mercredi 30 novembre 2022

Entrevue avec Sylvain Lemay

 


Crédit photo 

Biographie

Sylvain Lemay (Ph. D.) est Professeur titulaire (Full Professor) à l’Université du Québec en Outaouais (UQO) depuis 1999.

Détenteur d’un doctorat en études littéraires de l’UQÀM, Sylvain Lemay a été engagé pour démarrer la toute première formation universitaire en bande dessinée au Canada, programme qui s’est mérité le Prix Albert-Chartier en 2010 aux Bédéis Causa.

Sylvain Lemay a publié en 2010, en collaboration avec André St-Georges, une bande dessinée intitulée Pour en finir avec novembre (Mécanique générale), pour laquelle il a été en nomination comme scénariste de l’année au Canada (Shuster Awards) et en tant qu’auteur s’étant le plus illustré avec sa première publication au Québec (Bédéis Causa). Il a aussi publié Du Chiendent dans le Printemps, un essai sur la bande dessinée québécoise des années 1970 (éditions Mém9ire, 2016).  Ce livre a été finaliste au prix Coup de cœur de la Ville de Gatineau.

Sa dernière bande dessinée, Rouge avril, toujours avec André St-Georges au dessin, a été publiée en février 2022 chez Mécanique générale. La même année, il publie son premier roman, Ce n’est pas la première fois que je meurs aux éditions Somme toute.

Il a collaboré à des ouvrages collectifs au Canada et en France, notamment, aux éditions de l’Harmattan, Fides, La Pastèque et les 400 coups. Il a publié des articles dans différentes revues : Médiation et information, Alternative francophone, Lurelu, Trip, Spirale, etc.

Il a été invité en tant qu’auteur aux festivals de bande dessinée de Québec, Bruxelles, Lyon et Hanoï. Il a partagé le fruit de ses recherches dans des colloques et des universités à Toronto, Edmonton, Regina, Lyon, Angoulême, Lévis, Ottawa et Sherbrooke.

Membre du comité organisateur du Rendez-vous de la bande dessinée de Gatineau dès les débuts de ce festival (2000-2009), il est le Président-fondateur de l’organisme qui a relancé ce festival en 2013.

Il est également le fondateur de la Bédéthèque québécoise de la bibliothèque de l’UQO, membre fondateur de la maison d’édition en bande dessinée Premières lignes et créateur du Prix Marc-Olivier-Lavertu remis à un auteur québécois depuis 2006.

Il est le récipiendaire du Prix d’excellence des professeurs de l’Université du Québec en Outaouais pour l’implication dans le milieu en novembre 2019 et il a reçu le Prix Hommage de la ville de Gatineau en 2022.

Crédit : Sylvain Lemay - Babelio

Questions

D’où vous vient votre intérêt pour la bande dessinée?

Je crois que ça vient avant tout de mon goût de la lecture. Seul enfant dans un monde d’adultes, j’ai eu l’impression de rejoindre un peu ce monde quand j’ai commencé à apprendre à lire. Je me souviens qu’en voiture avec mes parents, je lisais toutes les pancartes, toutes les affiches, toutes les devantures des magasins, etc. Puis, je me suis plongé dans les livres. Toutes les sortes de livres, notamment, les Clan des sept, Club des cinq, Comtesse de Ségur, Tintin, Lucky Luke, Astérix, etc. Puis un jour où j’avais manqué l’école parce que j’étais grippé, ma grande soeur Carole qui travaillait dans une bibliothèque m’avait rapporté quelques bandes dessinées pour me désennuyer. Il y avait des Spirou de Franquin (Le repaire de la murène et Le gorille a bonne mine) et des Gil Jourdan de Tillieux (La voiture immergée et Les moines rouges). Ce fut un choc. En y réfléchissant, je crois que c’est à ce moment précis que s’est produit le déclic. Je n’étais plus juste passionné de lecture, mais bien de bande dessinée. Les histoires racontées, les façons dont cela était raconté, les atmosphères qui se dégageaient de ces albums, le mélange d’aventure et d’humour, le trait et le dynamisme des dessinateurs, le rythme des récits, etc ; bref, ce fut un coup de foudre. Et je n’ai jamais arrêté, poursuivant mes lectures et découvertes en dilettante.

Des années plus tard, à l’université en études littéraires, j’avais commencé un mémoire de maîtrise sur l’écrivain américain, Paul Auster. Lors d’un séminaire, un étudiant parlant d’un auteur américain a dit :  «Mais moi,  je ne suis pas un spécialiste de la littérature américaine comme Sylvain Lemay.» Ça m’a fait réfléchir. Est-ce que je voulais être reconnu en tant que spécialiste de littérature américaine ? De quoi aimerais-je être un spécialiste ? C’est là que j’ai pris la décision de me spécialiser en bande dessinée québécoise et d’abandonner Paul Auster pour Réal Godbout et Pierre Fournier. Certaines personnes au département me prenaient pour un fou à l’époque, disant que je me fermais des portes. Cinq ans plus tard, j’étais engagé pour démarrer la première formation universitaire en bande dessinée au Canada et je reçois aujourd’hui, près de 25 ans plus tard, le Prix Hommage de la ville de Gatineau pour mon travail. Je crois avoir fait un bon choix ;-)

Selon vous, quelles sont les principales qualités d’un président d’un événement comme le rendez-vous de la bande dessinée de Gatineau?

Je ne sais pas si je possède vraiment ces qualités, mais je crois que ça prend quelqu’un de rassembleur et à l’écoute des autres. Si nous approchons de notre vingtième édition, c’est parce qu’il y a une équipe solide autour de moi. Et si le président est celui dont on voit le visage le plus souvent, ce n’est pas lui qui travaille le plus ;-) Ça prend aussi quelqu’un de disponible parce qu’organiser un tel événement, année après année, ça prend beaucoup de temps et de réunions.

Quels défis avez-vous rencontrés lors de la création de votre première œuvre?

J’imagine que vous voulez parler de mon premier livre, Pour en finir avec novembre ? C’est une bande dessinée que j’ai scénarisée et qui a été dessinée par André St-Georges. Le livre a été publié chez Mécanique générale en 2010. Le plus grand défi a été de trouver du temps pour écrire le scénario. Avec un emploi à temps (plus que) plein et deux enfants en bas âge, il me fallait écrire dès que je trouvais un moment, peu importe l’état (notamment la fatigue) dans lequel je me trouvais. Il faut oublier le moment parfait pour écrire : un nouveau cahier, une belle musique, un café à la bonne température, etc. Il faut parfois écrire quand on peut écrire.

Le deuxième défi a été de faire publier le livre. Par contre, puisque j’étais dans le milieu depuis plusieurs années, cela a sûrement facilité les contacts. Mais le livre ne devait pas être mauvais puisqu’il a été bien reçu par la critique, récoltant même des nominations aux prix Bédéis causa au festival de bande dessinée de Québec et aux Shuster Awards à Toronto ;-)

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaiterait percer dans ce domaine?

