dimanche 30 juillet 2023

Des notes d’interdit de Geneviève Boucher

 

Publié chez les éditions Maison Rose le 13 juin 2023

440 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Alors que le groupe Penta-J poursuit sa tournée mondiale, leur guitariste se trouve victime de menaces de mort qui inquiètent son entourage. Malgré la résistance du jeune homme, un professionnel est engagé afin d’assurer sa sécurité.

Bien que Genesis, le séduisant garde du corps du guitariste vedette, soit toujours là pour le protéger du danger, Jayden sent une nouvelle menace qui gronde en lui : une attirance imprévue qui le déstabilise...

Contre toute prudence et logique, le jeune garde du corps réalise qu’il s’attache lui aussi peut-être un peu trop à son client musicien.

Mon avis

Plus j’avance dans la série, plus je m’attache à ce groupe. J’espère qu’on va pouvoir en apprendre davantage sur les trois autres membres dans les prochains tomes. Comme le premier livre, il s’agit une romance m-m. Je crois que l’auteure m’a donné la piqûre pour ce genre littéraire. Je sens que je vais en lire plus dans le futur.

J'étais déjà vendue d’avance en tant qu’amatrice de musique. J’ai adoré en apprendre davantage sur cet univers. Dans ce tome-ci, c’est Jayden qui est en danger et qui a besoin d’un garde du corps. Ils font quelques références au film Le garde du corps avec Whitney Houston, mais je vous rassure que ce roman est plus romantique. J’ai voulu secouer les protagonistes pour qu’ils s’avouent leurs sentiments à plusieurs reprises, mais c’est ce qui fait la beauté de l’histoire.

Jusqu’à présent, je dirais que Jayden est mon personnage préféré des deux tomes. Bien qu’il flirte énormément, il est charmeur et on s’attache à lui au fil de ma lecture. Les guitaristes sont les plus populaires après les chanteurs, alors je trouvais que cela faisait du sens que Jayden aille plusieurs amatrices après lui d'autant plus qu'après que deux autres membres du groupe se sont déclarés leur amour.

Genesis arrive en deuxième position. J’ai adoré ses expressions qui sortent de l’ordinaire et c'est un avantage pour l'écriture de cette histoire. Il a attendu avant de se décider et cela apporte de la tension au récit comme j’aime retrouver dans la romance.

L’intrigue est intéressante, je vous avoue que j’ai éprouvé de la difficulté à déposer le bouquin tellement que je désirais découvrir la suite. Les débuts de chapitres avec les extraits de chansons sont excellents, j’aurais seulement souhaité retrouver certains en français.

Je recommande de commencer avec le premier livre pour connaître les membres du groupe, mais vous allez vouloir lire le deuxième tome peu de temps après.

Extraits

Walking alone, so alone that I feel like a stranger

Sleeping alone, so alone that I’ve lost my mind

Needing something new, to feel stronger

Searching for something new, hoping to find

I’ve been waiting for a new life

Never comes

I’ve been hoping for a new life

Never comes

I’ve been starting a new life

Choosing one (p.9)

 

Salut. Alors, c’est toi mon Kevin Costner?

Il relève un sourcil.

Tu sais, le gars dans le film avec Whitney Houston?

Je sais qui est Kevin Costner. Et à moins d’être une diva qui souhaite de l’attention, tu risques de rencontrer un mur si tu imagines que je vais te porter sous la pluie comme une princesse. (p.36)

Je n’en ai jamais voulu à Ély, pas plus qu’à Joshua ou à Jasper. Cependant, ça ne m’empêche pas d’avoir du ressentiment pour ces gens qui m’adoptent toujours comme deuxième choix. (p.66)

Ce qui est éreintant, ce sont les rencontres tôt le matin, déclare Dominic. On embarque souvent sur scène vers 21h, pour un deux heures de show. L’adrénaline ne sous permet pas d’aller au lit tout de suite après, alors il nous arrive régulièrement de nous coucher tard..ou aux aurores. Quand on a juste quelques heures de sommeil dans le corps, les entrevues sont plus difficiles. (p.103)

J’en suis pas convaincu. Au contraire, il y a une histoire derrière toi, Superman. Allez, amène-moi dans ta forteresse, mon superhéros! (p.162)

Merde, je n’ai pas envie de partir! Ça existe une machine à clonage? J’envoie mon double sur scène et je reste ici avec toi pour prolonger ce séjour de rêve. (p.320)

Ma chronique du premier tome

Mon entrevue avec l'auteure

vendredi 28 juillet 2023

Les élus- Inédit Histoires brèves de Marie-Jeanne Rioux

 

Publié chez Édiligne le 7 mai 2023

132 pages

Lu en format papier

4e de couverture

L’histoire des Élus n’a duré que quelques mois, mais qu’ont vécu les personnages avant, pendant, et après cette guerre ? Le temps file et laisse dans son sillage une multitude d’histoires.

Lincoln, l’oncle si bienveillant de Thomas et Tobias, a découvert que l’amour est un moteur et une force, mais qu’il ne peut pas toujours sauver les âmes perdues.

Anastasia, la guerrière mystérieuse et à première vue sans histoire, a compris que l’amour passe avant tout, et que noir et blanc ne sont que des couleurs.

Jade, l’instructrice désabusée, a connu l’amour, le vrai, mais elle l’a perdu, ainsi que sa capacité de faire confiance de nouveau. Son sourire lui a aussi été arraché… peut-être à jamais.

Chac, l’Élu de l’eau, a trouvé le marque-page de son livre en même temps qu’il découvrait sa véritable identité. Les liens qu’il a tissés l’ont maintenu à flot tout au long de sa quête.

Pour Joshua, le guérisseur de la Cité des Oubliés, l’amour a été semé avant que la frontière tombe, pour être récolté plus tard et adoucir les remous de l’après-guerre.

Un bel événement réunira les Élus et leurs amis sous le soleil flamboyant de l’Écosse, là où les chardons pourpres dansent avec la brise de la mer du Nord.

Mon avis

J’avais hâte de renouer avec l’écriture de l’auteure surtout avec cette série qui m’a marqué. Je ne suis pas une grande amatrice de science-fiction, mais j’ai adoré les deux tomes et on a pu en apprendre davantage sur les personnages secondaires dans ce livre. J’avoue que mon histoire préférée est celle de Gabriella. Il n’y a rien de surprenant, mais je trouve que cela termine bien le recueil. Je vous laisse le plaisir de découvrir la raison.

J’entends souvent des commentaires négatifs concernant des recueils de nouvelles et pourtant c’est parfait pour l’été surtout si vous voyagez. Vous pouvez lire une histoire et poursuivre plus tard sans perdre le fil. En plus, chaque nouvelle présente un point de vue différent ce qui ajoute un plus à ce livre. Je recommande de lire les deux bouquins avant. Cela fait un moment que je les avais lus et j’ai oublié des détails. Toutefois, cela ne m’a pas empêché d’embarquer dans les récits des différents personnages.

Il y a certaines histoires tristes, mais je dirais que ce recueil est plus lumineux que les deux tomes originaux, car cela se déroule soit avant ou après la guerre. J’ai noté qu’on le recommandait pour les adolescents de 14 ans et plus et je crois que cela convient parfaitement que cela soit à cause du vocabulaire ou des thèmes abordés.

Je veux aussi préciser qu’il y a moins de personnages que dans les deux premiers romans, c’est un peu plus facile à suivre et moins de risque de vous perdre, si vous prenez de longues pauses.

