mercredi 29 janvier 2025

La rédemption de Kyle de Maxim Poulin

 



Publié chez Luzerne Rousse le 26 mars 2024

200 pages

Lu en format papier

4e de couverture

La rédemption a souvent un prix trop élevé pour le commun des mortels.. Kyle s’est sacrifié pour protéger ses amis. Après la mort, il se retrouve dans l’au-delà, un monde différent et étrange, qui lui retire tous ses repères.. Considéré comme un mauvais martyr, Kyle est jugé par les autorités de l’au-delà et se voit contraint de participer à La Pige pour racheter sa place parmi les autres anges.. Il devra affronter trois péchés capitaux, et ainsi combattre ses peurs et ses désirs les plus profonds, s’il veut avoir une chance de s’en sortir.. Malgré toutes ces épreuves, est-ce que Kyle désire vraiment vivre avec les autres anges, sous le joug impitoyable de leur Suprême, Harmony ? Rien n’est moins certain..

Mon avis

Avant de lire ce hors-série de l’Entre-Monde, je suggère de lire jusqu’au troisième tome pour éviter de découvrir les divulgâcheurs. Cela faisait un moment que je n’étais pas plongée dans cette série surnaturelle et j’ai adoré renouer avec Kyle même si j’avais oublié certains détails. Si vous aimez le surnaturel et si vous souhaitez vous évader, je vous le recommande.

Celui-ci est assez court, mais il fait le tour du sujet. Le plus drôle est que l’auteur décrit le paradis exactement comme je l’imagine avec Harmony en moins quoiqu’on ne sait jamais.

Mon étoile va à un personnage féminin que je pensais ne jamais revoir et qui est de retour dans ce livre. Bien que j’étais contente de renouer Kyle, mon coup de cœur va à ce personnage dont je ne peux pas dévoiler l’identité pour garder la surprise.

Bien que je déteste Harmony, je crois que c’est un des personnages les plus marquants de l’histoire puisqu’elle est le point central de la rédemption du protagoniste. C’est exactement le type d'antagoniste que j’aime retrouver dans les romans pour y mettre du piquant. J'espère même qu’elle va m’inspirer pour un des miens.

Extraits

J’étais censé être triste, voire en deuil, mais c’était tout le contraire. Je souriais comme je n’avais jamais ressenti auparavant. C’était étrange, mais magique à la fois. (p.8)

Un goût amer apparut dans ma bouche. Je fermai les yeux un moment et pris une longue inspiration. Je n’étais pas en colère contre mes parents. J’étais plutôt déçu…Ou même découragé. Ces monstres avaient fait un enfant seulement à des fins destructrices. Ça faisait un moment que je le savais. La nouvelle me faisait moins mal, mais c’était important pour moi d’entendre la vérité de la bouche de quelqu’un d’autre. (p.16)

Le pire pour Harmony. Même si j’ai décidé de mourir en héros, de prendre la place de quelqu’un d’autre, de donner ma vie entière pour que quelqu’un puisse la vivre à ma place, elle s’en fout. Elle est cruelle, Kyle ! C’est le diable incarné. Harmony nous met dans les neutres parce qu’elle dit que ce n’est pas un acte de bonté de mourir héroïquement. Elle raconte à tous que mourir en héros, ce n’est que de l’égoïsme pour attirer l’attention. (p.31)

Mon entrevue avec l'auteur

Ma chronique de Tourmentée

Ma chronique de Traquée

Face à l’horizon de Laura Pedebas


 

Publié chez Goélette le 13 janvier 2025

201 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Déboussolée et fragile à la suite du décès de sa mère, Lise se débat avec la perspective d’une vie sans horizon. Son séjour au Mexique n’a donc rien d’un simple voyage d’agrément et représente pour elle l’occasion de finalement régler des comptes avec un père qu’elle n’a jamais connu et qu’elle s’acharne à détester. C’est dans le cimetière où repose ce dernier qu’elle rencontre Lucas, guide touristique. Se pourrait-il que cette rencontre ne soit pas tout à fait fortuite ?

Mon avis

Même si le livre est court, il aborde plusieurs thèmes comme la santé mentale, le deuil et la famille. Je dirais que même si le tout se passe pendant un voyage, le Mexique se trouve en arrière-plan. D’ailleurs, c’est la première fois que je parcours une histoire qui se déroule à cet endroit. J’ai aimé pouvoir voyager le temps que Lise se réconcilie avec elle-même.

Souvent quand le protagoniste vit un deuil, c’est l’occasion de commencer une nouvelle vie et je crois que j’avais besoin de lire en ce moment. Lise est une femme très spéciale avec un caractère que je retrouve peu dans mes lectures habituelles. J’avais un peu de difficulté à suivre sa psychologie, mais  c'est ce qui la rendue intéressante.

Mon personnage favori dans le livre est Lucas qui est celui qui m’a surprise davantage. Toutefois, Lise nous réserve aussi des hauts et des bas. On voit dès leur première rencontre qu’il tient à Lise, mais il faut être patient pour découvrir pourquoi. J’ai été stupéfaite qu’il présente sa mère alors qu’il venait de la rencontrer.

Vous allez trouver quelques passages en espagnol. Comme mes cours datent de plus de 10 ans, j’aurai aimé pouvoir avoir la traduction en bas de page. Je crois que c’est la seule chose qui manquait au récit. J’ai pu comprendre la majorité des dialogues, mais je ne me souvenais pas de tout. Toutefois, le développement diffère des autres romans et c’est ce que j’apprécie le plus. Si vous souhaitez sortir des histoires habituelles, c’est un roman pour vous.

Extraits

Pourquoi craquer ici t maintenant? Qui plus est face à un inconnu? Elle qui ne fait confiance à rien ni à personne. Encore moins aux hommes..Encore moins à un « Autre » potentiel. (p.11)

Son corps est instable, son cœur palpite en raison du manque. Elle se sent irritable, plus que d’habitude, et n’attend qu’une étincelle avant d’exploser encore. Et surtout, elle ne se reconnaît plus. (p.48)

Lise n’aime pas les romantiques. « Ce sont les faibles de ce monde » , aurait dit sa mère. (p.50)

Le pain est entré dans sa vie par un heureux hasard. Pour oublier un emploi qui ne l’intéressait pas le moins du monde, mais qui lui prenait tout son temps et toute son énergie. Alors , n’ayant plus de nourriture dans leurs placards, elle s’était mise, sous les insultes de sa mère, à pétrir la pâte pour évacuer son trop-plein. (p.52)

Les monarques sont parmi les plus grands papillons qui existent. Avec leurs couleurs vives et leur vol majestueux, ils invitent aux rêves et aux légendes. (p.69)

Elle aurait envie de lui ressembler, de se sentir heureuse de vivre, d’être contagieuse, de transmettre autre chose que ses peurs ou sa peine. (p.108)

mardi 28 janvier 2025

Entrevue avec Justine Malépart

 

Biographie

Diplômée de l’École nationale de l’humour en écriture humoristique, Justine Malépart y donne maintenant des formations de storytelling destinées aux entreprises. Originaire de la région de Lanaudière, cette lavalloise d’adoption a remporté, en 2023, une bourse du Fonds ÉNH-Netflix avec son producteur ComediHa ! pour le développement de son projet en comédie de fiction pour la télévision. Son amour du suspense, des personnages tordus et des univers sombres a donné naissance à son premier roman Aux premières loges de l’enfer.