Pour faire de la bande dessinée, le mieux c’est encore de venir étudier à l’UQO ;-) Sinon, je dirais de dessiner beaucoup et de surtout de raconter des histoires. La bande dessinée ce n’est pas juste de créer des personnages, c’est de les faire vivre. Il faut aussi être curieux, lire beaucoup (et pas que des bandes dessinées) et s’intéresser à plein de choses. Il faut aussi regarder ce qui se publie au Québec en ce moment, connaître les différentes maisons d’édition et les différents styles afin d’y trouver un jour sa propre place.

Quelles sont vos suggestions de bandes dessinées québécoises?

Il y en a trop et j’aurais peur d’en oublier. Mais voici quelques-uns de mes derniers coups de coeur :

Le petit astronaute de Jean-Paul Eid ;

La Bombe de Denis Rodier (scénario d’Alcante et Bollée)

La cité oblique et Mégantic, un train dans la nuit de Christian Quesnel (scénarios d’Ariane Gélinas et Anne-Marie Saint-Cerny)

Quels sont vos prochains projets?

J’ai toujours eu plein d’histoires et de projets dans ma tête et maintenant que j’ai quitté mon poste d’administrateur à l’université, j’espère pouvoir tous les terminer. Je travaille en ce moment sur une bande dessinée avec Jérôme Mercier sur un personnage qui pense à son père décédé en réécoutant des chansons de son chanteur préféré, Claude François. Je travaille également sur la suite de Pour en finir avec novembre et Rouge avril ; Octobre vert. Je travaille aussi sur un essai sur l’œuvre de Réal Godbout et sur un récit portant sur le syndrome de l’imposteur ainsi que sur un roman policier se déroulant dans l’univers des collectionneurs de bande dessinée. Bref, j’ai de quoi m’occuper ;-)


dimanche 27 novembre 2022

Princesse promise – Les pétales d’une rose de Naomi Chauret

 

Publié chez les éditions Scarab le 15 février 2022

390 pages

4e de couverture

Survivre dans l’anonymat n’est plus une option pour la princesse de Trevion. La rébellion s’organise et une guerre se trame. Mila-Rose et les Vagabonds devront faire face à la puissante armée de Fleurelle, or ils ne pourront la vaincre seuls. Des alliances insoupçonnées seront créées ; le continent d’Aldoria ouvre enfin ses portes les plus reculées et dévoile des secrets qui pourraient tout changer. À travers les tumultes, Mila et Naythan doivent revoir leur relation longtemps mise de côté. Cette dernière survivra-t-elle malgré toutes les épreuves qu’ils ont traversées l’un sans l’autre ? L’avenir que la princesse choisira sera-t-il celui qui a été tracé dès sa naissance ? Ses pétales...

Mon avis

J’ai vraiment embarqué dans la série avec les deux premiers tomes, je dois vous avouer que celui-ci m’a laissé un peu perplexe. J’ai tendance à décrocher au milieu et c’est le cas avec ce tome 3. Je vous rassure, il est excellent, c’est seulement qu’il fait le pont entre le début et la finale que j’ai bien hâte de découvrir.

Dans ce roman, les personnages se préparent à reprendre le contrôle de leurs royaumes et empêcher que l’ennemi gagne. L’idée est intéressante, mais les chapitres portent surtout sur la préparation, alors que je souhaitais davantage d’actions. Toutefois, j’ai été servie à ce niveau avec Mila qui s’est mis dans le trouble plusieurs fois. Je garde le suspense, mais l’attente a valu le coût. Si vous patientez vers le milieu livre, l’auteure vous réserve une belle surprise.

Le point fort du roman fut l’évolution de Mila-Rose. Elle se questionne sur ce qu’elle désire vraiment et je crois que plusieurs adolescentes pourront se retrouver en elle. Je pense que Naomi a trouvé une façon de rendre le personnage réaliste bien qu’elle soit une princesse. D’ailleurs, autant que Mila m’a surprise avec son entêtement à vouloir sauver son royaume, autant que Naythan m’a déçue. J’ai l’impression qu’il a laissé tomber sa bien-aimée au moment où elle en avait le plus besoin. Je suis consciente qu’il s’agit d’une romance et que la situation risque de s’améliorer, mais j’avais tellement d’espoir pour ce personnage que j’ai été triste pendant quelques pages.

Tout comme dans les livres précédents, l’auteure a un don pour faire ressentir des émotions au lecteur. Je me suis même attachée à Kal, alors que j’espérais ne pas l’aimer. Sans que cela devienne un triangle amoureux, il joue un rôle important dans la vie de la princesse.

Je recommande de commencer la série par le premier tome, mais les adolescentes tout comme les adultes vont vouloir connaître la suite de la princesse Mila-Rose.

Extraits

Je n’aime pas la réaction que suscite le mot « princesse » : tout le monde se comporte différemment. Avec respect, mais pas nécessairement avec sincérité. (p.32)

-         Je ne le prétends pas, je l’affirme, lance Kal. Je l’ai connue dans un environnement plus naturel. J’ai connu la vraie Mila. Tu la connais dans un environnement royal, encadrée de toutes vos manières et restrictions ridicules ! Tu essaies de la protéger, alors qu’elle est bien capable de se défendre toute seule et de faire ses propres choix. (p.145)

Avec Kal, je pourrais entièrement devenir Maya, celle que j’ai été tous ces mois au campement des Vagabonds. Est-ce ce que je veux ? Serait-ce vraiment possible ? J’aime la liberté que l’anonymat me procure, j’aime le fait que personne ne compte sur moi, de n’être responsable de personne en étant Maya. Toutefois, je ne me suis jamais plainte de ma vie de princesse auparavant. (p.191)

Ma chronique du premier tome 

Mon entrevue avec l'auteure 


vendredi 25 novembre 2022

Entrevue avec Nathalie Roy


Biographie

Nathalie Roy est autrice, scénariste, réalisatrice… et elle aime les BB depuis toujours. Depuis 2011, elle a publié douze romans, dont la populaire série La Vie épicée de Charlotte Lavigne. Grâce à de nombreuses entrevues, mais surtout à la collaboration et la complicité d’Alain Lapointe, seul survivant du groupe, elle nous offre une fascinante biographie écrite comme un roman, qu’on lit en chantant.

Crédit :  Nathalie Roy - Québec Amérique (quebec-amerique.com)



Questions

Quelles différences as-tu remarquées entre l’écriture d’un roman et d’une biographie ? 

J’estime qu’une bio demande beaucoup plus de recherche que l’écriture d’un roman. J’ai interviewé une cinquantaine de personnes en lien avec l’histoire et j’ai lu des centaines d’articles. Pour un roman, je fais aussi de la recherche, mais beaucoup moins. C’est aussi plus délicat puisqu’on parle de gens qui existent (ou ont existé) pour vrai. Donc, on doit valider et revalider nos informations.

