dimanche 19 janvier 2025

Une fenêtre sur la vie – Réflexions et Ressentis de Mélanie Fortin

 

Publié chez les éditions Le dauphin blanc en novembre 2024

230 pages

Lu la version papier

4e de couverture

Dans son style unique et empreint de sagesse, Mélanie Fortin nous convie à une ouverture du cœur par ses mots qui savent si bien nous faire sourire, nous émouvoir, nous mener à une réflexion ou nous conduire jusqu’à nos blessures. Elle observe la vie et les êtres humains, et elle nous offre ses réflexions, simplement, sans prétention. Elle nous invite à plonger au coeur de soi afin d’y ouvrir une fenêtre sur la vie.

Mon avis

Depuis le CÉGEP, la poésie est le genre littéraire qui m’intéresse le moins. J’avoue que de devoir pondre 900 mots sur Oh comme la neige a neigé peut décourager la majorité des lecteurs. En tout cas, ce fut mon cas et depuis j’en lis presque plus. Je me suis lancée dans celui-ci parce que j’aime bien la plume de l’auteure et que je croyais qu’il s’agissait d’un récit avant de parcourir les pages. Je vous rassure je n’ai pas été déçue.

Je vous avoue que la majorité des textes m’ont touché droit au cœur. Il y a plusieurs thèmes qui sont récurrents comme la famille, le pardon, l’amour, la colère et de faire confiance à la vie. J’ai un peu moins accroché lorsqu’elle mentionnait Dieu, mais je trouve que cela ajoutait de la beauté aux textes.

La bonne nouvelle est que vous n’avez pas à le parcourir d’un seul trait, donc je le recommande si vous vivez une période où vous éprouvez de la difficulté à vous concentrer et vous ne perdrez pas le fil de l’œuvre. Plusieurs textes portent à réflexion, ils m’ont même éclairé sur une décision que je dois prendre prochainement. Tout comme un des derniers livres que j’ai lus, j’ai retenu que c’est important de suivre sa petite voix intérieure. 

Extraits

J’ai écrit pour comprendre. Et comprendre m’a permis de guérir. J’ai découvert que les mots pouvaient guérir. Transformer.Guider.Tout changer. (p.9)

L’écriture m’a aidée à construire cette résilience qui est aujourd’hui l’une de mes grandes forces. Elle m’a aussi donné ce billet de liberté pour transmuter mes fragilités en lumière pour les autres. Écrire m’a amenée à me relier aux autres d’une façon unique, dans l’authenticité et la vulnérabilité. Et entendre et toucher leurs failles et leur courage qui étaient aussi les miens. (p.11)

J’écris , parce que je ne peux pas faire autrement. Parce que je ne peux pas imaginer ma vie sans. J’en ai besoin, comme de respirer. Même quand j’ignore ce que les mots veulent, je plonge et je trouve toujours quelque chose à assembler. (p.14)

La colère lie, l’amour libère. Combien de fois avons-nous entendu cette phrase sans nous y poser réellement? Parce qu’en fin de compte, nous ne sommes qu’un. Ce que nous donnons aux autres, nous nous le donnons à nous-mêmes. Et l’inverse est aussi vrai. (p.19)

Je reviendrai un soir, en première partie. Un soir d’automne dans la nuit qui s’écoule, où il n’y aura encore parmi la foule que toi et moi, et la magie. (p.30)

Et si perdre nos habitudes et tous nos repères était la meilleure chose qui pouvait nous arriver pour nous réveiller ? Parce que ça fait un bout de temps que nous sommes endormis. Si on ouvrait son coeur pour se rappeler que nous sommes vivants.

Si au lieu de nous enliser dans les peurs et les colères, nous décidions plutôt de calmer le bruit en soi afin d’entendre ce que notre âme veut nous révéler. (p.52)

J’ai retenu ma respiration longtemps. Très, très longtemps. Pour ne pas trop rayonner. Pour ne pas prendre trop de place. Même pas la mienne.

Mais je peux dire maintenant que le souffle que l’on porte en soi est beaucoup plus qu’une simple respiration qui nous garde en vie..Respirer vraiment, c’est prendre sa place sur sa propre voie. (p.103)

Je me sens prisonnière dans mes pensées, dans mon corps. Comme dans une page. Je réfléchis, encore et encore, mais je ne bouge pas. Je me promets de changer les choses quand la colère me fait réagir, mais je n’avance pas. Je me fais des reproches, et puis je juge les autres. Mais c’est moi que j’enfonce le plus. Je suis impatiente. J’en oublie le monde extérieur et je m’en déconnecte pour me protéger. (p.141)


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