Extraits

Kayla et moi nous connaissions depuis que nous avions conscience d’exister. À l’instant où nous nous étions rencontrés, nos cœurs s’étaient liés. Nous pouvions passer des heures ensemble sans parler, à juste ressentir la présence de l’autre à nos côtés. Une connexion particulière nous unissait, et ça allait au-delà de l’amitié. (p.8)

Cet homme a bien de la chance, souffla-t-il plutôt en guise de réponse. Et je suis heureux, parce que tu montres à tous ces connards que tu n’es pas la greluche qu’ils souhaitaient que tu sois. Tu les a ignorés avec classe en continuant de suivre ton cœur et en prouvant que tu n’avais pas besoin de séduire ton instructeur pour performer. Tu es inspirante. (p.58)

J’ai appris que s’écouter n’était pas un manque de respect envers les autres, mais plutôt une preuve du respect qu’on se porte à soi-même. (p.126)

Mon entrevue avec l'auteure 

mardi 25 juillet 2023

Iron Wolves MC – Volume 1 Book 1 to 4 by Elle Boon

 

686 pages

I read the paperback version

Back cover

Four larger-than-life alphas. Four sexy as sin heroes. Four complete stories that will capture all your emotions in one complete set plus a bonus story available nowhere else. Fall in love with the Iron Wolves men today!


LYRIC'S ACCIDENTAL MATE, book 1
Lyric Carmichael is a shifter in trouble. When a pack of rogue wolves attacks, she's in a fight for her life. Rowan Shade is an ex-Navy SEAL and was used to war. So, wading into the middle of a fight to save a gorgeous woman seemed like second nature. However, he hadn't anticipated being bitten by the gorgeous Lyric. Of course, the alternative would've been a fate worse than death, not to mention when Lyric's teeth sank into him, it had been one of the most erotic experiences in his life. He just hopes they live long enough to explore more of this new and wild world.

XAN'S FEISTY MATE, book 2
Breezy loves Xan with all her heart, but after years of trying to get him to notice her, she's ready to give up. Xan didn't think he wanted a mate, didn't think he was good enough for the female who called to his wolf, but as he realizes she's ready to walk out of his life, he dared anyone to stop him from claiming what was his. Just when they find peace, the past rears its head, threatening to destroy both their lives, only they hadn't counted on the bond between an alpha wolf and his mate.

Kellen's Tempting Mate, book 3
He was he the big bad alpha, except when it came to one tiny female, his mate. Laikyn made no secret of her love of the Iron Wolves alpha, but her heart couldn't handle watching him deny her. He was determined to protect, even from himself, until he finds she has dark desires that matches his. Of course, the universe was a tricky thing, throwing in beings they'd never known existed, but Kellen would battle Satan himself to protect and claim his mate.

Slater's Enchanted Mate, book 4
LeeLee spent years stuck as a wolf, thinking she'd never transform until fate brought her face-to-face with her mate. Slater knew his mate was out there, he just hadn't anticipated she'd be so wounded. Although the first half of LeeLee's life hadn't been easy, Slater vows to do all he can to make the rest with him as beautiful as she is, if only her past would stay buried.

My review

I do not take one week to read a book normally, but it was a challenge for me to read that much in English. The good thing is it is four books in one, so I was taking a little break before getting into the next one. I recommend to read them in order since many characters are coming back. If you really want to understand the adventure and not miss something important, it is better not to skip anything and be concentrate. There is so many details, that I had to drink coffee, so I would not forget what I just read.

It is hard for me to choose my favorite character, because most of the female characters are strong and do not let their man telling what to do (If you do not count the intimate scenes) and most of the male character were interesting and would do everything to protect their women.

I have a little preference for LeeLee, since she had to deal with her human and wolf side more than everyone else. Not that the other stories were not interesting, but LeeLee was a bit different. I had the feeling that Book 1 and 2 were almost the same, so I was glad it was not the same pattern for the last character.

I do not know if it is because he was an alpha, but if I must choose my favorite male, I will go for Kellen. I like he was calling Laikyn " Mon chaton ", I thought it was a cute nickname.

If you never read a story with werewolves, I will recommend that you start with this one. Maybe I will suggest to start with the book 1 and not this booklet if you do not know the author, so you can get an idea if you like it or not, but I think the reader can get attached at the characters.

Excerpts

"Quit calling me that. My name is Lyric. Not darling’, sweetheart, or any other bullshit name you call some nameless, faceless woman. " Lyric growled.  (p.29)

Her brown eyes became those of the wolf, and beneath her blonde hair she allowed her ears to shift along with her nails. The men may be a lot bigger and stronger, but she was faster and smarter. If there was a threat amongst them, she would not be an easy target. (p.101)

Breezy blinked at Xan’s crazy words. No way on God’s green earth could she imagine him being at her beck and call. She possessed more brains than they gave her credit for. Maybe presenting the dumb blonde routine was working against her, but it had seemed that was he looked for in a woman. If he’d taken the time to truly have known her, Xan would’ve realized she graduated at the top of her class in high school, and went to university on academic scholarships. However, she made her bed and now she was having to deal with it. (p.144)

The only woman he wanted was a tall read temptress who didn’t seem to want him back. Sure, he could order her to come to him, but that wasn’t what he wanted. Kellen wanted her to want him the way he wanted and nodded her. A mirthless laugh broke free. " Isn’t it ironic? The woman I want, is so far out of my reach, she might as well be on another planet. " (p. 304)

" Did you say Fey ? Like little beings with pointy ears and wings? " Damn! His world was getting all kinds of messed up.

" Duded, you’ve been watching Lord of the Rings too much. " (p.411)

" Silver is your kryptonite, so makes sense. You think whoever owns that truck will let me drive it ? " She pointed at Syn’s black beast. (p.436)

My interview with the author 

Entrevue avec Julie Couture

 


Je remercie l'auteure pour la photo 

Biographie

Après une maîtrise en littérature, Julie travaille dans le milieu de l’édition jeunesse durant une dizaine d’années. Elle se dirige ensuite vers le milieu de l’édition scolaire. Ses deux premières séries, L’Académie des Étoiles et L’Académie des Étincelles, explorent sa passion pour la danse et la chanson.

Questions

Qu’est-ce qui vous inspire lorsque vous écrivez ?

Tout ce qui m’entoure et surtout, ma famille. Les noms de mes personnages, les lieux, les aventures qu’ils vivent, sont presque toujours inspirés de faits vécus.

Pourquoi avoir choisi d’écrire de la littérature jeunesse ?

Même avant de travailler dans le domaine, je consommais beaucoup de littérature jeunesse. Étant l’aînée d’une famille de quatre enfants, j’ai toujours aimé raconter des histoires à ma plus jeune sœur. En travaillant dans le milieu, je me suis découvert une réelle passion ; transmettre mon amour de la lecture aux plus jeunes.

Selon vous, quelles sont les qualités d’un bon roman jeunesse ?

De l’humour, c’est certain ! Mais au-delà de ça, je crois que les enfants doivent s’identifier aux personnages, aux situations. J’aime amener les jeunes à réfléchir, sans vraiment qu’ils s’en rendent compte. En présentant des situations plausibles du quotidien, je sais que je vais en rejoindre quelques-uns !

Quels défis avez-vous rencontrés lors de l’écriture de votre première œuvre ?