Quelles difficultés as-tu rencontrées lors de l’écriture de ton premier roman ?

C’était plus long de mettre mes idées en place, de trouver le bon ton, le bon vocabulaire. Aussi, de créer des personnages pour la première fois a demandé plus de réflexion et de questionnements. Est-ce que ce personnage est vraiment crédible ? Est-ce qu’il est attachant ? Est-ce que ses actions sont exagérées ? Au départ, ces questions prennent beaucoup de place. Avec l’écriture vient la confiance…mais je me pose toujours encore beaucoup de questions. Il le faut pour écrire la meilleure histoire possible !

Quels conseils donnerais-tu à un nouvel auteur ?

Écrire tous les jours, même si ce n’est qu’une page ou deux. Ça aide à garder l’histoire vivante dans notre tête. Et si le lendemain, on ne trouve pas ça bon, on repasse par-dessus son texte.

Aussi, c’est plus facile d’écrire un roman qui se déroule dans un univers qu’on connaît bien. Moi, par exemple, mon premier livre se passait dans le milieu de la télé. J’y travaille depuis plus de vingt-cinq ans !

Quelles sont tes sources d’inspiration ?

Principalement les gens qui m’entourent, ceux que je croise au travail, dans des soirées, mais aussi à l’épicerie, chez le dentiste, etc. Je suis en constante observation des gens. Je m’inspire également beaucoup des tendances sociales et de l’actualité.

Lesquels de tes livres conseillais-tu à un nouveau lecteur ?

Tout dépend de ce que le lecteur recherche. S’il a envie d’un livre unique qui le fera rire, je lui proposerais Ça peut pas être pire… S’il aspire à lire une histoire plus profonde, je lui recommanderais J’ai choisi janvier, et s’il a envie de se plonger dans le show-business des années 90, je le dirigerais vers mon dernier opus La folle aventure des BB.

Est-ce que ta carrière de journaliste t’a été bénéfique pour ta carrière d’auteure ? Si oui, de quelle façon ?

Tout à fait, car en journalisme, on est un témoin privilégié de la vie des gens, dans toutes les sphères de la société. On est aussi habitué de faire de la recherche et d’interviewer des gens. J’ai commencé à écrire mes romans à l’âge de 40 ans et j’ai bien profité de mon expérience professionnelle.

Quels sont tes prochains projets ?

Pour l’instant, je me concentre sur la réalisation de documentaires, particulièrement ce qu’on appelle des trues crimes. Mais une idée de roman n’est jamais bien loin !


mercredi 23 novembre 2022

De la tête au cœur – Le plus formidable des voyages en soi de Suzie Villeneuve

 

Publié chez les éditions Le dauphin blanc le 7 novembre 2022

183 pages

4e de couverture

Suzie Villeneuve, figure populaire dans le monde du show business québécois, se retrouve très tôt dans une situation que plusieurs artistes et gens du public lui envient. Magnifique chanteuse à la voix remarquable et riche en nuances, Suzie entame une carrière artistique très prometteuse après son passage à l’émission télévisée Star Académie en 2003. Rapidement, le public l’adopte et le domaine artistique lui ouvre ses portes. Cependant, au fil des années, un inconfort s’installe et grandit en elle, sans qu’elle puisse l’expliquer ou le comprendre. Elle se sent de plus en plus prisonnière de ce malaise intérieur qui lui fait même renoncer au chant. Le chaos semble installé dans sa vie.

En 2016, alors qu’elle ressent un vide existentiel, Suzie répond à l’invitation d’une amie et participe à un atelier qui deviendra un mentorat d’une durée de 9 mois. Elle est alors confrontée au malaise qui l’habite et qui lui fait ressentir tant d’inconfort. Elle accepte de plonger en elle et d’entreprendre le plus formidable voyage qu’un être humain puisse faire : celui de la tête au coeur. Suzie découvre alors des clés importantes qui lui permettent d’accueillir avec plus d’harmonie la vie et ses beautés, mais surtout elle fait des découvertes sur elle-même et parvient à identifier et à libérer les patterns qui influençaient grandement ses choix et donc sa vie jusque-là.

Après cette période de découvertes et d’intégration, Suzie connecte de nouveau à ce qui fait réellement vibrer son coeur, c’est-à-dire la musique. Le goût de chanter lui revient, l’amour entre de façon inattendue dans sa vie et la maternité lui sourit. Elle est enfin sereine, épanouie et alignée avec son coeur. Et c’est ce à quoi elle nous convie à notre tour en nous partageant son histoire.

Mon avis

Je vais vous faire une confidence, je regarde très peu les télé-réalités. Les deux premières années de Star Académie en sont une exception et c’est grâce à la première mouture de 2003 que j’ai découvert l’auteure. Comme je vis une période stressante en ce moment, j'avais besoin de livre plus d’un livre sur le bien-être et je n’ai pas hésité longtemps à me le procurer lors de sa sortie.

Comme je le mentionne souvent quand je lis une œuvre dans ce genre littéraire, on peut choisir ce qui nous convient et laisser partir le reste. À ma grande surprise, je me suis reconnue dans les anecdotes de Suzie Villeneuve. Que cela soit à propos d’éprouver de la difficulté à connecter avec les autres, de ressentir de la colère ou bien de prendre des décisions qui me ressemblent peu, j’avais l’impression parfois de lire ma propre histoire.

Elle partage 5 marches (étapes) de son processus pour mieux se connecter à elle-même et je vais tenter quelques astuces. J’ai remarqué que l’écriture l’a beaucoup aidé et j’avoue que je manque de motivation pour écrire chaque jour. Pourtant, c’est probablement la meilleure façon pour y voir plus clair et à trouver des solutions. J’ai beaucoup aimé l’idée de la déconnexion aussi, je me dis que je devrais y remédier. On a tellement le sentiment qu’on doit répondre dans la seconde que cela ajoute du stress pour rien.

Avec l’automne et le temps des Fêtes qui approche, je le recommande si comme moi vous souhaitez améliorer votre vie et commencer 2023 du bon pied. Le point positif est que les astuces sont terre à terre et n’importe qui qui le désire peut l’essayer. Par contre, je suis consciente que je risque aussi de ressentir des émotions malaisantes pendant le processus.

