quand même trouvé cela curieux qu’il ne
voulait pas en connaître davantage sur ses origines au début du roman. Quant à
Fédora, elle se sentait divisée entre la France, le pays de son conjoint et
l’endroit où sa belle-famille habite et le Québec où elle souhaitait vivre plus
que tout. Tout au long de ma lecture, je sentais que la femme était malheureuse
et qu’elle avait peur de poser les gestes pour améliorer sa vie. C’est sur ce thème que j’ai le plus connecté
avec la protagoniste.
Je crois que
c’est vraiment lors du déménagement du couple en France que l’histoire se corse
et que la santé mentale devient importante. C’est à cause de cet événement que
Fédora a commencé à prendre des médicaments. Je me suis questionnée si sa vie avait
pris une autre tangente si elle avait écouté son cœur et qu’elle était
retournée au Québec.
La narration de
la mère est à la première personne comme un journal intime. D’ailleurs, j’avais
plus l’impression de lire le journal de Fédora qu’un manuscrit. Je trouvais
cela touchant, comme si Neil lisait une longue lettre à propos de sa naissance
et son enfance.
Si vous aimez les
romans psychologiques dans lesquels la famille est le thème principal, je vous
le recommande.
Extrait
….. et que le métro, le plus vieux d’Amérique
du Nord, mène un bruit infernal , et que quand il pleut , c’est l’inondation
assurée sur les quais ; sans oublier les rats qu’on peut compter comme des
moutons quand les wagons sont à l’arrêt, que les Américains ont peu de journées
de congé, que la famille est loin d’être leur priorité, que ce qui compte
là-bas , c’est le travail, le travail, le travail (p.106)
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