Étrangement, l’écriture du premier n’a pas été vraiment difficile. C’est plutôt le cheminement pour y arriver qui a été long. J’ai toujours eu envie d’écrire, mais j’avais peur de ne pas être suffisamment doué. Aussi, je voyais les histoires défilées dans ma tête, depuis le secondaire, mais lorsque je m’installais pour écrire, je trouvais que ça n’allait pas assez vite ! Finalement, j’ai produit la première version de L’Académie des Étoiles en quelques soirées seulement. Je me suis assise en me disant que je devais écrire sur un sujet que je maîtrisais à la perfection. Les grandes thématiques de cette série sont simples : la famille (les relations entre sœurs, avec les parents et les grands-parents), la culture (les personnages ont une maman québécoise et un papa d’origine italienne), la danse, parce que j’ai fait des études en danse et bien évidemment, la musique. Je me suis mise à réfléchir à ce que j’avais vécu plus jeune et à ce que j’aurais aimé vivre et le roman est venu au monde.

Écoutez-vous de la musique lorsque vous écrivez ? Si oui, avez-vous une chanson qui joue en boucle ?

La musique occupe une place très importante dans ma vie. Quand j’écris, je vois mon roman comme un film dans ma tête, et j’entre une trame sonore. Si une chanson me parle au moment de mon écriture, je vais effectivement la faire jouer en boucle ! Pendant l’écriture de L’Académie des Étoiles, comme j’avais décidé que chaque titre de chapitre serait en fait une citation d’une chanson, j’ai écouté beaucoup de musique québécoise et française.

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur ?

De ne pas avoir peur, de ne pas se mettre soi-même des bâtons dans les roues. Et surtout, d’écrire avec son cœur.

Quels sont vos prochains projets ?

Je viens de publier le premier tome de ma série CassandraSorcière malgré moi. C’est un roman qui aborde le thème de la sorcellerie, comme l’indique le titre. Encore une fois, j’y aborde des sujets liés à la famille, à l’héritage laissé par nos ancêtres, au besoin d’appartenance, mais aussi à celui d’émancipation. J’aime que mes personnages se retrouvent face à des situations ou ils n’ont pas le choix de prendre de grandes décisions, même s’ils sont jeunes. J’aime que les jeunes puissent réfléchir par eux-mêmes. J’ai plusieurs nouveaux projets qui paraîtront en 2024, dont le deuxième tome de Cassandra, mais également d’autres trucs très intéressants, mais dont je ne peux pas parler tout de suite !  


jeudi 20 juillet 2023

Entrevue avec Manuella Côté

 


Je remercie Manuella Côté pour la photo 

Biographie

Manuella Côté, connue parfois sous le pseudonyme Manue, crayonne avec passion depuis la petite enfance. Elle œuvre dans le monde de l’illustration depuis plus de 10 ans et elle compte bien continuer de vivre ce rêve encore longtemps. Ses pinceaux et crayons lui ont permis d’explorer un grand nombre de techniques et de styles, bondissant entre les mediums « traditionnels » et « numériques » avec aise. Toutes les opportunités sont bonnes pour en apprendre un peu plus.

Elle concrétisa sa passion en débutant sa carrière dans des entreprises spécialisées en jeux vidéo, tel Gorilla System et Frima Studio. Désirant aussi évoluer à son compte, elle accepta un grand nombre de contrats à la pige dans le domaine du graphisme, de l’infographie et de l’illustration. Une petite flamme en elle brulait d’envie de créer et d’imaginer sans contrainte et elle décida, en 2011, de mettre sur pied une collection de livres pour enfants sous la bannière Petit Pois Collection.

Depuis 2014, elle travaille à son compte et se donne pleinement à son art au plaisir des jeunes et moins jeunes.

Crédit : Illustration Québec - Manuella Côté (illustrationquebec.com)

Questions

Quelles sont vos sources d’inspiration lorsque vous dessinez?

Je m'inspire vraiment de tout. Les lieux que je visite, les activités que je fais seule ou avec amis/famille, les films/séries que j'écoute ou encore les romans que je lis. Tout est sujet à inspiration. Lorsque j'en ai la possibilité, je prends des photos qui m'aideront plus tard à travailler une idée de dessin (par exemple lors d'une balade en ville je vais photographier des bâtiments, des décors...)

Quels défis avez-vous rencontrés lorsque vous avez dessiné votre première œuvre?

C'est difficile à dire puisque cela fait des années que j'illustre. Il y a des défis qui reviennent, comme par exemple dessiner des décors plus poussés, ou bien de la perspective selon la demande, ou encore bien proportionner des personnages. Si je prends l'univers des romans par exemple, Un aspect parfois difficile est de 'rentrer' dans l'histoire et de la laisser me guider pour l'illustrer. Parfois c'est difficile de bien imager ce que l'auteur a voulu narrer. Lorsque j'ai un doute, je prends le temps de confirmer avec celui-ci/celle-ci avant de continuer plus loin l'illustration.

Quels sont les avantages de travailler à la pige?

Ayant travaillé près de 7 ans en jeux videos avant, je dirais que de pouvoir travailler de la maison, sans courir pour les déplacements est déjà un avantage. Je peux aussi gérer mon horaire comme je le veux et il est plus facile de prendre des rendez-vous pour les enfants ou moi. Je peux décider de prendre une journée de congé et de reprendre ce temps quand je le souhaite, sans avoir de compte à rendre à personne (sauf à moi haha, car le travail doit se faire!) mais j'aime bien pouvoir gérer mon temps de travail comme je le veux.

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaite devenir illustrateur ou graphiste?

Il n'y à pas de solution miracle, il faut se pratiquer, beaucoup. Il faut expérimenter, s'amuser à faire éclater son style, son travail. C'est par les tests que notre style unique va émerger, va se travailler et évoluer. Il ne faut jamais arrêter de se former (attention, pas nécessairement en classes) mais plus de rester à jour avec les logiciels, les tendances... À titre personnel je me donne des défis, des projets personnels à réaliser qui m'aideront par la suite à présenter mon travail, à trouver de nouvelles avenues pour mes projets professionnel. Par exemple je suis toujours à la recherche de bandes-dessinées, de livres artistiques, d'oeuvres qui vont m'inspirer, me montrer d'autre façon de travailler et qui m'aideront à faire évoluer mon travail.

Quelles sont les étapes importantes pour la création d’un dessin à partir du moment où vous l’imaginez?

De bonnes recherches. Parfois, très souvent même, j'ai l'idée de base mais pour bien rendre la position du personnage, ou encore le décor, je vais faire des recherches sur internet. Je peux aussi me prendre en photo pour bien dessiner certains angles, les mains/bras par exemple. Suite à cela je vais une première ébauche très simple pour mettre les bases, pour ensuite retravailler mon esquisse de façon plus poussée. Après avoir fait les tracés finaux, il m'arrive souvent de mettre l'illustration de côté pour un bon 24-48h. À tête reposée, je reprends mon illustration et il est alors plus facile d'y voir des erreurs que j'aurais oublié et de retravailler l'image avant de mettre la couleur, les ombres et lumières et l'ambiance finale.

Quels sont vos prochains projets?

Je travaille actuellement un album jeunesse pour une maison d'édition. J'ai aussi des romans jeunesse en cours et une série d'illustrations couleurs pour un projet de guide.