Extraits

Maintenant, lorsque je ressens un inconfort, je sais qu’une expansion quelconque est prête à émerger, et je vois aussitôt la situation avec beaucoup plus d’ouverture et de simplicité. Elle m’apparaît alors comme un cadeau. (p.13)

À l’époque, ça me faisait ressentir beaucoup de confusion et de frustration. À l’intérieur de moi, j’avais le profond désir d’être reconnue pour qui j’étais, de manière unique et entière, comme toute jeune fille. À la place, j’avais l’étrange sensation de n’être qu’une moitié de quelque chose.. (p.22)

Malgré plusieurs réticences à priori, une petite voix intérieure m’incitait à participer à cet atelier. Peut-être par curiosité au début, j’ai finalement décidé de m’inscrire, question de poursuivre la démarche vers plus de clarté en moi que je venais d’amorcer. (p.34)

Relever la tête et élargir mes horizons, ne serait-ce qu’un peu, m’aura permis d’accueillir des trésors, de visiter des patterns, d’affronter mes peurs et de comprendre pourquoi je fuyais régulièrement dans ma vie. C’est, entre autres, ce que j’ai exploré avec courage au cours des mois qui ont suivi. (p.61)

En faisant le tour de mon agenda, j’ai constaté que la plupart des activités qui remplissaient mon horaire habituel ne me faisaient pas vraiment vibrer et n’étaient pas alignées avec les projets qui me tenaient à cœur. Je m’adonnais à ces activités comme un robot parce qu’il ne fallait. (p.75)

J’ai compris que les objectifs que je m’étais fixés pour être heureuse étaient vides de sens. Peu importe l’excellent salaire que je gagnais, il ne m’avait pas rendue heureuse, bien au contraire. Il avait tellement fallu que je me dénature pour occuper ce poste que je me sentais de plus en plus mal à chaque jour au bureau. (p.101)


mardi 22 novembre 2022

Interview with Jenny Holiday

 

Biography

Jenny Holiday is a USA Today-bestselling author whose books have been featured in The New York TimesEntertainment Weekly, and The Washington Post. She grew up in Minnesota and started writing when her fourth-grade teacher gave her a notebook to fill with stories. When she’s not working on her next book, she likes to hike, throw theme parties, and watch other people sing karaoke. Jenny lives in London, Ontario, Canada.

Credit for picture and bio :   About Jenny - Jenny Holiday

Questions

Why did you decided to write romance?

I have always been a writer professionally—not of romance, or even of fiction, but in communications and public relations. When I started reading romance, I eventually started to think, Hmm, maybe I should try this!

What struggles did you met when you wrote your first novel?

My first novel was not good! It was too long and rambling and the characters made wildly unmotivated decisions and flew off the handle without cause. I of course didn’t see any of these problems until I was done. I had to accept that it was unsalvageable. But writing that book in many ways taught me how to write.

What advices will you give to a new author?

You have to have a thick skin and not take negative feedback—whether it’s in the form of rejection, bad reviews, whatever—personally. I also believe that the way to be a writer is to write. A schedule won’t necessarily work for everyone and I’m not saying you have to write a certain amount per day or per week, but I’m a fan of the butt-in-chair method. I have a sign on my office wall that says, “Motivation will die. Let discipline take its place.”

Which one of your books will you recommend to a new reader?

I would start with One and Only from my Bridesmaids Behaving Badly series.

What are the differences between writing a standalone and a series?

They’re not that different, really. I try to make sure every book works as a standalone, so anyone picking up a series in the middle is not lost. If a book is in a series, of course there are challenges to do with timelines and continuity, so I find series books harder in that sense. But on the other hand, series books have the advantage of an already-built world and a familiar cast of characters.

What are your future projects?

I have two books out in 2024. In January 2024 I have a contemporary rom-com out called Canadian Boyfriend about a teenager who invents a fake boyfriend to gain social status at school, only to meet the man who inspired him again as an adult . Midyear, I am returning to my Regency roots with a book called Earls Trip, which will be the first of a series about a group of earl friends whose annual holiday is disrupted by inconveniently timed affairs of the heart.


dimanche 20 novembre 2022

Lunchs et brunchs de Geneviève Everell et Stéphanie Tremblay

 


Publié chez les éditions Goélette le 25 octobre 2022

4e de couverture

BESOIN  D’INSPIRATION  POUR  VOS  REPAS  DU MIDI ? NE CHERCHEZ PAS PLUS LOIN !

Geneviève Everell s’est alliée à sa bonne amie Stéphanie Tremblay pour créer un livre unique en son genre réunissant les thématiques du brunch et du lunch en un seul ouvrage. Avec lui, vous pourrez cuisiner des recettes accessibles, abordables et toujours gourmandes pour tous les midis de la semaine, que ce soit pour les repas à la maison, à l’école ou au travail. Côté brunch, Geneviève et Stéphanie vous proposent des mets essentiels et d’autres plus éclatés.

Qui n’a pas envie d’un gâteau de gaufres, d’un brie fondant à l’orange et au thym, ou encore d’un croissant chèvre, betteraves et choux de Bruxelles ? Et grâce à leurs suggestions de menus, votre brunch en solo ou en amoureux se transforme facilement en un grand repas à partager avec tous ceux que vous aimez.

Côté lunch, elles ont pensé à tout ! Vous aurez des recettes idéales pour la boîte à lunch, identifiées d’un pictogramme, et d’autres parfaites pour les dîners à la maison ; des plats à décliner en version adulte et en version enfant pour plaire à toute la famille ; et même une panoplie desauces et de vinaigrettes pour agrémenter vos propres créations. Sandwichs, salades, onigiris, poke, pizzas et autres vous mettront l’eau à la bouche.

Mon avis

J’ai commencé à suivre l’auteure Geneviève Everell sur les réseaux sociaux après avoir vu un documentaire à son sujet. J’ai été touchée par son histoire et j’avais envie de découvrir ses suggestions culinaires. J’ai profité de l’occasion pour me procurer son dernier livre. C’est une belle suggestion de cadeau si vous connaissez une personne qui est à la recherche d’idée pour les lunchs et brunchs. Certaines recettes offrent aussi des portions pour les enfants ce qui est pratique pendant l'année scolaire. Le livre contient aussi des recettes végétariennes afin que tout le monde puisse en trouver une à son goût. 

Vous trouverez ici les recettes du livre que j’ai bien hâte d’essayer et je vous souhaite de belles découvertes. 


Bol de crêpes façon céréales  


Pains dorés style banana split

Brie fondant à l'orange et au thym 

Croissant doré aux épices 


Tartine guacamole, bacon et fromage en grains


Gauffres style gâteau aux carottes

Minipizzas pochettes 

Rouleaux de printemps porcs et légumes

Salade de concombre et de pommes 


Salade de pâtes pas plate 




samedi 19 novembre 2022

La folle aventure des BB de Nathalie Roy

 

Publié chez les éditions Québec Amérique le 25 octobre 2022

320 pages

4e de couverture

Talentueux et charismatiques, les BB ont marqué le Québec grâce à leurs hits et leur look. Pourtant, après quelques années de méga succès et plus d’un demi-million d’albums vendus, tout s’arrête. Que s’est-il passé?

C’est en 1986 que Patrick Bourgeois, François Jean et Alain Lapointe sont recrutés par Marc Drouin pour former le trio des Beaux Blonds dans la comédie musicale Vis ta vinaigrette. Avec leur fougue et leur talent, ils enflamment la scène. Une complicité exceptionnelle les unit, autant en spectacle que dans la vraie vie, et ils décident de voler de leurs propres ailes. En 1989, les BB lancent leur premier album.

