Biographie
Marie-Jeanne Chaplain-Corriveau,
MJ Chaco, Ma Cha, Majea Chaco… Derrière ces noms se cache une seule et même
personne, l’auteure des séries Les Chroniques de Navämgard et La
Guerre des Tinwë.
Née en 1989, Marie-Jeanne est la
première de quatre enfants et l’unique fille de sa fratrie. Elle grandit à
Gatineau (Aylmer) dans l’Outaouais et, avec ses frères, elle est élevée par son
père. Petite, elle aime inventer des histoires, mais c’est lorsqu’elle apprend
à écrire qu’elle comprend qu’un jour, c’est avec les mots qu’elle donnera vie
aux récits et personnages qui l’habitent. Suite à l’obtention de son
baccalauréat en Théâtre à l’Université d’Ottawa en 2010, elle déménage à
Montréal pour y élever sa famille et se consacrer à l’écriture.
Depuis 2017 (après une brève
incursion en édition traditionnelle en 2010), Marie-Jeanne Chaplain-Corriveau
publie ses romans de manière indépendante. Si un retour à l’édition
traditionnelle n’est pas exclu du tableau, le fait d’avoir le plein contrôle
sur ses publications lui permet d’offrir des œuvres qui sont à la hauteur de
ses attentes… et des vôtres !
Crédit : L’Auteure | Marie-Jeanne
Chaplain-Corriveau — Auteure (mjchaco.com)
Questions
Quels défis as-tu rencontrés
lors de l’écriture de ton premier roman ?
J’ai écrit mon premier roman — Les
Quatre Nillë — entre l’âge de 12 et 15 ans, alors que j’étais au
secondaire. Ce roman a été édité une première fois par un éditeur traditionnel
en 2010, puis j’ai repris mes droits en 2012 pour ensuite le relancer de manière
indépendante en 2018.
Outre le défi d’écrire pendant que j’étais aux études, je dirais que mon
principal défi de l’époque était que je n’avais qu’une très vague idée d’où
l’histoire me menait comme je travaillais sans plan. Essentiellement, je suivais
les personnages — que j’avais heureusement bien développés — au gré des
chapitres, et ce n’est qu’à la fin du premier tiers du livre que j’ai enfin
compris comme se terminait le roman. J’ai cependant été surprise quand est venu
le moment de rédiger cette fin, car je me suis rendu compte en l’écrivant que
l’histoire n’était pas vraiment terminée et que ce roman n’était en réalité que
le premier d’une trilogie, qui est aujourd’hui La Guerre des Tinwë !
Même si, encore aujourd’hui, je travaille majoritairement sans plan
précis, je m’efforce d’au moins avoir une idée de la fin du projet, quitte à ce
qu’elle se modifie en cours de route !
Après avoir essayé l’édition traditionnelle
et l’édition indépendante, laquelle des deux avenues conseillerais-tu à un
nouvel auteur ?
Je pense que ça dépend énormément de l’auteur, de son budget et de ses
attentes face à son projet, puisque les deux types d’édition comportent leur
lot respectif d’avantages et de désavantages. L’auteur Dominic Bellavance, qui
a lui aussi publié des deux manières, fait un excellent résumé des avenues
d’édition possibles, incluant l’édition à compte d’auteur qui n’est pas
mentionnée dans la question.
https://www.dominicbellavance.com/autoedition-edition-a-compte-dauteur/
Si je devais résumer très grossièrement, l’édition traditionnelle ne
coûte pas d’argent, mais requiert de la patience et la chance de voir son texte
retenu, tandis que l’édition indépendante peut coûter très cher, mais permet de
produire un livre qui correspond complètement à notre vision sans avoir à
dépendre du fait d’être retenu ou du calendrier de production d’une maison
traditionnelle.
Quelles sont tes sources
d’inspiration ?
Tout ce qui m’entoure ! Depuis les livres que je lis (et ceux dont
j’entends parler) aux jeux vidéo auxquels je joue, en passant par la couleur
d’une feuille morte, un fait divers d’il y a quarante ans, un rêve matinal ou
l’esthétique d’une publicité de parfum.