Durant mes temps libres, j'essaie aussi de finaliser un recueil de courtes bandes dessinées mettant en vedette mes propres personnages. C'est un projet qui me tient à cœur depuis des années déjà et je souhaite le rendre disponible cet automne ou l'hiver prochain. On verra si j'y arrive!


lundi 17 juillet 2023

Les perles de sagesse de ma mère de Fleur-Lise Monastesse

 


Publié chez les éditions Le dauphin blanc le 7 février 2023

136 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Ce livre se veut aussi une invitation à répertorier, célébrer et partager les perles de sagesse que chacun et chacune ont reçues de leur propre mère, ou de tout autre figure d’attachement ou personne qui ont comptées et contribuées dans leur vie. Il se veut aussi une invitation à transmettre nos propres perles de sagesse, issues de notre expérience, de notre chemin de conscience et de guérison.

Mon avis

Je crois que ce livre pourrait être destiné à différents types de lecteurs. Vous n’avez pas besoin de vivre grand questionnement pour l’apprécier, vous pouvez seulement lire quelques pages selon ce que vous cherchez et il convient autant aux adolescents, qu’aux adultes, qu’aux personnes âgées. Il n’est jamais trop tard pour s’ouvrir à un nouveau genre littéraire. Ce n’est pas ce genre que je lis régulièrement, mais il m’a réconforté. Je l’ai parcouru pendant un voyage, je pouvais découvrir une perle, me reposer et poursuivre avec la prochaine sans perdre le fil. C’est un livre parfait si vous avez de la difficulté à vous concentrer.

Les conseils sont accessibles à tous, l’auteure utilise un vocabulaire simple et direct. La majorité des chapitres n’ont que deux ou trois pages, mais les mots percutent et peuvent porter à réfléchir sans nous donner un mal de tête. Je me souviens qu’à l’adolescence, je n’écoutais pas tant les suggestions de ma mère, mais avec le temps, j’ai découvert qu’elle avait souvent raison. C’est un peu ce que ce livre a confirmé au fil de ma lecture. J’ai bien aimé aussi qu’on apprenne que la mère de l’auteure s’est réinventée à partir de 40 ans, comme quoi il n’est jamais trop tard pour obtenir la vie que l’on souhaite.

Extraits

Ma mère garde peu de souvenirs de sa vie jusqu’à ses 40 ans. C’est l’âge où sa mère adoptive décède. À partir de ce moment-là, ma mère recommence à vivre (c’est là qu’apparaît ma « deuxième mère ». Elle reprend des études universitaires pour devenir assistante sociale. Elle se sépare de mon père. Elle entreprend un chemin de croissance, de conscience et de guérison. Elle tise un magnifique réseau d’amies avec lesquelles elle entretient des liens vibratoires et vivants. (p.18)

Donc, c’est grâce à ces deux premières perles, « tu es capable » et « the sky is the limit », véritables injonctions positives de vie, que ma capacité à oser et à encourager les autres à oser est devenue une composante fondamentale de mon identité et de mon travail. (p.30)

Ce n’est pas en tirant sur une fleur qu’on la fait pousser. C’est par cette phrase et cette image si simple que ma mère m’invitait à la patience, mais aussi à respecter le rythme et le chemin d’évolution de chacun. (p.49)

« Sois douce avec toi-même », m’a inlassablement répété ma mère lorsque j’étais sous pression pour aller au bout d’un projet, lorsque j’étais épuisée et que je ne m’octroyais pas de repos, lorsque je me jugeais durement d’avoir fait ou de ne pas avoir fait ceci ou cela. (p.75)

J’ai senti qu’en se réappropriant cette dimension du plaisir dans sa vie, ma mère m’aidait à faire pareil. Moi qui avais tendance à être axée « travail, efficacité, résultat », en oubliant de savourer dans le plaisir, j’allais désormais emprunter le chemin que ma mère me montrait par son exemple. Et je me suis vite prise au jeu ! C’est tellement bon le plaisir. Amenez-en du plaisir, j’chus capable d’en prendre ! (.116)


À moi de Sara L. Agnès

 


Publié le 4 mai 2016 

169 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Depuis qu’elle a revue Adam le jour de son emménagement sur le campus de la fac, Claire ne pense qu’à son premier amour…

Adam…le meilleur ami de son frère, mais surtout : son fantasme d’adolescente. Le retrouver ici, alors qu’elle s’apprête à démarrer une nouvelle phase de sa vie – n’est-ce pas un signe ?

Peut-être finira-t-il enfin par la voir comme une femme ? Aidée par sa nouvelle colocataire, Claire décide de lancer l’opération séduction. Et elle ne s’arrêtera qu’une fois sa mission accomplie !

Mon avis

Je le recommande pour un public de 18 ans et plus, car on y trouve plusieurs scènes intimes. Toutefois, si vous aimez déjà l’écriture de l’auteure, vous allez apprécier cette novella qui est parfaite pour l’été. Il contient moins de 200 pages, mais je ne crois pas que le récit devrait être développée davantage. On s’assite vraiment au jeu de séduction dès leur rencontre et j’ai bien apprécié parce que c’est ce que je m’attendais à lire.

Le seul point délicat est que l’histoire tourne surtout autour des jeux et des règles non-dites, j’ai dû me rappeler que les personnages sont au début de leur vingtaine et c’est normal qu’à leur âge de garder une certaine distance et imaginer ce que leur partenaire pense. Comme c'est une romance, j’avais deviné la fin avant de m’y rendre, mais c’est le chemin que j’ai trouvé intéressant. La mention des fellations  revient à plusieurs reprises, mais c'est une blague entre les protagonistes. Toutefois, j’ai apprécié leurs conversations et on peut s’attacher aux personnages.

Cette fois-ci, je donne mon étoile du match à Josée, la coloc de Claire qui ajoute de l’humour dans l’histoire. C’est le personnage qui m’a le fait plus rire. Certains pourraient trouver qu’il s’agit d’une caricature de ce que l’on voit régulièrement dans les livres ou romans, mais elle a apporté une certaine légèreté que j’avais besoin de retrouver.

Si vous n’aimez pas les briques et que vous souhaitez passer un beau moment de lecture, je vous le suggère. C'est une bonne occasion de découvrir cette auteure.

Extraits

Il faudrait que tu revoies ton look. T’as l’air d’une écolière avec ta jupe aux genoux et tes cheveux attachés. Quand on veut baiser ma petite, il faut mettre ses atouts en valeur ! (p.7)

Je cherche une vraie relation. Un gars qui assume ce qu’il vit avec moi. Qui n’a pas peur de..merde ! (p.120)

Après la mort de mon père, je suis venu chez toi, une fois. Tout seul. Ta mère m’a fait ses macaronis en disant que ça me ferait du bien, j’ai compris ce qu’elle voulait dire. Ses macaronis, ils sont remplis de souvenirs heureux. J’en ai mangé souvent quand j’étais plus jeune. Quand j’étais insouciant, aussi.  (p.155)


vendredi 14 juillet 2023

Unexpected tides by Crystal St.Clair

 

Published on February 8, 2022

110 pages

Back cover

A small-town unexpected romance... a match made in heaven or cupids' mistake?

Naomi McKenzie left the big city to start a new life in the town of Cinnamon Bay where her grandmother met the love of her life. Downsizing wasn't what Naomi originally planned for her life, but she needed a break. As a lawyer who practiced many areas of law including divorce cases, the large city offered chaos and betrayal from behind every corner, but a small town offered hope and a change of pace... and love.