La BBmania frappe tout le Québec, et même la France. C’est l’heure des spectacles à grand déploiement, des admiratrices en délire, des gardes du corps, des remises de prix, des mauvais coups dans l’autobus de tournée. Les BB vivent intensément leur rêve de sex, drug and rock’n roll. Puis, quelques années plus tard, le groupe se sépare. La chute est brutale. Les trois vedettes deviennent enseignant, facteur, menuisier. Ils se réuniront éventuellement, mais rien ne sera plus jamais pareil.

En racontant les hauts et les bas de ce groupe mythique, Nathalie Roy nous offre un récit palpitant, mais surtout une ode à une grande amitié – imparfaite, mais vraiment forte.

Mon avis

Je n’ai pas eu la chance de connaître la BBMania, ils se sont séparés juste avant que les Backstreet Boys arrivent dans le décor et c’est le groupe qui a marqué mon adolescence. Toutefois, les chansons des BB jouaient souvent pendant les voyages en voiture, alors j’ai pu entendre leurs succès même si je ne les avais pas vus en concert. Je remercie l’auteure d’avoir écrit cette biographie et de me permettre d’en apprendre davantage sur ce groupe québécois qui a influencé plus d’une génération.

J’ai aimé aussi lire certains passages qui étaient du point de vue des admiratrices de première heure. J’ai vécu la même chose avec un autre groupe. Une fois qu’un groupe nous marque, cela peut être pour la vie. Je ne connais pas toutes les chansons des BB, mais j’ai lu certaines paroles en chantant. J’ai appris qu’ils participaient à un spectacle musical avant la création de leur premier album, j’ai trouvé ce fait intéressant. Un point positif, Mitsou, la chanteuse qui a marqué mon enfance a écrit la préface et apparaît dans certains chapitres. Cela m’a fait sourire.

J’ai adoré le style biographique de ce livre. Je n’avais pas l’impression d’assister à un cours d’histoire. On raconte surtout des anecdotes sur la vie des musiciens. L’auteure a su trouver les mots justes pour décrire les différents événements qu’a vécus le groupe. On peut facilement imaginer leurs réactions, même chose pour les récits des admiratrices. Je recommande ce livre si vous êtes amateur de musique. Si comme moi, vous n’aviez pas grandi avec leur musique, cela vous permettra de découvrir leur aventure et de partager leur musique avec la nouvelle génération. 

Extraits

Circulant à travers la foule, une jeune fille à la chevelure platine attire les regards. Avec ses lèvres grimées en rouge flamboyant, son profond décolleté, son short moulant et son collant noir, elle a l’allure d’un sex-symbol. À 16 ans, Mitsou Gélinas n’a pas froid aux yeux. (p.69)

Pendant deux ans, Alain a eu un emploi de fonctionnaire au ministère du Revenu du Québec. Mais la conciliation de ce travail avec sa vie de musicien qui aime sortir tard le soir est devenue difficile. Combien de fois est-il allé dormir au sous-sol du Complexe Desjardins l’après-midi pour récupérer? De plus, ce job le rendait profondément malheureux. Alain n’est pas fait pour le 9 à 5 ni pour les tâches administratives. Il a besoin de créer pour s’épanouir. (p.74)

La relation d’Anne-Marie avec les BB est beaucoup plus équilibrée. Au-delà du fait qu’elle les trouve beaux, c’est leur musique qui la transporte. Comme un amplificateur d’énergie. Après un spectacle du trio, la jeune femme se sent prête à affronter les pires épreuves de la vie. (p.140)


vendredi 18 novembre 2022

Entrevue avec Christian Quesnel

 

Biographie

Auteur de bandes dessinées inspirées de l’histoire, Christian Quesnel a publié Félix Leclerc : l’alouette en liberté (lauréat du Prix du CALQ - Œuvre de l’année en Outaouais 2019), Vous avez détruit la beauté du monde (lauréat du Grand prix de la Ville de Québec - Bédéis Causa 2021, finaliste au Prix des libraires du Québec 2021), Mégantic, un train dans la nuit (lauréat du Prix Éco-Fauve Raja du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, Grand Prix de la Ville de Québec - Bédéis Causa 2022) et plus récemment La cité oblique (texte : Ariane Gélinas) aux éditions Alto. Trois fois lauréat du Prix du Conseil des arts et des lettres du Québec, il a été le premier artiste en résidence au studio du CALQ à Londres. Il détient une maîtrise en muséologie et pratiques des arts (bande dessinée) de l’Université du Québec en Outaouais, où il est actuellement doctorant.

Crédit pour la photo et la biographie: Alto

Questions

Qu’est-ce qui vous a donné envie de devenir auteur de bandes dessinées?

J’ai toujours aimé dessiner et surtout, raconter des histoires illustrées. Bien sûr, j’ai pratiqué l’illustration à plusieurs reprises et je continue à le faire mais je me définis davantage comme un narrateur en images. J’ai grandi parmi des livres de toutes sortes mais la bande dessinée a toujours occupé une grande place dans la bibliothèque de mon enfance. J’ai eu immédiatement de la facilité à m’engager dans un récit de bande dessinée et mon penchant vers le dessin m’a amené à faire de la bande dessinée assez tôt, en cinquième année, avec des copains de classe. Nous avions fait un premier collectif de bande dessinée que nous avions photocopié avec l’aide de la direction de notre école. À mon grand regret, j’ai égaré ma copie de cette première aventure en bande dessinée…

Quels défis avez-vous rencontrés lorsque vous avez travaillé sur votre premier projet?

Lorsque j’ai commencé, il y avait très peu de structures éditoriales spécialisées en bande dessinée. Il se publiait donc peu d’albums annuellement. Heureusement, il y avait le programme Explorations du Conseil des arts du Canada qui avait été créé expressément pour les artistes débutants dont le CV était très mince ou même inexistant. Ça m’a permis de décrocher ma première bourse de création pour créer mon premier album Le crépuscule des Bois-brûlés qui a été publié chez la défunte maison d’édition Le Vermillon à Ottawa.

Aussi, au début, j’étais complètement terrorisé à l’idée de parler en public et lorsque mon premier album est paru, j’ai dû aller donner des entrevues médiatiques et participer à des tables-rondes sur des scènes. Ça n’a pas été facile et ça a pris de nombreuses années pour que je sois à l’aise à prendre la parole en public. Bizarrement, c’était un aspect du travail d’auteur de bande dessinée que je ne soupçonnais pas à mes débuts! 

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaiterait se lancer dans ce domaine?

Ne pas avoir peur de travailler de longues journées, d’explorer son médium et surtout, de bien choisir les sujets qu’on veut aborder dans nos récits. Si on veut mettre toutes les chances de notre côté, il y a un excellent baccalauréat en bande dessinée offert par l’École multidisciplinaire de l’image à l’UQO. Tous les aspects de la bande dessinée y sont abordés, de la scénarisation aux relations avec les éditeurs en passant par les cours de dessin. Y étudier, c’est aussi développer un réseau car on est entouré de futurs auteurs de BD comme nous et en plus, les professeurs et chargés de cours sont des gens actifs dans le milieu de la bande dessinée québécoise. Il n’est pas rare que des étudiants qui terminent le bac soient déjà en train de travailler avec des éditeurs sur un premier album!

