Publié chez les éditions Le dauphin blanc en novembre
2024
230 pages
Lu la version papier
4e de couverture
Dans son style unique et empreint de sagesse, Mélanie
Fortin nous convie à une ouverture du cœur par ses mots qui savent si bien nous
faire sourire, nous émouvoir, nous mener à une réflexion ou nous conduire
jusqu’à nos blessures. Elle observe la vie et les êtres humains, et elle nous
offre ses réflexions, simplement, sans prétention. Elle nous invite à plonger
au coeur de soi afin d’y ouvrir une fenêtre sur la vie.
Mon avis
Depuis le CÉGEP, la poésie est le genre littéraire qui
m’intéresse le moins. J’avoue que de devoir pondre 900 mots sur Oh comme la
neige a neigé peut décourager la majorité des lecteurs. En tout cas, ce fut mon
cas et depuis j’en lis presque plus. Je me suis lancée dans celui-ci parce que
j’aime bien la plume de l’auteure et que je croyais qu’il s’agissait d’un récit
avant de parcourir les pages. Je vous rassure je n’ai pas été déçue.
Je vous avoue que la majorité des textes m’ont touché
droit au cœur. Il y a plusieurs thèmes qui sont récurrents comme la famille, le
pardon, l’amour, la colère et de faire confiance à la vie. J’ai un peu moins
accroché lorsqu’elle mentionnait Dieu, mais je trouve que cela ajoutait de la
beauté aux textes.
La bonne nouvelle est que vous n’avez pas à le parcourir d’un
seul trait, donc je le recommande si vous vivez une période où vous éprouvez de
la difficulté à vous concentrer et vous ne perdrez pas le fil de l’œuvre.
Plusieurs textes portent à réflexion, ils m’ont même éclairé sur une décision que
je dois prendre prochainement. Tout comme un des derniers livres que j’ai lus,
j’ai retenu que c’est important de suivre sa petite voix intérieure.
Extraits
J’ai écrit pour comprendre. Et comprendre m’a permis de
guérir. J’ai découvert que les mots pouvaient guérir. Transformer.Guider.Tout
changer. (p.9)
L’écriture m’a aidée à construire cette résilience qui
est aujourd’hui l’une de mes grandes forces. Elle m’a aussi donné ce billet de
liberté pour transmuter mes fragilités en lumière pour les autres. Écrire m’a
amenée à me relier aux autres d’une façon unique, dans l’authenticité et la
vulnérabilité. Et entendre et toucher leurs failles et leur courage qui étaient
aussi les miens. (p.11)
J’écris , parce que je ne peux pas faire autrement. Parce que je ne peux pas imaginer ma
vie sans. J’en ai besoin, comme de respirer. Même quand j’ignore ce que les
mots veulent, je plonge et je trouve toujours quelque chose à assembler. (p.14)
La colère lie,
l’amour libère. Combien de fois avons-nous entendu cette phrase sans nous y
poser réellement? Parce qu’en fin de compte, nous ne sommes qu’un. Ce que nous
donnons aux autres, nous nous le donnons à nous-mêmes. Et l’inverse est aussi
vrai. (p.19)
Je
reviendrai un soir, en première partie. Un soir d’automne dans la nuit qui
s’écoule, où il n’y aura encore parmi la foule que toi et moi, et la magie.
(p.30)
Et si perdre
nos habitudes et tous nos repères était la meilleure chose qui pouvait nous
arriver pour nous réveiller ? Parce que ça fait un bout de temps que nous
sommes endormis. Si on ouvrait son coeur pour se rappeler que nous sommes
vivants.
Si au lieu
de nous enliser dans les peurs et les colères, nous décidions plutôt de calmer
le bruit en soi afin d’entendre ce que notre âme veut nous révéler. (p.52)
J’ai retenu
ma respiration longtemps. Très, très longtemps. Pour ne pas trop rayonner. Pour
ne pas prendre trop de place. Même pas la mienne.
Mais je peux
dire maintenant que le souffle que l’on porte en soi est beaucoup plus qu’une
simple respiration qui nous garde en vie..Respirer vraiment, c’est prendre sa
place sur sa propre voie. (p.103)
Je me sens
prisonnière dans mes pensées, dans mon corps. Comme dans une page. Je
réfléchis, encore et encore, mais je ne bouge pas. Je me promets de changer les
choses quand la colère me fait réagir, mais je n’avance pas. Je me fais des
reproches, et puis je juge les autres. Mais c’est moi que j’enfonce le plus. Je
suis impatiente. J’en oublie le monde extérieur et je m’en déconnecte pour me protéger.
(p.141)
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