Love wasn't on Naomi's agenda when she began her new firm in Cinnamon Bay and it certainly wouldn't be at the top of her list of things she needed to get done. She had everything under control and in order. Naomi had a house to build, a business to establish, and a colorful Bay to explore. But nothing prepared her for the sexy fisherman, Brad Fraser of Cinnamon Bay's fishery, Happy Hookers. Despite her curiosity, love was bad luck for a businesswoman.
Ignoring the temptation of Brad, Naomi focuses on the next best thing-- friendship. The same friendship Her Grandma Nancy had found in the Granny Trio. After little time spent in the town, it didn't take long for Naomi to feel the strength of their sisterhood. The Granny Trio accepts Naomi as the granddaughter they never had and plays cupid to give Naomi a love story of her own. After all, they know everybody in town and Brad Fraser is her perfect match! The Trio means well but their shenanigans prove it difficult for Naomi to reach her goals without the distraction of an unexpected romance. Still, their hot attraction for each other can't be denied, even to Naomi.

From Naomi's experience, life is too complicated for successful romantic relationships. Will she put down the lists and charts to open her heart and take charge of love before she loses him, or will she close the book before her chapter with Brad even begins? If the Granny Trio were younger, they wouldn't let a catch like Brad Fraser go!

My review

I had a chance to read other books and a short story from this author and I enjoyed them all. The only thing is I found the story too short and I think there is enough to say that she could add a few more chapters. In this case, I found out that Mindy could take more place. First, I thought she was an antagonist, but everything gets solve in one conversation with Brad. I could say the same thing about the fire event. I think there is missing something. I cannot tell you more about it, but this plot was my favorite part after the romance between Naomi and Brad.

I liked the fact that Naomi is moving in a smalltown for a new beginning, but even after I close the book, I think we do not know much about her. She is a likable character and readers can find some things in common with her, but we start to get attached and the story is already finish. I could say the same thing about Brad. He seems like a nice man and the perfect bookboyfriend, but we do not know much about his past.

I would like to give a kudos at the Grannies’trio that made me laugh the entire books. They made me realize that I miss my own grandma. They seem like a crazy trio that you will never have a dull moment with them. After the protagonists, they were my favorites characters.

I wish I could see a scene that happens at the Café Amour, they mentioned it a few times and something special happens at the end, but it is not happening at the Café. I could easily imagine a romantic scene happening there. I also noted Café amour is writing Café Armour twice in the novel. I do not know if it is a typo, but I vote for Café Amour because it is more romantic and it fit more with the story.

Excerpts

Naomi needed time to develop promotional ideas and network the hell out of the town to succeed. She didn’t have a CEO telling her what to do anymore. Now, she was the one writing her paychecks and completing all the work. (p.10)

" People come into our lives for a reason, whether it’s long-term or temporary. Either way, I know it’s worth getting to know you, Naomi. " (p.22)

Naomi pictured herself driving such a sophisticated vehicle. She always loved the rockabilly era, and she’s a big fan of Olivia Newton-John in the movie Grease. (p.47)

Thinking about Canada, Naomi was eager to spend time with Brad in the city for lovers. " Quebec, the city of romance. " The words rolled out of Naomi’s month like a tourist commercial. (p.61) 

mercredi 12 juillet 2023

Entrevue avec Camilla Sironi


Je remercie Nathalie Dion pour la photo de l'auteure 

Biographie

Italienne et française d’origine, Camilla Sironi vit au Québec depuis plus d’une quinzaine d’années. Mère de deux jeunes enfants et entrepreneuse sociale, elle se passionne pour la littérature. Les femmes de bois est son deuxième roman.

Crédit : Communiqué de presse des éditions Au carré

Questions

Note de l’auteure : Pour ne pas alourdir le texte, nous nous conformons à la règle qui permet d’utiliser le féminin avec la valeur de neutre.

Ce n’est surement pas une règle officielle, par ailleurs. Pas encore, du moins. Mais qui sait, peut-être un jour on pourra choisir de s’adresser au grand nombre dans le genre de notre choix.

On serait tout à fait rendues là, comme société.

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

Mes sources d’inspiration se trouvent souvent dans la vie. J’aime écrire sur ce que je ne comprends pas et que je trouve riche de sens — des situations, relations, façons d’évoluer dans la trame des années. La matière de l’écriture est sous mes mains, constamment, et en l’écrivant je l’explore; et en l’explorant, je me laisse surprendre, et apprendre. J’agis comme une sorte d’observatrice active, impliquée dans son enquête. Les femmes de bois, par exemple, est né du désir de raconter la genèse d’une amitié profonde, libératrice ; puis d’autres thèmes se sont rattachés, tout naturellement, par eux-mêmes : la reconquête personnelle de deux femmes à la croisée des chemins dans leur existence, l’effritement d’un couple qui ne fonctionne plus, et d’autres encore.

Je me rends compte que je m’intéresse de plus en plus à ces textes qui embrassent une vocation plus ample, qui fait appel à notre humanité, que le plaisir pour la seule narration. J’aime ces lectures qui me laissent avec un esprit élargi, qui peut accueillir plus grand. Je pense à des romans de Félix Leclerc, Éric-Emmanuel Schmitt, Dominique Fortier, entre autres, qui m’inspirent aussi par la finesse de leur trait, leur ligne poétique, leur intention profonde.

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur ?

Le premier, que je me répète aussi souvent, est de suspendre la voix critique intérieure. Car la plupart des textes pondus ne sont pas destinés à être publiés. Autant que possible, il ne faut pas dénigrer ce qu’on écrit, et traiter chaque moment d’écriture, aussi rapide ou distrait soit-il, comme une pierre sur notre chemin. Il m’est arrivé de retomber sur des textes que j’avais rédigés il y a longtemps, et que j’avais écartés comme étant mauvais. En les relisant, j’y ai trouvé une vérité, une graine d’authenticité, une beauté qui, jadis, étaient ensevelies sous mon jugement trop dur.

Le deuxième, c’est de nourrir la vision, croire que c’est possible. Car ça l’est. C’est la fin du marathon qui nous fait entraîner pendant des mois, dans les bonnes et moins bonnes journées, qui font toutes partie du parcours. C’est la vision qui nous garde attachées au projet d’écriture, qui nous permet de ne pas perdre espoir. On peut prendre des pauses, mais si la vision est forte, si l’amour pour ce qu’on veut raconter est sincère, le projet reste là, en deuxième plan, prêt pour qu’on reprenne le travail, dans la salle d’attente de notre vie. C’est une forme de conscience, en fait. On habite avec et dans l’histoire pendant longtemps, qu’on soit en train de l’écrire ou pas.

Le troisième, c’est de rester soi-même. Lorsqu’on écrit avec une trop forte conscience des lectrices, ça peut avoir un effet castrateur, on peut finir par s’autocensurer. Le regard des autres peut devenir pesant face au geste d’écrire qui, lui, se veut tout léger et doit se sentir libre pour se déployer pleinement. Ce que j’essaye de faire maintenant, et que j’ai appris avec le temps, c’est de plonger dans cet espace intérieur qui est juste le mien, dans le cœur, et de me mettre dans une posture de découverte, d’accueil et de pur plaisir; et de là, faire de la place aux lectrices. Je les invite à s’assoir à côté de moi, au lieu que de l’autre bord de la clôture : pour observer, vivre le texte et voyager dans l’histoire ensemble.