Quelles sont vos principales sources d’inspiration?

Pour être honnête, tout m’inspire. Je dirais que plusieurs artistes visuels m’inspirent mais très peu d’auteurs de BD. Je regarde surtout ce qui se fait au niveau des découpages graphiques et de certaines expérimentations narratives qui, souvent, sont des exercices de style pour initiés. J’aime adapter ces exercices et les mettre dans des récits destinés au grand public comme dans Mégantic, un train dans la nuit (éd. Écosociété). Ça met en valeur les forces et les spécificités du médium de la bande dessinée.

Qu’est-ce que vous appréciez le plus dans l’univers de la bande dessinée?

J’aime le fait que la bande dessinée est un médium encore jeune qui n’a pas encore tout déployé tout son potentiel. La théorisation du médium date de la fin des années 1960 ce qui est très tardif. Le cinéma, par exemple, est né en même temps que la bande dessinée et déjà dans les années 1920, on théorisait sur ce médium. La théorisation permet une meilleure compréhension du dispositif de la bande dessinée et du déploiement du récit par des images séquentielles : c’est ce qui m’intéresse le plus dans la bande dessinée.

Quels sont vos prochains projets?

Je suis actuellement en train de terminer une bande dessinée documentaire sur Dédé Fortin qui devrait sortir aux éditions Moelle graphik en novembre 2023. C’est un immense travail de recherche qui m’a permis d’aller au-delà de la simple icône que tout le monde connaît. Le but était de faire découvrir l’homme derrière l’artiste de façon intime. J’assume le scénario de celui-ci en plus des images. C’est une très grande responsabilité car les proches d’André Fortin, ceux qui l’ont aimé, m’ont accordé leur confiance… J’espère être à la hauteur… Par la suite, j’entamerai le travail autour de l’adaptation d’un roman de Jules Verne qui devrait représenter environ 80 pages. Sans répéter ce qui a déjà été fait car ce n’est pas mon genre de refaire deux fois la même chose, ce sera dans la même veine que La cité oblique qui est sorti en septembre dernier chez Alto.


Interview with Whitley Cox


 

Biography

Whitley Cox is an English Major turned Psych Major, who after all was said and done came out with a B.A. in Psychology, and then subsequently moved to Indonesia to teach English. But after finding out that the school was not on the up and up (when Immigration came to scope out the teachers she was forced to hide in a closet because the school had not actually purchased a work permit for her), she broke her contract and took off traveling. Only to then return home and start working with children on the Autism spectrum as an intervention therapist, and begin writing her first book.

A Canadian West Coast baby born and raised, Whitley is married to her high school sweetheart, and together they have two beautiful daughters and a fluffy dog. She spends her days making food that gets thrown on the floor, vacuuming Cheerios out from under the couch and making sure that the dog food doesn’t end up in the air conditioner. But when nap time comes, and it’s not quite wine o’clock, Whitley sits down, avoids the pile of laundry on the couch, and writes.

A lover of all things decadent; wine, cheese, chocolate and spicy erotic romance, Whitley brings the humorous side of sex, the ridiculous side of relationships and the suspense of everyday life into her stories. With single dads, firefighters, Navy SEALs, mommy wars, body issues, threesomes, bondage and role-playing, Whitley’s books have all the funny and fabulously filthy words you could hope for.

Credit for bio and picture : Whitley Cox | Contemporary Erotic Romance Author

Questions

Why did you decided to write romance?

My husband and I went on a six-month backpacking trip for our honeymoon in 2012-2013 and I read a lot of romance books while traveling. Some of the books were amazing and I read them three times while others left me frustrated because the heroine was just so freaking stupid. It was these books that had me going “I can write a better heroine than this” and so when we returned home to Canada and back to reality, I started writing. It was more of just a hobby, but one book turned into two, which turned into three and four and so on. So I joined the Vancouver Island Romance Authors and the rest is kind of history.

 

Did you Psychology major helped you with your writing and how?

It helped me get into the way people behave. I am obsessed with birth order, so I use a lot of that and the personality traits that typically present themselves with people given their birth order. I also used to work with children on the autism spectrum, so that really helped when I wrote Hired by the Single Dad since Mark’s son had ASD.

Which one of your books will you recommend to a new reader?

Hired by the Single Dad, Quick & Dirty, Mr. Gray Sweatpants and Not Over You are the ones I typically recommend to people.

What advice would you give to a new author?

Make connections, listen, adapt and be humble. Go in with an open mind and the flexibility to change your opinions, ideas and expectations. Also, this is a marathon career choice, don’t get discouraged when your first published book doesn’t become a NYT Bestselling title. Keep at it.

What inspires you to write stories about firefighters and Navy SEALs?

I’m attracted to brains, but I also know my readers like a hero who can protect and take care of their heroine not only by stimulating her mentally, but also physically protecting her. First responders and military heroes sell well.

What are your future projects?

I have a sixteen-book single mom and single dad interlocking series planned. I also plan to finish the Young Sisters, write the Brandt Sisters stories and continue with my new RH penname.

 

mercredi 16 novembre 2022

Entrevue avec Carol-Ann Larouche

 

Biographie

C’est à la fin de ses études universitaires que Carol-Ann s’est découvert une passion pour l’écriture. Elle aime s’inspirer d’histoires vraies et de ses voyages à travers le monde. Elle rêve d’une vie qui lui permettrait de s’expatrier chaque année dans un nouveau pays, juste à temps pour l’arrivée de l’hiver québécois. Jenna est son tout premier roman.

Crédit pour la photo et la biographie : Carol-Ann Larouche - Éditions de Mortagne (editionsdemortagne.com)

Questions

Pourquoi avoir choisi d’écrire un suspense érotique comme premier roman ?

J’ai toujours aimé les histoires qui sortent de l’ordinaire. J’ai voulu parler d’un sujet encore tabou de nos jours et le traiter d’un point de vue différent. L’érotisme se prête particulièrement bien au contexte et ajoute un piquant que je trouve intéressant.

Quels défis avez-vous rencontrés lors de l’écriture ?

Puisque l’histoire se déroule sur 2 lignes de temps, le défi était d’organiser le tout pour que le roman se lise bien. Le travail à faire après la signature du contrat m’a demandé beaucoup de temps et ça a été un défi de respecter les échéanciers étant donné que je travaille à plein temps.

Quels conseils donneriez-vous à un auteur qui travaille présentement sur son premier roman ?