Crédit : Justine Malépart - Éditions de Mortagne

Questions

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans l’écriture ?

J’ai toujours souhaité écrire des romans, mais je repoussais sans cesse le moment où je m’assoirais seule devant mon ordinateur. Probablement que le syndrome de l’imposteur m’habitait trop dans la vingtaine pour que j’entame cette grande aventure. Quand la pandémie est arrivée, j’étudiais à l’École nationale de l’humour. À la fin de ma formation, tout était fermé et je ne travaillais pas. J’ignorais comment trouver des contrats dans de telles circonstances. Je me suis dit que c’était le moment idéal pour rédiger mon premier roman. Toutes les conditions étaient réunies. Je savais que si je ne me lançais pas, je ne le ferais peut-être jamais.

Qu’est-ce que vous appréciez le plus en écrivant de la suspense ?

Ça me plait de jouer avec les lecteurs et les lectrices en leur faisant vivre des montagnes russes d’émotions. Comme j’écris principalement de l’horreur, je pense que je trouve un certain plaisir dans le fait de choquer. Je m’intéresse beaucoup à la psychologie et j’adore les zones grises ! Tout est rarement blanc ou noir. Le thriller m’amène à développer des personnages tout aussi tordus que riches qui rappellent la complexité de la nature humaine.

Aimeriez-vous écrire un autre genre littéraire, si oui, lequel ?

Ayant étudié à l’École nationale de l’humour, j’essaie de saupoudrer mes écrits sombres de quelques blagues. Je viens de commencer à écrire de la fiction jeunesse qui me permet de me plonger à fond dans un univers coloré et comique. Et j’adore ça ! Je ne suis pas fermé à aucun genre. Je pourrais bien surprendre mon lectorat avec une romance dans quelques années. Rien n’est impossible !

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur ?

Écrire. Écrire. Écrire. C’est la seule façon de découvrir son style et de s’améliorer. Aussi, je lui conseillerais de rédiger un plan et des fiches pour ses personnages. Ça peut sembler ennuyeux, mais ça permet de sauver un temps précieux pendant la rédaction du manuscrit et, surtout, de ne pas se perdre dans une mauvaise direction inutilement. Il y a de nombreux impondérables dans ce métier. C’est bien de se munir d’outils pour contrôler un peu certains aspects de notre travail.

Quels défis avez-vous rencontrés en écrivant votre premier roman ?

Étrangement, j’ai rencontré moins de défis en écrivant mon premier roman que mon deuxième. Je ne ressentais aucune pression, parce que personne ne savait ce que je faisais. Aujourd’hui, je trouve ardu de m’installer à mon ordinateur en étant jamais seule, car la petite voix dans ma tête qui doute constamment regarde toujours par-dessus mon épaule. Je dois m’efforcer de la faire taire afin de créer en m’amusant.

Écrivez-vous avec de la musique ? Si oui, avez-vous une chanson fétiche ?

Je ne travaille pas tout le temps avec de la musique. Quand j’en écoute, j’opte pour de l’instrumental. Entendre des paroles me sort de ma zone de création. Par contre, si je m’apprête à écrire une scène gore, je choisis une liste de lecture me permettant de me mettre dans l’ambiance nécessaire avant de commencer.

Quels sont vos prochains projets ?

J’en ai plusieurs ! Des livres jeunesse, d’autres romans d’horreur… Je développe aussi une fiction pour la télévision que je souhaite présenter à une boite de production. Je vous invite à me suivre sur les médias sociaux, il s’agit du meilleur moyen de ne pas manquer mes actualités. Je ne suis pas fatigante, je publie peu.


samedi 25 janvier 2025

Fabricant de larmes de Erin Doom

 

Publié chez Saint Jean le 15 janvier 2025

704 pages

Lu en version papier

4e de couverture

Pour Nica, dix-sept ans, l'heure est venue de tirer un trait sur son passé. Son rêve est sur le point de se réaliser : un couple est venu l'adopter. Adieu l'orphelinat et sa terrifiante légende du fabricant de larmes. Mais dans sa nouvelle maison, Nica n'est pas seule. Rigel, l'orphelin agité et mystérieux avec qui elle a grandi, a lui aussi été adopté. Et il compte bien faire de la nouvelle vie de Nica un enfer. Pour Nica et Rigel, la guerre est déclarée. Celle de la haine qu'ils se sont vouée... ou des sentiments qu'ils n'oseront jamais s'avouer ?

Mon avis

C’est le genre de Dark romance que je recommanderais à une personne qui n’est pas amateur de ce genre littéraire. Il n’est pas aussi sombre que ce à quoi je m’attendais. J’ai ressenti plus de pincement que d’habitude, mais je dirais que c’est au même niveau que Jamais Plus avec des personnages plus jeunes.

Je trouvais Nica, un peu naïve au commencement, mais elle a le don de contempler le beau lorsque la majorité des gens ne voient que du laid.  Je crois que c’est ce qui la rend aussi attachante. Elle aide les créatures que peu de personnes aimeraient aider et remarque ceux qui se sentent invisibles comme elle. Même si la vie t’a blessée (et Nica a enduré plus que son lot de blessure), c’est une qualité à ne pas perdre dans ce monde individualiste. Plusieurs fois, j’avais envie de dire pourquoi tu ne t’éloignes pas de Rigel, il ne te veut pas du bien. Elle ne l’a jamais abandonné.

Quant à Rigel, il joue le mauvais garçon pour éviter que Nice s’approche trop de lui. Il a conscience que s’il lui donnait cette chance, elle pourrait l’aider à guérir de ses blessures puisqu’ils ont vécu de nombreuses épreuves ensemble. Ce n’est pas le genre de garçon que je garderais dans ma vie, car on voit que Nica a le syndrome de la sauveuse qui peut énerver certains lecteurs, mais elle le fait qu’elle persévère et qu’il monte qu’il se protégeait aide à lui pardonner ses gestes.

Il faut être patient et aimer les longs développements, car c’est une histoire sentimentale qui contient presque 700 pages. Cela ne risque pas de plaire à tout le monde et l’action est parfois lente. Toutefois, je me suis tellement attachée à Nica, que je souhaitais découvrir ce qui allait lui arriver. L’auteur a trouvé une façon de nous garder en haleine jusqu’à la dernière ligne, mais préparez-vous à passer beaucoup de temps avec les personnages. Cela m’a pris une semaine pour le terminer avec un rythme de lecture soutenu.

Extraits

Les gens allaient chez lui et lui demandaient d’être capables de pleurer, d’éprouver une once de sentiment, parce que ce sont dans les larmes que se cachent l’amour et la compassion. Elles sont l’extension la plus intime de l’âme. Ce qui, plus que la joie, nous fait sentir vraiment humain. (p.7)

Il suspendit son geste et tourna son visage pour me fixer par-dessus son épaule. Je vis alors, un instant avant qu’il ne ferme sa porte, un sourire dangereusement cruel se former sur ses lèvres. Un sourire qui était ma condamnation.

