Publié chez les
éditions Au carré le 13 juin 2023
288 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
Le roman LES
FEMMES DE BOIS raconte l’histoire d’une amitié improbable entre Anna, un’artista italienne
au tempérament sauvage, et Dominique, une Québécoise solaire et volubile,
emportée par une libératrice transgression. Sur ce bout de terre indomptée de
la Sardaigne, la rencontre entre les deux femmes suscitera chez elles des
questionnements intérieurs, tout en leur insufflant la force nécessaire à une
réelle reconquête de soi et du monde qui les entoure.
Mon avis
C’est le premier
roman que je lis de cette auteure et j’ai découvert qu’il s’agit seulement de
son deuxième. J’ai été surprise par la qualité de son écriture. On peut
ressentir l’ambiance, les senteurs, la nourriture et les émotions des
personnages. Je crois qu’elle a un don pour trouver les mots justes pour faire
avancer le récit et aider les lecteurs à embarquer. Bien que les péripéties se
déroulent dans un endroit où je ne suis jamais allée, j’ai pu m’imaginer sur
place. Toutefois, je recommande de le parcourir à tête reposée, car j’ai dû
relire quelques passages lorsque j’étais très fatiguée pour bien comprendre
l’histoire.
J’ai bien aimé y
retrouver des phrases en italien, c’est la première fois que je voyais cela et
j’ai trouvé cela rafraîchissant. Cela m’a sortie de mes lectures habituelles. J’ai
apprécié les deux protagonistes, mais j’ai une légère préférence pour Anna. J'avais
une opinion différente à son sujet dans les premiers chapitres, mais elle
s’ouvre tranquillement à Dominique. Dominique vient en deuxième place, on
souhaiterait tous avoir une amie comme elle dans la vraie vie. Si je devais
choisir mon personnage secondaire favori, je voterais pour Bastien, un garçon qui
apporte de la lumière dans le roman.
Si vous ne pouvez
pas voyager cet été, mais vous voulez découvrir un nouvel endroit, je vous le
recommande. Je ne vous cacherais pas que c’est la couverture et le fait que
l’amitié soit le thème principal qui m’a donné envie de me le procurer.
Extraits
« Tu aimes, l’histoire, toi ? »
demanda-t-il pour tenter de comprendre ce qu’on pouvait y trouver
d’intéressant.
Anna semblait
réfléchir.
« J’aime les traces qu’elle laisse. Les traces
invisibles qui se mélangent sans volonté, comme la sédimentation du temps. »
(p.40)
Depuis son
arrivée, elle était émoustillée par l’abondance naturelle. Ses sens vibraient
et son âme retrouvait son empreinte d’origine, comme dans un lent éveil. Dans
le creux de cette anse marine, stimulés par la jouissance du moment et cette
libre solitude, des souvenirs lointains jaillirent dans sa mémoire. (p.69)
« Si tu veux travailler, je peux demander. Tu
pourrais te faire un peu d’argent.
Et faire moi aussi l’esclave ? Non
merci !
Mais quoi,
l’esclave ? Tu es payé !
Oui, une misère.
Mais ça paye
notre vie, ça !»
Le père ne sut
quoi ajouter. Il avait de plus en plus de mal à se convaincre lui-même. (p.87)
Dominique fit un
geste de la main, comme pour éloigner le compliment. Elle n’avait pas
l’habitude de réfléchir à elle-même en ces termes. Tout ce qu’elle savait avec
certitude, c’était que sa spontanéité était son échappatoire, la valve qui
libérait sa personnalité, sa touche de couleur dans la vie. (p.167)
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