Je crois qu’il est important de faire lire le manuscrit au plus grand nombre de personnes possible et d’être ouvert aux commentaires. De mon côté, j’ai utilisé les services du Pigeon décoiffé pour obtenir une critique littéraire qui m’a permis de retravailler certains éléments du manuscrit avant de l’envoyer à des maisons d’éditions. Je crois également qu’il est important de se renseigner sur les maisons d’éditions, d’en sélectionner plusieurs qui publient des romans dans le genre du manuscrit et de ne pas se laisser décourager par un refus.

Quelles ont été vos sources d’inspiration pour Jenna ?

Je me suis inspirée de plusieurs personnes qui gravitent autour de moi de près ou de loin et de certains traits de ma personnalité. Ma passion pour la psychologie m’a permis de créer le personnage du psychiatre. Toutefois, la majeure partie de l’histoire relève de mon imagination.

Avez-vous utilisé un plan ou écriviez-vous selon votre inspiration ?

J’ai écrit les 2 lignes de temps de façon séparées avec un plan détaillé pour chacune. Ensuite, j’ai travaillé l’ordre des chapitres.

Quels sont vos prochains projets ?

Il y aura possiblement une suite ou une série dérivée, mais pour l’instant, je prends une pause d’écriture. J’ai toutefois plusieurs idées que j’aimerais développer éventuellement.


Sucre et Cannelle d’Angel Trudel


 

Publié chez Édiligne le 24 octobre 2022

258 pages

4e de couverture

Je travaille aux ressources humaines dans un grand magasin du centre-ville de Montréal. Les plaisirs du temps des Fêtes, j’adore ! Mais en décembre, mon agenda est surchargé. Cette année, en plus de toutes les préparations habituelles, je dois guider Thomas, un nouvel administrateur.

Après une dizaine d’années passées aux États-Unis, je suis de retour à Montréal. Mon mandat ici est clair : sauver l’entreprise centenaire. Pour y arriver, je vais devoir faire des coupures, quitte à mettre à pied certains employés. Ma rencontre avec Emma me confirme que ma mission ne sera pas aussi facile que prévu.

Saura-t-il la convaincre, un baiser sucré à la fois ?

Mon avis

Je commencerais ma chronique en mentionnant que ce livre s’adresse surtout à ceux qui adorent le temps des fêtes et les films de Noël. Vous allez y trouver plusieurs points en commun comme la ville de New York. Je vais être honnête avec vous, je n’aime pas particulièrement cette période de l’année qui me déprime plus que d’autre chose, alors c’est possible que cela influence mon avis. Comme j’ai bien aimé les autres œuvres de l’auteure, je voulais lui donner une chance.

Le roman porte bien son titre puisqu’on fait mention de biscuit à plusieurs reprises. D’ailleurs, cette gourmandise et le chocolat sont des points positifs que j’ai trouvé au temps des Fêtes. C’est un thème assez récurant pour les histoires qui se déroulent en décembre. On voit souvent une protagoniste qui ne pense qu’au travail ce qui est le cas d’Emma dont la vie est assez tranquille avant qu’elle rencontre Thomas. En général, elle est assez attachante. C’est surtout son indécision qui m’énervait, j’avais l’impression qu’elle répétait le même discours à plusieurs reprises dans le livre au lieu de juste profiter du moment présent. C’est possible qu’elle eût peur de s’ouvrir à Thomas, mais à partir de la troisième fois, j’avais envie de lui crier de se lancer ou de laisser tomber. Son emploi est important pour elle et je le comprends, mais la vie manque un peu de piquant si elle tourne seulement autour de ce sujet.

Je dirais que mon personnage préféré est définitivement Thomas bien que son côté jaloux m’ait fait grincer des dents à quelques reprises. Il reste un homme mystérieux pendant une bonne partie du récit. Il est plus romantique qu’on pourrait l'imaginer, ce qui est une raison de plus pour le mettre en première place. Combien de femmes auraient aimé visiter New York en décembre? J’avoue que le paysage doit en vouloir la peine et c’est l’événement du livre que j’ai le plus apprécié. J’ai aussi aimé le sens de l’humour des personnages. L’auteure a réussi à me faire rire à plusieurs reprises.

Les chapitres sont punchés bien que j’aie remarqué quelques répétitions. L’écriture convient parfaitement à ce genre littéraire et représente bien l’atmosphère du temps des Fêtes. La musique est présente. D’ailleurs, prenez garde si vous n’êtes pas amateurs de chansons de Noël.

Extraits

Je sais, mais je pouvais m’imaginer la petite Emma quand tu as dégusté ton biscuit. (p. 18)

Dès que je rentre chez moi, je réalise que la féérie des Fêtes n’est certainement pas au rendez-vous dans mon appartement. Mon chat s’empresse de me témoigner à quel point il est heureux de mon voir enfin arriver en miaulant affectueusement. Son bol vide devait lui manquer plus que moi, parce qu’il se tortille entre mes jambes jusqu’à la cuisine, et ce, jusqu’à ce que je lui remplisse son plat à rebord. (p.26)

Je suis réellement sortie de ma zone de confort pour accepter de venir ici avec toi. Ça ne me ressemble pas. (p.165)

Mon entrevue avec l'auteure 

dimanche 13 novembre 2022

Interview with Jillian Long



Questions 

Where did you get the idea of Hot Pink Pottery?

The idea for Hot Pink Pottery came from a desire to share my pottery journey. I didn’t even really see myself selling any pieces at the time, I just wanted to share what I was making.

Which struggles did you met when you first started?

I struggled a lot with pottery at first. The only goal I had when I started was to make a functional mug, and that took me about three months, once I started actively trying. I even hit a point where I felt like I either wanted to give up forever, or make this my new passion. Obviously you know which way that went. 

Where can we buy your pottery? 

Currently I sell mostly in person, however if you see something that interests you on my instagram you can DM or email me. I am working on a website, but it likely won’t be active for a while. But for now, find me @hotpinkpottery on Instagram!

Which advices will you give to someone who wants to start his own business? 

Pursue something that you’re passionate about. Tying the expectation of money to anything automatically makes doing that thing harder, so make sure that you love doing that thing or it will be even more if an uphill battle. Also know your worth. Don’t lowball your stuff to try and get that sale. When costing out your pieces calculate how many hours it took to make that piece, how much you want to make per hour, as well as the cost of the materials. Artists work has value and you deserve to make a living wage for that work. If somebody doesn’t want to pay that, those people are not your customers. Your customers will appreciate what you do and what you need to charge to do it.

What are your next projects? 

Keep doing pottery! I’d like to get the website up and going, but that’s a long term goal.


Parasites – L’Araignée tome 3 de Marie-Ève Bourassa

 

Publié chez les éditions La Bagnole le 24 octobre 2022

 

4e de couverture

L'ultime joute est commencée. Ce que la Guêpe nous sert ici n'est pas un avertissement, mais une promesse : il y aura du sang. La Guêpe est de retour, plus cruelle que jamais. Et malgré ses réticences, Billie n'aura d'autre choix que d'affronter l'insecte qui sévit sur les réseaux sociaux, avant que tout le village ne soit à feu et à sang. Car les défis lancés atteignent maintenant un niveau de dangerosité inégalé. Le temps est venu de découvrir ce que veut le frelon, et les origines corrompues de sa furie. Ultime tome de la trilogie, L'araignée rattache tous les fils de ce thriller noir inspiré du Momo Challenge.