C’est un conseil, Papillon. (p.19)

J’aime bien prendre les gens en photo, c’est intéressant de les voir immortalisés sur la pellicule. (p.34)

Je savais que j’étais différente. Je cultivais mes étrangetés comme un jardin secret dont j’étais la seule à avoir la clé, parce que je savais que la plupart n’auraient pas pu me comprendre. (p.41)

« Développez votre étrangeté légitime. »

J’avais toujours cultivé la mienne en cachette car, en grandissant, j’avais appris que la normalité était plus acceptable aux yeux des autres. Je parlais aux animaux, qui ne pouvaient pas me répondre. Je savais des bestioles que les gens ne voyaient même pas. J’accordais de la valeur à ce qui était jugé insignifiant, peut-être parce que je voulais démontrer que même les plus petites créatures, comme moi, pouvaient compter aussi. (p.102)

Le monde n’était pas habitué à voir ceux qui étaient différents, comme nous. Il nous enfermait dans des institutions pour nous oublier, il nous tenait à l’écart, dans la poussière, oubliant notre existence parce que c’était plus commode. Les gens ne voulaient pas nous avoir près d’eux, le seul fait de nous regarder les mettait mal à l’aise. (p.143)

Mais cette chenille…Eh bien, elle ne le sait pas. Elle ne sait pas qu’elle peut devenir un papillon. Si elle n’a pas envie d’être une chrysalide, si elle n’y croit pas assez. Elle ne se transforme pas. Elle reste une chenille pour toujours. (p.290)

Il avait toujours entendu parler de l’amour comme d’un sentiment agréable, tendre, qui allégeait le cœur. Personne ne parlait d’épines ou du tourment d’un regard non rendu, personne n’évoquait ce cancer était l’absence. Personne ne disait à quel point l’amour faisait mal quand il dévorait jusqu’à couper le souffle. (p.436)


vendredi 24 janvier 2025

Entrevue avec Mélanie Cousineau

 


Crédit photo : Facebook

Biographie

Née à Montréal, Mélanie Cousineau a grandi avec papier et crayon à la main. Les arts ont toujours fait partie de son quotidien. Que ce soit par le chant, la danse ou l’écriture, elle avait un besoin vital de s’exprimer. Cette passion pour la rédaction ne l’a jamais abandonnée, même si elle a d’abord orienté sa carrière en comptabilité. Mélanie a finalement compris qu’elle ne pouvait plus ignorer cette flamme qui brûlait en elle. Elle a quitté son emploi et s’est lancée corps et âme dans l’écriture. Le grand saut, certes, mais la meilleure décision de sa vie.

Crédit : Mélanie Cousineau - Les Éditeurs réunis

Questions

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans l’écriture ?

J’ai un énorme besoin de m’exprimer et j’ai toujours beaucoup de choses à raconter. Aussi, comme j’ai un karma de gaffeuse et que j’aime bien l’auto-dérision, j’ai voulu exploiter ça dans des romans féminins qui exposent des parcelles du quotidien et qui permettent aux lectrices de se détendre.

Qu’est-ce que vous appréciez le plus dans l’écriture ?

Libérer mon esprit des histoires qu’il crée à profusion. Aussi, les thèmes abordés me permettent de vivre des choses par procuration ou de faire une thérapie à travers mes personnages. Le fait de toucher des gens en plein cœur et qu’ils m’écrivent ensuite pour me dire à quel point mes histoires leur font du bien est le cadeau ultime.

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur ?

De foncer malgré les embûches et la difficulté de se trouver un éditeur. Le marché est saturé de romans, mais je peux comprendre que le désir d’écrire et d’être lue peut être plus fort que ça. Il ne faut jamais cesser de croire en soi et travailler son texte en profondeur pour maximiser sa chance de sortir du lot.

Lequel de vos livres recommanderiez-vous à un nouveau lecteur ?

Tous mes romans pourraient convenir à un nouveau lecteur. Ce qui vient peser dans la balance est davantage le besoin ou le désir du lecteur. Je pourrais ainsi l’orienter davantage vers la chick-lit, le feel-good ou encore le jeune adulte.

Quels défis avez-vous rencontrés pendant l’écriture de votre premier roman ?

Mon premier roman a été le plus facile à écrire. Comme je ne connaissais rien du milieu et que je n’avais pas de contrat signé, je pouvais l’écrire à mon rythme et en toute liberté. Par la suite, la barrière s’est glissée au-dessus de mon premier roman pour ne pas livrer un produit en-deça de ce dernier (pas parce qu’il n’est pas bon, là, mais parce que je souhaite m’améliorer). Aujourd’hui, la pression que je me mets quand j’écris est énorme, j’ai une peur bleue de décevoir les gens. Aussi, je sur-analyse tout, ce qui fait que l’écriture est longue et éreintante. Mais j’adore mon métier. Il faut seulement que je lâche prise et que je retourne à mon désir premier : celui de m’amuser et de libérer mon esprit.

Écrivez-vous avec de la musique ? Si oui, avez-vous une chanson fétiche ?

Toujours ! La musique est essentielle à ma vie. Aussi, je déteste le silence (sauf quand je suis à bout ! haha). Mes listes de lecture dépendent de ce que j’écris. J’essaie de me plonger dans l’univers qui convient le mieux à la scène sur laquelle je travaille. En général, je choisis des chansons calmes qui me permettent de me concentrer sur l’écriture. Cependant, il m’arrive d’écrire des scènes plus intenses avec des pièces comme Karmina Burana ou du Metallica. C’est vraiment variable. Lorsque je suis en relecture, j’opte pour de l’instrumental, surtout du piano et du violon.

Quels sont vos prochains projets ?

J’en ai tellement ! J’ai plusieurs dossiers dans lesquels je dépose régulièrement des notes au fur et à mesure que les idées affluent. Mais pour l’instant, je travaille sur le deuxième volet d’un roman que vous avez particulièrement apprécié. Je ne peux pas en dire plus pour l’instant. La possibilité d’un 3e Couples à la dérive est aussi dans l’air, en plus d’un feel-good qui pourrait voir le jour. Et je caresse aussi le désir d’écrire un scénario. J’ai besoin de garder mon esprit occupé sinon, je m’ennuie !


dimanche 19 janvier 2025

Une fenêtre sur la vie – Réflexions et Ressentis de Mélanie Fortin

 

Publié chez les éditions Le dauphin blanc en novembre 2024

230 pages

Lu la version papier

4e de couverture

Dans son style unique et empreint de sagesse, Mélanie Fortin nous convie à une ouverture du cœur par ses mots qui savent si bien nous faire sourire, nous émouvoir, nous mener à une réflexion ou nous conduire jusqu’à nos blessures. Elle observe la vie et les êtres humains, et elle nous offre ses réflexions, simplement, sans prétention. Elle nous invite à plonger au coeur de soi afin d’y ouvrir une fenêtre sur la vie.

