Publié en juin 2018
377 pages
4e de couverture
Les Quatre Nillë Elle sera guerrière sans savoir manier les
armes Elle sera capitaine sans savoir manier les hommes Par elle la lumière de
l’espoir brillera Et elle s’appellera… Leïlya Cerone-Cadieux profite de ses
vacances d’été en passant ses journées au bord de la rivière, les pieds dans
l’eau et le nez dans des romans.
Mais sa vie d’adolescente bascule brusquement lorsqu’une
femme rousse apparaît devant elle, lui annonce qu’elle n’est pas celle qu’elle
pense être et lui dit d’aller apprendre la vérité auprès de ses parents. C’est
ainsi que, malgré elle, Leïlya se retrouvera mêlée à un conflit meurtrier
opposant un Mal sans nom aux mystérieux Tinwë, des êtres d’un autre monde dotés
de pouvoirs extraordinaires…
Mon avis
J’ai souvent entendu de mauvais commentaires à propos des
romans à compte d’auteur, pourtant je n’ai pas vu de différence au niveau de la
qualité de l’écriture. Je dirais même que Marie-Jeanne se surpasse avec son originalité.
Pendant la pandémie, j’ai découvert de magnifiques chroniques sur ce livre et
j’espérais parcourir cette trilogie un jour. Je me le suis finalement procuré à
G-Anime en janvier.
C’est un univers fantastique et même si j’en lis peu, j’ai
apprécié ma lecture. Cela m’a fait du bien d’oublier la réalité le temps de
tourner les pages. Leïlya est un personnage attachant. Elle débute sa dernière
année du secondaire au commencement et ses camarades l'intimide, car elle se
tient è l’écart, elle lit beaucoup et possède une couleur de cheveux hors du
commun. À part sa chevelure, j’avais l’impression de revivre mon adolescence
lorsqu’elle vit dans le monde réel. Cela se déroule à Aylmer. J’ai adoré revoir
certains lieux que je connais dans le roman. Son pouvoir a un lien avec l’eau
et c’est aussi mon élément. Bien que ce soit un univers inventé, je crois que
le lecteur peut se reconnaître dans certains aspects.
J’ai bien aimé la mention que les relations entre les
humains et les elfes sont interdites, cela ajoute un peu de suspense. Si vous
n’appréciez pas nécessairement la romance, il y en a un peu dans l’histoire,
mais ce n’est pas l’élément principal. La Guerre entre les deux groupes et la
tension entre eux sont les points centraux du livre et cela pourra plaire
autant aux garçons qu’aux filles. D’ailleurs, je le recommande pour les plus de
14 ans, car certaines scènes augmentent en intensité surtout lorsque Leïlya et
ses amis se font capturer.
Je n’ai jamais terminé de lire Le seigneur des anneaux parce
qu’il contenait trop de détails. Ce n’est pas le cas ici, je n’ai pas remarqué
de détails superflus et chacun des chapitres donne envie de poursuivre jusqu'à
la fin.
Pour ce qui est des antagonistes, car j’en ai noté deux dans
ce livre. Ils donnent froid dans le dos ou plutôt des sueurs dépendamment ou
vous êtes rendus. Disons que la quête de Leïlya ne se déroule pas sans embûche
et je crains que cela ne soit que le début. Ma théorie est que les prochains
antagonistes vont être plus puissants. Je me questionnais déjà avec ceux-ci si Leïlya
allait s’en sortir vivante.
Si vous aimez le fantastique, je vous recommande aussi la
trilogie Scarlet de Véronique Blanchette et Maleficus de Cynthia Carbonneau.
Extraits
Une fois rassasié, le poupon commença à jouer avec le
collier qu’il avait autour du cou. C’était un petit pendentif, composé d’un
saphir brut en forme de goutte d’eau, derrière lequel son prénom était gravé en
lettres argentées. (p.11)
Au primaire, j’avais passé mes récréations seule dans mon
coin, à l’abri des regards et des commentaires, mais depuis que j’étais entrée
au secondaire, c’était comme si chaque fois que j’essayais de me fondre dans la
masse, celle-ci m’en éjectait pour que les projecteurs soient sur moi, qu’on me
dévisage, qu’on chuchote sur mon passage. Les rares personnes qui osaient me
parler le faisaient soit par obligation, soit par pitié, et dans ce dernier
cas, elles regrettaient rapidement leur décision… (p.17)
Je ne fais que les ralentir, les empêcher d’accomplir leur
mission, de sauver les Tinwë,. Je ne suis rien. Rien de plus qu’un poids mort,
qu’un fardeau… (p.146)
Mon attirance envers l’eau, la pluie toujours en même temps
que mes pleurs…Un nouveau morceau de qui j’étais s’était finalement mis en
place. Je ne serais plus juste Leïlya à présent. (p.149)
Et moi, je me laissai inonder, essayant en vain de chasser
mes souvenirs d’enfance solitaire. Pourquoi moi? Pourquoi avais-je vécu si
longtemps dans un univers qui n’était pas le mien et qui me l’avait fait sentir
jusque dans les tréfonds de mon âme? (p.179)
Jamais je ne terminerais mes études, jamais je ne ferais de
voyage en Europe et jamais je ne connaîtrais la fin de la série de livres que
je dévorais depuis plus d’un an. C’était le prix à payer pour avoir enfin
trouvé ma place. Mais, plus important encore à mes yeux, c’était un bien petit
sacrifice à consentir pour effacer tout un pan de ma vie, tout un morceau de
passé rempli de larmes et de solitude. (p.221)
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