Mon avis

J’attendais ce dernier tome avec impatience, depuis le premier livre j’avais hâte de découvrir l’identité de la Guêpe. Les seuls indices que je vais vous laisser sont que l'attente en vaut la peine et que je ne l’avais pas vu venir. L’auteure a fait un travail fantastique pour garder le mystère jusqu’à la fin. J'ai trouvé un signe dans ce livre, mais j’ai été quand même surprise. J’espère que cela sera aussi votre cas.

Billie m’impressionne. J’avoue qu’elle met sa vie en danger à cause de son entêtement, mais il ne faut pas oublier qu’elle a16 ans. J’ai vu quelques ressemblances avec Veronica Mars qui d’ailleurs se mettait régulièrement en danger pour découvrir celui ou celle qui avait tué son amie ce qui est aussi le cas de Billie. La musique des années 70-80 est aussi de retour. C’est un de mes points favoris de la trilogie. Je trouve que l’auteure a fait un tour complet en trois tomes et que c’est avantageux qu’elle n’étire pas trop la sauce.

Je recommande la trilogie pour les 14 ans et plus et même aux adultes pour qu’ils puissent aborder le sujet des réseaux sociaux avec leurs adolescents. J’ai remarqué de nombreux anglicismes dans le roman, mais le mystère et l’âge moyen des personnages m’ont poussé à poursuivre ma lecture. Je me souvenais que je correspondais avec ma meilleure amie dans cette langue quand j’étais plus jeune, alors c’est possible que l’auteure aille voulue garder une touche de réalisme dans l’histoire. Je doute que cela aille changer avec la nouvelle génération.

Les chapitres sont courts et peuvent être lus après une courte pause. Toutefois, les événements et les personnages m’ont captivée à un point que j’éprouvais de la difficulté à déposer le livre. Je crois que les adultes vont aussi apprécier cette série qui vous tiendra en haleine jusqu’à la dernière ligne.

Extraits

C’est que j’ai déjà reçu beaucoup trop d’invitations pour ce bal, souvent de la part de gens que je ne côtoie même pas. Billie Boisvert n’a jamais été Miss Popularité et il n’y a qu’une explication à ce soudain intérêt pour ma personne : la Guêpe les a mis au défi de le faire (p.21)

Depuis, chaque fois que je la vois, je me sens comme la Mariée de Kill Bill : j’ai des envies de vengeance. (p.41)

Il passe succès kitch sur succès encore plus kitch, des chansons toutes aussi bien pensantes les unes que les autres, des airs remplis d’espoir et de joie de vivre qui me donnent envie de faire un carnage. Never gonna give you up, mon cul, oui..(p.61)

J’arbore une belle carapace de fille forte, avec mes chandails de bands et mon antitude fuck you, you fucking fuck. Mais je suis comme les autres, au fond : moi aussi, j’ai des sentiments. (p.146)

Ma chronique du tome 1 

Mon entrevue avec l'auteure 

vendredi 11 novembre 2022

Entrevue avec Marie Paquet

 

Biographie

Native du Saguenay, Marie Paquet a fait lire son premier roman, alors qu’elle était enfant, à son enseignante de sixième année. Écrit sur des feuilles lignées bien rangées dans un cartable (quarante-neuf pages en tout !), ce pas-du-tout-best-seller était quand même déjà le reflet d’un amour de la langue et d’une imagination fertile. Aujourd’hui établie à Québec depuis plusieurs années, elle enseigne à des élèves du secondaire. Malgré son plaisir à côtoyer les jeunes au quotidien, elle a renoué avec l’écriture et a publié son premier roman officiel depuis la fin de son primaire, Café corsé, en 2020.

Crédit pour la photo et la biographie: Tous les livres - Goélette (goelette.ca)

Questions

Est-ce que votre métier d’enseignante vous a aidé comme auteure? Si oui. Comment?

Oh, oui ! D’abord, c’est grâce à une de mes élèves que j’ai commencé à écrire.  Elle lisait un roman sur une application en ligne, et elle m’a expliqué que c’était une plateforme sur laquelle tout le monde pouvait aller publier ses écrits, en plus de pouvoir lire et commenter ceux des autres.  C’est là que j’ai eu le courage de publier mon premier roman.  Les lectrices se sont fait de plus en plus nombreuses, et j’ai développé assez de confiance en moi pour envoyer un manuscrit en maison d’édition. 

Et évidemment, je suis enseignante de français parce que j’aime les jeunes, mais aussi parce que j’adore le français ! ;)

Qu’est-ce qui vous inspire le plus lorsque vous écrivez? 

La musique.  Triste, la plupart du temps !  J’écoute toujours de la musique en écrivant, et souvent, certaines chansons me donnent la chair de poule et m’aident à imaginer des scènes avec mes personnages. 

Quels défis avez-vous rencontrés lors de l’écriture de votre premier roman?

Il y a beaucoup de moi et de mon vécu dans Café corsé.  Je voulais écrire un roman qui touche les gens, mais sans heurter certaines personnes qui risqueraient de se reconnaître dans l’histoire. 

J’ai surtout rencontré des défis lors de la réécriture, après les commentaires du comité de lecture de chez Goélette. À la base, le roman se déroulait à Boston.  On m’a demandé de ramener l’histoire à Montréal, de changer la fin et d’ajouter des chapitres.  C’était ma première expérience, j’ai donc trouvé l’exercice vraiment difficile.  Cependant, je peux dire que le roman est meilleur maintenant. ;)

Comment trouvez-vous les titres de vos livres?

Souvent, lorsque je commence l’écriture d’une histoire, je n’ai pas encore trouvé le titre.  Il « pop » dans ma tête après quelques chapitres, je suis incapable d’expliquer comment !

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur?

De se faire confiance.  Il y a toujours de la place pour de nouveaux romans et de nouveaux auteurs.  Il faut aussi que les premières lignes de l’histoire accrochent les lecteurs potentiels, ou le comité de lecture d’une maison d’édition.  Finalement, faites lire votre histoire à des bêta-lecteurs, des gens de confiance qui sauront être honnêtes et constructifs.

Quels sont vos prochains projets?

Mon prochain roman sort en janvier 2023 et racontera l’histoire de Harriet, un personnage présent dans La deuxième vie des étoiles.  J’ai aussi une autre histoire à paraître d’ici un an, un peu plus dramatique, mais avec une héroïne cynique à souhait.

Sans compter toutes les autres histoires qui traînent dans mon ordinateur… ;)


L’étrangère de Sonia Alain

  Publié chez les éditeurs Réunis le 20 novembre 2024 344 pages Lu en format papier 4 e de couverture Constantinople, hiver 986. ...