Quels défis avez-vous rencontrés pendant l’écriture de votre roman Les femmes de bois?

J’avais commencé à rédiger cette histoire dans le décor d’un village côtier du Maine, aux États-Unis. Les personnages étaient similaires, mais pas tout à fait pareils. Après avoir écrit plus de 100 pages, j’ai décidé d’arrêter. La météo me chicotait, il fallait que je change d’emplacement, pour un endroit où la nature était tout aussi forte, mais où il faisait beau et chaud à longueur d’année. J’aime écrire au soleil! Bien que j’aie hésité longtemps, j’ai tout repris du début. En fin de compte, ça m’a permis de m’approprier encore plus mes personnages, de serrer la visse sur la narration et de laisser aller certains aspects qui servaient moins bien l’histoire.

Puis, les protagonistes ont évolué au fil de l’écriture et de la révision. Guidée par mon éditrice, j’ai notamment enlevé beaucoup de couches au personnage de Dominique, qui est devenue plus franche dans son élan de reprise de pouvoir de soi, plus forte, moins maladroite. Ce travail de fond, qui se répercutait dans la virgule près, a eu un effet sur moi aussi, il m’a accompagnée pendant certaines épreuves que je traversais dans ma vie personnelle, m’a aidée à gagner une posture plus assumée.

Ça a été un travail de polissage et finition, jusqu’à la publication. Et même après!

Est-ce que vous écrivez avec de la musique, si oui, quelle est votre chanson fétiche?

Oui, j’écris souvent avec un fond sonore. Parfois uniquement des fréquences, ou sinon des listes de lecture de piano ou de musique zen. Quand je suis à la recherche d’une connexion rapide au texte, j’écoute une pièce de Ludovico Einaudi qui s’appelle « Oltremare », ça me plonge dans un flot de mots, c’est assez immédiat. Sam Garrett, Norah Jones, Xavier Rudd, Olafur Arnalds, font aussi partie de mes préférés.

Est-ce que vous écrivez avec de la musique, si oui, quelle est votre chanson fétiche?

Oui, j’écris souvent avec un fond sonore. Parfois uniquement des fréquences, ou sinon des listes de lecture de piano ou de musique zen. Quand je suis à la recherche d’une connexion rapide au texte, j’écoute une pièce de Ludovico Einaudi qui s’appelle « Oltremare », ça me plonge dans un flot de mots, c’est assez immédiat. Sam Garrett, Norah Jones, Xavier Rudd, Olafur Arnalds, font aussi partie de mes préférés.

Quels sont vos prochains projets?

C’est un peu tôt pour en parler, je ne veux pas faire peur à cette nouvelle intention qui pointe à peine son nez! Mais je sens que c’est un texte entre le roman initiatique et le récit de mon parcours personnel. Le prochain projet va arriver au bon moment, c’est ma seule certitude.


Les femmes de bois de Camilla Sironi

 


Publié chez les éditions Au carré le 13 juin 2023

288 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Le roman LES FEMMES DE BOIS raconte l’histoire d’une amitié improbable entre Anna, un’artista italienne au tempérament sauvage, et Dominique, une Québécoise solaire et volubile, emportée par une libératrice transgression. Sur ce bout de terre indomptée de la Sardaigne, la rencontre entre les deux femmes suscitera chez elles des questionnements intérieurs, tout en leur insufflant la force nécessaire à une réelle reconquête de soi et du monde qui les entoure.

Mon avis

C’est le premier roman que je lis de cette auteure et j’ai découvert qu’il s’agit seulement de son deuxième. J’ai été surprise par la qualité de son écriture. On peut ressentir l’ambiance, les senteurs, la nourriture et les émotions des personnages. Je crois qu’elle a un don pour trouver les mots justes pour faire avancer le récit et aider les lecteurs à embarquer. Bien que les péripéties se déroulent dans un endroit où je ne suis jamais allée, j’ai pu m’imaginer sur place. Toutefois, je recommande de le parcourir à tête reposée, car j’ai dû relire quelques passages lorsque j’étais très fatiguée pour bien comprendre l’histoire.

J’ai bien aimé y retrouver des phrases en italien, c’est la première fois que je voyais cela et j’ai trouvé cela rafraîchissant. Cela m’a sortie de mes lectures habituelles. J’ai apprécié les deux protagonistes, mais j’ai une légère préférence pour Anna. J'avais une opinion différente à son sujet dans les premiers chapitres, mais elle s’ouvre tranquillement à Dominique. Dominique vient en deuxième place, on souhaiterait tous avoir une amie comme elle dans la vraie vie. Si je devais choisir mon personnage secondaire favori, je voterais pour Bastien, un garçon qui apporte de la lumière dans le roman.

Si vous ne pouvez pas voyager cet été, mais vous voulez découvrir un nouvel endroit, je vous le recommande. Je ne vous cacherais pas que c’est la couverture et le fait que l’amitié soit le thème principal qui m’a donné envie de me le procurer.

Extraits

« Tu aimes, l’histoire, toi ? » demanda-t-il pour tenter de comprendre ce qu’on pouvait y trouver d’intéressant.

Anna semblait réfléchir.

« J’aime les traces qu’elle laisse. Les traces invisibles qui se mélangent sans volonté, comme la sédimentation du temps. » (p.40)

Depuis son arrivée, elle était émoustillée par l’abondance naturelle. Ses sens vibraient et son âme retrouvait son empreinte d’origine, comme dans un lent éveil. Dans le creux de cette anse marine, stimulés par la jouissance du moment et cette libre solitude, des souvenirs lointains jaillirent dans sa mémoire. (p.69)

« Si tu veux travailler, je peux demander. Tu pourrais te faire un peu d’argent.

 Et faire moi aussi l’esclave ? Non merci !

Mais quoi, l’esclave ? Tu es payé !

Oui, une misère.

Mais ça paye notre vie, ça !»

Le père ne sut quoi ajouter. Il avait de plus en plus de mal à se convaincre lui-même. (p.87)

Dominique fit un geste de la main, comme pour éloigner le compliment. Elle n’avait pas l’habitude de réfléchir à elle-même en ces termes. Tout ce qu’elle savait avec certitude, c’était que sa spontanéité était son échappatoire, la valve qui libérait sa personnalité, sa touche de couleur dans la vie. (p.167)


mardi 11 juillet 2023

Entrevue avec Marie-Claude Charland


 Merci à l'auteure pour l'envoi de la photo et pour la biographie

Biographie

Marie-Claude Charland est une romancière québécoise native de Shawinigan et ayant grandi à St-Élie-de-Caxton. Elle est détentrice d’un baccalauréat en psychologie et d’un certificat d’intervenante en zoothérapie. En plus de sa grande passion pour les animaux, Marie-Claude invente des histoires depuis toujours. Chez elle, c’est une seconde nature et l’écriture s’est rapidement imposée comme moyen d’exprimer sa créativité. Ses ingrédients de prédilection sont la romance teintée de suspense, de surnaturel, d’action, de drame, et ce, dans des contextes autant contemporains qu'historiques.

Questions

Quelles sont vos sources d’inspiration lorsque vous écrivez?

Elles sont très variées! Ça peut être une chanson, un film, un livre, un lieu, bref tout ce qui m’entoure et qui est capté par mes cinq sens. À certains moments, je suis dans un état de réceptivité plus grand et je deviens alors comme une sorte d’éponge, tandis que d’autres fois, je suis plus dans ma bulle. Ce n’est jamais pareil. Mais l’auteure est toujours là, pas très loin, quoi que je fasse!