En gros, tout peut m’inspirer et je cumule dans mes dossiers des phrases,
des images, des idées dans lesquelles je peux piocher selon mes envies et les
besoins de mon projet en cours.
Pour La Guerre des Tinwë, les
bases de l’univers me sont venues des X-Men, de Harry Potter et du Seigneur des
Anneaux, de même que d’un jeu d’ordinateur intitulé Baldur’s Gate, qui utilise
l’univers de Donjons et Dragons.
Pour Les Chroniques de Navämgard,
qui se déroule dans le milieu du jeu de rôle Grandeur Nature québécois, je me
suis inspirée de mes propres aventures et de celles de mon conjoint (nous
sommes tous deux GNistes depuis plus de 15 ans), ainsi que de témoignages
et d’articles sur le sujet.
Tu fais des séances de
signature dans des événements en dehors des salons du livre, quelle est ta
meilleure anecdote ?
La fois où j’ai failli être inondée ! Dans un salon du livre, le livre
est l’élément central du rassemblement, alors les conditions optimales sont
rassemblées pour qu’il soit mis à l’honneur, et en sécurité. Dans d’autres
événements, par contre, les livres sont des produits parmi tant d’autres, et
parfois, ça peut jouer des tours.
Pour résumer, j’étais aux Médiévales de Lanaudière, un événement qui
allie marché médiéval, animation historique et joute de chevaliers (je le
recommande d’ailleurs !). En temps normal, les auteurs sont dans un pavillon
intérieur, mais cette année-là, en raison de la peste (aka la COVID), nous
étions sous un chapiteau à l’extérieur. Tout allait bien jusqu’à ce qu’il se
mette à pleuvoir, à beaucoup
pleuvoir. Le chapiteau nous protégeait, on a continué l’événement, aucun
problème ! Du moins, jusqu’à ce que je me rende compte que le pavé sur lequel
nous étions installés n’était pas de niveau, et qu’une piscine prenait forme à
côté de moi et de mes boîtes — en carton — pleines de livres — en papier. Je ne vous dis pas la panique et le déplacement
en catastrophe qui ont suivi ! Heureusement, l’année suivante, les auteurs ont
été replacés dans le pavillon intérieur et je n’ai plus eu à me soucier du
dénivelé du sol depuis !
Quels conseils donnerais-tu à une
personne qui prévoit aller à sa première convention d’animé/geek ?
Prévoir un budget et profiter du moment une fois sur place ! Il y a
tellement de choses à découvrir, surtout quand on s’aventure dans ce genre d’événement
pour la première fois, que c’en est facile d’oublier qu’on n’est pas
millionnaire et de manquer des kiosques ou des activités parce qu’on ne s’est
pas donné le temps de faire le tour deux ou trois fois.
J’ajouterai aussi que le costume n’est pas du tout obligatoire ! Trop de
gens voient les photos de ces événements et, même s’ils sont curieux ou
curieuses, se disent qu’ils n’y seraient pas à leur place car ils n’ont pas de
costume ou n’aiment pas en porter. Rien n’est plus faux, et les conventions
sont des rassemblements de passionnés, qu’ils affichent leur passion par le
costume ou non !
Quels sont tes prochains
projets ?
Mon projet en cours est de la
fantasy pour adulte en un seul volume (si le nombre de mots reste raisonnable —
rien n’est moins sûr), qui se déroulera dans un univers distinct de celui de
Tinwë et de Navämgard, avec une histoire de complots, de chasse au trésor et de
magie disparue. J’en suis présentement au dernier tiers du livre (la section
plus motivante et la plus stressante à écrire, je dirais), et j’espère le
terminer cette année, pour une publication de manière indépendante dès qu’il
sera prêt.
Pour la suite… j’ai l’embarras du
choix, avec tout ce qui traîne dans mes dossiers, mais j’ai déjà quelques idées
pour une autre histoire qui se déroulerait dans le même univers que celui de
mon projet en cours (mais sans en être la suite directe), alors on verra bien
ce qui m’inspirera à ce moment-là !