Mon avis

Depuis le CÉGEP, la poésie est le genre littéraire qui m’intéresse le moins. J’avoue que de devoir pondre 900 mots sur Oh comme la neige a neigé peut décourager la majorité des lecteurs. En tout cas, ce fut mon cas et depuis j’en lis presque plus. Je me suis lancée dans celui-ci parce que j’aime bien la plume de l’auteure et que je croyais qu’il s’agissait d’un récit avant de parcourir les pages. Je vous rassure je n’ai pas été déçue.

Je vous avoue que la majorité des textes m’ont touché droit au cœur. Il y a plusieurs thèmes qui sont récurrents comme la famille, le pardon, l’amour, la colère et de faire confiance à la vie. J’ai un peu moins accroché lorsqu’elle mentionnait Dieu, mais je trouve que cela ajoutait de la beauté aux textes.

La bonne nouvelle est que vous n’avez pas à le parcourir d’un seul trait, donc je le recommande si vous vivez une période où vous éprouvez de la difficulté à vous concentrer et vous ne perdrez pas le fil de l’œuvre. Plusieurs textes portent à réflexion, ils m’ont même éclairé sur une décision que je dois prendre prochainement. Tout comme un des derniers livres que j’ai lus, j’ai retenu que c’est important de suivre sa petite voix intérieure. 

Extraits

J’ai écrit pour comprendre. Et comprendre m’a permis de guérir. J’ai découvert que les mots pouvaient guérir. Transformer.Guider.Tout changer. (p.9)

L’écriture m’a aidée à construire cette résilience qui est aujourd’hui l’une de mes grandes forces. Elle m’a aussi donné ce billet de liberté pour transmuter mes fragilités en lumière pour les autres. Écrire m’a amenée à me relier aux autres d’une façon unique, dans l’authenticité et la vulnérabilité. Et entendre et toucher leurs failles et leur courage qui étaient aussi les miens. (p.11)

J’écris , parce que je ne peux pas faire autrement. Parce que je ne peux pas imaginer ma vie sans. J’en ai besoin, comme de respirer. Même quand j’ignore ce que les mots veulent, je plonge et je trouve toujours quelque chose à assembler. (p.14)

La colère lie, l’amour libère. Combien de fois avons-nous entendu cette phrase sans nous y poser réellement? Parce qu’en fin de compte, nous ne sommes qu’un. Ce que nous donnons aux autres, nous nous le donnons à nous-mêmes. Et l’inverse est aussi vrai. (p.19)

Je reviendrai un soir, en première partie. Un soir d’automne dans la nuit qui s’écoule, où il n’y aura encore parmi la foule que toi et moi, et la magie. (p.30)

Et si perdre nos habitudes et tous nos repères était la meilleure chose qui pouvait nous arriver pour nous réveiller ? Parce que ça fait un bout de temps que nous sommes endormis. Si on ouvrait son coeur pour se rappeler que nous sommes vivants.

Si au lieu de nous enliser dans les peurs et les colères, nous décidions plutôt de calmer le bruit en soi afin d’entendre ce que notre âme veut nous révéler. (p.52)

J’ai retenu ma respiration longtemps. Très, très longtemps. Pour ne pas trop rayonner. Pour ne pas prendre trop de place. Même pas la mienne.

Mais je peux dire maintenant que le souffle que l’on porte en soi est beaucoup plus qu’une simple respiration qui nous garde en vie..Respirer vraiment, c’est prendre sa place sur sa propre voie. (p.103)

Je me sens prisonnière dans mes pensées, dans mon corps. Comme dans une page. Je réfléchis, encore et encore, mais je ne bouge pas. Je me promets de changer les choses quand la colère me fait réagir, mais je n’avance pas. Je me fais des reproches, et puis je juge les autres. Mais c’est moi que j’enfonce le plus. Je suis impatiente. J’en oublie le monde extérieur et je m’en déconnecte pour me protéger. (p.141)


vendredi 17 janvier 2025

Destination extrême – Medellin : L’expérience Escobar de Justine Malépart


 

Publié chez les éditions De Mortagne le 16 octobre 2024

256 pages

Lu en format papier

4e de couverture

DESTINATION : Medellín, Colombie. NATURE DU VOYAGE : Expérience immersive sur les traces du narcotrafiquant, Pablo Escobar. NOMBRE DE VOYAGEURS : 2 Si la majorité des nouveaux mariés optent pour une destination paradisiaque lors de leur voyage de noces, Mégan et Alex ont choisi de visiter la ville où a régné Pablo Escobar, le roi de la cocaïne, dans l’espoir de vivre des sensations fortes. Felipe, le guide qui les accompagne, a le mandat de les surprendre. Pour le meilleur… ou pour le pire. Ils ne sont pas prêts pour ce qui les attend. Après tout, marcher sur les pas d’un des criminels les plus notoires n’est certainement pas sans risque. Même les plus douces lunes de miel peuvent rapidement tourner au cauchemar… 

Mon avis

Comme j’avais envie de lire un roman d’action-horreur, je me suis dit que j’allais m’y lancer avec celui-ci. Je ne regrette pas mon choix, bien que je sois sortie de ma zone de confort. Je connaissais un peu l’histoire Escobar pour avoir regardé des reportages, mais là on est à un tout autre niveau. Même si les deux protagonistes sont des nouveaux mariés, on est loin d’une romance. On voit qu’Alex tient à Mégan à sa façon même s’il éprouve des difficultés à avoir des relations sérieuses. Toutefois, j’ai des doutes à propos de Mégan. Je la trouve froide, mais c’est un personnage qui apporte beaucoup au roman. Elle est aussi intense que Felipe. D’ailleurs, dès leur arrivée, je savais qu'elle cachait un élément important. Je vous laisse découvrir pourquoi.

Je recommande le livre pour un public de 16 ans et plus, car il contient des scènes intimes, de drogues qui ne conviennent pas à des personnes sensibles. Si vous connaissez un peu Escobar, vous avez une petite idée ce à quoi vous attendre et même là, l’écrivaine m’a surprise. Si vous avez l’action, vous allez apprécier cette lecture. C’est le premier de l’auteure que je parcours et elle possède une plume unique et un sens de l’humour noir.

J’ai adoré suivre l’évolution des deux protagonistes. Je dirais que Mégan reste fidèle à elle-même, mais c’est elle qui m’a davantage surprise dans l’histoire. Quant à Alex, il commence par être le marié amoureux de sa femme, on découvre par la suite qu’il est bien plus complexe. J’ai appris à l’apprécier avec ses défauts. Félipe, la deuxième voix du roman, est le genre d’homme que j’aime détester, mais on voit qu’il tient à sa famille. C’est lui que j’ai adoré davantage à suivre sa psychologie.

