jeudi 25 novembre 2021

Entrevue avec Sylvie G.


Biographie

D’abord intervenante auprès des jeunes en difficulté, Sylvie G., toujours aussi fascinée par la psychologie et les relations humaines, met sa plume à profit en imaginant des personnages attachants qui nous chavirent à tout coup. Son lectorat fidèle reconnaîtra toujours les intrigues, la romance et un brin d’humour qui donnent toute la saveur à ses romans actuels. Parmi les livres publiés durant ces six dernières années, vous découvrirez des comédies romantiques, des romances à saveur policière et des intrigues pour jeunes adultes. Vous trouverez ses bouquins sous les pseudonymes Sylvie G. ou Sylvie Grey.

Crédit : Sylvie G. (Grey) — Sylvie G.

Questions

Est-ce qu’il y a un genre littéraire dans lequel tu n’as pas encore écrit, mais que tu aimerais essayer pour un prochain projet ?

Absolument ! Ce qui m’attire énormément, c’est la dark romance. J’aimerais vraiment me pencher sur le côté sombre des individus et de la société. C’est sans doute la psy latente en moi qui a envie de fouiller plus loin que la surface. Bien sûr, ça demeurerait de la romance, mais contrairement à ce que j’écris en général, tout ne serait pas rose. Comme je le fais pour la comédie où j’ai tendance à exagérer et rendre un peu caricaturales les situations pour qu’elles soient plus belles, je voudrais que les thèmes abordés soient intenses et éloignés de la réalité de la majorité des individus. Le but étant de ne pas tomber dans la morosité du quotidien ou le drame trop familier, mais plutôt de pousser les limites de l’interdit. Non pas pour en faire des romans graphiques, mais pour approfondir la psychologie et les raisons derrière les gestes, les pulsions, les perversions dans certains cas. Je suis et demeurerai une romantique, alors si j’écris de la « dark » romance l’amour sera au rendez-vous, même en avant-plan, mais il sera plus intense et passionnel, puisque les personnalités et le vécu des protagonistes teinteraient forcément leurs émotions.

Selon toi, quelles sont les différences entre écrire pour les adolescents et pour les adultes ?

La principale distinction pour moi se situe dans les limites à ne pas franchir. J’ai cette fâcheuse tendance à vouloir faire réfléchir, voire réagir. Ce qui bien sûr doit être dosé dans les histoires pour adolescents. Par ailleurs, j’aime de plus en plus inclure des moments intimes dans mes récits. De nouveau, selon la tranche d’âge à laquelle s’adresse le livre, nous ne pouvons pas toujours aller aussi loin dans ces scènes… du moins, il est souhaitable de les aborder autrement. C’est d’ailleurs à cause des balises qu’impose le fait de s’adresser à des jeunes que depuis quelques années, je tends davantage vers un lectorat adulte ou jeune adulte (18 et 21 ans). Pour le reste, que ce soit pour les adolescents ou pour les adultes, j’aime utiliser exactement les mêmes mots parce que je vise que mes romans soient faciles à lire pour tous. Il faut savoir que j’ai commencé à écrire pour rendre la lecture accessible à ceux pour qui ce n’est pas si aisé.

Quelles sont tes sources d’inspiration ?

Comme c’est le cas de la plupart des auteurs, je m’inspire de tout ce qui m’entoure ; les gens, le quotidien, l’actualité, les événements qui me marquent, la musique, le cinéma, l’art en général, bref la vie. Étant donné que j’écris surtout des livres humoristiques, c’est certain que des individus à fortes personnalités ou aux caractéristiques flamboyantes retiendront forcément mon attention… et risquent bien de se retrouver dans un de mes romans. Cela dit, comme c’est aussi le cas de beaucoup d’écrivains, je pars de mes intérêts. C’est donc pour cette raison que mes personnages voyagent souvent. Si je visite un nouveau pays, ou même une nouvelle ville, il y a fort à parier que mon prochain récit sera campé à cet endroit. À l’inverse, j’ai peu d’intérêts pour la politique et l’histoire, alors vous en retrouverez rarement dans mes bouquins.

Quelles sont tes astuces pour écrire autant de romans en si peu de temps ?

