Publié chez Libre
Expression le 21 octobre 2024
288 pages
Lu en version
papier
4e
de couverture
À trente-cinq
ans, Charlie Laliberté mène la vie dont elle a toujours rêvé. Cheffe
propriétaire d'un resto à Québec, elle excelle partout où elle passe. Mais elle
veut en faire trop… tout le temps ! Ses attentes démesurées envers elle-même la
placent dans des situations improbables, où elle fait gaffe par-dessus gaffe –
incluant à la télé. Dire que Charlie espérait séduire Manu, le beau réalisateur
de la compétition culinaire…
Et si sa consommation parfois abusive de vino était en partie responsable de
ses actes ? C'est ce que croit Théo, son meilleur ami et ancien amoureux. C'est
ainsi que Charlie décide de rejoindre un groupe de femmes pour revisiter sa
relation avec l'alcool. Pas question d'arrêter complètement, mais… peut-être
que le bonheur se trouve dans la sobriété temporaire ?
Mon avis
Si vous avez apprécié
La vie épicée de Charlotte Lavigne, vous allez aimer retrouver l’humour de
l’auteure dans cette nouvelle œuvre. Les deux personnages ont environ le même
âge, mais je me suis reconnue davantage en Charlie pour la simple raison que
plus de 10 ans se sont écoulés depuis que j’ai lu les 4 tomes de Charlotte la
première fois.
La bonne nouvelle, vous n’avez pas à être
amateur de cuisine pour dévorer le roman. Bien que j’aime cuisiner une fois de
temps en temps, ce n’est pas nécessairement un de mes champs d’intérêt,
pourtant j’ai ri à plusieurs reprises et Charlie a réussi à me toucher. J’avoue
que je ne savais pas quoi penser de sa consommation d’alcool, mais je crois que
c’est un sujet important à aborder même si la façon utilisée dans l’histoire
est plutôt spéciale.
Théo arrive en
deuxième position. Il n’a pas toujours pris les meilleures décisions surtout au
niveau amoureux, mais on voyait qu’il tenait encore à Charlie. Comme ils sont
séparés, il apparaît comme personnage secondaire. Toutefois, il apporte
beaucoup au récit et joue un rôle capital dans le parcours de la protagoniste.
Il y a trois
personnages que j’ai plus ou moins aimés dans le livre. En premier arrive la
nouvelle conjointe de Théo, Tanya. Elle m’a énervée dès sa première apparition.
Je l’ai trouvé égoïste et c’est le type d'amis que je fuis dans la vie réelle. Je
pourrais dire la même chose à propos de Manu, mais cela m'a pris plus de temps
avant que j’aille un avis négatif à son sujet. Je ne peux pas vous en dévoiler
plus. La dernière est Monika, une amie de la protagoniste qui a tout quitté au
mauvais moment.
Si vous souhaitez
passer un bon moment, je vous le recommande. C’est une histoire simple, drôle
et qui apportera du soleil dans votre journée.
Extraits
Je secoue la tête
pour chasser ces idées sombres qui refont parfois surface, et avec lesquelles
je dois toujours me battre, et ce, même, si je suis devenue une femme
accomplie. Malgré mes trente-cinq ans, la Charlie de quinze ans n’est
malheureusement jamais bien loin. (p.12)
Certains disent
d’ailleurs que je ne suis pas à ma place à la tête d’un commerce, que je suis
plus à ma place à la tête d’un commerce, que je suis plus une artiste qu’une
femme d’affaires. Pourquoi ne pourrait-on pas être les deux ? Pourquoi
toujours se limiter dans la vie à tel ou tel rôle ? (p.42)
Parfois, je songe
que je ne pourrais pas mourir sans avoir connu la maternité. Et le lendemain,
après une discussion avec mon staff sur tout ce qui va mal sur la planète
et qui hypothèque notre avenir, que ce soit le réchauffement climatique, le système
d’éducation en déroute ou l’augmentation faramineuse du coût de la vie, je
change d’idée. Qui veut mettre un enfant au monde dans une société
pareille ? (p.79)
Je n’ai jamais compris
pourquoi elles m’avaient prise pour cible pour m’intimider verbalement. Et ça,
c’est sans compter tous les autres coups pendables qu’elles m’ont faits. Que ce
soit voler mes jeans dans ma case pendant mon cours d’éducation physique et
m’obliger à rentrer en short à la maison en plein hiver, ou bien m’arracher mon
devoir de maths des mains et le salir avec l’ombre à paupières, juste avant la
remise. (p.106)
Théo a raison, il
est temps que je le laisse aller, que je lui rende sa liberté et que je vole de
mes propres ailes. L’heure est venue de poursuivre mon chemin en solo. Même si ça
me donne le vertige, c’est la bonne décision à prendre. (p.133)
Je ne peux pas
croire qu’après mes couteaux à steak allemands, mes verres à vin Riedel, mes
pics à martini en acier inoxydable et mes sent-bon dans les toilettes, ils sont
maintenant partis avec ma plante préférée. Et elle n’était pas petite, en plus.
(p.163)
Sur mes murs, je
revois mes nombreuses affiches des Backstreet Boys, sur lesquels j’ai tant
fantasmé, particulièrement Nick Carter. J’étais plutôt du type Vanilla à
l’époque. Heureusement, je me suis déniaisée par la suite. (p.209)