Extraits

J’aurais dû suivre le cours d’espagnol offert par mon école au lieu de prendre l’option musique. Présentement, savoir jouer « Bonne Fête » au tuba ne m’est d’aucune utilité. Un vocabulaire de base m’aurait suffi à en décoder le sens. (p.80)

Ma tête explose lentement. J’éprouve la terrible sensation que chaque cellule démissionne. Une à la fois, elles quittent mon cerveau. Je tente de réfléchir, mais tout se passe trop vite. (p.131)

mercredi 15 janvier 2025

Entrevue avec Andrée-Anne G. Dufour

 


Crédit photo : Emma Maltais Facebook

Biographie

Andrée-Anne Dufour est native du Lac-Saint-Jean. Guidée par son amour de la langue française et de l’écriture, qu’elle souhaite transmettre, elle obtient son diplôme en enseignement de l’Université du Québec à Chicoutimi, en 2015. Elle enchaîne par la suite la suppléance et les petits contrats jusqu’à son congé de maternité en 2019.  C’est pendant cette période qu’a germé l’idée de son premier roman, Amour, suppléance et autres catastrophes, qui décrit avec humour les aléas de la suppléance et des débuts de la vie adulte.

Crédit : Andrée-Anne G. Dufour - Les Éditeurs réunis

Questions

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans l’écriture ?

D’aussi loin que je me souviens, j’ai toujours écrit. J’écrivais des petits livres que je brochais lorsque j’étais toute petite, puis j’ai écrit des fan fictions à l’adolescence, des nouvelles policières et un peu de poésie. Mon désir d’écrire de façon plus sérieuse est venu à l’âge adulte pendant mon premier congé de maternité où je me suis dit que je pourrais raconter des anecdotes de suppléance qui me sont arrivés après qu’on m’ait dit à plusieurs reprises que mes aventures étaient assez rocambolesques pour en faire une série ou des romans !

Qu’est-ce que vous appréciez le plus dans l’écriture ?

J’adore créer des personnages, c’est la partie que je préfère. Je peux faire dire des choses que je ne dirais pas moi-même aux personnages qui sortent de mon esprit et j’adore ça ! Je peux aussi parler de sujets qui me tiennent à cœur ou réécrire des situations qui me sont déjà arrivés pour les faire terminer comme je le voudrais. J’ai une grande imagination, l’écriture est une façon pour moi de canaliser ma créativité. L’écriture est ma passion depuis tellement longtemps, je suis chanceuse qu’il y ait des gens qui ont envie de lire ce que j’écris.

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur ?

Il faut y croire et croire à l’histoire qu’on a écrit. Il faut également être prête à recevoir la critique pour améliorer notre projet et se relever les manches lorsque l’on a des déceptions ou des refus. Dans le processus, ce n’est pas parce qu’on se heurte à un refus que notre manuscrit n’est pas bon, parfois ce n’était pas le timing ou la maison d’édition pour nous. Je pense qu’il y a aussi une part de chance dans tout ça, alors il ne faut pas abandonner au premier «non» qu’on reçoit !

Qu’est-ce que vous avez aimé le plus d’écrire dans un recueil ?

J’ai trouvé vraiment amusant de pouvoir croiser mon histoire à celle d’une collègue ! Nous pouvions le faire et une autre autrice et moi avons sauté sur l’occasion. Je pense que l’élément qui revient entre mon histoire et la sienne est surprenant. J’ai aimé faire partie de ce beau groupe et découvrir les histoires de tout le monde une fois le recueil terminé ! Je le referais demain matin si on me le demandait !

Quels défis avez-vous rencontrés pendant l’écriture de votre premier roman ?

Je n’ai pas eu de défis majeurs, j’ai seulement réalisé à quel point le compteur de mots montait plus vite que ce que j’avais prévu. Initialement, je voyais le tome 1 et le tome 2 comme un seul roman. J’ai rapidement réalisé que ce serait une histoire trop chargée et trop longue si j’allais jusqu’à la fin de mon idée initiale, j’ai donc modifié mon plan en cours de route. Je pense qu’étendre toutes mes idées sur trois tomes a été bénéfique pour l’histoire que je voulais raconter et le cheminement de mes personnages.

Écrivez-vous avec de la musique ? Si oui, avez-vous une chanson fétiche ?

Cela dépend toujours de ce que j’écris ! J’ai une préférence pour la musique classique, mais j’ai souvent une sorte de «trame sonore» qui me suit pendant l’écriture d’une histoire et qui raconte l’histoire des personnages. Par exemple, pour mon dernier roman, Marée basse aux Îles, j’ai même créé une liste de lecture que j’ai partagé sur Spotify et qui est disponible pour les lectrices, c’est celle que j’écoutais pendant mon écriture.

Quels sont vos prochains projets ?

Mon dernier roman, Marée basse aux Îles, vient tout juste de sortir en novembre. J’ai aussi une parution qui aura lieu au printemps dont je ne peux pas encore parler ! C’est différent de ce que j’ai déjà fait. J’ai hâte de le présenter, mais je peux dire qu’on retrouvera un personnage qu’on a connu dans Amour, suppléance et autres catastrophes dans ce livre !


dimanche 12 janvier 2025

Part of my world by Jodi Benson

 


Published on September 13th, 2022 by Tyndale Momentum

304 pages

I read the paperback version

Back Cover

Join Disney Legend Jodi Benson on a magical journey from a Midwestern town to the bright lights of Broadway and the recording booth where she brought one of the most beloved Disney princesses of all time to life!

A treasure trove of colorful characters and unforgettable anecdotes, Part of My World reads like a real-life fairy tale as a girl with a big voice and even bigger dreams sets out on the adventure of a lifetime. Along the way, Jodi shares lessons she's learned about faith, friendship, love, loss, taking chances, making mistakes, following God’s call, and chasing your dreams. In Part of My World you’ll come alongside Jodi as she struggles to find her footing in the rehearsal halls of Manhattan; finds (then loses, then marries) her prince charming; makes a splash on Broadway; gives voice to a feisty redheaded mermaid, a blonde bombshell named Barbie, and a Tony-nominated powerhouse named Polly; and searches for her own personal happily ever after.

Written with warmth, humor, and disarming vulnerability, Part of My World is a captivating glimpse behind the curtain at the making of one of the most celebrated animated movies of all time, and a must-read for Disney fans of all ages.

My review

I had to say that I don’t really have a favorite Disney princess. I can relate more to Belle since I read a lot, Aladdin is the movie I watched the most and I cried when I saw Jodi Benson singing Part of your world at Montreal Comiccon. It’s hard to choose just one.

If you are a Disney fan, it’s a book to read. I enjoyed to know more about what happened in her life and the behind the scene of The little mermaid. You don’t even have to be a fan; I suggest it as well if you like voice acting or Broadway in general. She also talked about her experience in New York.

The biography is a bit different from what I was excepted, but I enjoyed reading it. Lately, I realized that everyone has a story to tell and I think you can find inspiration in it and not only because she was the voice of Ariel. She talked about her struggles and the joy she had since she became an adult. I think most of people will be able to relate to that. I would say the chapter where she talked about her friendship with Howard Ashman  is the one that made me cry.