Quels défis avez-vous rencontrés lors de l’écriture de votre première œuvre?

D’abord, le manque de temps. J’ai écrit ma première histoire alors que j’étais aux études et je n’avais pas beaucoup de temps à consacrer à cette nouvelle passion qui m’habitait. C’était difficile, j’aurais voulu écrire toute la journée! Il y avait aussi le fait que je n’avais pas les mêmes ressources qu’aujourd’hui à ma disposition. Je n’avais pas Internet pour faire mes recherches ni de dictionnaire des synonymes ou des cooccurrences pour m’aider, alors je me créais des listes manuscrites qui me servaient d’aide-mémoire. Ça me demandait plus de travail, mais c’était très pratique.

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans l’écriture et à poursuivre après une pause de quelques années?

C’est ma passion pour la lecture qui m’a tout naturellement amenée vers l’écriture. Je dévorais des romans d’amour à la chaîne et peu à peu, j’ai commencé à imaginer de nouvelles intrigues aux histoires que je lisais ou une nouvelle fin, je me disais que j’aurais fait les choses autrement si j’en avais été l’auteure. Bref, j’en suis venue à me dire que ça serait bien si je pouvais m’écrire une histoire à mon goût, avec mes idées, mes personnages, etc. Je voulais créer une histoire que j’aimerais lire et qui me ferait rêver. C’est comme ça que tout a commencé, j’ai eu tout de suite la piqûre!

Il y a quelques années, j’ai malheureusement dû arrêter d’écrire en raison d’ennuis de santé et pour être franche, j’ai même pensé que je n’écrirais plus jamais, que ce chapitre de ma vie était clos. Puis, j’ai repris du mieux côté santé et le feu sacré s’est rallumé en moi. J’ai compris à ce moment-là qu’il ne s’était jamais complètement éteint, que j’avais juste besoin de temps pour me rebâtir avant que ma passion revienne en force. Mais, ah que le retour n’a pas été facile! J’étais TRÈS rouillée! Ouille! Il m’a donc fallu un certain temps avant de reprendre mes marques, je dirais.

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur?

Suivre son instinct et ne pas avoir peur de remanier son texte encore et encore. Le premier jet a le droit d’être «tout croche», ce n’est pas grave! Un texte brut, ça se peaufine, ça se bonifie, et mon meilleur conseil serait de s’entourer d’une bonne équipe de bêta-lecteurs, c’est-à-dire des personnes de confiance disponibles pour lire le texte et le commenter de façon constructive. C’est tellement précieux! Ce regard extérieur est selon moi un atout majeur pour tout auteur qui veut amener son texte à son meilleur avant de l’envoyer à un ou à des éditeurs.

Est-ce que vous écoutez de la musique lorsque vous écrivez ? Si oui, avez-vous une chanson qui joue en boucle?

Et non! Pour écrire, il me faut un silence total et une solitude complète. Par contre, il m’arrive souvent d’écouter de la musique avant de commencer à écrire, question de me mettre dans le bon état d’esprit ou dans la bonne émotion.

Avez-vous un genre littéraire que vous souhaiteriez essayer pour un prochain roman?

Depuis toujours, c’est la romance qui m’inspire et je pense m’en tenir à ce genre. J’aime beaucoup tisser à travers l’intrigue amoureuse d’autres éléments comme du suspense, du mystère, etc. J’ajuste le dosage des ingrédients d’une histoire à l’autre, certains sont plus présents, d’autres moins, mais la romance reste mon filon central. Je continuerai aussi à écrire à la troisième personne du singulier et au passé simple (entre autres). Je suis de la vieille école! hihihi

Quels sont vos prochains projets?

Je travaille en ce moment sur la partie 2 de mon histoire «Le Chasseur» et ensuite j’enchaînerai avec la partie 3 qui sera la dernière. Après, j’hésite entre deux projets et il y en a même un troisième qui me titille. Je verrai lequel saura se démarquer! Ma seule certitude est que je voudrais écrire un «one shot», autrement dit une histoire en un seul livre. Et pas trop longue si possible. Ce sera pour moi un grrrrrand défi…! :-P

 


dimanche 9 juillet 2023

Cassandra – Sorcière malgré moi ! de Julie Couture

 

Illustratrice : Manuelle Côté

Publié chez les éditions Auzou le 4 avril 2023

Lu en format papier

4e de couverture

Salut, je m’appelle Cassandra de La Tour ! Aujourd'hui, je découvre ma nouvelle école,et ma vie va complètement changer ! J'ai toujours su que les femmes de ma famille étaient spéciales, mais je ne m'attendais pas à ÇA ! Sans compter cette prof aux cheveux argentés qui se comporte étrangement avec moi. Dois-je la considérer comme une alliée...ou une ennemie ?

Mon avis

Le public cible pour ce livre est les lecteurs de 9 ans et plus, mais considérant ma passion pour la série Harry Potter et tout ce qui touche la sorcellerie, je n’ai pas pu résister de me le procurer. Cela m’a pris moins de temps pour le dévorer et j’ai déjà hâte au second tome.

J’ai bien aimé Cassandra, une enfant de 11 ans (bientôt 12) qui découvre un secret de famille. Sa mère, sa tante et sa grand-mère sont des femmes hors du commun et c’est ce que j’apprécie de retrouver dans un bouquin. Tous les personnages sont intéressants et attachants, cela inclut son institutrice. J’ai le pressentiment qu’elle va jouer un rôle plus important dans la suite de la série, cela reste une prédiction.

Il est plus facile à lire qu’Harry Potter, alors c’est une bonne façon de s’initier au monde magique. La beauté des illustrations m'a marquée, elles pourront motiver un enfant à poursuivre sa lecture et le texte est plus gros et même les grands-parents pourront le parcourir sans aucune difficulté.

J’aime que la famille soit importante dans les aventures de Cassandra. Tout n’est pas toujours rose, la protagoniste découvre des choses qu’elle aurait souhaité savoir bien avant, mais on finit par comprendre les raisons des femmes qui l’entourent. Ariel, la nouvelle amie de la jeune sorcière l’irrite par moment, mais je sens qu’elle va l’aider à traverser les prochaines épreuves. Elle risque de nous réserver quelques surprises.

Extraits

Au premier coup d’œil, elle semble gentille, même si on ne doit jamais se fier aux apparences. Un principe que ma mère, ma tante et ma grand-mère me répètent souvent. Madame Potiron est petite, pour une adulte. Mais c’est son abondante chevelure que je remarque en premier (p.24)

Toutes sortes de petites choses qui tiennent de la coïncidence et du hasard, mais qui les rendent tout de même un peu étranges surtout aux yeux de mes amies. D’ailleurs, c’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai rarement invité des copines à la maison. Ensuite, je ne sais pas qui est mon père, comme maman et Morgane ne connaissent pas le leur, et comme mamie n’a connu le sien. Et personne ne parle d’eux. J’ai demandé une fois à maman où était mon papa et je n’ai eu qu’un long silence comme réponse. (p.133)


mercredi 5 juillet 2023

Entrevue avec Julie Royer


 Crédit photo : Patrick Roger

Biographie

Julie Royer est titulaire d’un certificat de premier cycle en arts plastiques, d’un baccalauréat et d’une maîtrise en études littéraires.