Il faut savoir que dans la vie en général, j’adore avoir beaucoup de projets en même temps ; je me sens motivée quand ça va vite. Sans quoi, je m’ennuie. Néanmoins, sans doute que la discipline et le fait que j’écris à temps plein m’aident. Aussi, étant donné que je publie souvent de la chick-lit, genre littéraire qui requiert en général peu de recherche, c’est plus facile d’écrire rapidement. Par ailleurs, je mets en moyenne deux fois, parfois trois fois moins de temps pour une romance humoristique qu’un roman dans lequel il y a une intrigue policière. Je publierais sans doute davantage de romans si je ne faisais que des romances humoristiques. Finalement, j’ignore si ça contribue à aller plus vite, mais contrairement à d’autres écrivains, j’écris d’un seul jet, sans me relire ou m’arrêter à la grammaire ni à l’orthographe. Ce n’est qu’une fois le premier jet finalisé que je me relis. Pour ma part, m’interroger sur la structure des phrases ou la syntaxe, nuit à mon inspiration. Donc, le brouillon d’un manuscrit de 100 000 mots est terminé en environ 6 semaines. Par contre, c’est là que commence réellement le travail : la révision ! En général, j’effectue une vingtaine de relectures avant de l’envoyer à l’éditeur.

Lequel de tes livres conseillerais-tu à un lecteur qui vient de te découvrir ?

Voilà une question difficile. Puisque j’écris des livres différents, c’est embêtant d’en suggérer un en particulier parce qu’aucun n’est représentatif de tout ce que je fais. En plus du genre littéraire qui varie d’un roman à un autre, il y a également la perspective. La plupart du temps, j’emploie la narration homodiégétique, la première personne, le fameux « je » si vous préférez, mais il y a quelques exceptions. Cela dit, pour le besoin de l’exercice, je dirai « Pistolet et talons hauts ». Pourquoi ? Parce que dans cette comédie romantique, selon moi, il y a le bon dosage de tous les ingrédients que j’utilise la plupart du temps, soit l’amour, l’humour et un brin d’intrigue. Par contre, Pistolet et talons hauts est justement une des exceptions de la narration qui est extérieure au héros. Si mes ingrédients vous plaisent, mais que vous préférez la narration à la première personne, le roman « Les échangistes » pourrait sans doute vous intéresser davantage.

Quels conseils donnerais-tu à un nouvel auteur ?

Lire, lire et encore lire. Aussi, n’essayez pas d’imiter un autre auteur, créez votre propre style. Ensuite, je dirais que vous devez écrire pour le plaisir et non dans le but que votre histoire soit publiée. De plus, il ne faut surtout pas avoir peur de réécrire son texte. Il n’est pas rare que je supprime un chapitre en entier parce que je considère qu’il est mauvais ou que le rythme n’est pas celui qui convient au récit. Par ailleurs, j’ai retiré 60 pages à mon dernier roman, car il aurait été trop volumineux. Oui, parfois ça fait un pincement au cœur, mais l’important est que le résultat soit satisfaisant. Je parle souvent à des gens qui espèrent que leur manuscrit soit publié, mais n’ose pas changer une virgule à leur texte. Il est essentiel de savoir faire preuve d’humilité et de s’avouer que tout n’est pas toujours pertinent.

Quels sont tes prochains projets ?

À paraître ou à écrire ? À paraître, en 2022, il y a « Fuis-le si tu m’aimes », une romance un brin plus dramatique, mais pas sombre pour autant. Il n’en demeure pas moins que ce n’est pas non plus une chick-lit où l’humour est mis en premier plan. Il y aura également la sortie d’Objection, votre honneur ! au Québec, un livre déjà paru en Europe. Cette fois, il s’agit bel et bien d’une comédie romantique. Et puis, il y aura une romance sensuelle à saveur policière à l’automne. À saveur policière, signifie que l’enquête n’est pas aussi importante que dans Les Red Velvet, à titre d’exemple. C'est plutôt un contexte de rencontre entre les personnages. Le titre de celui-là reste à déterminer. Quant à l’écriture, je planche sur deux comédies romantiques ; un livre unique et une série (possiblement une duologie). Ceux-là ne devraient pas être publiés avant 2023. Mais sait-on jamais ?

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