Excerpts

The thing is, Jodi didn’t just play Ariel; Jodi is Ariel. She has that same adorable innocence about her-wide-eyed, optimistic, bubbling with enthusiasm, always believing the best about everyone, and seeing everything om a positive light. (p.XI)

Sing it perfectly and you’ll still have a beautiful song, but you’ll lose what makes Ariel, Ariel. And I just love her! I love how she loves life. I love how she savors every moment and delights in every experience. I love the way she sees the beauty in even most mundane things. (p.5)

In addiction to being Ariel’s signature song, it’s also become mine. I’ve sung " Part of Your World " at least once a week for more than 30 years now. It’s a staple at every concert and event I do. I’ve sung it at wedding receptions, birthdays, anniversaries, and memorial services, and do you know what? I never get tired of it. (p.13)

" You’re your own enemy. " he used to tell me., and he was right. Singing is, by its nature, very emotional, which means a lot of your performance is internal. Once you have it in your mind that you can’t do something, it’s over. You’ve got to believe in yourself, and that kind of faith can’t come from someone else; it has to come from you. (p.24)

You’re not going to get on a plane and fly all the way across the country just because he says he misses you. He needs to figure out if he just misses being in a relationship or if he misses being in a relationship with you. " (p.62)

Like any industry, if you work hard, continue to hone your craft, and seize every opportunity as it comes, you can make it work. (p.70)

That’s the key to making a character work : You’ve got to find some of you in them. It’s the only way your performance will ever be real, vulnerable, and authentic. You don’t want to just present a character; you want to embody that person. (p.86)

And God bless Patrick Dempsey. It was obvious he knew what he was doing, and he was so patient while I tried to figure it out. (p.225)


jeudi 9 janvier 2025

Une virée à l’hôtel de Catherine Bourgault, Jean-Michel Collin, Mélanie Cousineau, Amélie Dubois, Sylvie G., Andrée-Anne G. Dufour, Marie-Krystel Gendron et Martine Labonté-Chartrand

 

Publié chez les éditeurs réunis le 24 septembre 2024

400 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Entre l’ambiance vibrante de son lobby, le luxe apaisant du spa, le restaurant au décor raffiné, le réputé hôtel Westwood est le lieu parfait pour des rendez-vous professionnels, des rencontres fortuites, des coups de foudre impromptus et des quiproquos hilarants. Que ce soit pour affaires ou par plaisir, ce complexe haut de gamme promet un séjour inoubliable, ponctué d’instants magiques et de surprises en tout genre.

Dans ce recueil qui oscille entre le romantique et le drolatique, les auteures canons de la chick lit partagent des aventures de personnages hauts en couleur, dont certains sont tirés de séries à succès, telles que Ce qui se passe, Danger?!, Confidences d’une coiffeuse et Les narco-chicks, et d’autres dont on s’éprend aussitôt qu’on les rencontre.

Alors… que peut-il arriver quand tout ce beau monde s’offre une virée à l’hôtel, le temps d’une fin de semaine?? Osez le découvrir, mais préparez-vous à vivre des moments intenses, alors que l’amour et le chagrin, le plaisir et le regret, le malaise et l’humour se relaient dans un marathon d’histoires à faire «? pleurire?» aux éclats?!

Mon avis

J’ai conscience que les nouvelles sont un genre peu populaire. Pourtant, ça vaut la peine de leur donner une chance surtout quand on veut découvrir de nouvelles plumes ou renouer avec celles de nos auteurs préférés. Dans cas mon, ce recueil est un mélange des deux. J’aurais souhaité voir davantage d’écriture masculine, mais j’ai apprécié la majorité des textes.

Mes deux favorites : Celle de Andrée-Anne G. Dufour que je ne connaissais pas avant de me plonger dans le livre. C’est probablement parce que je me suis reconnue davantage dans sa protagoniste, mais c’est aussi son sens de l’humour rafraîchissant qui m’a le plus marqué. Je vous laisse un indice : la paire de bobette qui risque de réapparaître dans un autre endroit.

La deuxième : celle de Jean-Michel Collin, un second auteur que je ne connaissais pas et le seul homme dans le recueil. Son histoire parle de trahison, mais je trouvais que sa nouvelle détonnait des autres. Même si ce n’est pas mon genre de protagoniste préféré, il a une place spéciale dans mon cœur de lectrice, car il a pris la décision que je souhaiterais être assez forte pour pouvoir exercer ce choix.

Vous n’avez pas besoin de lire les livres des auteurs avant de vous lancer dans ce recueil. Au mieux, vous allez faire de belles découvertes et si c’est le cas, vous allez vous remémorer de bons souvenirs. La majorité des auteurs ont publié plusieurs romans, alors vous prenez le risque de remplir votre bibliothèque.

Extraits

En entrant dans le stationnement avec ma voiture, j’ai presque des papillons dans le ventre tellement je suis excitée par ce week-end où j’ai prévu manger de la malbouffe, regarder en rafale la dernière saison de Grey’s Anatomy et passer tout mon temps vautrée dans le lit king de ma chambre d’hôtel. (p.6)

Dans une version plus terroir-panier-bleu-trash, on pourrait dire : « Tant qu’à se faire fourrer par un Legault, j’aimerais mieux que ce soir par Claude, dans le sirop d’érable, siouplaît. » (p.51)

En passant, je suis aussi lithromantique avec Taylor Swift, faque tu n’avais vraiment aucune chance. (p.87)

Ils récitent avec émotion chaque vers écrit à la main sur la feuille froissée. C’est presque une prière. Un moment de recueillement. Pour eux, pas pour nous. C’est clair que dans une heure, ils seront viraux sur TikTok ! Et Edmond qui résiste avec acharnement à être sur les réseaux sociaux. Il refuse d’être un mouton comme le reste de la population. (p.162)

Ruby Moreno serait romancière. Fille du propriétaire de Moreno éditeur, un richissime homme d’affaires, Ruby est une autrice prolifique de plusieurs romances humoristiques. Ah ! Ça explique les looks caricaturaux, observe Logan. (p.270)

Comme j’espère vraiment passer inaperçu, c’est peut-être mieux ainsi. Pas que je sois Patrick Dempsey dans Grey’s Anatomy, mais disons que ce soir, une bonne partie des personnes présentes sont en mesure de me reconnaître : l’univers du sport est un bien petit monde et j’ai assez donné dans le serrage de mains et les faux sourires pour aujourd’hui. (p.300)

Mon entrevue avec Catherine Bourgault

Mon entrevue avec Amélie Dubois

Mon entrevue avec Sylvie G. 

Mon entrevue avec Marie-Krystel Gendron 

Mon entrevue avec Martine Labonté-Chartrand

 


mardi 7 janvier 2025

La guerre des Tinwe – Les pierres des Hommes de Marie-Jeanne Chaplain-Corriveau


Publié en janvier 2020

406 pages

Lu en format papier

4e de couverture


Égarées, dispersées, oubliées
Telles sont les sept pierres enchantées
Du domaine sacré du Wÿkur Rëy

 

Le jour de la naissance d’Edhellen, Jamie l’Écrivain découvre que Nornaica n’a pas été vaincue par le pouvoir des Nillë. Comment s’en est-elle tirée ? De quelle manière s’attaquera-telle aux Tinwë maintenant ? Alors qu’ils ont plus de questions que de réponses au sujet des intentions de la déesse, Leïlya et ses compagnons s’organisent : quoi qu’elle prépare, Nornaica doit être arrêtée.