Depuis plus de 30 ans, elle va où on l’invite, à titre d’auteure ou sous les traits d’un personnage appelé Gribouille Bouille, afin d’éveiller les enfants à la lecture.

Julie Royer est l’auteure de plus d’une quarantaine de titres destinés principalement à la jeunesse.

Les œuvres de Julie Royer ont été récompensées à plusieurs reprises. En 2021, elle remporte notamment le troisième prix des Grands-Prix du livre de la Montérégie, catégorie Tout-Petits, avec un texte intitulé La plus extraordinaire des randonnées.

Sa série Les 4Z (Boomerang) est parue en France aux prestigieuses Éditions Hachette.

Plusieurs des livres de Julie Royer font partie de la Sélection Communication-Jeunesse.

Julie Royer fait partie du programme Culture à l’école.

Questions

Quelles sont vos sources d’inspiration lorsque vous écrivez?

J’adore la télé et le cinéma. Je lis beaucoup, pour nourrir mes recherches et pour le plaisir. Je rencontre les lecteurs dans les salons. Je fais des animations dans les écoles. Je vois mes amis. Je vais faire l’épicerie. Je conduis ma voiture. Alors, bien évidemment, il se passe plein de choses dans la vie courante, qui stimulent mon esprit, et qui m’amènent à faire des liens avec mes projets d’écriture. Un incident, une voix, une conversation, une nouvelle, une couleur, un mot. Tout est matière à inspiration.

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans l’écriture?

Le premier livre que j’ai publié est une biographie romancée intitulée Roger Lemelin : Des bonds vers les étoiles (XYZ – 2002). J’ai entrepris cette aventure alors que je terminais mes études de maîtrise en études littéraires, à l’Université du Québec à Montréal. Un samedi matin, je lisais le journal quand j’ai vu une petite annonce, dans laquelle la maison XYZ disait chercher des auteurs pour écrire des biographies de grandes figures québécoises. J’avais découvert Lemelin au cours de mes études et j’avais été marquée par ses romans Au pied de la pente douce et Les Plouffe. Même si cet auteur a eu un destin hors du commun, on ne parlait plus de lui, durant les années quatre-vingt-dix. On l’avait oublié. C’est donc pour honorer sa mémoire, pour le ramener à la vie que j’ai plongé dans ce projet.

Selon vous, quelles sont les différences entre écrire pour les enfants et pour les adultes?

Excellente question. De prime abord, je dirais qu’il n’y en a pas. Je réfléchis autant. Je fais autant de recherches. Je déploie autant d’efforts pour écrire un texte pour adultes ou un texte pour enfants. Par ailleurs, on peut traiter des mêmes sujets. Moi, par exemple, j’aime beaucoup écrire des romans d’espionnage destinés à la jeunesse (série Les 4Z, chez Boomerang). Et il m’arrive, à l’occasion, de faire vivre des émois amoureux à mes personnages (Angela-Rose, Sabrinaline, dans la série Rock’Elles’Roll (Boomerang)). La Reine des amours, mon plus récent roman, mélange l’espionnage et la romance. Toutefois, dans ce roman pour adultes, le traitement des sujets diffère légèrement en ce sens qu’il décrit explicitement quelques scènes d’amour. Je n’irais évidemment pas dans ces zones-là en m’adressant à des jeunes de 9-12 ans. Bref, avant d’aborder l’écriture d’un texte, on détermine toujours à quel public on s’adresse. Ensuite, tout est question de dosage : le nombre de mots, le vocabulaire choisi, la longueur des phrases, les sujets traités. Mais on y met la même passion.

Quels défis avez-vous rencontrés lors de l’écriture de votre première œuvre?

Étant donné que mon sujet, Roger Lemelin (1919-1992), avait déjà existé, il a fallu que je m’informe sur lui. J’ai lu ses œuvres, consulté des journaux et des revues d’époque, visionné des films, lu des œuvres d’auteurs contemporains. Pour situer la pensée de Lemelin, apprendre à le connaître et apprécier ses œuvres, j’ai noté les livres, les pièces musicales, les films, les artistes, les événements historiques dont il parlait dans ses propres textes et je les ai étudiés, lus, visionnés, écoutés. L’écriture de cette biographie demandait beaucoup de minutie, d’exactitude. Je ne pouvais rien inventer puisque Roger Lemelin avait beaucoup écrit au sujet de sa propre vie. Aussi, la seule liberté que j’ai eue, en rédigeant cette biographie, c’est d’imaginer la mort de l’auteur. J’ai toutefois eu beaucoup de joie à réaliser ce projet. Roger Lemelin est un auteur, un homme inspirant. Et j’adore faire de la recherche!

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur?

Je l’encouragerais à faire preuve de patience, de persévérance, d’humilité et de discipline. En effet, avant de recevoir la réponse d’un éditeur, il faut parfois attendre plusieurs mois. Bien souvent, on reçoit des réponses négatives. Il faut donc persévérer, avec humilité, écrire sans relâche, garder le cap sur notre objectif. Un jour, on nous dit oui! Alors, un processus de publication s’enclenche, pendant lequel on continue à cultiver les qualités énumérées plus haut. Car avant que le livre se retrouve entre les mains du lecteur, il faut corriger, corriger, accepter les critiques de l’éditeur et du réviseur, corriger encore, relire, faire des compromis, corriger, relire, réécrire, et ce, à de nombreuses reprises. Publier un livre, c’est long… Or, à un moment donné, après avoir travaillé bien fort, le rêve, ô joie, devient réalité et notre livre se retrouve en librairie! À cette étape, on a le trac, car on doit maintenant faire face à la critique des lecteurs. Il faut alors apprendre à lâcher prise, rester humble, aimer notre métier, savourer les bons moments qu’il nous fait vivre, et recommencer!

Avez-vous une routine d’écriture ? 

Je suis assez routinière. Tous les matins, au réveil, je me fais un pot de café, je m’installe à l’ordinateur et j’écris. Je travaille toute la journée, en pyjama la plupart du temps, tout en écoutant la radio d’une oreille. Pour créer, j’ai en effet besoin d’entendre un bruit blanc, de sentir une présence discrète à mes côtés. Par ailleurs, je suis plus productive le matin. L’après-midi, je prends des notes, je réponds à mes courriels, je prépare mes animations, je planifie mes présences dans les salons, je réponds aux questions des blogueuses 😊. Quand je sors de mon atelier, je traîne toujours un cahier et un crayon avec moi, dans le cas où j’aurais des idées. Écrire est un travail qui m’occupe l’esprit tout le jour et même parfois la nuit!

Quels sont vos prochains projets?

Je travaille en ce moment à un roman destiné à des adultes. Il sortira probablement au cours du printemps prochain. Je ne peux pas vous en dire plus à ce sujet pour le moment, car c’est un projet top secret! Par contre, cet automne, je peux vous dire que je ferai paraître le premier tome d’une série romanesque humoristique destinée à des lecteurs de 8 ans et plus, publiée chez Boomerang et intitulée Les Pelchat. J’écris ce projet à quatre mains avec l’auteure Dominique de Loppinot. Nous rions beaucoup en y travaillant. J’ai très hâte de vous le faire découvrir.

Merci à vous, à vos lectrices. J’espère que vous aimerez La Reine de l’amour. Bonne lecture!


L’étrangère de Sonia Alain

  Publié chez les éditeurs Réunis le 20 novembre 2024 344 pages Lu en format papier 4 e de couverture Constantinople, hiver 986. ...