Or, cette nouvelle aventure entraînera les survivants de la Grande Bataille bien au-delà des frontières familières du continent elfique, sur les terres hostiles du Nøvrekîî, où règnent le froid et la neige, la violence et la peur…

Mon avis

Depuis que j’ai commencé ce blogue, j’aime lire des livres que l’on ne retrouve pas nécessairement sur tous les comptes Instagram et encore plus donner une chance aux auteurs indépendants, car ils doivent travailler doublement pour se faire une place dans l’industrie. Je trouve que cette auteure mérite qu’on lui donne une chance. Elle a une imagination débordante et une plume hors du commun.

Ce n’est pas nécessairement mon genre littéraire habituelle, mais cela m’a fait du bien de sortir de ma zone de confort et laisser mon imagination vaguée davantage pour imaginer les personnages. Après une pause de plus d’un an, j’avais hâte de les retrouver. Il y a quelques longueurs, mais ce n’est rien à comparer du seigneur des anneaux. Je crois que l’auteure voulait simplement bien créer son univers et elle a fait un travail formidable sur ce point.

Je recommande de lire le premier tome avant de vous lancer dans celui-ci. Dans mon cas, il se trouvait loin dans ma mémoire et cela m’a pris un peu plus de temps que d’habitude pour embarquer dans l’histoire. De plus, c’est le tome du milieu, alors préparez-vous à beaucoup de batailles.

Je donne mon étoile du match à Leïlya qui m’a fait vivre plus que ma part d’émotion en quelques pages et qui m’a fait réaliser que la vie réelle n’est pas si terrible finalement. On apprécie davantage notre quotidien quand on n’a pas à se battre pour notre survie et voir notre entourage mourir les uns après les autres.

Stephan arrive en deuxième position. Il n’est pas le personnage le plus présent, mais il est un de ceux qui m’a le plus marqué avec son courage. Il m’a réservé quelques surprises que je vous laisse la chance de découvrir. C’est le genre de personnage que j’adore retrouver dans les romans.

Extraits

Sur le coup, j’avais pleuré. J’avais pleuré devant sa détresse, devant mon incapacité à l’aider à la surmonter. Maintenant, je ne pleurais plus. Je savais que les larmes étaient inutiles, qu’elles ne le guériraient pas. (p.15)

Mais malgré tout l’amour que Vivianne et Jean-Philippe m’avaient donné, je n’avais jamais vraiment été à ma place ailleurs que sous leur toit. À l’école, dans l’autobus, chez le coiffeur ou à l’épicerie, mes cheveux bariolés de mèches bleu roi, mes oreilles trop pointues, ou encore ma passion pour la nature et la lecture, bref tout ce qui me rendait « moi » m’attirait immanquablement moqueries et questions. (p.35)

La plaine enneigée s’étendait bien au-delà de ce que me laissait entrevoir le mur de brouillard. Des morial. Car, je ne le savais que trop bien pour avoir suivi mes cours d’histoire à l’école, la destruction massive de la nature ne se faisait au nom que de l’une de deux hoses : du progrès, ou de la guerre. (p.162)

La solitude, qui m’avait si souvent servi de refuge dans l’autre monde, était en train de me rendre folle. Plus jeune, quand j’étais seule, je m’inventais des mondes de magie et des péripéties romanesques. Maintenant que je vivais les dangers de l’aventure, la solitude me confrontait à des scénarios absurdes, qui réinventaient le passé, remettaient en question le présent et l’avenir. (p.235)

Mon entrevue avec l'auteure

Ma chronique du premier tome 

jeudi 2 janvier 2025

Charlie dans l’eau chaude de Nathalie Roy

 

Publié chez Libre Expression le 21 octobre 2024

288 pages

Lu en version papier

4e de couverture

À trente-cinq ans, Charlie Laliberté mène la vie dont elle a toujours rêvé. Cheffe propriétaire d'un resto à Québec, elle excelle partout où elle passe. Mais elle veut en faire trop… tout le temps ! Ses attentes démesurées envers elle-même la placent dans des situations improbables, où elle fait gaffe par-dessus gaffe – incluant à la télé. Dire que Charlie espérait séduire Manu, le beau réalisateur de la compétition culinaire…

Et si sa consommation parfois abusive de vino était en partie responsable de ses actes ? C'est ce que croit Théo, son meilleur ami et ancien amoureux. C'est ainsi que Charlie décide de rejoindre un groupe de femmes pour revisiter sa relation avec l'alcool. Pas question d'arrêter complètement, mais… peut-être que le bonheur se trouve dans la sobriété temporaire ?

Mon avis

Si vous avez apprécié La vie épicée de Charlotte Lavigne, vous allez aimer retrouver l’humour de l’auteure dans cette nouvelle œuvre. Les deux personnages ont environ le même âge, mais je me suis reconnue davantage en Charlie pour la simple raison que plus de 10 ans se sont écoulés depuis que j’ai lu les 4 tomes de Charlotte la première fois.

 La bonne nouvelle, vous n’avez pas à être amateur de cuisine pour dévorer le roman. Bien que j’aime cuisiner une fois de temps en temps, ce n’est pas nécessairement un de mes champs d’intérêt, pourtant j’ai ri à plusieurs reprises et Charlie a réussi à me toucher. J’avoue que je ne savais pas quoi penser de sa consommation d’alcool, mais je crois que c’est un sujet important à aborder même si la façon utilisée dans l’histoire est plutôt spéciale.

Théo arrive en deuxième position. Il n’a pas toujours pris les meilleures décisions surtout au niveau amoureux, mais on voyait qu’il tenait encore à Charlie. Comme ils sont séparés, il apparaît comme personnage secondaire. Toutefois, il apporte beaucoup au récit et joue un rôle capital dans le parcours de la protagoniste.

Il y a trois personnages que j’ai plus ou moins aimés dans le livre. En premier arrive la nouvelle conjointe de Théo, Tanya. Elle m’a énervée dès sa première apparition. Je l’ai trouvé égoïste et c’est le type d'amis que je fuis dans la vie réelle. Je pourrais dire la même chose à propos de Manu, mais cela m'a pris plus de temps avant que j’aille un avis négatif à son sujet. Je ne peux pas vous en dévoiler plus. La dernière est Monika, une amie de la protagoniste qui a tout quitté au mauvais moment.

Si vous souhaitez passer un bon moment, je vous le recommande. C’est une histoire simple, drôle et qui apportera du soleil dans votre journée.

Extraits

Je secoue la tête pour chasser ces idées sombres qui refont parfois surface, et avec lesquelles je dois toujours me battre, et ce, même, si je suis devenue une femme accomplie. Malgré mes trente-cinq ans, la Charlie de quinze ans n’est malheureusement jamais bien loin. (p.12)

Certains disent d’ailleurs que je ne suis pas à ma place à la tête d’un commerce, que je suis plus à ma place à la tête d’un commerce, que je suis plus une artiste qu’une femme d’affaires. Pourquoi ne pourrait-on pas être les deux ? Pourquoi toujours se limiter dans la vie à tel ou tel rôle ? (p.42)

Parfois, je songe que je ne pourrais pas mourir sans avoir connu la maternité. Et le lendemain, après une discussion avec mon staff sur tout ce qui va mal sur la planète et qui hypothèque notre avenir, que ce soit le réchauffement climatique, le système d’éducation en déroute ou l’augmentation faramineuse du coût de la vie, je change d’idée. Qui veut mettre un enfant au monde dans une société pareille ? (p.79)

Je n’ai jamais compris pourquoi elles m’avaient prise pour cible pour m’intimider verbalement. Et ça, c’est sans compter tous les autres coups pendables qu’elles m’ont faits. Que ce soit voler mes jeans dans ma case pendant mon cours d’éducation physique et m’obliger à rentrer en short à la maison en plein hiver, ou bien m’arracher mon devoir de maths des mains et le salir avec l’ombre à paupières, juste avant la remise. (p.106)

Théo a raison, il est temps que je le laisse aller, que je lui rende sa liberté et que je vole de mes propres ailes. L’heure est venue de poursuivre mon chemin en solo. Même si ça me donne le vertige, c’est la bonne décision à prendre. (p.133)

Je ne peux pas croire qu’après mes couteaux à steak allemands, mes verres à vin Riedel, mes pics à martini en acier inoxydable et mes sent-bon dans les toilettes, ils sont maintenant partis avec ma plante préférée. Et elle n’était pas petite, en plus. (p.163)

Sur mes murs, je revois mes nombreuses affiches des Backstreet Boys, sur lesquels j’ai tant fantasmé, particulièrement Nick Carter. J’étais plutôt du type Vanilla à l’époque. Heureusement, je me suis déniaisée par la suite. (p.209)

Mon entrevue avec l'auteure 

mercredi 1 janvier 2025

Over the influence by Joanna " JoJo " Levesque

 

Published on September 17th, 2024 by Da Capo

352 pages

I read the hardcover version

A breathtakingly candid memoir by Joanna "JoJo" Levesque, the chart-topping, multi-platinum recording artist behind hits like “Leave (Get Out),” “Too Little, Too Late”, and the Grammy Award-winning "Say So"

Signed to a major recording deal at just 12 years old, JoJo catapulted to the top of the pop-and-R&B-infused charts in the mid 2000's. The relatability of her youth and the appeal of her cool-girl mystique earned her millions of fans around the world. JoJo was an undeniable superstar and pop culture fixture, spanning roles in major studio films, omnipresence on Top 40 radio, frequenting magazine covers, and appearing on national TV. Then, out of the blue, everything came to a halt and JoJo seemingly stepped out of the spotlight, leaving many fans to wonder: What happened to JoJo?

In OVER THE INFLUENCE, JoJo holds nothing back as she brings her against-the-odds story of adversity and triumph to center stage. From being raised by parents who were both battling addiction and depression, to emerging victorious in a never-ending lawsuit with her record label, to putting the fragmented pieces of herself together after a maddening period of rebellion and self-betrayal, she takes the reader through the turbulent years that led her to where she is now: releasing new music under her own imprint, performing in shows and festivals around the world, headlining a Broadway show, and beyond.  In this raw, behind-the-scenes look at her life, both personal and professional, JoJo’s unflinching vulnerability allows readers to connect with her on a whole new level through stories of success, heartbreak, redemption, and resilience.

More than a victory lap from an artist with over two decades in an ever-changing entertainment industry, OVER THE INFLUENCE is an unapologetic rallying cry to anyone who’s ever been terrified to fail and still said, “Count me in.”

My review

I probably heard Too little too late at the radio in the 2000, but I did not really know her music until I saw a resent live version of that song on Instagram. I thought it was a sign since I heard it at a time, I needed the most. With Christmas that was coming, I decided to ask for The high road album and her memoir. Since music always been one of my passions and I like knowing other people stories, I thought it would be a chance to know what happened behind her music. 

2024 teaches me two lessons: Give a chance to someone to tell you her story, it might surprise you and you should always listen to your inner voice. Even though the author mentions a lot about her addiction, I think the fact you should listen yourself instead of others is something I noted from this book. Even though, Joanna Levesque was pretty new to me, her story touched me in a way I don’t have enough words to describe.

I don’t drink much and I never tried drugs, but I could relate to her story since I ignored what I really wanted to do for so long, I doubt myself and I am scare to go for it and I have to deal with my anxiety every day. I think lot of reader could relate to this as well. You don’t have to be in the music industry or having an addiction to enjoy the memoir. I just admire people who does everything they can to make their lives better so much and I think it’s one of the reasons why hat singer touched me so much. I admit that I could make links between the music and the books industry, it’s hard to know who to trust.

I felt that there was a reason why I bumped into her video after all this time. Not because I could relate to the lyrics, the lyrics from a few of her songs touched me as well and when I closed her book, I felt less alone.

Excerpts

Now, feels like the best possible time to release the shame, embarrassment, and fear of rejection that I absorbed over the years and wore like a second skin. (p. X)

And we are all hungry ghosts in this society, we all have this emptiness, and so many of us are trying to fill that emptiness from the outside, and the addiction is all about trying to from the outside. Sure, that could be drugs and alcohol, but it could also be other things, too, like consumerism, sex, food-the list goes on. The problem is that none of these things address the real root of this emptiness, and so we can never fill ourselves up from the outside, no matter how hard we try. (p. XII)

One time, I brought back a book on Wicca from Salem and couldn’t wait to show it to them. Around the time of my first Holy Communion (I would’ve been seven or so), I was casting little spells in this Jewish family’s coat closet. Needless to sat, the parents had a sit-down discussion with Mom the next day. So much for starting my first coven. (p.12)

Even though I loved learning, school was a double-edged sword. Yes, it was a place where I could feed my insatiable curiosity and learn about the world around me, but it was also a place where I was forced to deal with other kids, kids I didn’t like because they didn’t like me. (p.18)

And the goal was to make me the most easily acceptable version of myself. Not changing who I was, she stressed, just polishing it up for the world to see and connect with. (p.58)

People were starting to pay attention and compliment me on my talent and original music, and yet whenever I went to shoots or industry events, I felt just ostracized as I was in elementary school. Once again, it seems like no one wanted to sit with me. (p.72)

At eighteen, I was just starting to come into myself creatively, and even though you’d think success would bring a certain amount of freedom with it, I hadn’t actually felt that free since I was a little girl playing around with watercolors and brushes. (p.121)

The more I got to know him, the worse of a person I deemed him to be and the more I hated myself for acting desperate and naïve. (p.195)

I’d entrusted my managers-first Mom, now M.M-to make the final decisions for me since I was obviously incapable of making the right ones on my own. First, because I was a child, and then, because I just innately wasn’t strategic the way I lived my life. I believed what I was told, that indulging my nonmainstream tastes would not propel me forward. (p.223)

" And you definitely should not be made to feel like, after all this time, you don’t know what you’re doing. She doesn’t know better than you. Only you know what’s right for you. You have more experience in this industry than most people ever get. If you’re not happy, stop acting like a victim and make a change. " (p.270)

I had been praying for something to make it abundantly clear which direction I should head in next. The tree-lined street in Burbank turned technicolor, and I knew right then I would not be taking any ex along into this next chapter. (p.306)

 


Un amour sous les projecteurs de Sandra Lemire Wolf

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